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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
" Il faut mettre l'amour à l'abri,
renverser la fin, pour recommencer. "

Ma traduction de :
" Deve mettere al riparo l'amore,
rovesciare la fine, per ricominciare. "

Traduction du titre en Français : 'Ton nom est une promesse'
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En bonne maîtresse de maison, elle se sent obligée de remercier le Français, et peut-être devrait-elle aussi le consoler : tout le monde n’a pas la chance de naître dans un endroit aussi beau que ce pays. « D’où vient Monsieur ? s’enquiert-elle.
— De France, ou plutôt de Paris, la renseigne l’interprète avec cet orgueil propre aux gens de la province à qui il est donné d’accompagner des personnalités de choix.
— Patience, vous devez faire preuve de patience et ne pas vous laisser abattre, répond Meliha. Je sais bien qu’on ne peut pas construire de montagne, mais construire un village comme le nôtre, oui, c’est possible. S’ils y tiennent vraiment, tôt ou tard, ils sauront faire de Paris un village comme Kaltra. Et maintenant vous m’excuserez, mais je dois déposer mes vieux os dans leur fauteuil, je suis vieille à présent. »
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Au milieu des années cinquante, oncle Endri était parti étudier l'ingénierie aéronautique en Union soviétique, a l'université Zukovski. Maman racontait qu'il avait mené la belle vie la-bas, mais je doute que la vie en Union soviétique dans ces années-la ait été aussi belle que ma mère aimait a le dire.
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C’était le second mariage d'Omer, Le premier soleil, lui, s’était éteint il y a bien des années. L’épouse défunte n'est autre que la sœur de Saba. Morte en couches. Il neigeait sans discontinu depuis des jours, et, pour l'enterrer, ils avaient peiné : la terre refusait de s'ouvrir pour l'accueillir. De cette mort précoce reste juste cette peine que l'on a eue a creuser le trou.
Omer, lui, ne se souvient plus de rien. Trop d'années, trop de grappa. Sa femme, Sultana, il l'avait aimé a sa façon. La nuit, il l'a couvrait de ses pauvres baisers, caché dans l’obscurité. Le jour aussi, parfois. Il l'a suivait, furtif, a travers champs, ou jusqu’à la fontaine du village. "Un homme, un vrai, ne court pas comme un amoureux transi après sa femme. Faufile-toi dans sa culotte la nuit et cesse tes pitreries une fois pour toutes", lui disait sa mère.
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Il y a deux choses à retenir dans la vie : au grand jamais se mettre devant le plus fort, ni se placer derrière l’âne, car ni l’un ni l’autre n’ont pas de cervelle et tu finis par te prendre leurs coups de pied dans la figure.
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On ne peut plus échanger deux mots sans avoir peur, soupira grand-mère. Je n'ai quand même pas dit que j'aimais le capitalisme, j'ai seulement parlé de tissus. C'est à peine croyable, nous sommes devenus un peuple d'espions !
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Alors qu’elle tente de saisir la corde pour venir en aide à Tana. Bedena blêmit. A la crinière roussâtre du mulet pend un paquet de médailles que le Parti a données au mari de Tana, un ancien partisan, juste après la guerre. Avant qu’il ne devienne kulak. (…) "Mais tu as perdu la tête ? Les médailles du Parti sur un mulet !" vitupère Bedena.
-Il les mérite bien, le pauvre, il trime comme une mule répond Tana en riant. S’il continue à travailler comme ça, il pourra bientôt demander à devenir communiste ! Vu que pour l’instant, dans notre famille, aucun ne l’est encore. Ha, ha, ha !
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S’il existe un point commun à tous les pays, qu’ils soient sous une dictature ou en démocratie, c’est bien la faible probabilité pour qu’un médecin demande en mariage une femme qui gagne sa vie à gratter la terre
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Elles avaient toutes un gros ventre. Elles attendaient.(…) L’hôpital était toujours plein. Elles étaient très jeunes, aucune n’avait terminé le lycée. Blerta m’avait dit que leurs familles n’en voulaient plus : le Parti les envoyait là de tous les coins du pays. Après l’accouchement, les enfants étaient confiés à l’Etat et les mères internées on ne sait où. (….) A trente ans, elles seraient déjà vieilles. Si tout allait bien, elles épouseraient un veuf qui les traiterait de ‘kurva’ (pute).
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La seule trace de Cuba chez moi était une bouteille portant l’inscription "Havana Club" qui est resté pendant vingt ans sur le buffet de notre salon. Quand le liquide à l’intérieur fut fini, papa remplit la bouteille avec de la grappa, et la maintint bien en vue pour que tout le monde le remarque. La bouteille remplie de grappa albanaise dans mon salon était un signe de distinction sociale : nous avions de la famille à l’étranger, nous étions des gens importants.
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