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2.83/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Cardiff , 1971
Biographie :

Anna Davis est diplômée en littérature et écritures romanesques à l'Université de Manchester.

Ancienne chroniqueuse à Guardian, elle travaille à temps partiel pour l'agence littéraire Curtis Brown à Londres.

Après Le Dîner et Les Baratineurs (NiL éditions 2001 et 2002), Taxi ! est son troisième roman.

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
A quoi bon feindre d'être bouleversée par la mort d'une personne qu'elle n'avait jamais portée dans son coeur? Maintenant que le frère de son mari était décédé, elle pouvait enfin être honnête avec elle-même. Etre débarrassée de lui, c'était comme se faire retirer une verrue plantaire - cela faisait un peu mal au début, mais après, quel soulagement !
Elle avait bien tenté d'aimer Morris, en particulier la première fois où elle avait rencontré la famille d'Alex. Elle voulait tellement faire bonne impression. Ce n'est qu'après un ou deux ans de mariage qu'elle s'était autorisée à reconnaître que c'était une bande d'emmerdeurs.
On choisissait ses amis, pas sa famille, elle avait entendu ça un nombre incalculable de fois, mais la maxime prenait tout son sens lorsqu'il s'agissait de la famille du conjoint. Le temps et l'habitude aidaient à connaître, à comprendre, à aimer sa propre famille. Mais en se mariant, on se retrouvait avec un second jeu complet, que l'on n'avait ni choisi ni appris à accepter.
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- Que diriez-vous en ces circonstances, Brian? Et si parmi les convives se trouvait quelqu'un envers qui vous éprouviez une totale aversion? Parleriez-vous encore de gens de bonne compagnie et de conversations agréables? Seriez-vous assez honnête pour dire à la cuisinière ce qui n'allait pas dans son repas et à ce compagnon de table ses quatre vérités?
- Eh bien, je...bredouilla Brian.
- J'ai l'impression, mon cher Clive, que tu en fais une montagne, déclara Judy d'une voix calme et posée. La vraie question, sous-jacente à tout ça, c'est celle du tact. Et, bien sûr, tout le monde mesure l'importance des bonnes manières, des codes sociaux. Nous exprimons nos véritables sentiments uniquement lorsqu'il est souhaitable de le faire. Il est agréable de pouvoir parler librement, dire ce que nous ressentons.
- Mais ton honnêteté, Brian, va plus loin que ça, il faut le dire, relança Christina Thackson. Parfois, tu es presque trop honnête. Elle se tourna vers Judy : Le tact, la diplomatie, je doute qu'il se soucie beaucoup de ça. Il dit ce qu'il pense et pense ce qu'il dit.
- Nous aimons tous nous considérer comme des personnes honnêtes, reprit Clive, mais nous ne dévoilons jamais entièrement vos véritables pensées. Je suis sûu que personne à cette table ne tiendrait à dire ce qui se passe réellement au fond de lui, ce qui le tourmente au plus profond. Pourtant, si nous étions aussi honnêtes qu'on le dit, cette pespective ne nous dérangerait en rien.
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Peu importait ce que lui réservait l'avenir, personne ne pourrait lui voler ces dix dernières années de travail. Elles étaient solidement ancrées dans le passé. C'était là l'essence de l'existence : l'accumulation de souvenirs. Lorsque votre existence était bien enracinée dans le passé, les gens, même les plus avides, ne pouvaient vous en dessaisir.
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- Ca ne va pas?
- Elle va bien, répondit aussitôt son mari, avant d'ajouter d'une voix plus douce : N'est-ce pas, chérie?
- Absolument, répondit-elle d'une voix un peu tremblante. J'ai juste l'esprit un peu préoccupé en ce moment.
Pourquoi? se demanda Clarrie. Chaque fois qu'une personne parlait à cette table, elle cherchait davantage à cacher qu'à exprimer.Les visages, comme des écrans, protégeaient les intimités. Peut-être était-ce toujours ainsi que se parlaient les gens? La communication entre les personnes serait-elle donc un mode de dissimulation? Peut-être que tous ces individus étaient prisonniers d'un carcan social et devaient déployer des trésors d'ingéniosité pour s'en libérer. Peut-être que tous ceux qui passaient ainsi de cocktail en cocktail, de dîner mondain en déjeuner d'affaires, ne rêvaient que de se réfugier dans un coin et de se faire oublier du reste du monde.
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Elle avait lu dans un magazine que les fondements d'une affinité entre deux êtres dépendaient moins du regard que l'on porte à l'autre, que de l'image de soi que cet autre nous renvoie.
Tilda approuvait cette théorie : Alex qui la considérait comme une princesse, belle et désirable, lui avait permis de se forger une nouvelle image d'elle-même. Les problèmes étaient survenus lorsque la vision féerique qu'Alex avait de sa jeune épouse commença à se désintégrer. A vivre ensemble, jour après jour, mois après mois, année après année, les couleurs chatoyantes de leur relation avaient inévitablement été ternies par le voile du quotidien. Tilda avait besoin qu'Alex la regarde comme autrefois pour se sentir à nouveau nimbée d'une aura merveilleuse. Mais elle le perdait, chaque jour un peu plus. Elle s'accrochait désespérément à quelque chose qui disparaissait à jamais.
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- Il paraît qu'Herriot est sur le point de plonger, annonça Roger, abordant le premie sujet de conversation qui lui vint à l'esprit, comme si évoquer les échecs des autres pouvait valoriser ses réussites personnelles.
- Dieu du ciel ! Ce pauvre Percy ! s'exclama Brian Thackston qui reprit soudain vie, le sang venant rougir ses joues couperosées.
Il avait passé les vingt dernières minutes dans la contemplation maussade de son assiette vide, ne laissant entendre que les gargouillis sinistres de son estomac.
- Je ne peux pas dire que je suis très fan de ce vieux brigand, mais on se connaît depuis des lustres. C'est curieux, je l'ai vu il n'y a pas trois mois, et il avait l'air d'aller plutôt bien. C'était peut-être une façade. On ne peut jamais savoir comment vont les gens, au fond.
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- Tu ne sais rien de Morris, ni de moi ! Vous n'avez jamais pris la peine de nous demander comment on allait. Vous avez l'esprit bien trop occupé par vos petits problèmes, comme tout le monde, d'ailleurs. Je vous connais, je vous connais par coeur, tous autant que vous êtes !
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- Vomir comme ça. Avec l'âge, elle aurait pu apprendre à se contrôler.
- Certaines personnes passent à côté de certaines choses dans la vie, des choses parfois même élémentaires, marmonna Tilda.
- Ah oui?
- Je doute fort que Mrs Thackston ait jamais été jeune, ni qu'elle ait jamais pris une cuite dans une boum et passé sa soirée aux toilettes.
- Qu'est-ce qui vous fait croire ça?
- Je ne sais pas. Ce doit être une question d'éducation. Christina Thackston s'est endormie fillette pour se réveiller un beau jour adulte. Elle a manqué les fêtes, les peines de coeur et les soûleries.
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Une certaine inquiétude planait toujours dans la pièce. Clarrie sortit l'extrémité de sa langue et goûta l'air : elle reconnut le goût de la haine, incapable toutefois de savoir d'où celle-ci émanait et vers qui elle se dirigeait.
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