Anne Archet

Perdre haleine est un livre d'une seule longue phrase. Il suit le flux de conscience de la narratrice pendant qu'elle se masturbe. Ses pensées vont des fantasmes aux fétichismes, en passant par l'anarchisme, le féminisme et les souvenirs (plaisants ou non).



On y retrouve la philosophie de Anne Archet, qui présente et sexe et surtout la masturbation comme l'acte anticapitaliste par excellence. Le plaisir gratuit qu'on ne peut pas nous vendre ou nous enlever. L'orgasme comme pur moment de non-production, de non-utilité sociale.



On y retrouve un passage que j'ai cité abondamment depuis que j'ai lu le livre à sa sortie. (Je cite de mémoire parce que c'est difficile de retrouver un passage dans un novella d'une seule longue phrase.)



Le viol, ce n'est pas du sexe. C'est de la violence. Si j'assomme quelqu'un avec une casserole, personne ne dira que je fais de la cuisine.

Un bijou de petites phrases, pensées et anecdotes sur le désir et la jouissance.



Le tout entrecoupé de (trop) rares illustrations de Mélanie Baillargé.



Une femme qui parle – avec beaucoup de style – de son amour des femmes, de sexe, de domination, de masturbations et autres infinis plaisirs lesbiens



Un cadeau à mettre entre tous les doigts polissons sans les avertir
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Une longue, longue, très longue phrase de cent vingt pages, sans reprendre son souffle pour un orgasme livresque.



Anne Archet s'autofictionne, se masturfictionne, désire, fantasme, jouit et jouit encore.



Et c'est très drôle, sexe, brut et explicite. Une lecture jouissive et jouissante sur le plaisir
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Cet excellent recueil d’aphorismes pêche malheureusement par son excès. Peut-être sous la forme d’un calendrier en remplacement des bondieuseries journalières détachables ou en rappel journalier sur les réseaux sociaux ci-conchiés ? Je ne sais pas, mais hélas la quantité nuit malheureusement au propos.



Pourtant c’est drôle, virulent, engagé, contestataire, violent, juste, léger, solide, réfléchi… (il y a de tout, du bon, du très bon et même du meilleur. Mais il y en a tant)



Si vous ne connaissez pas Anne Archet, commencez peut-être par ses courts textes érotiques. Mais si vous y avez déjà gouté, si vous êtes patient-e-s et si vous vous contentez d’un page par jour, ce recueil est aussi puissant et goûtu qu’un espresso napolitain matinal
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Anne Archet publie une collection de réflexions, émotions, sentiments, courts dialogues et bons mots sur le thème des relations saphiques. Il y a aussi quelques pensées qui concernent l'anarchisme. Ce court recueil est gentiment érotique (certains y verront peut-être de la pornographie ...) et fait résonner la diversité des relations (quand même surtout sexuelles) pouvant exister entre deux femmes. Tout n'est pas d'un égal intérêt, de la réflexion qu'on supporterait déjà mal chez un homme à certains aphorismes délicieux (il y aurait de quoi citer un bon tiers du petit bouquin !). Un petit livre qui s'avale d'un trait et qui donne des envies.

Il me semble que l'érotisme lesbien est tabou et très peu représenté.



Sans être choquante, l'auteure ne fait pas dans la dentelle.

À partir de courts récits (sinon très courts) l'auteure nous raconte le sexe entre femmes et le célèbre.



C'est fait sans viser l'excitation et sans considérations philosophiques.



Franchement étonnant et j'ai adoré.

Bon, je partais avec un préjugé favorable parce que j'adore Anne Archet, sa présence Facebook, ses blogs politiques et ses livres érotiques (comprenant son fameux tableur Excel érotique).



Elle nous livre ici un recueil d'aphorismes (genre que je n'aime pas vraiment) plutôt fracassant.



D'abord, des aphorismes sur les aphorismes et sur le métier d'aphoriste. La mise en abîme complétée, on se lance pêle mêle dans l'anarchisme, le nihilisme, la collapsologie et l'érotisme.



Comme d'habitude, les traits d'esprits sont brillants et les sentences sans compromis.



(Bon, la collapsologie, c'est pas trop mon truc, mais elle le fait bien.)

C'est avec ce livre que je découvre Anne Archet et l'aphorisme.

Après quelques pages, j'ai pensé : " ça serait peut-être un peu long cette longue liste de définitions décalées, ironiques, nihilistes et corrosives..." mais en vrai pas du tout j'ai trouvé les séries bien trouvé.

J'ai oscillé entre rire et désespoir et fini par trouver quelques postures reposantes pour toutes personnes contestataires !



Lecture sympa et multi-usages... ba oui, une page ou deux pour s'évader d'une situation pressurisante dans sa vie et là re-attaquer avec des idées claires ! 😉