10 conseils de lecture pour l'été 2015 : des romans jeunesse, des romans adultes, du fantastique, de la SF, de l'horreur, des classiques de la littérature.
Livres mentionnées :
- L'été où Papa est devenu gay de Eriksen
- Super de Eriksen
- Les chroniques lunaires de Marissa Meyer
- L'autre de Pierre Bottero
- Mémoires d'elles de T. Greenwood
- Manderley for ever de Tatiana de Rosnay
- le silence des agneaux de Thomas Harris
- Cent ans de solitude de Gabriel Gracia Marquez
- Anna Karénine de Tolstoï
- Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell
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L'odeur que laisse un incendie est à la fois étrange et familière. Elle pourrait sembler anodine en premier lieu, comme les restes d'un feu de joie ou de camp. Mais il flottait au-delà quelque chose de plus pénétrant, de plus déconcertant, comme la sensation qui s'attarde après un cauchemar : le souvenir de la terreur, d'abord intense puis s'estompant peu à peu.
Soudain, j'avais treize ans, j'avais fini l'école, et le monde entier s'ouvrait devant moi comme une autoroute. Je voyais les choses ainsi : le chemin de terre qui filait vers l'est à partir de la rivière, celui qui ondulait, serpentait et offrait des ramifications vers d'autres chemins de terre, déboucherait sur le Maine, la destination choisie par Betsy.
La plupart des filles de treize ans auraient tourné leurs yeux pleins d'étoiles vers l'ouest, nourries par d'innombrables nuits d'hiver passées à lire, pelotonnées sous des couvertures, les aventures de pionnière de Laura Ingalls Wilder. Mais pas Betsy Parker. Bertsy était une aventurière du réel. Elle connaissait ses limites, était capable, était capable de distinguer le fantasme de la potentialité. Lorsqu'elle projetait de faire quelque chose, elle allait jusqu'au bout. Une qualité que j'adorais chez elle tout en la redoutant.
J’aime Eva.
Chacun de ces mots était en lui-même un objet magnifique, mais attachés ensemble, ils devenaient dangereux ? Et chaque fois que je m’imaginais les prononcer à haute voix, je savais que rien n’était aussi simple qu’il n’y paraissait. Nous étions des enfants jouant avec des allumettes, et l’incendie ne tarderait pas à prendre.
J'enfourchai mon vélo et sortis lentement de la ville, remarquant pour la première fois que les feuilles avaient commencé à tomber. J'en fus surpris. Je ne ratais jamais le passage de l'été à l'automne. Comment avais-je pu ignorer une transformation aussi spectaculaire, ces mille nuances de rouge et d'or, cette combustion spontanée ?
Le secret du bonheur, c’est de faire le compte de ce que l’on a, et non la liste de ce qui nous manque pour être heureux.
J’ai appris ceci : la mémoire est comme l’eau. Elle s’infiltre et inonde. [p. 9]
Livre magnifique , bouleversant , un cri d'amour..entre deux femmes ..
Mais l'eau, comme la mémoire, est plus sournoise qu'elle n'y paraît, elle prend la forme exacte que l'on attend d'elle : liquide ou solide. Docile ou ferme. Elle capitule, ou résiste. Et parfois, elle s'évapore tout simplement. Elle se dissout dans l'atmosphère, de la vapeur monte vers les cieux, et il ne reste plus que le sifflement d'une théière ?
Elle était la chaleur du soleil, la clarté de la lune, la promesse d’un ciel étoilé.
« Si tu l’avais fermée, si vous, les femmes, vous vous contentiez de nous obéir, rien de tout cela ne serait arrivé. Tout le monde serait heureux. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Dans le temps les femmes respectaient leur mari. »[p. 254]