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Critiques de Anne Buguet (26)
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La fille de Guillaume le mal-peigné

Un jeune homme, qui n’est pas nommé, rencontre par un matin pâle (imaginez sa promenade dans la brume d’un matin d’hiver, au bord de la lande…), un homme qui l’entraîne au casino (l’auteure précise alors, que c’est étonnant car il n’y avait à l’époque, guère de casinos en Bretagne, toutefois, cela ne devrait pas être choquant pour le lecteur de conte qui connaît le côté intemporel de ce genre d'écrit).



Le Jeune homme perd une grosse somme, et le vieux, dit Guillaume le mal-peigné, le rassure en lui disant qu’il lui avance cet argent et qu’il viendra le rembourser dans un an, jour pour jour.



Le jeune homme revient un an plus tard, et ne rencontre à cet endroit, qu’une vieille femme qui déclare que Guillaume le mal-peigné est le diable en personne. Elle décide de l’aider…



Ce beau livre m’a interpelée quand je suis allée fureter du côté des albums jeunesse de ma bibliothèque : une jeune bigoudène qui tient sa coiffe à cause du vent, quand on est Bretonne, ca incite à la curiosité.



J’ouvre délicatement le livre et je me retrouve plongée dans ma Bretagne natale : face à une grande illustration représentant une maison comme là-bas, cachée derrière une haie d’hortensias, quelques bateaux couchés qui attendent patiemment que la mer leur donne vie, et au premier plan, un jeune homme au chapeau rond, dont on fera connaissance prochainement.



Ca sent très bon tout ça !

L’histoire commence par un « Eur Wej a oa » (il était une fois) puis deux autres formules comme ont l’habitude de les prononcer nos conteurs armoricains, sorte de tradition pleine de charme, qui annonce le début de l’histoire, puis commence le conte écrit au présent, comme si le lecteur était un témoin direct de l’histoire.



Cela ne fait aucun doute : cette histoire doit certainement être connue depuis la nuit des temps et a certainement été racontée maintes fois dans les veillées. Elle regorge de tout ce que l’on peut rencontrer d’extraordinaire dans les contes bretons : le religieux, les créatures bienfaisantes ou malfaisantes, et il comporte tout ce qui peut divertir les auditeurs : des expressions bien de chez nous, des situations comiques, un certain suspens, des épreuves, de quoi remplacer avantageusement la télé lorsque les gens se retrouvaient pour passer la soirée.



Les illustrations (qui peuvent paraître un peu « cliché » pour les non-initiés ) sont à la fois classiques avec des dessins sortis tout droits du pinceau d’un peintre naïf, et vieillotes, chaque planche illustrée semblant insérée dans la pierre ciselée dans laquelle à chaque page, sont sculptés des motifs représentant des éléments de la nature propres à protéger le foyer comme on en trouve sur les maisons bretonnes.



L’illustratrice a poussé le bon goût jusqu’à emprunter une couleur de police différente pour chaque page, de préférence une couleur dominante de la page d’illustration ! Quelle finesse !



Il est des albums qui ne feront jamais le top des ventes, et c’est bien regrettable car celui – ci est un bijou qui mérite largement d’être diffusé et d’avoir sa place dans une collection.



Amis babéliotes, je vous adresse le « kenavo » de rigueur après cette critique
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Lo-fou

Dans la Chine lointaine, Lo-fou vit chez les Ts'in.

Cette belle jeune femme élève des vers à soie. Elle est si belle que tous les gens qu'elle rencontre tombe sous son charme.

Lo-fou regarde vers les montagnes bleues.

Un jour arrive un jeune Seigneur...



Belle histoire accompagnée d'une illustration magnifique.
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La nuit des courges ensorcelées

Nous aimons fêter les saisons, nous aimons les rituels. Cet ouvrage est l'un de nos favoris. Nous l'empruntons chaque automne. Et après s'être régalé d'un délicieux potage de giraumon, nous remontons dans le temps retrouver la Cormoignon dans sa Crapaudière. A l'orée des premiers frimas, nous nous aventurons dans la lande pleine de brume, épouvantable territoire où sévissent ses funestes oiseaux pour que nous soit révélé la véritable histoire des cucurbitacés !

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La nuit des courges ensorcelées

Une vraie sorcière à verrues, horrible et vieille à souhait aux doigts crochus. et éternelle on l'appelle....."la Cormoignon" ! celle-ci est bien décidée à faire ses méfaits contre le village voisin et leurs manants, en compagnie de ses animaux favoris les corbeaux.,

à préparer toutes sortes de sempiternelles potions aux herbes magiques.....mais heureusement que le jeune Alban est là pour la contrecarrer : il va faire semer par les villageois des graines de cucurbitacées magiques !



belles illustrations... joli conte où touts les ingrédients sont réunis pour que la magie opère. Brrr, je n'aimerai pas la rencontrer "pour de vrai" cette sorcière,...... parole de crapaud et balai de sorcière!

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Le grand-père qui faisait fleurir les arbres

Anne Buguet illustre ici un conte de tradition japonaise. Dans un village du Japon ancien, un vieil homme et une vieille femme ont adopté un petit chien qu'ils aiment tendrement. Celui-ci les récompense en les comblant de bienfaits. Des jaloux s'emparent du petit chien car ils escomptent que celui-ci les enrichissent à leur tour. Mal leur en prend car ce sont des malheurs qui pleuvent sur eux. Ce conte au texte simple est illustré de manière ravissante par une illustratrice qui sait créer un univers attachant et poétique.

Une très jolie découverte.
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La tunique rouge

Un conte médiéval comme raconté par un troubadour...

Les dessins sont des enluminures avec des couleurs chatoyantes.

Un conte qui a pour thème l'Amour courtois, l'esprit chevaleresque, la loyauté, le courage, la valeur de la vie ...

Un magnifique album a découvrir pour vous qui vous passionnez pour le Moyen-Âge.

C'est très plaisant d'être transporté dans l'univers, les coulisses des tournois .

Fabuleux!!
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Les trois princesses

"Les trois princesses" est un petit bijou pour les enfants qui aiment les contes de princesses évidement mais aussi pour les parents qui souhaiteraient les éveiller à l'art ( les autres aussi). Une chouette passerelle qui pourrait se solder par une visite de musée pourquoi pas afin de remettre dans son contexte le style emprunté et rendu en hommage par Anne Buguet. L'auteure cite à la fin Giotto, Lorenzetti, Di Buoninsegna entre autres pour ces multiples clins d'oeil. Son conte semble imaginé sur la structure traditionnel du conte facétieux bien que nous soyons charmés par ces personnages amoureux dignes des contes merveilleux. Oui, l'élément magique a disparu au profit de la magie du coeur qui va conduire les trois soeurs à réaliser la prophétie de leur mère. Qui peut savoir pourquoi celle-là était baigné d'un chagrin au moment ou le roi la trouva sur le chemin, ceci est l'excuse pour qu'il l'emporte vers son royaume et lui promette une vie de bonheur. Nous retrouvons un peu de Peau d'âne avec les paroles de la mère sur son lit de mort sauf qu'il s'agit d'une prophétie. Si le roi de Peau d'âne respectera sa parole, ce roi ci n'écoutera que son propre chagrin à la pensée de perdre ses filles à l'avenir et de les laisser partir au loin comme dans la vision. Et c'est comme dans Raiponce que les trois soeurs finiront, à l'écart pour y grandir. Nous pourrions y voir d'autres contes qui se rappellent à notre mémoire comme "les chaussons du bal usés" de Grimm, ces jeunes filles ont aussi envie de braver l'autorité parentale pour aller s'amuser et trouver l'amour. Le père est absent de l'histoire, l'auteure centre le récit sur l'aventure amoureuse qui prend racine, croît au rythme de la sérénade et désire prendre son envol en rêvant d'une parade pour être enlevé à la barbe du père roi. Un beau grand format qui porte l'image. Romantique et presque romanesque. Un album d'un niveau sublimement intéressant sur le plan artistique. Le Quattrocento italien, ses paysages d'architectures et de dais entourés de campagnes boisées, ses constructions à plat cherchant la profondeur, ses postures délicates et maniérées au bout des doigts, ses personnages s'accordant les uns aux autres comme l'illustration linéaire d'une histoire qui défile, c'est l'origine de l'illustration qui s'offre à nous avec cette page de l'histoire de l'art de la peinture fondamentale. Comment raconter quand il n'y a pas de bulles de dialogue? Anne Muguet va jusqu'à figurer les frottements de la peinture sur une surface murale imaginaire nous rappelant aux origines même de la peinture avec la fresque et la peinture sur bois. Une merveille pour petits et grands.
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Le grand-père qui faisait fleurir les arbres



Anne Buguet nous raconte l'histoire d'un couple âgé qui adopte un chien, celui-ci rend tout l'amour qu'il reçoit à ses proprietaire grâce à ses pouvoirs magiques.

Un soir, le voisin du couple décide de tuer le chien, la magie prendra t'elle fin?



Le grand père qui faisait fleurir les arbres est un conte philosophique qui permet de refléchir concernant la jalousie, la convoitise ou encore l'envie.



Ce livre est très court et apprendra aux petits et grands qu'il y a toujours une justice (un karma) qui rétablit l'équilibre de nos actes.
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La nuit des courges ensorcelées

Acheté lors de la braderie de la BFM de ma ville, ce livre sans résumé aucun, m'a attiré grâce à sa couverture et le fait qu'il semblait y avoir du texte. En effet, trop souvent dans les livres pour enfants, l'histoire est très succincte.

Mon fils de 6 ans a, à priori, bien aimé, mais je déconseillerai tout de même cette lecture pour les jeunes enfants. J'ai d'ailleurs failli l'arrêter en cours. En effet, le langage est très soutenu (je ne suis pas sûre que mon fils ait tout compris et je ne doute pas qu'à l'occasion il me ressortira un mot pour en connaître le sens) et l'histoire très sombre, noire même

Les illustrations sont très belles, bien que peu colorées, à l'image du récit et collent parfaitement à ce conte. En tant qu'adulte, je n'ai pas du tout aimé cette fable, à laquelle je ne trouve aucune morale, qui aurait pu donner sens à toute cette noirceur.

Mon fils, pour sa part, a retenu que ça parlait de magie, et peut être un ou deux synonymes de courge !
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Les petits vers

un petit livre de poésies ayant pour thème les animaux, c'est plein de fraicheur et d'humour aussi. Pour qui à lu du Arnauld Pontier.....ce livret ne ressemble pas du tout à son coté "sombre"....bien au contraire et c'est tant mieux. Une personnalité cachée chez cet auteur, que j'apprécie beaucoup :)
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Les trois princesses

Le résultat est admirable et il est encore mis en valeur par la taille XXL des planches qui soulignent le véritable travail d'orfèvre de l'illustratrice. Ce grand format incite à une lecture collective, et les illustrations donnent envie de partir en Italie, sur les traces des œuvres originales.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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La nuit des courges ensorcelées

Une vilaine sorcière se rendait dans le pays du Nord pour y accomplir ses forfaitures. En traversant les marais du petit de village de Marchiennes, elle eut toutefois le pied broyé par un piège à loup. Ne pouvant plus avancer, elle décida de s'installer dans cette contrée.



Bien décidée à punir les humains coupables de son infirmité, celle que l'on appelait désormais "La Cormoignon", infligea aux villageois les pires calamités : orages, grêle, famine, cultures inondées, ...



Alors que la misère s'étendait de chaumière en chaumière, un jour, une vieille dame, la "Mémère", trouva dans son potager un bébé. Elle l'appela Alban, ce qui signifie, "jour de lumière" !



Ce conte est magnifiquement illustré. L'histoire, les dessins, les couleurs se marient en parfaite harmonie. A chaque page, l'on s'émerveille des nombreux détails éparpillés ici et là : coccinelles, mouches, escargots, scarabées, ...



L'histoire est ténébreuse ! La sorcière est vieille et vilaine avec des verrues et de longs doigts crochus. L'histoire est contée comme une légende avec sa part magie ! Une jolie pépite!
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La petite fille du port de Chine

Je remercie la maison d'éditions Flammarion pour l'envoi de ce conte.



Je ne savais pas trop à quoi m'attendre de ce conte pour les petits. 3 à 6 ans, est-ce que cela ne serait pas trop "bébé", car il existe bon nombre de conte qui use de mots trop simples pour eux, comme s'ils n'étaient pas doués. Nous avons la chance dans ce récit d'avoir du vocabulaire que nous adulte nous pouvons expliquer sans chercher longtemps. Certains sont dessinés, ce qui est très facile pour montrer ce que c'est de suite, sans attendre et il faut savoir qu'à cet âge, ils sont intrépides de tout savoir, de tout comprendre de tout voir. Un peu comme cette petite fille qui aime danser lorsque le dragon des mers dort.



Car le dragon des mers n'est jamais content, il veut toujours quelque chose, sauf quand il est endormi au fin fond des mers. En quelques lignes, nous savons de quoi il se nourrit, ou plutôt de quoi le peuple utilise : du thé, de la soie et d'autres "choses" que nous découvrons rapidement. Ce dragon porte bien le nom de Dragon parce qu'il est toujours en colère, toujours avide de dons. Une belle comparaison avec d'autres phénomènes de société que nous connaissons. Et puis il y a les habitants qui donnent tout ce qu'ils peuvent jusqu'à l'épuisement. C'est le soir, que la petite fille danse parce qu'elle ne peut pas le faire avant, parce qu'elle le veut et en a envie. Et puis les années passent et la petite fille devient une jeune fille qui sent l'ennui, la solitude. Jusqu'à ce qu'elle découvre l'amour. Mais le dragon veille.



Un conte qui nous emporte dans un monde féérique et dangereux, avec un monstre des mers et une jeune fille qui vont s'affronter, chacun avec leur moyen. Les illustrations sont tels des tableaux où chaque détail à sa signification. Il faut prendre le temps de les observer dans un sens puis dans l'autre car si au premier abord ils paraissent simples, il n'en est rien. De nombreux détails agrémentent chaque peintures afin de donner au conte une autre dimension. Les mots sont un plus tant nous pouvons être envoutés par chaque page qui se tourne. Nous pouvons ressentir le poids du travail des habitants, celui de la puissance supérieure du dragon. Sa taille en comparaison de ses hommes et femmes qui doivent tout donner pour rester en vie, en un sens.



Et puis nous avons les danses de notre petite fille qui devient grande. Ses rêves, ses espoirs, ses peines, tout ce qui fait que l'enfant devient adulte en faisant des choix dans la vie, en subissant des coups du sort. Cette passion qu'elle est capable de transmettre juste en dansant, en laissant ses expressions et ses émotions prendre le pas sur son corps. C'est un régal de suivre ce récit en laissant nos yeux nous porter sur un dessin, un art, une expression, un souhait. Comprendre, accepter les autres, mieux se connaître, se laisser porter par la magie des mots et des images, c'est exactement cela. Le livre débute par ses derniers mots et le récit nous le confirme. Apprendre de soi et des autres, laisser le temps avancer, être transportée entre les illustrations et les mots nous laissant le temps d'une lecture de plonger dans un autre monde. Juste un tout petit bémol, je trouve que les pages sont un peu fines pour des mains de maternelles, mais en restant à côté, le format devrait leur plaire facilement.



En conclusion, un conte enchanteur qui a de nombreux thèmes tout aussi émouvant que passionnant. De très belles illustrations qui sont vraiment très belles. Une histoire qui donne envie d'en savoir plus sur les légendes de Chine.



http://chroniqueslivresques.eklablog.com/la-petite-fille-du-port-de-chine-agnes-berton-martin-a210302494
Lien : http://chroniqueslivresques...
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Les trois princesses

[...] Comment résister à cette couverture magnifique qui donne tout de suite le ton. Nous avons là un joli conte : trois princesses, trois chevaliers, l’amour, le rois qui veut garder ses filles auprès de lui… l’histoire est classique.



L’album, grand format, est illustré par de magnifiques dessins puisant l’inspiration dans la peinture de la renaissance italienne. [...]
Lien : http://mapetitemediatheque.f..
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Les noces du soleil

Un texte plein de poésie, mais surtout de superbes illustrations inspirées du style des estampes japonaises, un ensemble à la fois traditionnel et contemporain, une réussite totale !
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La nuit des courges ensorcelées

Superbe album jeunesse, magnifiquement illustré par Anne Buguet, d'après des oeuvres de Brugel. Le texte de l'auteur, merveilleusement écrit, est parfait pour lire un soir d'Halloween, (mais pas à de très jeunes enfants). En bref l'histoire d'une sorcière qui sévissait avec une horde d'horribles corbeaux sur la ville de Marchiennes, dans le Nord. Elle fut anéantie grâce à un jeune enfant, arrivé on ne savait d'où ni comment, trouvé par une femme qui l'éleva comme son fils. Un jour cet enfant distribua des graines contenues dans la ceinture de perles qu'il avait le jour où sa mère adoptive le trouva, ces perles contenaient des graines de courges, de potirons, de pâtissons et autres cucurbitacées... Ainsi perdure la légende qui dévoila l'existence des citrouilles...
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Les trois princesses

Un bel album de grande taille, un conte dans la plus pure des traditions, avec des illustrations colorées, inspirées des divers maîtres de la peinture italienne tels que Andrea Bonaiuti, Gioto di Bondone, Altichiero da Zevio, Giovanni da Milano et d'autres. Un bel objet et une manière agréable de découvrir les traits des primitifs italiens.
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Les trois princesses

L'histoire plutôt classique emprunte à la tradition des contes, lesquels de Peau d'âne à La Belle au bois dormant, évoquent la difficile condition des princesses privées de libre arbitre. Le titre effrayera peut-être les garçons mais le parent bien inspiré leur fera remarquer qu'il faut aussi se soucier du sort de ces trois pauvres princes retenus prisonniers.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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La nuit des courges ensorcelées

Pour aller dans les Terres du Nord, il faut passer par le petit village de Marchiennes.

Une vilaine sorcière s’y rendait d’un pas alerte, lorsqu’elle rencontra malencontreusement sur son chemin, un piège à loup qui lui broya le pied.



Ne pouvant plus avancer, elle décida de s’installer dans cette campagne…

La Cormoignon prit domicile dans un coin des plus inhospitaliers, appelé « La Soufrière ».



« La longue étendue de terre souillée où elle sévissait semblait sortir tout droit d’un esprit dérangé, aux confins du monde des esprits. C’était l’antichambre de l’enfer, l’épouvantable territoire de La Cormoignon, horrible princesse des démons, monstre déchu du ciel. »



Nez crochu, furoncles, rides, dents pourries… seuls les corbeaux et les crapauds s’en approchaient. Pour se venger et se distraire, elle préparait des potions et maudissait les villageois.

Les pires calamités devaient s’abattre, engendrées par les malédictions. Famine, mutation en corbeaux, cultures inondées… racket.



Alors que la misère s’étendait dans chaque chaumière, un jour, une vielle dame trouva dans son potager un bébé. Le superbe chérubin était emmailloté d’une couverture rouge et portait une ceinture-collier de perles en verre, réceptacles de graines.

Avec l’accord du village, la « Mémère » décida de le garder et l’appela Alban, « jour de lumière ».



Les jours, les mois, les années passèrent… sous la surveillance de La Cormoignon qui réclamait toujours ses rançons avec férocité.

Alban, devenu un beau jeune homme, distribua un jour ses perles, que l’on devait briser pour recueillir les graines… et arriva ce qui devait arriver…



Il y a fort longtemps, d’une époque où je recherchais des illustrations de cucurbitacées, mon regard avait été aimanté par cette couverture. Citrouille, coloquintes, grimoires, fioles et crapaud… dans un petit placard. Après avoir admiré les dessins, je l’ai reposé bien à contre coeur sur l’étal du libraire, lui préférant un livre encyclopédique plus détaillé.

La semaine dernière à la bibliothèque municipale, en cherchant quelques albums pour Hérisson, j’ai retiré des étagères « Le Livre ». Je vous assure que le voyage dans le passé fut immédiat ! Belle nostalgie du temps où je m’amusais à crayonner des courges.



Ce conte est magnifiquement illustré. Histoire et dessins se marient en toute harmonie. Ils renvoient l’image d’une campagne flamande que Brueghel a immortalisée… paysannerie, hiver sous la neige, village médiéval, gargouilles… ainsi qu’aux enluminures d’Anne de Bretagne, lorsque l’illustratrice Anne Buguet éparpille dans ses dessins des scarabées, coccinelles, mouches, escargots et autres insectes. Les détails sont nombreux et posent le regard partout.

Si, pour un enfant, l’histoire semble ténébreuse avec la sorcière, d’une approche malheureuse et sinistre, elle est faite comme toutes les légendes et reçoit à la fin, sa part de belle magie… les méchants au placard, les gentils à la fête.



Je vous conseille de lire ce conte, de vous attarder sur les dessins, les couleurs, et de proposer à votre famille un velouté de potiron, un gratin de courge et quelques douceurs à la citrouille.





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Macha et l'ours

Une petite histoire sympathique à lire, on sent rien qu'a la couverture l'art scandinave c'est joli à regarder.

La lecture est fluide même si je pense que les mots de vocabulaire valent la peine d'être expliqués aux plus jeunes.

Les dessins sont assez simples par ailleurs, mais on s'immerge bien dans ce conte.

Macha est dépeinte comme une petite fille rusée qui n'a peur de rien. J'ai quelque peu pensé à Hansel et Gretel lorsque j'ai lu l'ouvrage car il y a pas mal de ressemblances.



Par contre, j'ai trouvé que l'illustration d'une des pages n'était pas du tout en accord avec le texte. On y voit l'Ours courbé en deux à cause du poids de la malle alors que précédemment on lisait '' il était si fort qu'il ne sentit même pas le poids de la fillette''.... ? Dommage, c'est une erreur à signaler.
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