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Biographie :

Annick Jaulin est professeur émérite en philosophie à l'université Paris I Panthéon Sorbonne. Elle a enseigné à l'université Paul Valéry-Montpellier 3 en 1999.
En 2002, elle est nommée directrice du Centre de recherche Tradition de la pensée classique.

Source : https://www.persee.fr/authority/424702
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Les êtres humains apprennent de leurs besoins et de leurs manques comment survivre : ceux qui avaient froid ont inventé les vêtements, ceux qui digéraient mal les viandes crues ont inventé la cuisine. Et surtout, s’apercevant à quel point ils étaient vulnérables en étant isolés, ils ont formé des communautés. Dans la République, par exemple, Platon montre les êtres humains s’associant parce que « chacun de nous n’est n’est pas autosuffisant mais pourvu de beaucoup de besoins » . On s’assemble donc en cité parce que l’on pense que « ce sera meilleur pour nous », et ce qui « produit la cité, c’est notre besoin ». Ce n’est d’ailleurs pas la seule position qu’adopte Platon.
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L’Histoire des animaux, en effet, dans sa division des animaux selon leurs différents caractères, appelle « politiques » ceux qui non seulement vivent ensemble – et en cela les animaux politiques s’opposent aux animaux solitaires –, mais qui accomplissent aussi une « œuvre commune », ce qui les différencie des animaux grégaires qui ne font que vivre côte à côte. Ainsi les abeilles sont des animaux politiques, alors que les aigles sont des animaux solitaires et les moutons des animaux grégaires. Il faut donc expliquer le caractère « politique » des hommes de la manière dont on explique qu’un vivant est doté par la nature d’un caractère déterminé.
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De même les valeurs éthiques ne sont pas des besoins vitaux continués par d’autres moyens, ce qui est une thèse de base de toute sociobiologie, et, en Pol., I, 2, 1253a14, Aristote se garde bien de décrire l’avantageux et le nuisible, le juste et l’injuste comme des formes sophistiquées de l’agréable et du douloureux. Par contre, il faut dériver le juste et l’injuste de l’avantageux et du nuisible (« le langage existe en vue de manifester l’avantageux et le nuisible et par suite aussi le juste et l’injuste » 1253a14), ce qui semblerait bien correspondre à une attitude sociobiologique.
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Là aussi il se trouve que la relation de maître à esclave sert à la satisfaction de besoins, mais là aussi ce n’est pas cette satisfaction qui est l’explication principale de la relation en question. La domination du maître sur son esclave dans l’esclavage naturel, mais aussi l’autorité du mari sur sa femme, ne sont que des applications locales d’une structure hiérarchique embrassant « la nature entière » ,dont le fonctionnement requiert la coopération d’éléments hiérarchiquement ordonnés les uns aux autres et qui s’étend même à des réalités non naturelle comme l'harmonie.
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La cité est la plus éminente des sociétés humaines naturelles, c’est elle qui est à la fois la condition et le cadre de l’épanouissement éthique des citoyens. Aristote marque cette suprématie en disant qu’avec la cité, les hommes changent de niveau : alors que les autres sociétés naturelles (la famille, le village) ont comme effet et comme but de satisfaire des besoins humains de plus en plus développés, la cité donne à ses citoyens la possibilité d’une « vie heureuse », c’est-à-dire du bonheur, qui est la fin de l’éthique, et qu’ils ne peuvent atteindre que dans la cité.
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Tel est le fond du finalisme aristotélicien : la nature a, de toute éternité, pourvu les vivants d’organes, de capacités et de relations avec leur milieu et entre eux tels que le rapport entre les avantages et les désavantages que ceux-ci procurent à chaque espèce vivante lui donne une niche de survie. Pour cela, dit Aristote, la nature procède comme quand on donne une flûte à qui sait en jouer : elle fournit aux différents vivants des instruments physiques, psychologiques et comportementaux dont ils sont capables de tirer profit.
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Pour Aristote, la forme proprement humaine de la politicité diffère de la politicité animale par son effectuation. Il ne considère certes pas les animaux comme des mécanismes dont les comportements sont absolument déterminés et prévisibles. Non seulement ceux-ci peuvent apprendre, comme les éléphants qui apprennent à se prosterner devant le Grand Roi, mais ils peuvent aussi dévier de la réalisation normale de leurs capacités naturelles, comme ces petits oiseaux qui, privés de leurs parents, apprennent le chant d’autres espèces.
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Quant au fait que la famille soit « plus nécessaire » que la cité, Aristote veut sans doute dire qu’avant de pouvoir aspirer à la « vie heureuse » qui est l’objectif poursuivi par la cité, il est nécessaire de vivre, ce qui suppose nécessairement l’existence de la famille. Après avoir expliqué que la cité est la fin et la nature des communautés qui la composent, Aristote écrit : « Il est manifeste, à partir de cela, que la cité fait partie des choses naturelles, et que l’être humain est par nature un animal politique. »
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Les êtres humains pensant que sans descendance ils n’ont pas de chance de survivre, et choisissant donc d’avoir des enfants. Aristote ne dit pas non plus qu’il y a comme une ruse de la nature qui se servirait de l’attrait du plaisir sexuel pour parvenir à ses fins, à savoir assurer la pérennité de l’espèce. Les êtres humains ont « une tendance à laisser derrière eux un être semblable à eux » , et c’est là un caractère biologique, au sens propre du terme, puisqu’il est commun à tous les vivants, même aux plantes .
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Pour les uns, le monde a toujours existé tel qu’il est ; pour les autres, il est venu à l’être et a été détruit un nombre infini de fois, certains pensant que ces deux événements se produisent selon un cycle périodique déterminé. Aristote est de ceux qui pensent un univers globalement immuable et éternel, et il traite les exigences parménidiennes de manières différentes selon qu’il s’agit de biologie et de sociétés humaines.
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