Annie Chemla ou Annie Chemla-Lafay, est une militante des droits des femmes.
Elle grandi en Tunisie et arrive en France en 1969 où elle poursuit des études de philosophie puis de logique mathématiques.
Elle fait toute sa carrière dans l'administration, d'abord au Ministère de l'Industrie puis au Ministère des Finances où elle commence à travailler en 1998. Elle est militante syndicale à la CFDT pendant la plus grande partie de sa vie professionnelle.
Annie Chemla est spécialisée en ressources humaines (RH) et en comparaisons internationales en matière de gestion publique et de réformes de l’État. Après avoir été successivement conseil en orientation professionnelle puis responsable de la formation au management des cadres supérieurs et dirigeants du Ministère des Finances, elle est recrutée en 2005 comme cheffe du Département "Recherche, études et veille" de l'IGPDE, centre de formation du Ministère des Finances. Elle prend sa retraite en 2011.
En 2012, Annie Chemla enseigne à la Sorbonne dans le master formation continue "gestion des ressources humaines dans la fonction publique".
En janvier 2024 paraît son récit autobiographique "Nous l'avons fait. Récit d'une émancipation féministe", dans lequel Annie Chemla témoigne de son parcours de militante au sein du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC).
Faire soi-même, comprendre, acquérir du savoir et des connaissances pratiques, prendre du pouvoir sur notre corps, reprendre aux médecins ces décisions qui si souvent nous échappent. C'est là, je crois, le cœur de notre projet commun.
Je ne suis pas venue au groupe pour faire des avortements, mais pour être responsable, me prendre en charge, vivre mon corps. Derrière le discours médical, il y a le pouvoir, la morale, le droit de décider de la vie des autres. L'institution médicalise le corps vivant des femmes.
On sort du discours militant. Il n'y a pas de mots pour dire tout ce que ça vient reconsidérer dans nos vies, relations amoureuses, travail, vie quotidienne; ça interroge un petit peu tout.
"Adieu veaux, vaches, cochons, couvée"
Quelle figure ici utilisée par La Fontaine et marquée par la juxtaposition de mots vise généralement à donner du rythme à la phrase ou à mettre en valeur l'abondance.