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Biographie :

Originaire de l’Outaouais, l’auteure Annie-Claude Thériault habite Montréal et enseigne au Collège Montmorency. Tour à tour libraire, étudiante, voyageuse et sportive du dimanche, elle a déjà remporté plusieurs concours de nouvelles.

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Bibliographie de Annie-Claude Thériault   (4)Voir plus

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Il connaissait un évêque au Canada et nous aurions une terre là-bas, nous avait-il dit. Beaucoup plus grande qu'ici. Tout près de la mer, aussi. Fertile. Pleine de petits fruits. On pourrait à nouveau avoir des animaux. Puis on continuerait d'aller à l'église. Il nous avait expliqué tout cela. Et que l'hiver serait blanc. Et froid. Et long. Mais beau.
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Simplement ainsi. Des aurores figées de poésie. Une vaste maison plutôt vide d'objets : quelques bibelots, un chien de plâtre, une chaise berçante. En revanche, une maison pleine de chaudrons, de cuillères, d'assiettes, de gâteaux, de thés et de pommes de terre. Une maison chaude et odorante. Des matins enveloppants.
Et bons. Suspendus. Des matins flottants.
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Je pensais au lin sous ma main. Je pensais aux doux soupirs de la mer. Puis aux couleurs claires de l'été à l'hiver. Aux gigantesques pierres grises sculptées par les marées. Parfois, je voyais aussi apparaître le visage de la vieille Riordon. Comme si elle aussi, elle faisait partie de ce que je voulais garder.
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Tu as de nouveau tourné ton visage vers moi. Des yeux luisants, un peu mouillés. Des larmes, m'a-t-il semblé. Ou l'âge, peut-être simplement des yeux mouillés d'âge et d'alcool. Mais je préfère croire aux larmes. Je préfère imaginer tes yeux noyés d'affection.
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Préserver un espace de douceur. Un lieu où les corps se frôlent avec tendresse. Où les bras bercent. Où les mots pansent. Un endroit plein d'instants timides où le bois fume en silence. Une forêt pour marcher. Des champs pour sentir l'odeur des petits fruits, des fleurs, de la tourbe et de la terre fraîche. Une vie pleine de portes ouvertes. D'enfants qui rient, de candeur, de mains qui caressent lentement les joues. Une vie où l'on veille les uns sur les autres.
Je me le promets, ce jour-là, oui : je préserverai toute cette fragilité.
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Plus loin, il y avait mon grand-père et ma grand-mère: Louis et Rose Hébert. Sous la même pierre tombale. Leurs noms doucement gravés l'un au-dessus de l'autre, comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Comme si grand-maman était lovée dans les longs bras amoureux de grand-papa. Ça m'a apaisée de les imaginer enfin ensemble à nouveau.
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Les yeux de grand-maman ont toujours eu quelque chose d'un peu étrange. Des yeux de vent. Des yeux de sel. C'est vrai cependant que cette fois-là, son regard m'est apparu différent: plus creux, fuyant. Un peu comme si personne ne pouvait plus y plonger avec elle.
Des yeux de ciel.
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Janowski se levait chaque matin alors qu'il faisait encore noir. La maison était silencieuse. Il allumait le poêle à bois pour faire chauffer une casserole d'eau. Il attendait ensuite sans bouger, jusqu'à ce qu'il entende l'eau bouillir sur la fonte brûlante.
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Dans la voiture, Charles resta immobile un long moment avant de partir. Éva avait les joues empourprées et l'envie irrésistible d'enlever ses souliers. Charles emballa sa main entre les siennes. Son geste était plus que doux, comme si c'était un oisillon qu'il venait de recueillir dans le creux de sa paume. Il y avait déposé un bref baiser, là où le pouce et l'index se rejoignent en un petit monticule. La main d'Éva goûtait le miel et la sueur. Précisément pour qu'on ait envie d'y déposer les lèvres, mais pas de s'y attarder.
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Il ouvrit la porte sans cogner, comme on entre chez soi. Rose portait son tablier fleuri et son petit foulard rouge. Elle était devant son grand bol de grès jaune qu'elle utilisait toujours pour faire des pâtisseries. Elle étendait de la pâte à biscuits sur la table de la cuisine. Un pot de confiture aux framboises traînait sur le comptoir. La maison embaumait le beurre fondu, le sucre chaud, l'avoine croustillante.
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