AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Anouk Filippini (99)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


2105, tome 1 : Mémoire interdite

Comme vous l’aurez compris, cette dystopie se base sur un système de classe binaire : d’un côté les Lastings, puissants, riches, aux pavillons individuels et de l’autre, les Vulnérables, menant une vie simple, entassés dans des immeubles de verre. Les uns peuvent vivre 400 ans, à priori, les autres une centaine d’années. Les uns reçoivent un sérum, systématiquement, à leur 16 ans, les autres doivent passer un concours dont seuls deux candidats par grande région du monde en sortent vainqueurs. Pourtant on est bien loin des systèmes ignobles que pouvaient décrire Suzanne Collins, Vic James, ou d’autres. Il y a eu les problèmes climatiques, il y a eu des manifestations, des morts, le combat pour l’eau, l’époque que l’on appellera « Les Grandes Eaux ». Et il y a celle d’aujourd’hui : paix, prospérité, absence de maladie. Alors le jeu n’en vaut-il pas la chandelle ?



C’est ce que j’ai aimé dans ce roman dans un premier temps. L’héroïne n’est pas une révolutionnaire. Elle s’appelle Sophia, elle a 15 ans, et tout ce qu’elle veut c’est gagner le Slamb pour pouvoir rester avec sa meilleure amie Lasting, Briss. Elle est fille d’une chercheuse, elle a toujours vécu au contact de cette classe privilégiée, elle faisait même presque partie de la famille, on l’invitait aux anniversaires, à des repas, à des balades. On lui faisait miroiter ce monde chaque jour. Un monde dont elle faisait déjà partie, d’une certaine façon. Et à 16 ans, sans le sérum, elle devrait le quitter pour toujours, accepter que Briss s’éloigne d’elle. Et ça il en est hors de question. Bref, le Slamb c’est en quelque sorte un caprice d’adolescente qui refuse de grandir en dehors de son monde, qui reste accrochée bec et ongles à sa meilleure amie. Et il faut dire que leur relation est puissante, touchante. Le seul défaut de Sophia est son intérêt renouvelé pour l’année 2015, l’année où son arrière arrière grand mère, Mina, avait elle aussi 15 ans. Sans toujours comprendre cette fascination, elle l’a toujours eue ancrée en elle. Sauf que ces années là sont tabous. On en parle pas. Jamais. Et seules quelques rares personnes ont accès aux archives de ce temps lointain.



Bref, Sophia n’est pas une révolutionnaire et pendant une bonne grosse partie du roman, n’aura pas du tout l’étoffe d’une héroïne. Elle est maladroite, timide, ne comprend pas bien dans quoi on l’entraîne, rougit à la moindre remarque. Elle est bien loin d’une Katniss Everdeen qui prend la place de sa sœur dans un combat à mort. Envahie par des visions de morts, de sang, et de révolte, par la mémoire de son ancêtre, elle subira ces crises de plus en plus fortes. Sophia ne choisit rien d’ailleurs, tout lui est imposé. Elle ne choisit pas d’avoir ces visions. Ne choisit pas le syndrome de Turgot qui semble se balader dans sa tête et devrait lui enlever des morceaux de mémoire. Ne choisit pas de se rendre chez les affranchis qui seront pourtant ses seuls alliés dans la bataille. Mais elle résiste, avec toute la force de son caractère, avec la force de ses désirs et de ses envies, avec la force de son humanité et de sa franchise et ça la rend délicieusement humaine et proche de nous. On la suit non pas comme un personnage de fiction mais comme une fille qui nous ressemble beaucoup, perdue, à vouloir sortir la tête de l’eau.



« Je n’ai jamais vu de reportage sur ceux qui ont échoué si tôt dans la compétition. On dit pourtant qu’avoir été sélectionné pour le Slamb est, de toutes les façons, un avantage pour la suite. Mais qu’en est-il vraiment ? Qu’en est-il de ceux dont le rêve a duré le temps d’une comète, d’un battement d’ailes ? Comment vit-on avec ça pendant les quatre-vingt-cinq années de vie qui vous restent ? Et dans ces premiers passages, dans ces premières éliminations, dans ces espoirs entretenus et brisés d’un coup sec, je vois pour la première fois clairement toute la perversité de ce jeu, et au-delà du jeu, l’abjection de ce système social, l’injustice fondamentale de tout ce cirque malsain, condescendant et qui ne repose que sur l’idée que « ce n’est sans doute pas parfait, mais c’est le moins pire, et c’est pour le bien de l’humanité ». »



Ce qui est drôle c’est que c’est précisément à ce moment du récit, au moment de cette réplique, que j’ai enfin ouvert les yeux sur ce qui était décrit dans ce roman. Que j’ai enfin compris où l’autrice voulait en venir. Il faut comprendre qu’au contact de Sophia des œillères sont posés. Elle qui a toujours grandi aux côtés des Lastings ne sait effectivement « rien » comme aime à le répéter Swann un des Affranchis. Elle ne voit pas vraiment au delà du système établi. Elle participe au Slamb des Etoiles pour remporter le sérum pour une raison quasi puérile. Et comme je le disais elle n’est pas une révolutionnaire. D’ailleurs les Affranchis, ceux ayant refusé de prendre le sérum ne le sont pas non plus. L’un des leur ira même jusqu’à s’insurger quand, vers la fin du roman, on commencera à parler de révolution « quoi ? renverser le gouvernement, mais vous n’y pensez pas ? ». Bref, tout ça pour dire que l’on se rend compte des choses en même temps que Sophia et que c’est rafraîchissant.



Parce que c’est un rappel. Ne nous mentons pas, si l’autrice choisit de parler des années 2000 dans un roman se situant en 2105, c’est bel et bien pour décaler notre regard, lui offrir un pas de côté afin de mieux observer notre société. Dans ces années 2000 vécues par Sophia il y a le grand rassemblement pour Charlie Hebdo, des manifestations pour le climat, et d’autres qui ne sont pas arrivées mais qui pourraient. Où ce ne seraient plus des blessés à coup de flash ball, mais des morts à coup d’armes à feu. Anouk Filippini pose un regard alarmant et alarmiste sur notre société moderne, un regard politique, écologiste et réaliste sur ce vers quoi nous allons.



Tout cela est fait avec parcimonie, de petites touches çà et là, tout comme le discours que tiendra Sophia à celui qu’elle aime sera emprunt de féminisme mais pas trop. Tout est justement dosé pour une prise de conscience progressive mais implacable. Au delà de ce discours, que je rejoins totalement par ailleurs, l’autrice évoque bien entendu la mémoire qui est le sujet central du roman. Une mémoire qui doit se transmettre, que l’on ne doit pas perdre. Une mémoire qui fait ce que nous sommes aujourd’hui et ce que nous serons demain.



Alors oui le roman est assez lent, certains lecteurs se demanderont où l’autrice les emmène, et à ceux là je ne dirais qu’une chose : faites lui confiance. Laissez-la aller au bout. C’est sûr un peu plus de 500 pages ça peut être long mais laissez-vous porter. Vous vous rendrez compte que les personnages sont attachants, parfois drôles. Que Swann a effectivement un côté bad boy et Vandal un côté surprotecteur, que Phénix est hyper intéressante et profonde, que Briss est très intelligente sous ses airs superficiels. Que l’écriture est fluide. Qu’elle peut se montrer poétique, lumineuse, et colorée. Et que les pages se tournent les unes après les autres sans même les voir défiler. Preuve en est de cette matinée assise dans le voltaire, appelée seulement par la faim qui me tiraillait le ventre (et celui de mon copain), passé 13h.



Seul bémol. Il fallait bien qu’il y en est un. Cette impression d’inachevé. A la fin du roman on reste sur notre faim. Qu’est-il arrivé à Swann ? Qu’est ce que l’événement majeur que cette mémoire interdite va provoquer, va avoir comme impact ? Comment va évoluer le personnage de So ? Que va t-il se passer pour Briss ? Alors que les trois petites lettres « FIN » appellent un one shot, des questions restent sans réponse…



En résumé



2105 Mémoire interdite est un roman éblouissant à l’intrigue originale. En se servant du genre de la dystopie pour installer son histoire et ses personnages, Anouk Filippini nous offre un regard brûlant de réalisme sur notre propre époque, faisant d’un genre devenu classique, un plaidoyer politique, écologique et humaniste pour un monde meilleur. Ecrit avec finesse et poésie, il invite à une réflexion profonde et intelligente sur notre société, tout en proposant des personnages riches et touchants.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
Commenter  J’apprécie          41
This is not a love letter : les 10 règles du ..

Faut que j'avoue quelque chose... 3h ça m'a valu 3h cette nuit à dévorer ce roman qui fut génial. Ca s'est dit. La couverture, this is not fabulous. Mais le contenu est une pépite de justesse. De l'amour, du consentement, de l'apprentissage, du surf, de l'eau salée. Cette dernière ne viendra pas que de l'Océan, vous la retrouverez peut-être sur vos joues.

J'ai aimé être surprise par la plume, par la relation fraternelle avec Solal, la relation amicale si forte entre Loue et Josée et la relation d'amour avec lui, Iñigo. C'est écrit avec pudeur et réalisme. Loue est attachante et avec elle, on découvre ce qu'on ressent en tant que fille, garçon, personne, ce qu'on accepte, ce qu'on aime dans le sexe quand on se dévoile à l'autre. On alterne entre ses lettres ensoleillées et pleines de vie pour sa meilleure amie rebelle et sa situation actuelle si solitaire et en marge de sa bande d'amis. L'auteure m'a emportée avec sa houle de mots poétiques et son concentré de sentiments. J'ai totalement accroché et je conseille fortement pour lire du YA de relations complexes, saines et réalistes. This is my love letter.
Commenter  J’apprécie          30
Les influenceuses, tome 1 : La soirée des 10K

L'histoire est chouette et d'actualité... Elle permet de réfléchir sur les dangers des réseaux sociaux ... Un sujet brûlant en ce moment et dont il faut absolument parler avec ses enfants.

La mise en page est fraîche et pleine de pep's : un mix de playlist, illustrations, SMS... La lecture est plus dynamique et ludique...



🎶 En bref, on retrouve tout ce qu'il faut pour faire un chouette roman pour ados : les copines, les passions, les premiers amours, la famille... Une plongée au cœur de l'adolescence en 2022... Un moyen de réfléchir aussi sur notre monde actuel, notre façon de communiquer entre nous, notre image vis à vis des autres...

Juliette a beaucoup apprécié la relation forte qu'il existe entre ces quatre amies mais aussi leurs caractères : elles s'affirment et sont fières de qui elles sont ! Il est important d'être fort(e) face au harcèlement et aux jugements des autres !

Une lecture très sympa, à la fois lecture plaisir et lecture préventive 😍📚
Commenter  J’apprécie          30
2105, tome 1 : Mémoire interdite

Une excellente dystopie



Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas lu une si chouette dystopie/roman d’anticipation.

Je vous avais mis un passage en story sur IG d’ailleurs tant le livre collait à l’actualité (après le dérèglement des saisons, les épidémies arrivaient poussant les gouvernements à fermer leurs frontières) c’en était un peu flippant (de par la coïncidence lecture/actualités).

Je le remets ici :

Ça donne à réfléchir non ?



On est en 2105. La population est désormais scindée en 2 classes : les Lastings et les Vulnérables.

Les Lastings sont la classe privilégiée, ceux qui peuvent recevoir le sérum leur permettant de vivre 400 ans.

Une fois par an les jeunes Vulnérables ayant de grandes capacités cérébrales peuvent tenter un concours lors duquel 2 gagnants auront droit au précieux sérum.

Sophìa a bien l’intention de participer à ce fameux concours. Mais la voilà assaillie de rêves et visions semblant venir de l’époque taboue pour le gouvernement mondial, les années 2000.

Que s’est-il passé ? Sophìa devra choisir entre oubli et mémoire.



Comme je le disais une bonne partie du roman est ancré dans notre réel, notre présent et notre très probable futur proche (je vous ai déjà dit que la guerre de l'eau me terrorise ?).

Et vraiment, on déc*nne...



La suite est une dystopie somme toute classique, avec les ingrédients habituels (une jeune fille naïve mais courageuse, le gentil garçon et le bad boy, la bonne copine, le gouvernement injuste qui cache des choses...) mais ça fonctionne très bien.

Il fallait absolument que je sache.

J’ai avalé ce gros bébé (plus de 500 pages) en un rien de temps.



Les thèmes abordés sont vraiment intéressants. Outre l'écologie et la politique on aborde la mémoire, individuelle, collective, générationnelle, les nouvelles technologies... L'univers est solide, cohérent, on y croit vraiment.

La plume est simple mais addictive et sous ces airs de dystopie "classique" c'est un roman scientifico-politico-écologique bougrement intelligent et sensible que nous offre Anouk Filippini.

On s'attache vite à ses personnages et on est totalement pris dans ce contre la montre.

Quelques longueurs par moments mais j'étais assez prise par l'intrigue pour ne pas en être gênée.



Un roman ado qui pousse vraiment à réfléchir.

J’ai beaucoup aimé et j’espère vite une suite (même si rien n'est moins sûr... auquel cas : frustratiooooon un peu).



A lire dès 14 ans.
Lien : https://demoisellesdechatill..
Commenter  J’apprécie          30
2105, tome 1 : Mémoire interdite

Il y a quelques temps, j’ai remarqué que malgré leur diversité, chacun de mes projets de romans tourne finalement autour de la même grande thématique : la question de l’identité, entremêlée à celle de la mémoire. Et plus spécifiquement, comment la seconde façonne la première : en trafiquant la mémoire d’un individu, ne change-t-on pas finalement jusqu’à son identité la plus profonde, ou bien existe-t-il un « moi » profond qui adviendra quoi qu’il arrive ? Autant vous dire que lorsque j’ai croisé le résumé de 2105, Mémoire interdite, je n’ai pas hésité une seule micro-seconde à le demander : ce livre semblait avoir été écrit pour terminer entre mes mains. Une histoire de réminiscences sur fond de dystopie, il n’y a pas à tortiller, ce roman avait déjà pour lui absolument tous les éléments pour me plaire, et je me suis plongée dedans avec un enthousiasme rarement inégalé … La question est maintenant de savoir si mes grandes attentes ont été comblées par ma lecture !



Dans le monde de Sophia, l’humanité est divisée entre les Lastings, dont l’espérance de vie est de 400 ans grâce à un sérum injecté à l’adolescence, et les Vulnérables, qui n’ont quant à eux que 90 ans devant eux. Sophia est une jeune Vulnérable, qui a cependant grandie entourée de Lasting, sa mère étant chercheuse. Elle le sait, prochainement, sa meilleure amie Briss et elle seront séparées pour toujours … Sauf si elle participe et gagne au concours annuel permettant à deux Vulnérables de recevoir le précieux sésame vers la vie presque éternelle. C’est donc contre l’avis de sa mère que Sophia se rend aux épreuves éliminatoires, qu’elle passe haut la main malgré l’apparition d’inquiétants symptômes – inquiétants car depuis l’invention du Vaccin, les maladies n’existent plus. Sauf une. La plus terrifiante de toutes. Le syndrome de Turgot, qui vole progressivement la mémoire de l’individu jusqu’à ce que celui-ci ne se souvienne plus de rien ni de personne. Sophia le sait : si par malheur elle a bien Turgot, alors elle peut dire adieu au sérum. Adieu à Briss. Mais comme un malheur n’arrive jamais seul, voilà que de mystérieuses visions l’assaillent de plus en plus régulièrement, tels des souvenirs qui ne lui appartiennent pas …



Comme c’est généralement le cas avec les récits à la première personne, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, d’autant plus que l’intrigue met un peu de temps à se mettre en place. Assez rapidement, on comprend la séparation de la société en deux classes, deux castes : les privilégiés qui jouissent d’une longue espérance de vie et les autres. Et bien sûr, tout se joue à la naissance : soit tu as la chance de naitre dans une riche famille Lasting et tu recevras le sérum à tes seize ans, soit tu nais Vulnérable et le restera toute ta courte vie. Sauf si tu gagnes le Slamb de l’Etoile, concours annuel qui permet à deux Vulnérables de recevoir le sérum, mais il ne faut pas trop compter dessus. Et pourtant, notre jeune Sophia y croit. On la rencontre alors qu’elle se présente aux éliminatoires, sans avoir demandé l’autorisation à sa mère – car elle sait pertinemment bien que cette dernière ne lui accorderait pas. Sophia, c’est une jeune fille que j’ai rapidement trouvé fort sympathique, bien qu’elle n’ait clairement pas la stature d’une héroïne. Sophia, finalement, c’est une adolescente tout ce qu’il y a de plus banal, une jeune fille prête à tout pour ne pas perdre la seule amie qu’elle ait jamais eu. Une jeune fille au grand cœur qui n’était clairement pas faite et pas prête pour faire face aux épreuves qui l’attendent.



Et c’est là que le bât blesse un peu : tout ceci manque cruellement d’enjeux pendant une bonne partie du récit. Pendant presque la moitié du roman, je me suis posé la fameuse question « et alors ? ». Je ne voyais pas du tout où tout cela nous menait, et j’étais incapable de déterminer ce que Sophia fuyait ou au contraire ce qu’elle cherchait. Bref, j’étais plongée dans une sorte de flou artistique et ne comprenais pas l’intérêt de toutes ces pérégrinations. Je dois bien l’avouer, je me suis un petit peu ennuyée pendant cette première partie d’exposition qui s’éternisait : à quand le véritable élément déclencheur, celui qui lance véritablement la quête du héros, celui qui détermine les véritables enjeux du récit ? Qu’est-ce qui se cache réellement derrière les migraines et les étranges rêves de Sophia ? Car tous les habitués de dystopies s’en douteront : il y a quelque chose de plus que ce déjà si exceptionnel syndrome de Turgot – dont on découvre par ailleurs l’existence beaucoup trop tardivement dans le récit. On le sent progressivement, l’important, ce sont ces mystérieuses visions, qui semblent faire écho à la fascination de Sophia pour l’année 2015, époque dont il est strictement interdit de parler et dont les contemporains de la jeune fille ne connaissent pour ainsi dire rien.



Et quand, enfin, nos soupçons se confirment, quand enfin il apparait clairement que les visions de Sophia cachent quelque chose de crucial, et bien enfin l’intrigue devient palpitante. Course contre la montre, contre l’oubli, mais aussi quête de vérité, l’histoire s’anime enfin pour le plus grand plaisir du lecteur. Bien sûr, Sophia reste assez passive dans cette histoire, ce n’est pas une rebelle ou une révolutionnaire dans l’âme, et sa préoccupation première est finalement de rester en vie, de se sortir de ce guêpier infernal, de trouver un moyen de conserver ses souvenirs, tout ce qui fait qu’elle est elle. Il y a bien sûr, en arrière fond, une lutte contre le pouvoir en place, contre ce gouvernement qui a visiblement des choses à cacher en effaçant ainsi toute une période de l’histoire de l’humanité. Il y a également cette dénonciation de l’injustice sociale sur laquelle s’appuie ce nouvel ordre mondial. Mais tout cela, finalement, reste assez secondaire, sauf dans les tous derniers chapitres où cela prend enfin le dessus sur l’histoire personnelle de notre petite Sophia. Car cette histoire, c’est finalement la sienne, celle d’une jeune fille qui découvre qui elle est en découvrant qui était ses ancêtres, car nous sommes également le fruit de notre histoire familiale et pas uniquement de nos propres expériences. Et, sachant désormais qui elle est, Sophia sait ce qu’elle doit faire : apprendre à ses contemporains qui ils sont en leur racontant d’où ils viennent.



En bref, vous l’aurez bien compris, malgré un début en demi-teinte, j’ai tout simplement adoré ce livre. Sophia est une jeune héroïne particulièrement attachante que j’ai pris grand plaisir à suivre, car elle est d’une douceur et d’une candeur admirables, parce que quand elle aime, elle aime de tout son cœur. Une fois la première partie, un peu trop longuette à mon gout, passée, l’histoire est tout simplement captivante : on tourne chaque page avec une excitation mêlée d’appréhension, car on a à la fois terriblement envie et terriblement peur de découvrir la suite, car au fur et à mesure qu’on découvre le contenu des visions de Sophia, on se rend compte que tout ceci ne lui arrive pas par hasard et que quelqu’un, quelque part, veut s’accaparer ses connaissances, même si on ne comprends pas encore pourquoi. Après un début un peu lent, c’est donc un page-turner trépidant que nous offre l’autrice, où notre présent se mêle à un futur possible, où l’on prend conscience que le passé ne doit être oublié, car il nous a façonné, et qu’on ne serait pas qui on est sans lui. Un excellent roman, donc, que je conseille à tous les passionnés de dystopies … et de jolies histoires d’amour !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
Commenter  J’apprécie          30
L'hôtel rouge, tome 1 : Le squelette de l'hôtel r..

Dans ce petit roman jeunesse nous allons suivre Nina, une jeune adolescente qui a déménagé en Bretagne. Ses parents ont en effet acheté une vieille battisse face à la mer avec l'optique d'en faire un hôtel. Si les premiers jours, Nina déteste cet endroit car sa meilleure amie lui manque, elle va finir par faire la connaissance de deux jumeaux avec lesquels une amitié va se créer. Mais l'histoire va devenir plus sérieuse à partir du moment où les trois ados vont trouver un squelette dans le grenier.



C'est un court roman d'enquête qui plaira aux enfants de 11/12 ans. Le décors breton ajoute un plus à l'histoire et donne envie de se promener à la mer.



Je trouve l'écriture un peu trop simple, mais c'est dû au public visé pour cette histoire. Un peu plus d'approfondissement concernant l'histoire du squelette aurait été un plus !



Néanmoins c'est un roman jeunesse très sympathique qui plaira à un jeune public aimant les enquêtes et les mystères.
Commenter  J’apprécie          30
This is not a love letter : les 10 règles du ..

Au bord de l’océan, quelque part dans le sud-ouest, Lou »e » passe sa vie dans sa chambre entre deux sessions de surf, une tôt le matin quand il n’y a personne sur la plage et une autre en fin d’après-midi. D’habitude elle retrouve aussi son amie Josée lors des séjours dans la maison de sa grand-mère, mais pas cet été... On sait que quelque chose de grave s’est passé même si on ignore quoi car l’autrice joue à entretenir le suspense. Dans la tiny house qui se trouve dans le jardin à côté de la maison son aïeule héberge actuellement une femme et son fils. Celui-ci va lui demander de lui donner des cours de surf, contre rémunération. Privée de sorties et de téléphone elle va accepter, pour l’argent mais aussi comme distraction aux longues journées où elle ne fait quasiment rien à part se morfondre, surfer en solitaire et écrire à son amie Josée qui ne lui répond pas.

Lou va rapidement se sentir attirée par Iñigo, presque malgré elle et leurs cours vont être l’occasion de se livrer et de se découvrir un peu plus.

Les chapitres sont assez courts, re-découpés comme sous forme de sous-chapitres, ce qui en fait une lecture fluide et rapide. D’autant plus avec le suspense entretenue par l’autrice sur ce qui a pu se passer quelques mois plus tôt et qui a bouleversé les vies de Lou et Josée.

Le roman est déconseillé aux moins de 15 ans car il aborde avec des termes explicites le désir et la sexualité comme le laisse d’ailleurs clairement entendre le sous-titre et la couverture. En tous cas le discours sur le sexe et le désir change de ce que les ados peuvent trouver par ailleurs ce que j'ai trouvé assez salutaire. Pour les lecteurs ou lectrices qui veulent du plus pimenté, tout en ayant un discours sur la sexualité qui ne soit pas formaté et calibré, mais au contraire déculpabilisant et qui dénonce les nombreuses injonctions en la matière.

Commenter  J’apprécie          20
This is not a love letter : les 10 règles du ..

C’est parti pour ma lecture du jour

Aux aurores ou presque puisqu’il était 4h ce matin lorsque j’ai ouvert mon livre

Point de vagues pour moi

Mais le roulement de l’autocar

Et la fraîcheur matinale

Cet ouvrage a une destinée 🤫

~

Ma belle-fille a failli l’acheter il y a peu mais sa maman était là, inquiète en découvrant le mot en 4 lettres donc elle n’a pas osé prendre le livre…

Je la comprends, pas toujours simple d’avoir sa maman à côté de soi 😂

Par la suite, j’apprends que l’autrice sera présente à L’oiseau lire 🥳

Et cerise sur le gâteau, mes 2 libraires ont adoré ce livre et toutes deux ont déclaré « j’aurais aimé lire ce livre à mes 15 ans »

NB : ma belle-fille a 15 ans justement

~

J’ai bravé madame avec son consentement évidemment 🤭

Je suis le cobaye

Je suis le lecteur

Ma belle-fille pourra-t-elle lire ce livre et l’aimer ? 🥁

~

Pas simple d’être jeune

Pas simple d’être parent

Pas simple d’être adulte

Pas simple d’être vivant

Cet ouvrage bien que pour la jeunesse peut être et doit être lu par les adultes, les parents…

On oublie bien facilement nos peurs et nos failles d’antan

On a du mal à voir nos enfants grandir, avoir des envies, des besoins, des pulsions…

Dialoguer est essentiel…

Je dis ça mais c’est difficile de dialoguer avec mes gars car il faut parfois un décodeur pour nous comprendre 🤣

~

Je parle je parle mais finalement je parle peu du livre

Mais est-ce le plus essentiel ?

Vous contez l’histoire ?

Gardons le mystère

Laissons-nous attirer par lui

Attendons le moment le plus propice pour se livrer

Savourons l’instant où nos doigts se poseront sur son papier

Il est parfois bon d’attendre

~

Toutefois, je peux vous confesser avoir éprouvé beaucoup d’émotions… Une vague d’émotions (je sais, elle était facile mais il faut savoir répondre aux attentes de son public). J’ai laissé mon émotion couler en mots… pour pourquoi pas vous inviter à découvrir ce livre, cette histoire, ces destins, cette jeunesse, ces parents, ces expériences.

.

.

.

Oui ! Tu peux lire cette histoire, ce livre. Tu as 15 ans et toute une vie d’expériences devant toi. Et tu auras toujours ta maman derrière toi pour t’épauler, t’écouter et te conseiller… ainsi que moi et les garçons 💙
Commenter  J’apprécie          20
This is not a love letter : les 10 règles du ..

Ne passez pas votre chemin sur ce livre !

Je vous le dis tout de suite : ceci n'est pas un livre de c**.

C'est un roman fort en émotions, terriblement intense et sensuel.



En surf comme en amour il y a des règles. Mais par moments rien ne se passe comme prévu et Loue va tenter de nous expliquer son histoire à travers différentes lettres, toutes adressées à son amie Josée.



Dès les premières lettres, on sent que quelque chose ne va pas, que quelque chose a mal tourné. Loue nous parle beaucoup de son amour pour le surf mais aussi de ses désirs charnels.



Le surf c’est comme l’amour, ça se construit par étapes.

Tout est une question de sensation, de ressenti.



« This is not a love letter » n’est pas qu’une simple confession, c’est également une histoire de vérité, d’un silence brisé. On y parle d’amour comme de surf mais aussi des premiers émois, des premières fois, du consentement et des choses qui dérapent : le viol, le suicide, les réseaux sociaux, le sentiment de honte et de rejet.



Un roman profondément humain, engagé et féministe.



Non c’est non. On l’oublie trop souvent.
Commenter  J’apprécie          20
This is not a love letter : les 10 règles du ..

This is not a love letter ... à moins que ça en soit une ?



Un roman qui sent bon les grandes vacances,

Le soleil qui réchauffe le coeur et le corps,

Le sable chaud qui brûle les pieds,

Le sel qui colle à la peau et s'immisce dans les cheveux.



Côté plume, un mélange de modernité et de poésie,

Un langage d'adolescent mais avec la beauté des mots,

Le quotidien banal, brutal, et le décor Basque.



Et des messages très forts.

Sur le sexe, le consentement,

Le droit de dire oui à tout ou de dire non aussi,

Ce n'est pas normal d'avoir peur,

C'est encore moins normal d'avoir mal.



Un roman en apparence léger mais qui questionne,

Qui rappelle que c'est difficile d'être une fille dans un monde d'hommes.



Mais aussi, je pense, d'être un garçon dans un monde d'hommes.

De reproduire un schéma vieux comme le monde,

Car personne ne nous a jamais rien appris d'autre.



A mettre dans les mains adolescentes,

Comme un guide pour passer cette période de questionnements.



Un roman qui a la nostalgie de l'adolescence

Et la mélancolie de la fin d'été.
Commenter  J’apprécie          21
2105, tome 1 : Mémoire interdite

Et voilà un livre abandonné. Je n'ai pas pu continuer à le lire. Ma première à pensée a été une grande déception. Au vu du synopsis, ce roman avait l'air d'être incroyable, une dystopie sur la mémoire avec des enjeux suprême intéressant. Sauf qu'au fil du roman, il ne se passe tout simplement RIEN. Le lecteur n'a aucune info, il doit lire sans comprendre. Les personnages sont tous en mode "tais toi, tu sais rien mais tu comprendras plus tard" Non. C'est supr frustrant. J'ai arrêté à la moitié et c'est d'un ennuie jusque là. Littéralement, les personnages n'ont fait que attendre pendant 300 page, j'imagine même pas la fin...

Concernant la romance, encore un point négatif. Tout va trop vite et sans grand sentiment profond. Un triangle amoureux redondant.



Tout ces points ont suffit à me faire arrêter le roman. Vraiment déçue.
Commenter  J’apprécie          21
Les influenceuses, tome 1 : La soirée des 10K

Les #4mies sont quatres ados, copines depuis l'enfance.

Charlie est celle qui adore tout ce qui touche au lifestyle, la déco, les fringues,...

Louise elle, adore la musique, elle fait de la guitare électrique et aime apprendre de nouvelles chansons.

Suka est la scientifique, elle aime "vulgarisé" la science pour la rendre accessible au plus grand nombre.

Et enfin Sacha est la sportive, férue de skate, elle passe son temps au skatepark quand elle n'est pas avec les filles.

Leur groupe éclectique leur permet de créer une chaîne Youtube où elles vont pouvoir parler de plein de choses différentes et donc attiré des gens de toutes horizons.

Quand elles sont presque aux 10K vues, elles vont décider de faire un live pour fêter ça avec leurs abonnés.

Mais il semblerait que le monde se ligue contre elles et que ce sera moins facile à prévoir qu'elles ne le pensaient !



Dans ce roman, vous retrouverez tout ce qui fait l'univers d'un pré-ado/ado d'aujourd'hui.

Les potes, les passions, youtube, la création de contenus, les retours positifs, les haters, les vies de familles compliquées...

Mais aussi l'amitié, l'amour, la complicité, l'entraide, les jugements, la méchanceté, le racket...

C'est un condensé de tout cela et plus encore qu'il y a entre ces pages.

Agrémenté ça et là, d'échange de textos, de commentaires, de description des vidéos tournées et mise en ligne...

C'est une vraie plongée au cœur de l'adolescence en 2022 !

Le côté ultra positif c'est que ce sont 4 copines, qui n'hésite pas à se défendre, à s'affirmer, à se protéger, entre elles mais aussi les autres. Qui ont des passions qui sont trop souvent jugées comme masculines (comme le skate) et qui pourtant vont revendiquer haut et fort qu'être une fille ne les empêche en rien de vivre en faisant ce qui les fait vibrer.

J'ai adoré le lien qu'il y a entre elles, et tout ce que j'ai déjà décrit au dessus.

J'ai aimé qu'on aborde avec légèreté tout en mettant en garde, les réseaux sociaux divers, disponible aujourd'hui dès le plus jeune âge, c'est un bon moyen de faire de la prévention.

Mais également la méchanceté gratuite diffusé par commentaires et qui peut blesser bien plus que l'on ne l'imagine... Et si ça peut aider ne serait-ce qu'un(e) ado, alors ce serait déjà chouette. Mais le mieux serait que ça touche le plus grand monde pour de la prévention, pour profiter de ces moyens de communication moderne de façon sûre.

J'avoue avoir parfois été perdue, quand il y avait des conversations dans la marge, je ne savais pas trop si il fallait les lire avant, pendant ou après avoir lu la page, donc ça me coupait un peu dans l'histoire. Mais ça doit être mon âge avancé qui doit en être la cause lol. Ça va à 100 à l'heure, moi j'ai lâché la rampe depuis longtemps.

J'ai donc aimé le caractère de chaque fille, le fait qu'on leur mette des bâtons dans les roues, parce que dans chaque livre il faut un (ou des) méchant(s), ici on ne déroge pas à la règle et ça donne un peu "d'action" à l'histoire.

On met en avant les sujets d'actualité, je penses que cette fois encore Anouk Filippini a dû s'inspirer des enfants de son entourage, pour mettre du réalisme dans son livre, c'est très réussi.

En bref, c'était une chouette histoire sur la vie des ados, à destination de ces derniers mais aussi des adultes, pour peut-être mieux comprendre tout ce cosmos qui les entourent et qui parfois nous laisse sur le carreau lol.
Lien : https://tchusspeacekissloval..
Commenter  J’apprécie          20
2105, tome 1 : Mémoire interdite

Un roman au thème prometteur mais qui est malheureusement inachevé. Aurait mérité une suite.



Premièrement, nous allons énumérer les points positifs de cette dystopie qui auraient pu être d’avantages approfondies selon mon point de vue. En effet, le gros point fort de ce roman est la citrique que l’autrice fais sur le 20ème siècle. Elle a voulu montrer aux lecteurs les conséquences de nos actes. Anouk Filippini nous parle donc principalement de l’écologie étant le problème majeur de notre époque. Beaucoup d’évènements font donc échos à des évènements, des problématiques actuelles. Cependant, a aucun moment ces évènements ont une réel importance dans l’histoire. Ils ne sont donc jamais approfondis. Il n’y a pas d’explications sur comment on en est arrivé à ce régime politique, pourquoi le 20ème siècle est-il tabou… Retour ligne automatique

Nous avons le même problème avec sa maladie. On sait qu’elle est rare mais on ne sait pas pourquoi elle l’a eu et en quoi cela peut être un si gros danger. L’auteure met tout sur le hasard ce qui est dommage.



Pourtant, nous des personnages attachants. J’ai beaucoup aimé Swann qui était pour moi un personnage qui amenait un vent d’air frais dans ce roman. Mais nous avons toujours le même problème, certains ne sont pas assez approfondies. Je pense notamment à Phénix, François, Vandal… La plupart sont limités à leurs rôles dans l’histoire. Même Sophia, le personnage principal , est peu intéressante de mon point de vue. Elle a été la plupart du temps assez passive, elle ne prend jamais les décisions elle-même, elle est sans cesse sauvé, aidé… C’est un personnage que j’ai eu du mal à comprendre et qui m’a, je l’avoue, un peu énervé. Par moment, je l’ai trouvé assez imprévisible et irresponsable quant à la gravité de la situation.



Enfin, nous allons parler de la fin de cette histoire. C’est ce moment qui m’as le plus frustré. Car c’est à cause de cette fin là que l’histoire n’a plus eu de sens pour moi. Elle est arrivé beaucoup trop tôt dans l’histoire. Lorsque que j’ai fini ce roman, je n’étais qu’à l’introduction de cette histoire. J’en attendais plus, j’attendais des réponses aux questions. Je n’aie eu que de la frustration en le finissant. Nous ne savons rien. C’est comme si l’auteure n’avait pas fini son livre. Alors peut être que je n’ai pas compris ce roman mais il m’a laissé perplexe.



C’est donc un livre décousus que n’ai pas sus comprendre. Ce livre avait du gros potentiel mais malheureusement je n’ai pas su trouver un fil conducteur me permettant de comprendre ce que l’auteure voulait me montrer.
Commenter  J’apprécie          23
2105, tome 1 : Mémoire interdite

Déjà je remercie la masse critique babelio pour l'envoie de ce livre.



J'ai énormément aimé cette dystopie. Déjà parce qu'elle est basé sur un sujet qui me touche beaucoup l'écologie, le réchauffement climatique, et les maladies qui en découlent.

J'ai beaucoup aimé la double vision qu'on a dans ce livre, à la fois en 2105 et en 2015. C'était vraiment un plus !

En plus la dystopie s'appuie énormément sur l'art et sur les cerveaux. Alors même si certaines choses sont classiques d'une dystopie (castes, pauvres dominés...), beaucoup de choses étaient plutôt nouvelle et surtout tout cet aspect avec les cerveaux,...

J'ai énormément aimé l' histoire et les personnages. Les personnages sont attachants, on s'attache à So à Briss, on est dans leurs aventures. Le personnage de So et celui de Mina est vraiment une force dans ce roman !



Je vous le recommande énormément, il a vraiment frôlé le coup de cœur !
Commenter  J’apprécie          20
2105, tome 1 : Mémoire interdite

Je suis une grande fan de dystopie. Je ne pouvais donc manquer d'avoir envie de découvrir celle-ci. Le postulat de base était intéressant : entre ces gens qui vivent 400 ans et les autres, moins bien lotis, qui ont une durée de vie normale et qui doivent les servir, vivre dans de moins bonnes conditions...

Plus pour faire plaisir à son amie (qui sera bientôt traitée pour vivre 400 ans) que par désir réel, Sophia s'inscrit au jeu qui permet de bénéficier du traitement prolongateur de vie, offert une fois par an à un jeune normal.

Et c'est là que tout part en vrille... Sophia développe une maladie étrange et son amie l'entraîne dans la clandestinité pour la soigner.

Sophia est d'abord un personnage très passif. Elle est quand même prête à accepter de vivre 400 ans juste pour ne pas contrarier son amie, alors qu'elle sait qu'elle devra dire adieu à sa mère, qu'elle adore, si elle gagne le jeu. Elle la suit ensuite, presque sans poser de questions, quand son amie lui fait rejoindre un camp de rebelles. Enfin, des rebelles bien passifs, qui ont juste décidé de ne pas accepter le traitement, mais qui ne veule surtout pas faire plus de vague.

L'importance du jeu, qui ouvre le livre, semble alors toute relative... alors même qu'il est au centre de l'intrigue. Et c'est cette dichotomie entre une pression réelle et une lubie, entre une révolution nécessaire mais que personne ne veut faire, qui m'a surtout gêné dans l'ouvrage.

Ça, plus une fin qui retombe étrangement à plat.

C'est dommage, parce que le titre était prometteur, mais je n'ai jamais vraiment réussi à accrocher, faute de trouver un fil conducteur réel qui susciterait la tension.
Commenter  J’apprécie          20
L'hôtel rouge, tome 2 : Peur bleue à l'hôtel rouge

C’est un roman jeunesse mais qui plaira autant aux enfants, aux adolescents, qu’aux adultes. C’est un livre qui peut, selon moi, se lire à partir de 9 ou 10 ans.

L’avantage c’est que c’est un livre comme ceux pour adultes, il n’y a pas d’images, de dessins. Ainsi le jeune lecteur peut lire comme un grand ! Les chapitres sont assez courts pour ne pas lasser l’enfant et lui laisser le choix de s’arrêter quand il le souhaite.



L’histoire est prenante du début à la fin. Elle alterne facilement entre enquêtes et humour léger sans que cela soit trop lourd ou « casse » le suspense et l’ambiance de l’histoire.

Les personnages sont attachants, et finalement on peut rapidement se mettre à leur place ou s’imaginer faire partie de l’hôtel en tant que clients ou employés.

Certains protagonistes sont plus attachants et originaux que d’autres mais tous ont leur propre personnalité.

L’histoire est une sorte de huis clos puisqu’elle se déroule essentiellement dans l’hôtel.



Les descriptions sont présentes, elles seront sûrement suffisantes pour un jeune lecteur ou un adolescent mais pour un adulte c’est parfois un peu sommaire. Un peu plus de descriptions au niveau des physiques des personnages et des lieux auraient été un plus.

L’avantage c’est que même s’il y a peu de descriptions et beaucoup de personnages il y a souvent des rappels concernant les protagonistes, leurs liens et leurs relations les uns avec les autres.



Ce roman est un deuxième tome, il y a quelques évocations concernant le premier tome mais, si comme moi vous n’avez pas lu le roman précédent, cela n’empêche pas la compréhension. Au contraire personnellement cela m’a donné envie de découvrir le début des aventures de ces jeunes protagonistes.



La fin m’a beaucoup plu et elle est dans la lignée du roman, pleine de suspense avec une petite touche d’humour.

En résumé un roman qui plaira à toute la famille, à lire ensemble ou seul. Personnellement je conseillerais de lire ce roman un soir d’hiver avec de l’orage et de la pluie et de le lire à voix haute pour en faire profiter toute la famille.
Lien : https://fais-moi-peur.blogsp..
Commenter  J’apprécie          20
L'hôtel rouge, tome 1 : Le squelette de l'hôtel r..

Une enquête plaisante pour avoir juste assez peur pour éprouver les liens d'un amitié nouvelle...



Nina traîne son ennui dans les pièces du manoir en réfection que ses parents ont acheté en Bretagne, pour le transformer en hôtel-restaurant. Sa mère est une grande cheffe étoilée. L'adolescente est toute à ses regrets de la vie qu'elle a quitté : sa meilleure amie Sarah, et son activité préféré le hip-hop. En Bretagne elle a perdu tous ses repères.

Décidés à l'aider à s'adapter à sa nouvelle vie ses parents lui permettent de se joindre aux activités de Malo et Yvon deux jumeaux, qui curieux de faire sa connaissance sont venus sonner à la porte du manoir.

A partir de là, activités de pleine nature plaisantes, travaux en commun dans le grenier du manoir vont s'enchaîner jusqu'à la découverte d'un mystérieux coffre. C'est le début d'une enquête pour déjouer une terrible légende.



Ce roman agréable à lire permet aux amateurs-amatrices d'aventure et de suspens de vivre des moments palpitants avec juste ce qu'il faut de frayeur pour éprouver cette toute nouvelle amitié entre Nina et ses nouvelles connaissances.

Les enfants trouveront la force, en mettant en commun leurs qualités individuelles, de mener l'enquête, et de, peut-être, résoudre un mystère qui pourrait mettre en jeu le projet d'hôtel-restaurant des parents de Nina.



A lire dès la 6ème
Commenter  J’apprécie          20
This is not a love letter : les 10 règles du ..

Loue a 18 ans et comme tous les étés, elle passe les vacances dans la maison de sa grand-mère, sur la côte Atlantique, avec sa mère et son frère. Elle part surfer aux aurores, elle écrit régulièrement à Josée, elle se pose des questions sur l’amour et le sexe et elle est intriguée par les locataires de la tiny house de sa grand-mère, installée dans le jardin.

Qui est Josée ? Que s’est-il passé lors des vacances de Pâques ? Pourquoi Loue s’isole à ce point ? Que veut vraiment Iñigo ? Le roman donne progressivement réponse à toutes ces questions, dans une savante construction narrative et typographique. Le parallèle entre les vagues, la mer, le monde du surf et le désir, les plaisirs charnels, les sentiments à la fois fébriles et inquiets des premières fois, est remarquable. Les thématiques sont abordées sans détour, le sujet du consentement est au cœur du roman et la lecture vous embarque à la manière d’une vague qui ne laisse pas indemne.
Commenter  J’apprécie          10
This is not a love letter : les 10 règles du ..

Aujourd'hui je vous parle d'un roman pour adolescents, un roman qui parle de thèmes forts, écrit avec une plume légère, cash, presque orale. Pourtant, détrompez-vous, le roman nous fait tout de même passer par de nombreuses émotions.



Loue -avec un e- est seule, (trop) seule. Sans réseau, sans téléphone, elle se contente de surf, mais aussi d'écriture. Elle écrit des lettres à son amie José. On sent dès les premières lignes que leur histoire sera lourde à porter, on comprend qu'il s'est passé quelque chose pendant les vacances de pâques. Mais quoi ?



Au-delà de cette relation, on a le nouveau vacancier, du même âge que Loue : Inigo.

Inigo représente le calme, où Loue est plutôt la tempête.



Il a besoin de cours de surf et peut-être de quelques conseils également... Parce qu'Inigo voyez-vous, ça lui tient à cœur de satisfaire sa partenaire. Dans ce manque de compétence, cette innocence, je relève surtout la volonté de bien faire et la mise en avant de l'importance du consentement.

J'ai trouvé beau cette représentation de l'adolescence, son lot de douleurs mais aussi de joie, parler de sexualité, de surf, d'amitié et de thèmes forts que je préfère garder secrets.



Un livre que j'aurai aimé découvrir à l'adolescence et que je vous recommande de conseiller aux jeunes de votre entourage. Je vous invite même à le lire vous-même parce que son message est beau (gardez juste en tête qu'on est sur une écriture à destination des ados donc n'ayez pas les mêmes attentes que pour un roman adulte).
Commenter  J’apprécie          10
This is not a love letter : les 10 règles du ..

Merci Auzou et Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de la Masse Critique.

J'en avais entendu du bien sur d'autres comptes et je n'ai pas été déçue.

En effet, malgré ce que la couverture et le résumé peuvent faire penser, ce roman est loin d'être une romance d'été classique.

Bien au contraire, Anouk Filippini aborde des sujets graves et importants notamment la question du consentement et des violences sexuelles.



On comprend vite qu'il est arrivé quelque-chose l'été précédent à Josée, la meilleure amie de Loue, la narratrice. Cependant l'autrice garde le suspense jusqu'aux dernières pages (j'ai donc lu le livre d'une traite entre minuit et 3h du matin...).

Une partie de l'histoire est donc consacrée à la reconstruction de Loue, de retour dans sa maison de vacances de la côte Basque, après une année difficile. En parallèle, elle noue une relation particulière avec Iñigo, son nouveau voisin, à qui elle va apprendre le surf (et peut-être d'autres choses).

J'ai particulièrement apprécié la manière dont Anouk Filippini parle de sexualité dans ce roman, en mettant au premier plan le consentement, le respect des envies et des besoins de chacun, avec quelques scènes réalistes loin des clichés habituels sur les "premières fois" qu'on peut voir dans d'autres romans.



Je vous encourage donc vivement à découvrir ce roman si ces thématiques vous intéressent et que vous voulez lire un roman ado qui sort des sentiers battus.

(Je vous encourage aussi à vérifier les trigger warnings, certains sujets sont assez durs.)
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Anouk Filippini (399)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Peur bleue à l'hôtel rouge" d'Anouk Filippini.

Comment s'appelle l'oncle ?

Romuald
Rogers
Rodolphe

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : L'hôtel rouge, tome 2 : Peur bleue à l'hôtel rouge de Anouk FilippiniCréer un quiz sur cet auteur

{* *}