... Albert Mathiez affirmera que, la fièvre tombée, les députés de la noblesse et les membres du tiers état qui partageaient certains de leurs privilèges (car beaucoup de bourgeois possédaient des terres nobles) s'entendirent comme larrons en foire pour reprendre foirdement les droits qu'ils avaient abandonnés à la légère : le clergé fit les frais de ce renversement d'alliance et, en définitive, fut le seul sacrifié. Par un curieux détour, le royaliste Rivarol rejoindra plus d'une fois le marxiste Mathiez. Ne nous en étonnons pas. Condamnant, au même chef, la monarchie conservatrice et le réformisme bourgeois, Mathiez tient pour seuls révolutionnaires authentiques, Robespierre, Marat, Saint-Just et surtout le collectiviste Babeuf...
410 - [10-18 n°196, p. 13] Préface de Willy de Spens
Antoine de RIVAROL / Esprit de Rivarol [oeuvres diverses] / Paris 1808 [BnF cote Z-24383]
« C’est un terrible avantage que de n’avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser. »
< Anecdotes et bons mots p.163 >
On passe la moitié de sa vie a' retenir sans comprendre , et l'autre moitié a' comprendre sans retenir.
Sans l'âme, le corps n'aurait pas de sentiment ; et sans le corps, l'âme n'aurait pas de sensations.
Le temps est comme un fleuve , il ne remonte pas vers sa source .
L'amitié est la sœur de l'amour , mais pas du même lit .
Ce qu'il faut éviter en morale, c'est de placer sa vertu dans des actes indifférents, comme de garder sa virginité.
Il y a des vertus qu'on ne peut exercer que quand on est riche.
« L’imprimerie est l’artillerie de la pensée. »
Nous sommes le seul animal qui soit surpris de l'univers, et qui s'étonne tous les jours de n'en être pas plus étonné.