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3.92/5 (sur 13 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Intra , le 14/02/1938
Mort(e) à : Buenos Aires , le 2/11/2015
Biographie :

Ecrivain argentin, Antonio Dal Masetto est né en Italie, à Intra, d'une famille d'ouvriers agricoles. Il gardait chèvres et moutons pendant son enfance, tout en dessinant avec un tel talent que les religieuses du village lui prédisaient l'avenir de Giotto ou Cimabue. La vie était si dure que la famille émigra en Argentine en 1950, et s'installa à Salto. Antonio apprit l'espagnol d'abord en lisant les vieux journaux qui emballaient la nourriture chez son oncle boucher, puis en choisissant des livres au hasard dans la bibliothèque du village. Ce n'est pas étonnant que le thème de l'immigration soit si présent dans certains de ses textes comme
Oscuramente fuerte es la vida (1990) ou La tierra incomparable (1994). Dans sa jeunesse il fut maçon, peintre, glacier, marchand ambulant, journaliste. Son premier livre, Lacre, parut en 1964. Suivirent Fuego a discreción, 1983, et Ni perros ni gatos, 1987), Oscuramente fuerte es la vida. Siete de oro, 1969, Reventando corbatas, 1988, Amores, 1991, Gente del Bajo, 1995, Demasiado cerca desaparece, 1997, Hay unos tipos abajo, 1998 (porté au cinéma). Son roman Siempre es difícil volver a casa, 1985 fut aussi porté au cinéma, en 1992. Autres romans : El padre y otras historias, 2002, Crónicas argentinas, 2003, Tres genias en la magnolia, 2005, Señores más señoras, 2006, Fuego a discreción , Siete de oro, Sacrificios en días santos, 2008. Il collabora regulièrement au journal de Buenos Aires Página/12 . Ses livres ont été traduits dans plusieurs langues.
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Source : http://blogs.monografias.com et Catalogue SUDOC
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Bibliographie de Antonio Dal Masetto   (4)Voir plus

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
A peine entré, il introduisit une cassette de Joan Manuel Serrat dans le magnétophone, se servit un verre de rouge qu'il savoura à petites lampées, près de la fenêtre, en regardant les façades noires des immeubles dans la nuit et la silhouette de la femme qui faisait toujours les cent pas sur son balcon, à peine éclairée par la lumière tamisée de son appartement. N'avait-elle donc pas bougé de tout l'après-midi? Pablo s'amusa à lui inventer une vie, un âge, un visage, mais il n'arrivait pas à chasser de son esprit l'image des deux types plantés au coin de la rue.
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La ville était en pleine effervescence. Dans les rues encombrées les voitures klaxonnaient, les gens agitaient des banderoles, soufflaient dans des mirlitons, s’enlaçaient et se regroupaient dans les bars. C’était pourtant dans cette même ville que, depuis des années, un rassemblement de plus de trois personnes était considéré comme une activité suspecte.
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La première mi-temps était terminée. L'un des buveurs de bière se dirigea vers le bar d'un pas mal assuré. Avant d'aller aux toilettes, il se planta devant le caissier et lui annonça que les Argentins allaient gagner 4 à 0 et qu'à l'avenir ils ne seraient plus jamais battus. Une patrouille de police passa dans la rue. Durant un court instant la sirène hurla dans la salle, faisant trembler les vitres. Quand elle s'éloigna, un silence pesant s'installa dans le local mal éclairé, puis la voix du commentateur et la toux de la femme reprirent possession des lieux.
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Il eut l'impression d'avoir rêvé. Le fourgon de police avait disparu. La rue était déserte, sans passants ni voitures, plongée dans un silence pesant, avec pour seul signe de vie les lumières du bar.
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Pablo profita de ce qu'Ana était avec Daniel pour aller chercher des glaçons dans la cuisine. Il se resservit un whisky et s'affala dans le canapé, le verre en équilibre sur sa poitrine. Alors seulement il entendit le disque de jazz qu'elle avait mis à très faible volume.
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- Il y a du monde dans les rues ?
Pablo faillit lui parler de l'incident du café et des deux garçons arrêtés par les policiers, mais il se ravisa.
- Tout est tranquille. Les flics patrouillent.
- J'ai bavardé avec le mari de la voisine d'en bas, celle qui m'a permis d'utiliser son téléphone. Il vend des articles dans des stations-services de la côte et m'a raconté que très souvent, sur les plages, on retrouvait des cadavres rejetés par la mer.
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Le train quitta la gare en empruntant un passage surélevé. Pelotonné contre la fenêtre, Pablo regarda les lumières de la ville en grelottant, les mains enfoncées dans les poches de son blouson. Le corps ballotté, il se sentait en sécurité, heureux de savoir que la distance qui le séparait de la capitale augmentait toujours un peu plus.
Après les faubourgs, l'éclairage se fit rare et le train fendit la nuit à toute vitesse. Comme suspendu dans un espace indéfinissable, Pablo regardait au-dehors en contemplant son propre reflet dans la vitre. Le train semblait creuser dans le noir un tunnel qui se refermait derrière lui au fur et à mesure qu'il avançait. Pablo aurait aimé s'endormir, s'abandonner tout entier pour se laisser porter vers l'avenir sans que rien dépende de lui. L'heure n'était pas à la réflexion, mais plutôt au repos de l'esprit.
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