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Critiques de Antonio Iturbe (161)
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Après avoir lu de beaux avis sur Babelio, j’ai eu envie de découvrir à mon tour ce livre.

Antonio Iturbe est un journaliste, romancier espagnol connu pour ses livres jeunesse. Il s’est entretenu avec Dita Kraus, la véritable bibliothécaire d’Auschwitz.

Dita, jeune fille juive de 14 ans, vivant à Prague, se retrouve en 1944 au camp d’Auschwitz dans le bloc 31. Elle va devenir la gardienne de 8 livres. Elle endosse cette responsabilité au péril de sa vie dans un camp de concentration, où chaque jour est déjà une lutte pour sa survie, tout cela au milieu de l’horreur que les SS leur font subir.

C’est un récit émouvant. Un roman entre fiction et réalité. Il y a beaucoup d’émotions, beaucoup d’humanité. C’est une leçon de courage et de ténacité, des gens ordinaires qui sont devenus des héros. A travers Dita, l’auteur nous raconte la vie dans le camp, les subterfuges mis en place pour l’évasion de l’esprit, le pouvoir des livres et des mots.

Une lecture qui n’est pas facile, car le sujet ne l’est pas, mais qui est très intéressante.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Antonio G Iturbe est journaliste. Ce livre est le récit de la vie de Dita, notamment son passage dans le camp de concentration d'Auschwitz Birkenau. Au sein de ce camp d'extermination à été élaboré un "camp familial" pour cacher les véritables intentions des nazis aux yeux du reste du monde. Un camp avec des enfants et même une "école" faite de bric et de broc pour tenter de sortir les petits des atrocités quotidiennes pdt qqs heures. Dita était la bibliothécaire de ce lieu hors du temps et elle soignait et cachait précieusement les quelques ouvrages en sa possession.

Ce livre n'est pas un roman classique. C'est une vérité, cest la vérité nue de ce qu'il se passait là-bas. Les détails des mises à mort dans les chambres à gaz ou en peloton d'exécution, les fosses communes, les maladies, la vermine, la faim constante mais malgré tout c'est la résilience. Force ultime pour garder un infime espoir au milieu des pires atrocités du monde.



J'ai lu ici et ailleurs des choses qui m'ont révoltée à propos de ce livre ! On peut ne pas aimer la plume de l'auteur, cest une affaire de goûts ! Mais dire qu'il ne démontre pas toute l'horreur du lieu c'est un mensonge éhonté et un manque total de respect pour les personnes (RÉELLES !!!) qui apparaissent dans ces pages !!!



Auschwitz est un sujet à la mode ces dernières années, ca fait vendre ! Mais par pitié n'oubliez jamais que ce n'est pas un lieu de fiction et il mérite, comme les autres camps de l'horreur du RESPECT !!!
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Une lecture souvent dure, qui fait venir les larmes, mais nécessaire. Nécessaire pour en apprendre plus, bien que la fiction se mêle à l’histoire, pour mieux connaître la vie qui était imposée aux victimes du régime mis en place.

Ma lecture a été longue, fastidieuse, pour des raisons personnelles. Mais lorsque j’ai enfin pu m’y plonger je l’ai dévoré. En deux jours le livre était refermé, lu, terminé.

Plonger dans la vie, dans les histoires de nombreuses victimes m’a bouleversé. Mais j’ai aimé la façon dont l’auteur leur redonne leur force, leur courage, et réussit également à montrer ceux qui étaient déjà « partis », loin à l’intérieur d’eux-même. Écrire sur l’histoire, et notamment sur ce pan de l’histoire, reste une tâche complexe. Pourtant ici le livre ne tombe pas dans le sentimental, dans le pathétique. On se retrouve face à de véritables personnes, avec leurs souffrances, leurs joies, et ces instants d’espoir ou de peur. La fiction réussit à faire passer au lecteur des éléments qui peuvent nous sembler lointains, parfois inimaginables. Les recherches historiques effectuées pour mener à bien l’écriture de ce roman permettent de concrétiser véritablement ce lien historique. Et le dossier présent à la fin de l’œuvre, présentant la véritable Dita et son époux, donnant des informations complémentaires, donne également un accent de vérité à l’ouvrage. Ce n’est pas simplement un roman « racontant » les camps, c’est aussi l’histoire romancée de véritables personnes.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Traduit de l'espagnol par Myriam Chirouse



Après trois lectures décevantes, "Les chiens de Pasvik" d'Olivier Truc, "La femme aux fleurs de papier" de Donato Carrisi, "Les spectateurs" de Nathalie Azoulai que je n'ai même pas eu envie de commenter tellement j'avais l'impression d'être seulement une spectatrice, je tombe enfin sur une lecture intéressante.

Ce roman est tiré de la vie de Dita Kraus, la véritable bibliothécaire d'Auschwitz, que l'auteur a rencontrée et fréquentée, ce qu'il nous explique en fin d'ouvrage.

C'est à Auschwitz-Birkenau, où « la mort est devenue une industrie qui n'est rentable que si l'on travaille à grande échelle » que se cache, dans le bloc 31 un trésor : huit livres. Trésor qu'il faut évidemment cacher aux SS car « les livres sont très dangereux, ils font réfléchir ». Le directeur de ce bloc, Fredy Hirsch, sportif et meneur d'hommes, a confié à Dita Adler , une jeune fille de quatorze ans, la difficile tâche de protéger ces livres.

Dans la crasse, la promiscuité, l'odeur de chair brûlée, la fumée des fours crématoires, "les flocons de cendre", "l'éclat rougeâtre" des cheminées, une poignée d'êtres humains tente de survivre et d'éduquer les enfants.

Pourquoi les nazis ont-ils autorisé ce camp familial alors qu'ils exterminent les enfants par milliers ? C'est "l'expérience du bloc 31". Je ne vous en dirai pas plus.

Ce fut une lecture éprouvante mais nécessaire.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Cet album est [...] un bel outil de transmission qui valorise la défense de la culture aux marches de la mort. Sans doute, mais l’approche esthétique nous semble problématique.
Lien : https://www.actuabd.com/La-B..
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Un récit qui vous touche droit en plein cœur.

Cette histoire rend un bel hommage à la bravoure dont a fait preuve cette jeune fille dans la terreur du nazisme.

Un bel exemple de résilience.



L’auteur de ce livre nous fait découvrir le quotidien de Dita, originaire de Prague, elle est déportée avec sa famille au camp d’Auschwitz à l’âge de 14 ans.

Dita est intégrée au bloc 31, ce bloc rassemble les enfants du camp où ils sont censés y recevoir une instruction. Mais ils manquent de tout et surtout les livres sont interdits. Cependant, au fil du temps, le bloc s’est constitué une petite bibliothèque contenant 8 livres. Certains sont en mauvais états, mais ils sont un trésor inestimable dans ce lieu.

Lors d’un contrôle, Dita dissimule un livre au risque du péril de sa vie. C’est alors qu’elle est repérée par Fredy Hirsh, un éducateur juif responsable du bloc 31.

Admiratif de sa bravoure Il la nomme bibliothécaire et la charge de géré les quelques livres.

La jeune fille est débrouillarde, elle ne faiblira jamais devant sa tâche, inventant de nouvelles façons de faire afin que les livres satisfassent le plus grand nombre.

Malgré la peur, le manque de tout, la Fain et j’en passe, Dita gardera en elle la force d’avancer et l’espoir d’une vie meilleure.



#Challenge Multi-défis 2022

#Challenge ABC 2021/2022

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

AUSCHWITZ IIb : LE CAMP POTEMKINE.

On pensait tout connaître d’Auschwitz… jusqu’à ce livre à peine romancé d’Antonio G. Iturbe, journaliste et romancier espagnol qui retrace la vraie histoire de Dita Kraus, jeune détenue tchèque de 14 ans, responsable d’une mission périlleuse : veiller sur la bibliothèque clandestine du camp d’extermination d’Auschwitz.

En complément de la documentation, l’auteur a pu rencontrer l’héroïne, âgée de 91 ans, qui vit actuellement en Israël, et construire ainsi un récit au plus près de la vérité.

L’idée d’Himmler était de créer un centre expérimental de détention familiale qui permettait d’une part de décharger les parents de leurs enfants pour optimiser leur travail, et d’autre part de créer une vitrine, « un camp Potemkine », pour les visites d’organismes internationaux comme la Croix-Rouge. C’était le secteur IIb avec l’école, le bloc 31. L’enseignement était essentiellement oral avec des « livres vivants c’est-à-dire des professeurs qui enseignait les matières et connaissaient par cœur certaines œuvres et les racontaient aux élèves ; mais aussi au moyen de huit livres, interdits bien sûr, (« quand j’entends le mot culture je sors mon revolver ») que Dita cachait sous une lame du plancher de l’école , au péril de sa vie.

Le quotidien du camp est fidèlement décrit, avec ses angoisses, le marché noir, la prostitution, les délateurs et son réseau de Résistance.

Cette détention «  light » n’était en fait qu’un répit de six mois avant la solution finale et le remplacement de la « fournée »par une nouvelle de 500 gosses et leurs familles. Cette gamine, pleine de courage, d’optimisme et d’humanité avait pris pour devise : « Vivre est un verbe qui se conjugue au présent ».

Un superbe ouvrage qui éclaire sur un aspect méconnu des camps de la mort. À ne pas manquer!
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Que dire de l'indicible ? Que dire de cette horreur ? Dita avait 9 ans quand la guerre a éclaté. Éclaté me semble le mot exact. Telle une météore qui toucherait terre et exploserait au sol, aneantissant tout et tous.

Enfermée au ghetto de Terezin avec ses parents, après avoir été contraints de changer de logement pour aller de charybde en scylla, elle est déportée au camp d'auschwitz-Birkenau. Là, tous les trois sont mis au camp familial, une énigme dans les horreurs des camps. Pourquoi un tel camp, avec des enfants en bas âge et leurs familles ?

Dita y fait des rencontres et essaye de comprendre le fonctionnement de ce camp étrange. Elle intègre le block 31 dans lequel les adultes s'occupent de centaines d'enfants en leur faisant la classe en cachette. Et, ô miracle, 8 livres tout abîmés, à peine impossibles à tenir en mains, ont survécu et doivent être cachés des bourreaux nazis. Pour ce faire, Freddy Hirsch, chef du block, lui confie la lourde charge de devenir la bibliothécaire du camp.

Rôle qu'elle prend plus qu'à cœur, pour les enfants mais également pour sa propre survie.

Un roman inspiré largement de l'histoire vraie de Dita Polachova que l'auteur a rencontrée à maintes reprises pour en extraire la substantifique moëlle.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

La Bibliothécaire d’Auschwitz, Antonio G. Iturbe, J’ai Lu 2021.

Antonio G. Iturbe nous offre avec La Bibliothécaire d’Auschwitz (J’ai Lu 2021) une belle surprise. Il s’agit du récit romancé de la vie de Dita, une petite fille tchèque juive de bonne famille, qui gravira rapidement, avec ses parents, les marches conduisant de Prague la Magnifique à l’Auschwitz l’Horreur Absolue. Elle se retrouvera au bloc 31, un endroit improbable où les nazis avaient toléré que se développe un semblant d’école pour les enfants juifs, sans leur fournir pour autant les moyens nécessaires. Dita en était la bibliothécaire, planquant comme elle le pouvait huit malheureux bouquins qui avaient échappé à la destruction. L’auteur consacre ici de très belles pages au livre, vecteur de culture mais aussi de liberté par l’ouverture sur l’Imaginaire qu’il suggère. On se prend à rêver avec Dita en feuilletant un vieil atlas déchiré qui permet aux enfants de visiter le Congo, le Vénézuela ou Singapour ! Le meneur de jeu, le dynamique Fredy Hirsh, avait aussi mis au point un système original : les livres étant notoirement insuffisants, il avait créé le « livre vivant ». Un « professeur », maîtrisant un récit d’aventures, venait le raconter oralement au plus grand plaisir des élèves. On a ainsi de belles pages sur Le Comte de Monte-Cristo ou Niels Holgersson et les oies sauvages.

Mais cette « belle histoire » ne peut masquer la réalité terrifiante, qui est celle de la vie au jour le jour dans le camp : puanteur, faim, maladies, mort, violences, trahisons. Rien ne nous est épargné et on est souvent surpris par l’imagination des détenus pour améliorer à la marge l’enfer du quotidien. On est ainsi admiratif devant l’ingéniosité des petites équipes du bloc 31 pour organiser dignement la fête juive de Pessaeh (qui marque le début de l’exode de Moïse dans le désert), avec trois fois rien.

Un sinistre personnage est terriblement présent, tout au long de ces pages, le Dr Mengele. Il semble en permanence sélectionner ses prochains sujets d’expérience. Dita aura du mal à lui échapper, d’autant plus qu’elle est persuadée qu’il la « cherche ».

Mais quelle est la part de réalité de cette petite bulle éducative ? Elle n’est finalement qu’un leurre, mis en place pour rassurer les inspecteurs internationaux au cas d’une visite surprise de la Croix Rouge. Le bloc sera finalement démantelé et la moitié de sa population gazée. Dita échappera à ce convoi et sera transférée dans un autre enfer, celui de Bergen-Belsen. Elle perdra sa mère le jour de la libération du camp par les anglais.

Âgée de 90 ans lors de la publication du livre, Dita vit toujours, en pleine forme en Israël. Elle est d’abord rentrée à Prague où elle s’est mariée avec un autre rescapé, puis s’est enfuie vers la Terre Promise, ne pouvant pas supporter, après l’horreur nazie, la brutalité soviétique. Elle a gardé un petit appartement dans la Cité Magique où elle retourne régulièrement se ressourcer dans la synagogue espagnole ou sur la tombe de Rabbi Loew.

Un magnifique poème à la gloire de la liberté et de la volonté.

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

C'est difficile de retourner à sa petite vie tranquille après la lecture de ce livre. Comment revenir à la vie normale après avoir été témoin pendant 500 pages d'une horreur inhumaine, sans nom, difficilement concevable ?



Mon choc s'est amplifié quand j'ai réalisé que les personnages étaient inspirés de personnes réelles, qui ont réellement vécu tout cela, des personnes qui sont devenue historiques, comme c'est le cas de Fredy Hirsch, le jeune directeur de l'école improvisée du camp familial d'Auschwitz, un Juif Allemand pour qui les enfants, leur survie, leur bien-être, et leur éducation passaient en priorité, représentaient le seul espoir.

C'est le cas aussi de Dita, Dita Kraus dans la vraie vie, qui a réellement été la bibliothécaire du camps, et qui est une héroïne absolument fascinante. On suit son histoire alors qu'elle a 14 ans et se bat chaque jour pour survivre aux terribles conditions du camps familial, et garder le lien avec ses proches, et les livres, ses plus grands trésors, ses seuls échappatoires.



Mais au final, le thème des livres reste assez secondaire dans cette histoire, même si les personnages prennent des risques mortelles pour garder cachés au sein de leur école, un baraquement, une simple étable, ces précieux ouvrages, même si les livres aident Dita et les enfants à supporter le calvaire... Ce qu'on retient de ce récit, c'est l'horreur absolue de cette époque.



Qu'un état totalitaire, un peuple suprématiste, se soit arrogé le droit de vie ou de mort sur tout un pan de l'humanité, par antisémitisme, racisme, homophobie, etc, et le droit de mettre en place de tel camps d'exécutions et méthodes de persécution, c'est inimaginable. L'enfer qu'ont vécu, supporté, ces milliers de personnes déportées, et ces milliers de personnes assassinées, fauchées dans leur plus jeunes années ou à l'heure du repos mérité, c'est insoutenable. Une telle haine ne devrait pas exister, de telles horreurs n'auraient jamais dû pouvoir se dérouler, être mise en oeuvre, ces exécutions de masse et ces tortures... Les victimes étaient traitées comme des choses sans âmes, sans droits, même pas comme des objets.

Cela me révolte et me soulève le coeur.



Certaines passages de ce livre, beaucoup en réalité, sont très durs à lire, et continuent de hanter mon esprit bien après, quand j'ai les yeux fermés.

Néanmoins, je suis heureuse d'avoir lu cet important témoignage, et d'avoir suivi les destins de personnes formidables, qui ont montré un courage et une résilience hors du commun. Il faut un temps d'adaptation cependant pour revenir à sa vie personnelle et routinière, et retrouver foi en l'humanité.

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Comment une telle histoire ne puisse-t-elle pas bousculer, émouvoir chaque lecteur de Babelio ? Impossible, un livre est un tel trésor !

Alors pour la jeune Dita, il est encore bien plus que cela, il est un soutien sans faille à l’espoir, un rempart pour la dignité, un écho à la Liberté.

Dans le camp d’Auschwitz, elle est responsable de la bibliothèque. Huit livres cachés et sauvés de la destruction. Huit livres pour continuer l’enseignement dispensé aux enfants, eux-mêmes épargnés momentanément par les crocs des loups nazis.

Car dans le camp d’Auschwitz existe un baraquement familial (BIIb) dans lequel certaines familles ont le droit de vivre, de survivre dans des conditions précaires et soumises au bon vouloir de leurs geôliers. Un endroit qui sert de miroir aux alouettes pour les visites des institutions internationales soucieuses du droit des prisonniers.

Un endroit où par la volonté et le courage de certains (dont Fredy Hirsch, éducateur sportif), une école (bloc 31) a été créée dans laquelle les enfants ont continué d’apprendre, de chanter, de dessiner, de vivre... un peu.

« Cette école a une mission au-delà de sa visée purement pédagogique : transmettre aux enfants une certaine sensation de normalité, éviter qu’ils ne tombent dans le désespoir, leur montrer que la vie suit son cours. »



Mais au-delà de cette émouvante histoire et du récit très didactique des conditions de survie dans ce camp de concentration, ce sont les souvenirs mêmes de Dita Kraus qui sont relatés ici. Rescapée du camp d’Auschwitz et aujourd’hui âgée de quatre-vingt-douze ans, Dita vit toujours en Israël et continue de témoigner de son vécu.



Une belle leçon de vie et un pied-de-nez aux forces du mal !

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

La bibliothécaire d’Auschwitz d’Antonio G.Iturbe

Dita est une des nombreuses victimes du régime nazi. En 1939 les nazis occupent la Tchécoslovaquie et persécutent les juifs. En 1942, Dita qui a alors 13 ans est au ghetto de Theresienstadt. Puis, plus tard avec ses parents à Auschwitz, où son père Dr. Hans Polach décédera le 05 février 1944. Elle sera avec sa mère Liesl envoyée au camp de concentration de Bergen-Belsen. Sa mère le 29 juin 1945, n’y survivra pas succombant à une épidémie de Typhus alors que le camp avait été libéré par l’armée anglaise et que son rapatriement a été retardé de deux mois. C’est son histoire que je vous invite à lire dans ce livre la bibliothécaire d’Auschwitz de G. Iturbe. A quatorze ans dans ce camp de concentration d’Auschwitz, Dita, tente malgré l’horreur de trouver un semblant de normalité. Quand Fredy Hirsch, éducateur juif lui propose de conserver, alors que cela est strictement interdit et condamner de mort, huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens. Elle devient ainsi la bibliothécaire d’Auschwitz. Ce livre est un document remarquable sur la survie dans ce camp et un témoignage sur le courage de cette jeune fille qui dans les conditions dantesques ou elle fût immergée, a accompli avec un héroïsme que je vous laisserai découvrir, cette tâche qui parait utopique, celle de permettre à des adultes puis à des enfants d’apprendre aussi bien la géographie que la géométrie les mathématiques et d’entendre via des « livres vivants » l’histoire d’Edmond Dantes d’Alexandre Dumas, entre autres. L’on ne sort pas indemne de ce roman. J’ai encore en tête que lors de l’arrivée des trains en provenance de tous les pays, l’on triait les personnes hommes, femmes enfants, conduisant les uns immédiatement vers les chambres à gaz ou le Zyklon B (produit par le consortium Bayer qui a racheté Mosanto) et les autres vers le tatoueur et les baraquements ou ils étaient entassés, avant qu’ils rejoignent les travaux qui leur étaient assignés. Dans le camp d’Auschwitz un baraquement spécial LE BLOC 31 est un lieu familial mis en place par les SS pour tromper les instances de la Croix rouge, si celles-ci venaient visiter le camp et ainsi leur cacher le fait qu’Auschwitz était un site de génocide. Dans ce bloc 31 dirigé par Freddy Hirsch par petit groupe selon leur âge les enfants recevaient des cours secrets et improvisés, chantaient et comme le disait dans un interview Dita Kraus, « Alors qu'ils avaient faim, aucun des enfants n'est mort de malnutrition en allant à l'école. Ils avaient trouvé un semblant d'oasis ». Dans ce lieu Freddy Hirsch ordonné que les enfants soient lavés. La propreté et l’hygiène étaient essentielles. Freddy Hirsch éducateur sportif est mort à Auschwitz, dans des circonstances troublantes, alors qu’il avait été invité par la Résistance à prendre la tête du soulèvement de ce camp, après avoir appris la mort de milliers de personnes, vous le lirez. Trois mois après cette expérience de bloc familial, et alors que la Croix rouge avait visité un autre camp, tous les enfants ont été chargés dans des camions puis gazés dans la nuit. Les autorités du camp ayant décidé la fermeture immédiate de B31. « Ça valait la peine. Rien n'a été vain. Vous souvenez-vous comment ils riaient ? Vous souvenez-vous à quel point ils avaient les yeux écarquillés lorsqu'ils chantaient « Alouette » ou écoutaient les histoires des livres vivants ? Vous souvenez-vous comment ils sautaient de joie lorsque nous mettions un demi-biscuit dans leurs bols ? Et l'excitation avec laquelle ils préparaient leurs pièces ? Ils étaient heureux… » Je vous parlais des phrases qui resteront dans ma mémoire : « Dans la nuit du 8 mars 1944, 3792 prisonniers en provenance du camp familial BIIb furent gazés puis incinérés dans le crématoire III d’Auschwitz-Birkenau comme tous les six mois, pour faire de la place aux arrivants, ou une sélection mortifère était opérée par le Dr Mengele et les responsables du camp. Dans ce livre la bibliothécaire d’Auschwitz, vous serez en présence de Rudi Rosenberg qui s’est évadé d’Auschwitz et qui s’empressa de rédiger un premier rapport pour les dirigeants juifs de la ville de Zilina pour dire ce qu’il arrivait réellement aux déportés d’Auschwitz et qui n’avait rien à voir avec les mensonges nazis ; d’Elisabeth Volkenrath promue SS-Oberaugseherin ; de Rudolf Höss commandant d’Auschwitz ; de Adolf Eichmann ; de Peter Ginz ; de David Schmulenski chef Polonais de la Résistance à Auschwitz ; Siegfried Lederer camarade d’évasion du caporal-chef SS Viktor Pestek ; d’Hans Schwarzhuber responsable du secteur masculin d’Auschwitz qui reconnu avoir envoyé en chambre à gaz au moins 2400 personnes ; Joseph Mengele le docteur qui pratiquait sur des êtres vivants des opérations sans anesthésie et inoculait des maladies… De Seppl Lichtenstern qui périt lors de la marche de la mort ; de Margit Barnai amie de Dita. A la lecture de ce livre Dita dit à G I buturne car sous sa plume le personnage de Dita apparait comme une héroïne. « Pour moi les héros ne sont pas les individus baraqués des films. Ceux sont eux qui tombent, se relèvent, ceux qui après être tombés cent fois, continuent d’aller de l’avant cent fois. » Je vous invite à découvrir le destin exceptionnel de Dita Kraus qui vit à Netanya en Israël. Bien à vous.

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Seconde guerre mondiale, le bloc familial n° 31 à Auschwitz et son école où Dita , une adolescente juive, endosse le rôle de "bibliothécaire" : elle doit gérer un fond de 8 livres en piteux état sans que les SS s'en aperçoivent. Cette histoire vraie est remarquable par le courage de cette jeune personne et par le fait que les SS est maintenu un bloc d'enfants à coté de l'horreur des fours crématoire.

Hélas, le roman ne restitue pas assez cette aventure à mon goût. Le récit est vraiment trop lent, avec trop de digression et affadit l'incroyable histoire. Même si j'en ai encore appris sur la tenue de ce camp de concentration, je me suis vite ennuyé ce qui n'aurait pas dû m’arriver vu la gravité du sujet. Lecture mitigée, donc.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Même si ce roman est apparemment basé sur des personnes ayant réellement existé, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à l'écriture. Des romans sur la guerre, j'en ai lu plus d'un mais ici impossible de retrouver la réalité des faits. Pour moi, c'était trop incohérent. Bref un abandon. Dommage.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

A 14 ans, Dita fait partie des nombreuses victimes du régime nazi. D’abord envoyée avec ses parents au camp de concentration de Therensienstadt, elle sera finalement déportée à Auschwitz. Sur place, l’adolescente tchèque devient « la bibliothécaire » pour Fredy Hirsch, un éducateur juif, qui lui confie huit livres qu’il a réussi à dissimuler jusqu’à présent.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Cette histoire débute en janvier 1944, dans le camp familial de Theresienstadt, installé dans la section BIIb d'Auschwitz-Birkenau. C'est là que sont parqués les Juifs qui vivaient auparavant dans le ghetto de Terezín, en Tchécoslovaquie. C'est là que vivent actuellement Dita, 14 ans, et ses parents. Dita est une adolescente comme les autres, avec ses rêves et ses espoirs. Tout le monde est en danger dans le camp de concentration d'Auschwitz, évidemment, mais Dita risque encore un peu plus sa peau. Il y a, au sein du bloc 31 (le bloc des enfants), une école clandestine organisée par un jeune homme courageux, Fredy Hirsch. Fredy a réussi à récolter et cacher huit livres, objets strictement interdits à Auschwitz. Et c'est Dita qui est chargée d'en prendre soin, de les distribuer aux professeurs durant la journée, puis de les rassembler et les planquer à la fin des cours.



Dita, Fredy et bien d'autres personnages du livre ont réellement existé. L'auteur s'est beaucoup documenté sur le sujet et s'est lié d'amitié avec Dita Kraus. Bien que romancée, cette histoire est proche de la réalité. Cela se sent dans les détails, le lecteur n'est pas épargné et ressent, à plusieurs reprises, toute l'horreur du nazisme. C'est dur, c'est bouleversant, c'est émouvant. C'est aussi très instructif : je n'étais pas au courant de l'existence de ce camp familial, censé montrer au reste du monde une image édulcorée d'Auschwitz.



Avec la famille de Dita et ses nombreux déménagements, on observe de près les mécanismes de la guerre : les Juifs ne sont pas passés de la normalité au camp d'extermination d'un coup, la transition fut bien plus sournoise, les forçant à faire de plus en plus de concessions jusqu'à ne plus être considérés comme des êtres humains. Au fil du roman, on se dit que la situation ne peut pas être pire, et pourtant...



J'ai apprécié les notes de l'auteur à la fin du roman, il y explique ses rencontres avec Dita et ce que sont devenues certaines personnes, bonnes ou mauvaises, qui apparaissent dans ce livre.



Je conseille "La bibliothécaire d'Auschwitz" à celles et ceux qui préfèrent les histoires inspirées de vrais témoignages, aux lecteurs courageux qui osent affronter la réalité. Ce roman plaira également aux amateurs du genre historique, toutes les facettes de l'âme humaine y sont représentées.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Un roman bien sûr très poignant sur cet épisode de guerre.

Une dure réalité bien sûr.

Un livre qui donne beaucoup de frissons et de peurs.

L'auteur est très brillant. L'épilogue est super avec la narration de ce que sont devenues certaines personnes.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Auschwitz 1944. Edita Adlerova, dite Dita, a quatorze ans lorsqu’elle est transférée du ghetto de Terezin de Prague à celui d’Auschwitz. Avec ses parents, elle se retrouve dans le camp BIIb, un « camp familial » supervisé par Joseph Mengele. Le « regroupement familial » ça n’existait pas dans les camps de la mort et les enfants de moins de 15 ans à peine descendus du convoi étaient envoyés aux chambres à gaz. Alors pourquoi un tel camp au sein d’Auschwitz? Et bien il s’agissait d’un écran de fumée pour tromper la Croix-Rouge et la scène internationale…Ils voulaient à tout prix cacher ce qu’était en réalité Auschwitz.

Au sein du BIIb, il existe un bloc pour enfants, le bloc 31, où l’éducateur sportif et sioniste Alfred « Fredy » Hirsch (en photo) y a installé une école clandestine. Ainsi, pendant que les parents « travaillent », les enfants retrouvent un semblant de normalité. Mais Fredy Hirsch est allé encore plus loin dans les interdits, puisqu’il a également constitué une mini-bibliothèque de 8 ouvrages (un atlas sans reliure, le Traité élémentaire de géométrie, Brève histoire du monde de H.G. Wells, Grammaire russe, un roman français détérioré, Nouveaux chemins de la psychanalytique de Freud, un autre roman russe sans couverture et le dernier, un roman tchèque). Et c’est là qu’intervient notre jeune Dita, elle en devient la gardienne, la bibliothécaire d’Auschwitz. Ainsi, jour après jour et au péril de sa vie, elle cache et délivre les ouvrages aux différents professeurs du bloc.



La bibliothécaire d’Auschwitz, c’est aussi raconter l’innommable et la réalité des camps. C’est côtoyer Mendele de près, et avoir comme Dita, la chair de poule quand il dit qu’il la surveille. C’est vivre des histoires d’amitiés, des histoires d’amour, parfois interdites et impensables. C’est vivre avec la mort, la faim, les poux, les maladies, mais c’est aussi découvrir ces résistants, ces individus qui vivent l’enfer et continuent de se battre et gardent l’espoir d’une libération prochaine.



Ce que je retiendrai de ce roman, c’est vraiment le fond plus que la forme. Si l’émotion m’a parfois manquée, malgré quelques passages très poignants où j’ai eu ma petite larme, c’est surtout l’aspect historique que j’ai aimé et la découverte de l’histoire vraie de Dita Krauss(née Edita Polachova). Une survivante de la Shoah, toujours en vie, que l’auteur a rencontrée à plusieurs reprises et qui possède encore un fort caractère. Vous pouvez par ailleurs retrouver son autobiographie « Moi, Dita Kraus, la bibliothécaire d'Auschwitz ». Mais c’est aussi l’histoire de sa mère, de son père, de sa meilleure amie Margit ( en photo), de Rudi Rosenberg (devenu, après la guerre, Rudi Vrba), et de Fredy Hirsch et de tous ceux qui ont croisé sa route de près ou de loin durant ces années de guerre…
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Fredy Hirsch, un éducateur juif, propose à Dita, une jeune fille de 14 ans, une mission humaniste mais dangereuse au sein du camp d'Auschwitz : cacher et distribuer huit ouvrages rescapés de l'autodafé perpétré par les nazis. Elle devient alors la bibliothécaire d'Auschwitz, et diffuse ainsi un peu de lumière et d'espoir là où il n'y en a plus.



Une histoire vraie donc forcément bouleversante dans ce contexte. Mais un style d'écriture auquel je n'ai pas accroché. Beaucoup trop de répétitions, de longueurs, ainsi que des dialogues pas toujours très intéressants. Bref, j'ai quelque peu décroché.



Le devoir de mémoire impose, évidemment, à l'Histoire de rester marquée au fer rouge par toutes les atrocités de cette épouvantable période. Mais ce sujet, source d'inspiration à foison, tend à provoquer, en ce qui me concerne, une certaine lassitude.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

La bibliothécaire d'Auschwitz d'Antonio G. Iurbe est un roman tirée de l'histoire vraie de Dita Polachova.

A quatorze ans, Dita est d'abord emmené avec sa famille juive au ghetto de Terezín, à Prague, puis ils vont être déportés dans le camp d'Auschwitz.

Elle fréquente le bloc 31, où Fredy Hirsch, un éducateur juif, a créé une école. Son rôle va être de conserver, au péril de sa vie, les huit livres que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp, et de les sortir chaque jour pour animer cette "école". Voici pourquoi elle a la surnom de bibliothécaire d'Auschwitz. On la suit dans son quotidien jusqu'à la libération.

L'auteur, à la fin du livre, nous raconte ensuite ce qu'elle est devenue ensuite et il a pu la rencontrer plusieurs fois. Elle est toujours en vie à 93 ans.

C'est un livre vraiment passionnant, et le courage de cette jeune fille est incroyable.
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