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Critiques de Antonio Iturbe (161)
La Bibliothécaire d'Auschwitz

Je suis souvent très attiré par ce genre de livres. Ceux qui parlent de la 2nde guerre mondiale à l’échelle d’une vie. Ceux qui témoignent du courage, de l’héroïsme de nos aïeux. Pourtant, j’ai eu du mal à sortir ce livre de ma PAL et je l’y ai laissé très longtemps endormi. Il faut dire que le sujet est grave et se déroule au cœur même du camp de l’horreur. Il faut savoir aussi que cette histoire n’en ait pas vraiment une. En réalité, il ne s’agit pas de fiction mais plutôt d’un témoignage, quelque peu romancé par l’auteur, de la vie de Mme Dita Kraus, qui fut réellement la petite bibliothécaire cachée du camp d’Auschwitz pour des enfants à peine plus âgée qu’elle.

Si le sujet m’intéressait beaucoup, je dois avouer, qu’au début, cette lecture m’a vraiment paru laborieuse. Je ne sais pas ce qui m’a gênée réellement. Était-ce le mauvais moment ? Mais y en a-t-il vraiment un pour lire ce genre de récit ? La narration de l’auteur ? J’avais l’impression d’un trop-plein d’informations, d’un manque de rythme. Bref, cela ne me captivait pas. Mais, peut-on vraiment reprocher d’en dire trop à un tel livre ?

J’ai donc eu du mal à rentrer dans cette histoire ce qui a fait tout autant traîner ma lecture. Pourtant, j’ai eu envie de persévérer, de connaître l’histoire de Dita, de sa famille et des personnages en finalité. Et j’ai eu tellement raison ! À partir du milieu du livre, tout s’accélère. Certains passages m’ont profondément émue. Dita et sa famille sont envoyés à Auschwitz-Birkenau dans le camp spécial BIIB réservé aux familles. Elle est placée au bloc 31, réservé aux enfants, où elle fait la connaissance de Fredy Hirsh, un ancien instructeur de sport originaire de Prague, qui y a créé une école clandestine à l’insu des Allemands. Ils ont réussi à rassembler quelques livres, provenant sans aucun doute de pillage de bagages de prisonniers, et Dita l’assiste en prenant la charge de cacher ces précieux trésors de savoir afin qu’ils puissent transmettent leurs connaissances à ceux qui n’ont plus rien. Il faut dire que la jeune adolescente ne manque ni de courage, ni d’inventivité pour échapper à la vigilance des gardes.

Le moment où la moitié des enfants et des déportés du bloc sont envoyés à la chambre à gaz prend aux tripes et m’a bouleversé. Mais selon moi, tant que le racisme et l’antisémitisme seront encore si présents dans notre monde, ce genre de livre sera toujours d’une nécessité absolue au devoir de mémoire. À noter qu’en comparaison à d’autres ouvrages que j’ai pu lire sur le sujet, tout reste tout en pudeur ; l’auteur n’a pas pour idée de traumatiser ou choquer ses lecteurs mais plutôt de relater un témoignage.

Ce roman est porteur d’un message très fort. Il est le témoin du sort tragique de milliers de personnes et de la force d’âme de milliers d’autres sans qui nous n’en serions sûrement pas là, aujourd’hui. Il m’a donné envie d’en savoir plus sur la vie de cette fillette aujourd’hui âgée de 92 ans. À l’occasion du 75ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, elle a donné plusieurs interviews disponibles sur internet que je me devais de visionner en complément de ce roman.



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La Bibliothécaire d'Auschwitz

« Ce récit est construit à partir de matériaux réels, qui ont été unis dans ces pages grâce au mortier de la fiction » nous précise Antonio G. Iturbe, l'auteur de la bibliothécaire d'Auschwitz, en note de fin dans un chapitre qu'il a intitulé « étape finale » et dans lequel il nous relate la genèse de son ouvrage.



Rappelons, s'il en est encore besoin, que cet ouvrage relate l'histoire vraie de la sauvegarde clandestine dans le camp d'Auschwitz Birkenau de quelques livres aussi disparates en thèmes qu'en langues, sous la responsabilité d'une jeune adolescente juive pragoise. Entreprise clandestine qui aurait été bien entendu punie de mort immédiate en cas de découverte par les autorités du camp.



Ce « mortier » qu'évoque l'auteur est donc la part imaginaire de son cru avec laquelle il a construit son ouvrage. Ce dernier n'est pas un témoignage, mais presque, puisqu'il a été largement approuvé par la protagoniste principale, prénommée Dita et retrouvée fortuitement en Israël par Antonio G. Iturbe, laquelle la complimenté pour la qualité de son travail de recherche et de restitution.



On ne connaît que trop les horreurs perpétrées par cette monstrueuse industrie de mort mise en oeuvre par les nazis. L'ouvrage ne peut pas faire l'économie de la description de certaines scènes insoutenables. Aussi faut-il bien admettre que faire un roman traitant de cette abomination est un exercice périlleux. Celui-ci s'appuie certes sur une structure de faits réels mais il y avait grand risque en les reliant avec ce fameux « mortier de la fiction » à sombrer dans l'exploitation de la commisération. Ecueil que l'auteur a évité avec succès. Son sujet était autre.



Au-delà du sort des victimes de la Shoah, de l'instinct de survie qui pouvait les tenir éveillées au-dessus du cloaque de l'abjection, il s'agissait d'évoquer celui de la survie des cultures entretenues tant par la mémoire des vivants que par les livres. Il y avait cette volonté des adultes de concourir vaille que vaille à la transmission de leur savoir aux enfants, fussent-ils promis à la mort. Elle était pour eux à la fois le fol espoir de voir certains d'entre eux échapper au funeste sort qui les menaçait et une manière aussi de divertir l'esprit de cette perspective à la fois de ceux qui avaient accepté de devenir des professeurs de circonstance et de leurs jeunes élèves à l'innocence piétinée. Les livres et les compétences de chacun entretenaient l'ouverture au monde, l'accès à la lumière de la connaissance, la perpétuation de la culture de chaque communauté. L'antithèse de l'entreprise macabre mise en oeuvre par ce régime assassin.



La bibliothécaire d'Auschwitz est un ouvrage d'une grande rigueur. A l'exactitude qu'il s'impose de la relation des faits et des sentiments s'ajoute la crédibilité de cette part d'imaginaire qui les agglomère. Sa loyauté à l'histoire en fait un ouvrage qui a sa part dans le devoir de mémoire dû aux victimes du nazisme. La meilleure juge de tout ceci étant bien entendu celle qui a vécu cette détestable épreuve. En accompagnant l'auteur dans sa visite des lieux du supplice elle a accordé son blanc-seing à ce roman historique lui conférant ainsi statut de témoignage.

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

À travers ce roman, on perpétue la mémoire de millions de personnes qui ont vécu, qui se sont battus, contre ces détracteurs. On nous détaille, avec précision, ce qu’ils ont vécu à travers les yeux de protagonistes qui ont réellement existé, comme Dita Kraus. À travers cette jeune femme et ses souvenirs, on découvre les débuts de la guerre ; de l’incompréhension à la peur. On la voit grandir dans les pires endroits qui ont existé, entouré de maladies, de torture, de mort et d’images qui resteront à jamais gravées dans sa mémoire et celle de toutes ces personnes.



C’est une lecture irrémédiablement bouleversante qui vous dévore de l’intérieur face aux descriptions si détaillées, qu’on vit tout en même temps que les différents protagonistes. Des odeurs à la moindre sensation, on ressent tout comme si nous avions été là, avec eux. Cet aspect prouve, à coup sûr, la sublissime plume de cet auteur qui a voulu, et qui a su, retranscrire les récits qu’on lui a narré et qu’il a découvert à travers ses recherches. C’était loin d’être facile de se plonger dans cette atmosphère où la mort régnait. À plusieurs reprises, l’acidité remontait le long de ma trachée face à la cruauté des Hommes. Puisqu’il ne s’agit pas seulement d’un objet de fiction mais une grande part de l’Histoire qui a réellement existé.



Dans un contexte sombre et macabre, le livre prend une place de sauveur silencieux. Il fait naître l’espoir là où il n’existait plus, il permet de s’évader le temps d’un chapitre, il permet l’apprentissage des enfants qui n’ont connu que la guerre… Le livre a permis, à de nombreuses personnes, de retrouver la force de se battre, de croire à une vie meilleure. Mais cet objet ne pouvait pas se battre tout seul, Dita Kraus et d’autres personnes tout aussi importantes ont aidé à la perpétuation de la bibliothèque d’Auschwitz. Ils savaient qu’ils pouvaient mourir à tout moment, si on découvrait ces livres qui étaient considéré comme dangereux par les nazis, mais ils prenaient quand même le risque. Tout simplement parce que la lecture a un pouvoir innommable, entre celui de créer la vie et celui de créer l’espoir dans un monde où tout n’était que noirceur. Cela prouve, une fois de plus, que les livres ne sont pas seulement des objets mais un univers précieux et essentiel à la vie.



Durant les dernières pages de ce roman, l’écrivain nous fait part de ses recherches méticuleuses, de ses voyages et de ses rencontres. Je trouve d’autant plus précieux d’avoir ajouté cette partie, de la création de ce livre, puisque cela ajoute à l’importance de perpétuer la mémoire de ces forces de la nature. Bien évidemment, je recommande de lire ce livre mais il faut, avant tout, être préparé à ce que vous allez vivre à travers ces pages.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

"La bibliothécaire d'Auschwitz" d'Antonio G. Iturbe est époustouflant. L'auteur rend hommage à une personne qui a permis à de nombreux enfants d'avoir accès à des livres : Dita. Dita est une personne ayant réellement existé et qui est vivante aujourd'hui. Antibiotiques G. Iturbe est en contact régulier avec elle.



Pour en venir concrètement au livre, le récit nous donne l'impression de vivre à même Auschwitz avec Dita et ses camarades. On survit avec eux.



Dita est la jeune bibliothécaire du bloc 31 d'une bibliothèque clandestine qu'elle gère sous la direction de Freddy Hirsch. Elle se doit de transmettre les livres à l'école, de les cacher et d'en prendre soin.

Au-delà de la bibliothèque, la survie est de rigueur et, ça, Dita l'a bien compris : elle verra de nombreux proches transférés dans d'autres camps, et y mourir ou voir la mort en face, notamment celle de son père puis de sa mère.

Même si tout se passe bien pour l'école et la bibliothèque, du jour au lendemain, Dita va devoir dire au revoir à de nombreuses personnes y compris son ami de toujours : Freddy Hirsch.



Malgré les transferts et morts de ses proches, Dita sent la tension allemande monter. L'étau se resserre autour d'eux. La fin est proche, et ce sera le cas.



Dita vivra dans de meilleures conditions et heureuse. En effet, elle trouvera l'amour en un des éducateurs de l'école du bloc 31 : Oto Kraus avec qui elle aura 3 enfants.



Dans ce roman poignant, Iturbe évoque différents personnages plus ou moins importants et leur devenir. Il fait également référence à Anne Frank et son célèbre journal "Le journal d'Anne Frank" dont j'en recommande fortement la lecture.



Si vous voulez vivre au plus près cette période sinistre, empruntez-le ou achetez-le au plus vite, c'est une lecture hautement recommandée tant j'ai aimé le lire !
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Encore un livre sur Auschwitz… encore, oui mais quelle histoire ?! … Et quelle Histoire !!!!!

Tiré d’une histoire vraie, et la cerise sur le gâteau c’est que l’héroïne est encore vivante pour parler de son vécu, grandiose.

J’ai aimé comment ce livre nous emmène avec lui dans ce camp. Disons dans la première moitié du roman, on apprend à connaître les personnages et comment la vie s’y déroule au camp, finalement on s’y habitue presque, à ce petit train-train, cette école clandestine et ces livres, ces trésors qui les évadent entre guillemets, la puissance des livres est immense.

Puis la seconde moitié, décrit le pire… si cela est possible, et bien oui… ils l’ont vécu… je n’en dirais pas plus pour éviter le spoil mais c’est avec une grande humanité et de belles valeurs que cette histoire nous est contée.

Le final de l’histoire vaut vraiment la peine d’aller jusqu’au bout de ce roman, l’auteur m’a agréablement surprise à plusieurs reprises, j’adore lorsqu’il est fait référence et le lien avec la réalité.

Un roman qui vous porte, et vous renvoie aux vraies valeurs de notre vie.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

A travers l'histoire de Dita et sa bibliothèque, nous découvrons la vie dans le bloc familial du camp d'extermination d'Auschwitz. Dita croise aussi des personnes qui ont marqué ces lieux et nous les découvrons avec ses yeux de jeune fille.



D'une façon intelligemment supportable, l'auteur raconte l'insupportable.



J'ai été happée par cet histoire du début à la fin.



Le long épilogue est très intéressant aussi.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Le titre de ce livre est une excuse pour parler du camp d’Auschwitz et particulièrement du camp des enfants, même si, beaucoup de passages sont centrés sur ces livres cachés (le titre n’est donc pas mensonger).

On y évoque également les gens qui portent le triangle rose, autre sujet qui se fait rare.

Car oui, même si l’histoire est romancée, le fond historique et les personnages qu’on y croise sont bien réels (Dita a vraiment existé tout comme d’autres personnes croisées).

Quelle lecture !

J’ai eu du mal à me mettre dedans à cause des allers et retours présent/passé sur les différents personnages. Et puis, le détail des tortures et la manière dont les Juifs sont traités prennent le relai et on suffoque parfois. L’ambiance est écrasante, lourde, parfois à la limite du supportable.

Si quelques passages permettent de créer l’espoir (notamment avec Edita, sa joie de vivre et sa passion pour les livres), on assiste quand même à un épisode glaçant de l’Histoire. Tout s’entremêle : on parle de rêve, de prise de risques et de volonté malgré les difficultés. Un enchevêtrement riche et nécessaire. On y voit des personnages profonds, tiraillés, qui expriment une complexité incroyable... C'est un livre vraiment travaillé à tous les points de vue.

Il est du coup difficile de l’évaluer puisqu’il s’agit d’une histoire vraie mais j'ai quand même envie de vous dire que c'est l'un des meilleurs livres que j'ai lu sur le sujet malgré sa difficulté et son exigence de lecture. Car oui, ce livre est exigeant, je ne le vous cacherai pas.

Cette lecture m'a apporté beaucoup de connaissances que je n'avais pas forcément et on permis de renforcer celles que j'avais.

L’après roman où l’on croise tout le travail de l’auteur est vraiment à lire que ce soit pour sa rencontre avec Dita Kraus ou même son ressenti lorsqu’il a visité le camp. Un merveilleux roman !
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

En bref, entre fiction et réalité, un roman documenté écrit par un auteur captivé par son héroïne.

Le titre et le résumé me laissaient penser que j'allais découvrir Dita, la fameuse bibliothécaire d'Auschwitz, adolescente ayant réellement vécu dans le camp, et toujours vivante aujourd'hui. J'ai donc été assez surprise de découvrir le choix narratif de l'auteur : un style assez froid, presque journalistique lors des passages décrivant la vie des prisonniers. L'histoire de la bibliothécaire d'Auschwitz n'est finalement qu'un prétexte pour aborder ce qu'il s'est passé dans les camps et pour évoquer les différentes formes de Résistance mises en œuvre au fil des années. Finalement, je trouve que c'est intéressant d'avoir une vision globale de la vie à Auschwitz et de ne pas rester sur une vision idéaliste d'une jeune fille de 14 ans, se battant toute seule contre le système grâce à une poignée de livres.

[...]

J'ai également apprécié les notes de fin données par l'auteur, qui reviennent sur le destin des personnages que l'on a croisés dans ce roman, ainsi que sa rencontre et ses nombreuses conversations avec Dita Kraus, la femme qui a inspiré ce roman.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Excellent roman basé sur des faits réels.



La découverte de l'horreur par les yeux d'une jeune fille (à qui on a volé son enfance) d'abord déplacée dans le quartier juif de Terezin puis dans différents camps de concentration et d'extermination, dont Auschwitz.



Auschwitz avec son camp familial BIIb géré par Fredy Hirsch (le seul personnage sous son vrai nom).



Ce roman nous fait suivre la survie de Dita (cette jeune fille), sa famille, ses amies et amis.



Bien sûr le thème est lourd et vous aurez certainement parfois la larme à l'œil, mais ce n'est pas une description exhibitionniste de l'horreur.



C'est même un hymne aux livres, à la lecture, à l'instruction, aux "livres vivants" qu'étaient les instructeurs du baraquement dédié aux enfants



En postface, l'auteur nous relate ses relations épistolaires et ses rencontres avec la véritable bibliothécaire d'Auschwitz (Dita Kraus, sa biographie chez Gallimard https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782749943213-l-histoire-vraie-de-la-bibliothecaire-d-auschwitz-dita-kraus/ )



Je ne peux que vous inciter à le lire.

Livresquement votre

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Un livre extraordinaire. Tiré d'une histoire vraie, il nous plonge dans cette histoire terrible comme si l'on accompagnait la personnage principale. Quel bonheur de pouvoir savoir ce que les personnages d'un livre son réellement devenus. J'ai traversé tant d'émotions à ma lecture, beaucoup de larmes, beaucoup de compassion. Bravo, et merci à l'auteur.e pour cette lecture si passionnante, si enrichissante.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

« La bibliothécaire d'Auschwitz » de Antonio G. Iturbe est un livre à part dans l'océan d'ouvrages sur la Shoas qui a endeuillé le XXème siècle. Il faut noter que l'histoire est tirée de faits réels et que la fin du livre donne des infos sur les évènements évoqués dans ce roman.



Je ne vais pas résumer ce que vont vivre les héros bien malgré eux car chaque instant doit y être ressenti par le lecteur juste à sa façon et cela au-delà du récit lui-même. Je vais juste retenir ce qui m'a paru exceptionnel dans cette histoire.



Bien sûr je ne peux pas éviter d'évoquer la jeune Dita. Elle est au centre du récit et représente un exemple de courage et de sensibilité. Heureusement, elle ressent encore parfois des regains d'enfance qui donnent de l'espoir. Dita est le symbole du bonheur et de l'innocence.

« Elle était tellement jeune qu'elle ne se rappelle presque pas le monde avant la guerre. De même qu'elle cache des livres sous sa robe dans cet endroit où on lui a tout pris, elle conserve aussi dans sa tête un album de photographies composé de souvenirs. Elle ferme les yeux et tente de se remémorer le monde lorsque la peur n'existait pas. »

Dans « La bibliothécaire d'Auschwitz », Antonio G. Iturbe parvient à nous rappeler les horreurs mais sans jamais en faire trop. Il sait choisir les bons mots afin de réveiller les esprits endormis. Ainsi, des objets ou des observations ponctuelles tombent comme des couperets et montrent l'horreur et l'absurde du quotidien des détenus.



La mort est omniprésente, elle sert à casser les idées mais elle doit aussi être rentable. L'obstination à préserver les livres et le savoir pour les enfants est une des meilleures réponses à la bêtise humaine.

« Il y a des chambres ordinaires où l'on utilise du gaz Zyklon parce qu'il réduit les coûts et qu'un seul bidon peut tuer des centaines de personnes. La mort est devenue une industrie qui n'est rentable que si l'on travaille à grande échelle. »

Parallèlement à ce qui se déroule dans les camps, Antonio G. Iturbe glisse des flashbacks et nous rappelle les dérives de notre histoire avec des exemples concrets.



Un livre de plus sur la folie des camps n'est pas de trop surtout quand la grande Histoire est vue sous l'angle de l'enfance. Tout témoignage est important alors que certains prétendent encore que cette horreur n'a jamais existé !
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Franchement ce livre m'a perturbé. Au début j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, je n'arrivais pas àsavoir si c'était un témoignage ou une fiction. Puis au fil des chapitres je me suis attachéaux personnages, j'ai été inquiète pour eux, angoissé par moment. À partir de ce moment-là les chapitres ont avancé tout seul, je vivais leur histoire, sans être capable de connaître l'horreur qui a été vécue dans ce camp de la mort.



J'ai pleurée aussi par moment, car bien évidemment certains sont décédés.



J'ai vécu tellement d'émotions en lisant ce livre que je savais même plus quoi en dire.



Puis la dernière page est arrivée, j'ai découvert que l'auteur avait romancé une histoire réelle, une vraie vie, plusieurs vies, j'ai découvert ce que sont devenus les protagonistes après la guerre. J'ai appris que la personne qui est à l'origine du personnage principal était mécontente du livre, qu'elle a détesté que l'auteur la dépeigne comme une héroïne, que c'était trop romancé. J'ai rigolé en lisant cela, car c'est ce qui me gênait au début du livre, mais c'est aussi ce qui m'a emporté à la fin de celui-ci.



J'ai apprécié ce livre et l'optimisme indéfectible qu'il en ressort, j'ai encore appris et découvert des choses que j'ignorais sur Auschwitz et j'ai passé un agréable moment à le lire. Bien que cela soit gênant de trouver agréable une lecture sur un événement aussi affreux et tragique que le camps de concentration d'Auschwitz.



Je dirais qu'il faut le lire, mais il faut être prêt à accepter le côté romancé de l'auteur, sinon il vous perturbera. Sachez que chaque moments ont été étudiés, vérifier par l'auteur avant d'être romancé, il y a donc toujours une part de vérité. 🦋
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La Bibliothécaire d'Auschwitz



Après avoir vu de multiples avis élogieux sur ce livre, j’avais très envie de le découvrir à mon tour. Avant toute chose, je tiens à préciser que je lis peu de romans historiques et encore moins quand ils traitent de la Première ou Seconde Guerre Mondiale. Je ne sais jamais si mon cœur trop sensible pourra résister à ces lectures. D’ailleurs, j’évite aussi les reportages et films qui abordent cette période car cela me rend malade de voir ce que l’être humain a été capable de faire. Je pense donc que mon propos ne s’adressera peut être pas aux amateurs du genre.



Après de nombreux essais et même un test en version audio, je n’ai malheureusement pas réussi à rentrer dans ce récit. J’ai abandonné ma lecture passé le premier tiers. Mon retour est donc potentiellement incomplet et à prendre avec des pincettes.



L’auteur fournit de nombreux détails, trop à mon goût. L’intrigue n’est pas centrée uniquement sur le personnage de Dita. Au contraire, Antonio G. Iturbe nous présente un panel assez large de protagonistes. On revient sur le passé de certains, leur vie aux camps, des anecdotes diverses. Finalement, j’ai trouvé que la narration manquait de fluidité et demandait une certaine concentration pour identifier et enregistrer les différents acteurs de cette histoire. Je n’ai pas non plus aimé être baladée de droite à gauche, d’avant en arrière. L’auteur propose une véritable gymnastique temporelle que je n’ai pas appréciée.



D’autre part, je n’ai pas réussi à ressentir assez d’émotions. Quand je lis, j’aime être transportée, vibrer, sentir l’angoisse, la joie et toutes ces émotions que les auteurs peuvent transmettre par leurs écrits. Ici, je suis vraiment restée sur le banc de touche ce qui ne m’a pas aidée à entrer dans cette lecture et à vouloir y rester. J’ai l’impression d’être la seule au vu des avis dithyrambiques que j’ai pu lire.



J’ai essayé de persévérer car je voulais vraiment donner une chance à ce récit, d’autant plus qu’il est inspiré d’une histoire vraie. Après quelques chapitres, je n’ai pas souhaité poursuivre et affronter les 400 pages restantes. J’en suis la première déçue. Je m’attendais peut être à retrouver la même intensité que lors de ma lecture du roman de Tatiana de Rosnay intitulé Elle s’appelait Sarah.



En bref, La Bibliothécaire d’Auschwitz est un roman très instructif, bien documenté mais je n’ai pas réussi à me plonger dedans. Je l’ai abandonné au bout de 200 pages.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

C'est vrai qu'il est beau, ce livre ! Dita, jeune fille de quatorze ans, est déportée au camp de Terezin avant de l'être à Auschwitz pour finir à Bergen-Belsen où elle est sauvée de justesse. A Auschwitz, elle a été bibliothécaire au camp des enfants. Ce qui m'a frappée dans ce livre c'st la qualité des portraits faits. Dita mais aussi le courageux Freddy Hirsch, Rudi Rosenberg et David Schmulewski et Petr Ginz mais aussi toute une foule de prisonniers dont la mère de Dita et bien sûr les bourreaux, parmi lesquels Mengele. Ce qui m'a frappée aussi c'est la dignité du personnage principal, son amour pour les pauvres livres dont elle a la charge et la force de son témoignage final, puisqu'elle est restée debout.

Bravo à Antonio G. Iturbe pour ce beau livre qui donne espoir malgré l'horreur des situations évoquées. Une belle entreprise !

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Bonjour à vous Bande de Lecteurs Fous, aujourd'hui Alfred nous revenons sur un roman qui a fait beaucoup parlé de lui, LA BIBLIOTHÉCAIRE D'AUSCHWITZ, d'Antonio G. Iturbe aux Éditions J'ai Lu.





Au menu un roman inspiré de l'histoire vraie de Dita, une jeune juive qui connut l'enfermement dans le camp d'Auschwitz Birkenau. Un roman poignant, qui revient sur la réalité sombre des camps de concentration.





Bon alors Alfred difficile de ne pas s'émouvoir pour ce roman, quand il est directement inspiré de la vie d'une jeune femme qui a connu l'enfer des camps durant la Seconde Guerre mondiale.



Et malgré la dure réalité qui est dépeinte dans ce roman l'auteur y instille une goutte de courage qui fait naitre l'espoir. Comme quoi chaque geste, devient un geste de résistance même quand il s'agit de protéger huit livres au péril de sa vie.



 Les six cents pages de ce roman se dévorent toutes seules en dépit des crimes et des atrocités vécuent par les personnages.



Ce roman est aussi un petit cours d'Histoire qui permet d'en apprendre plus sur le camp famillial qui est une partie méconnue du camp de concentration d'Auschwitz Birkenau.





En conclusion mon Alfred, je suis heureuse que La Bibliothécaire d'Auschwitz aille rejoindre, dans ma bibliothèque, ces autres romans que je chéris car ils sont le devoir de mémoire afin que jamais nous nous n'oublions  !





Et le mot de la fin que la Force soit avec vous et dans vos lectures ! N'hésitez pas à venir nous dire si vous avez lu ce roman ou si vous aimeriez le lire.





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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Un livre bouleversant , une histoire vraie, une galerie de personnages impressionnante, une lecture fracassante !



Parler de l’indicible, l’inimaginable, de la noirceur des hommes et éveiller les consciences quant à l’espoir qui brûle telle une fine lumière à peine perceptible mais bien présente, c’est ce que fait l’auteur en nous racontant l’histoire de Dita, une jeune fille de 12 ans , prisonnière dans des camps de concentration.

Face à l’horreur et l’absurdité, elle va se faire passeuse de livres, gardienne de l’espoir et des mots, combattante de l’obscurantisme et au péril de sa vie, va distiller la lumière au travers les 8 livres interdits et pourtant bien là dans les camps.

Un jeune homme de 27 ans Alfred "Fredy" Hirsch, ouvre une école clandestine dans le bloc 31 , c’est là que Dita œuvrera.

L’auteur parle de la vie des camps, la souffrance des corps et des âmes, de la folie des bourreaux et c’est poignant, bouleversant, fracassant. La lecture est dure car la réalité décrite est impensable.

Beaucoup de personnages présents dans le livre ont existé, l’auteur ne manque pas à la fin du livre de raconter leur vie après les camps ; on se rend compte que le travail de recherche est dense et complet.

Conclusion : une lecture bouleversante, une de celles qui aura marqué mon année . Chapeau bas à l’auteur pour ces mots, ces recherches et le travail de mémoire réalisé.

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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Comme à chaque fois que je lis un roman inspiré de faits réels qui se sont passés pendant la Seconde Guerre Mondiale, c'est tellement douloureux de plonger dans ces heures sombres de l'Humanité. Douloureux mais nécessaire selon moi, pour ne jamais oublier. Dans ma tête tourne toujours en boucle la question "Mais comment a-t-on pu en arriver à de telles atrocités ?".



Et pourtant dans cet enfer, il y a eu les quelques lueurs d'espoirs données par ceux qui ont osé enfreindre les règles au péril de leur vie. Dita est l'une d'entre eux. Les livres sont interdits. Pourtant, âgée de seulement 14 ans à l'époque, elle devient la bibliothécaire du bloc 31 où Fredy Hirsch organise une école clandestine pour des centaines d'enfants d'Auschwitz.



L'auteur nous fait toucher du doigt quelle étincelle de bonheur ces huit vieux livres conservés jalousement par la jeune bibliothécaire, chéris, aimés, réparés, rafistolés avec les moyens du bord, représentent une fenêtre d'évasion pour les enfants et professeurs de l'école en dépit des risques inconsidérés. Une bulle de bonheur.



Qu'importe qu'ils soient en mauvais état ou dans une langue qu'elle ne comprend pas, Dita s'en occupe comme d'un trésor parce qu'elle aime les livres et les histoires qu'ils racontent. Les personnages de roman sont ses béquilles pour ne pas s'écrouler.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Dita est à Auschwitz. Des livres aussi y sont. Cachés. Notamment grâce à Dita.



Ce roman narre l'inénarrable. Parce que le point de vue est large et que le récit ne se focalise pas uniquement sur Dita, le lecteur découvre l'histoire de nombreux destins. Le texte ne devient ainsi pas un unique témoignage mais un reportage vaste qui se concentre sur de nombreuses personnes. Ce document, romancé, est extrêmement intense et difficile à lire. L'horreur semble pire que dans les autres témoignages, si tant est que cela soit possible. Voilà une publication dure mais nécessaire.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Voici un roman qui me tentait énormément de par son thème et dans lequel j’ai eu plaisir à me plonger. Pourtant, mon début de lecture a été plutôt laborieux et ce, pendant un bon moment.



J’ai en effet eu du mal à accrocher aux choix faits pour la narration. Une narration qui débute à Auschwitz, et qui va à plusieurs reprises revenir en arrière sur le début de la guerre tel que Dita, notre jeune bibliothécaire l’a vécu, dans son pays avec les différentes expulsions dont les juifs ont été victimes jusqu’au ghetto de Terezin. Et cette narration va également évoquer tour à tour plusieurs personnages. Une construction complexe qui m’a donc vite décontenancée.



Par ailleurs, plus je lis des romans sur Auschiwtz, plus je me dis qu’il me reste à en apprendre sur ce camp de concentration qui était construit comme une ville avec ses quartiers. Ici, on nous parle du bloc 31, un bloc familial du camp. Mais je n’ai pas tout compris à ce sujet et c’est mon regret. Pourquoi ce choix, à quoi était destiné ce bloc qui accueillait des enfants ? Comment était-il organisé ? Il m’a manqué des éléments historiques au cours de ma lecture.



Je crois que c’est vraiment la narration qui a rendu ma lecture mitigée. Par la suite, je ne suis pas parvenue à m’attacher aux personnages comme je l’aurais souhaité. Cette petite bibliothécaire a pourtant pris des risques énormes pour permettre à ces quelques livres qui ont pu arriver à Auschwitz en si piteux état, de passer de mains en mains et notamment de permettre aux enfants de poursuivre un semblant d’éducation. Les privations dans le camp allaient en effet jusque là, il y a la nourriture, l’hygiène, les soins médicaux mais il y aussi cela : le droit à l’instruction et à la culture.



Alors, si la forme du roman n’a pas su me convaincre et que la petite Dita ne m’a pas émue via cette lecture, je suis contente de pouvoir, dans quelques temps, découvrir directement son témoignage pour, je l’espère, me faire une autre vision de ce qu’elle a vécu.
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La Bibliothécaire d'Auschwitz

Un livre inspiré fortement de la réalité (ne pas oublier de lire la postface). La futilité ce certaines actions, de certains attachement, de certains signes culturels, au final, sont tout sauf futiles, ils sont l'essence même de l'humanité. Tout comme l'est ce brave soldat Svejk.
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