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Citations de Araminta Hall (48)


Je dois être cruel afin d’être bon; ainsi le mal commence et le pire reste derrière.
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Après avoir passé neuf mois à la maison, elle s'était rendu compte que la situation ne pouvait que se dégrader. Au square, elle s'émerveillait du dévouement des autres mères, véritable armée ayant accepté le sacrifice ultime : s'oublier soi-même au profit des autres. Respect.
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Everything is a game, V used to tell me; only stupid people forget that.
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La main de la fillette heurta la poignée de la poussette et lui tira des larmes.
"Ma Bratz !" hurla-t-elle au moment où les portières se refermaient automatiquement.
Ruth fit volte-face pour voir la grotesque poupée tomber sur les rails.
"On va tuer ma Bratz, sanglota Betty tandis que la rame se mettait en branle.
- Ne t'inquiète pas, ma chérie, je t'en achèterai une autre", lui promit Ruth, secrètement ravie car ces poupées pouvaient donner de sacrés complexes aux fillettes, même si elle avait lu quelque part que c'étaient les jouets les plus vendus dans le monde. Par comparaison, Barbie et Sandy avaient des airs de nonnes. Leurs corps ridicules et provocants ne pouvaient avoir été imaginés que par un fétichiste et leurs traits n'étaient ni plus ni moins qu'une incitation à la chirurgie esthétique. Sans parler de leurs tenues, à faire rougir une tapineuse.
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Pendant quelques jours, je suis resté hébété, sonné, comme si une bombe avait explosé tout près de moi.
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La morale de cette histoire, c’est que parfois deux personnes ont tellement besoin l’une de l’autre que cela vaut la peine de sacrifier tous ceux qui les entourent pour que ces deux là soient ensemble. 
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J'ai lu quelque part que si l'humanité est si tragique, c'est parce que nous sommes tous la moitié d'un tout et que la plupart d'entre nous passent leur existence à chercher désespérément cet autre qui les rendrait complets. Sauf qu'on le trouve rarement parce qu'en général il vit à l'autre bout du monde. Mais on continue à chercher sans savoir qui ou quoi, ni même qu'on est en train de chercher, car c'est notre impératif biologique. Au bout d'un moment, on commence à paniquer, car on sent ce trou immense en nous et on sait qu'il va falloir soit le remplir soit mourir. Certains se tournent vers la boisson, la drogue, le jeu ou la télé, n'importe quoi qui leur fasse oublier qu'ils foncent à travers la vie sur une route solitaire qui ne mène qu'au néant. D'autres empruntent des voies plus conventionnelles et arrivent à se convaincre que la personne qui leur a toujours paru trop chiante/grasse/laide/violente/psychotique/nulle-au-lit est en fait "la bonne". La seule en ce monde grâce à qui ils ne se trancheront pas les veines au prochain réveillon. Mais bien sûr, ce n'est pas elle, alors les récriminations et les regrets s'accumulent, et finalement ils se retrouvent au même endroit que les autres, à s'abrutir de drogues, d'alcool ou de télé. Personne n'est parfait, voilà ce qu'on entend souvent, parce que pour l'immense majorité, c'est la vérité. Votre perfection vit en ce moment même au pied d'une montagne en Mongolie et vos chemins ne se croiseront jamais.
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Nous avons un signal : dès qu’elle lève la main pour tripoter l’aigle d’argent qu’elle porte toujours autour du cou, c’est à moi d’agir. Dans la fébrilité de ces salles sombres, je me frayais un passage à travers la foule pour prendre sur le fait le type qui bavait sur elle 14 et lui demander ce qu’il s’imaginait en parlant ainsi à ma petite amie. Avec ma carrure, parce que V aime que je fasse de la musculation et que je commence toutes mes journées par un jogging, il avait invariablement un geste de recul, les mains levées devant le visage, l’air intimidé ou effrayé. Souvent, nous étions incapables d’attendre pour commencer à nous embrasser et parfois même nous allions baiser aux toilettes, V criant si fort que tout le monde l’entendait. Sinon, c’était à la maison. D’une façon ou d’une autre, nos baisers sentaient le Southern Comfort, la boisson préférée de V.
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Nous avons un signal : dès qu’elle lève la main pour tripoter l’aigle d’argent qu’elle porte toujours autour du cou, c’est à moi d’agir. Dans la fébrilité de ces salles sombres, je me frayais un passage à travers la foule pour prendre sur le fait le type qui bavait sur elle 14et lui demander ce qu’il s’imaginait en parlant ainsi à ma petite amie. Avec ma carrure, parce que V aime que je fasse de la musculation et que je commence toutes mes journées par un jogging, il avait invariablement un geste de recul, les mains levées devant le visage, l’air intimidé ou effrayé. Souvent, nous étions incapables d’attendre pour commencer à nous embrasser et parfois même nous allions baiser aux toilettes, V criant si fort que tout le monde l’entendait. Sinon, c’était à la maison. D’une façon ou d’une autre, nos baisers sentaient le Southern Comfort, la boisson préférée de V.
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Les règles du Jeu étaient très simples. V et moi nous rendions dans un night-club, un endroit sur lequel nous nous étions mis d’accord à l’avance, à bonne distance de là où nous vivions. Nous y entrions séparément. Nous nous installions tous les deux au bar, assez loin l’un de l’autre pour qu’on ne se doute pas que nous étions ensemble, mais assez près pour que je la garde toujours dans mon champ de vision. Ensuite, nous attendions. Cela ne prenait jamais trop longtemps, mais quoi de plus normal avec V ? Elle rayonnait. Un malheureux type tentait évidemment sa chance, lui proposait à boire ou l’invitait à danser. Elle entamait alors une légère drague. Et j’attendais, sans jamais la quitter des yeux, prêt à bondir à tout moment.
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« Et pour la discipline ? Comment fonctionnez-vous ?
— Je suis pour les grands principes éducatifs. » Agatha revoyait sa dernière employeuse hurler sur ses enfants après avoir répété au cours de l’entretien d’embauche qu’élever la voix ne servait à rien. Impayables, ces bonnes femmes ! « Mais je pense qu’ils doivent se résumer aux fondamentaux : rester poli, être gentil, ne pas en venir aux mains, ce genre de choses. Je préfère éviter les menaces quand je sais que je ne pourrai pas les mettre à exécution. » Agatha prenait un risque en tenant de tels propos à Ruth, sans doute une de ces femmes à qui on retirerait ses enfants si elle vivait dans une HLM mais qui s’en sortait bien puisqu’elle habitait une maison d’un demi-million de livres et s’exprimait avec de grands mots. Cela dit, ces bourgeoises, en général férues d’émissions de puériculture, connaissaient sur le bout des doigts les théories qu’elles peinaient à appliquer.
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« C’est à peu près notre mode de fonctionnement mais nous avons rencontré tellement de problèmes avec Hal ! Le médecin préconise de le laisser boire ses biberons pour l’instant. Elle m’a même recommandé de lui donner du chocolat pour l’habituer à l’idée de la nourriture solide. N’importe quoi ! »
Non. Agatha trouvait au contraire cette suggestion assez sensée. Elle avait été essentiellement nourrie de steaks hachés surgelés, de frites au four et de chocolat, des Bolino les jours fastes, et elle s’en était très bien remise. Ce qui ne l’empêcha pas de secouer la tête d’un air désapprobateur.
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« Eh bien, selon moi, le comportement des enfants est le reflet de leur alimentation. J’essaie bien évidemment de leur faire manger cinq fruits et légumes par jour mais je ne suis pas une extrémiste et, d’après moi, un bonbon ou un biscuit de temps en temps ne peut pas leur faire de mal. »
Ruth approuva d’un air soulagé tandis que Christian avait la tête tournée vers la fenêtre, le regard dans le vide.
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Agatha contempla Hal. L’idée de s’occuper d’un phénomène lui plaisait. Elle avait suffisamment gardé les enfants de ces mères ridicules pour connaître la réponse à la question qu’on lui posait. Elle imaginait parfaitement l’intérieur du réfrigérateur des Donaldson. Les clayettes supérieures remplies de légumes bio verdoyants, le freezer regorgeant des plats cuisinés trop salés et trop gras que, secrètement, tout le monde préfère.
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« Tu ne lui as pas parlé de Hal ?
— Non, je t’attendais. »
Et voilà, jolie pirouette ! Ruth garda son calme.
« Excusez-nous, Aggie. Je vais donc vous expliquer la situation. Hal approche des trois ans et il n’a encore jamais consommé de nourriture solide. Il se nourrit exclusivement de biberons. J’ai consulté divers médecins qui m’ont tous dit qu’il était en parfaite santé. Peut-être un peu en retard au niveau du développement… Ce que je veux dire, c’est qu’il parle à peine mais, apparemment, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Sauf qu’on ne sait plus quoi faire. J’ai rendez-vous avec un célèbre nutritionniste dans quelques semaines, mais une question me brûle les lèvres à votre propos : quel est votre rapport à la nourriture ? »
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Ruth s’assit sans prendre le temps d’ôter son manteau car Hal et Betty se disputaient son attention.
« Oh, désolée. J’ai dû mal comprendre ce que vous m’avez dit au téléphone. Je n’ai pas pu partir plus tôt, ajouta-t-elle, s’excusant tant auprès de Christian que d’Aggie. Vous savez ce que c’est, ma première journée de retour au bureau… » Elle sourit à Aggie et articula silencieusement par-dessus la tête de Betty : « Un vrai cauchemar ! » À quoi jouait-elle ? « Pourquoi ne leur mettrais-tu pas un DVD ? suggéra-t-elle à Christian avant de se sentir obligée de s’expliquer auprès d’Aggie : En général, ils n’ont pas le droit de regarder la télévision après dix-sept heures mais on n’arrivera jamais à finir une phrase s’ils restent dans nos pattes. »
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« Tu t’es trompée de nom, lança Christian en guise d’accueil lorsque Ruth pénétra dans le salon. Elle s’appelle Aggie. »
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Toutes ces petites injustices avaient usé Ruth qui considérait désormais son mariage comme un affleurement rocheux sur lequel les rouleaux d’une mer déchaînée venaient s’abattre. En parler à Christian ? Impossible. Ils avançaient donc comme ils pouvaient, à l’aveuglette, se blessant parfois gravement mais parvenant en général à s’en tenir à quelques hématomes ou égratignures.
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D’après Ruth, Christian s’en sortait mieux qu’elle. Il se concentrait sur sa carrière et, par conséquent, gravissait régulièrement les échelons. Il ne culpabilisait pas quand il ne passait pas la journée à la maison et, du coup, savourait les moments partagés avec les enfants. Pour quelque raison atavique, ce n’était apparemment pas dans ses attributions de savoir si leurs vaccins étaient à jour ni même s’ils étaient nécessaires. Il ne se sentait pas obligé ne serait-ce que de feuilleter le moindre livre traitant de l’éducation des enfants et ne s’inquiétait pas que ses absences répétées puissent entraîner des troubles du comportement chez sa progéniture. Il ne prenait jamais une demi-journée de congé pour assister aux concerts de Noël ou aux rencontres sportives mais si, exceptionnellement, il était dans le quartier et passait à l’improviste, tout le monde s’extasiait. Quel père fantastique !
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« Si j’accepte cette promotion, je ne les verrai quasiment jamais.
— Certes ! Les moments que vous partagez sont d’une telle qualité !
— Comment peux-tu dire une chose pareille ? Je suis une mauvaise mère ? »
Ruth avait failli s’emporter et Christian s’était versé du vin.
« Tout ce que je dis, c’est que nous avons fait un choix, Ruth. Nous avons décidé de poursuivre tous les deux notre carrière. Je ne dis pas que c’est une bonne idée, je ne dis pas que c’est une erreur. Je dis simplement qu’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.
— Toi si, apparemment.
— Pas du tout. J’adorerais passer plus de temps avec eux mais nous avons acheté une maison au-dessus de nos moyens parce qu’elle te plaisait et nous devons rembourser un emprunt énorme.
— Je ne t’ai pas forcé à acheter cette maison.
— Je me serais parfaitement contenté d’un endroit plus petit. »
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