Citations de Armand Toupet (41)
Il revint à plusieurs reprises, mais, chaque fois, lors de nos cours d'anglais. A croire qu'il aimait cette langue.
L'événement était sur le point d'être oublié quand la porte s'ouvrit de nouveau, légèrement. Nous vîmes alors sa tête apparaître au ras du sol. Carrée, trapue, avec un nez écrasé, deux oreilles pointues et des yeux à peine fendus où passait une lumière verte. Un chat! Ou plutôt une tête de chat car le reste du corps demeurait encore de l'autre côté de la porte.
J'ai lu 2 chapitres mais la sa me fait fliper !
Maintenir ce grand public en haleine durant plusieurs jours, le tenir dans ses mains, le faire vibrer et le mener tout doucement vers l'apothéose, c'est-à-dire vers son arrestation, telle était sa dernière ambition. (p.232)
Il se réveilla le lendemain la tête lourde, mais pleine d'un calme difficile à exprimer. Le forfait qu'il avait accompli la veille lui avait apporté un soulagement. Comme lorsqu'on vient d'effectuer une tâche laborieuse et qu'on est satisfait de l'avoir menée à bien. (p.228)
Cet homme est un malade. Il est obsédé par la pensée de sa mort prochaine et ne cherche qu'à faire revivre son passé. Son principal souci est de tuer ses souvenirs. (...) Seules les femmes de son âge, celles qu'il a aimées au temps de sa jeunesse sont en danger. Il les tue parce qu'il les aime encore. (p.179)
Ce fut alors qu'il décida : "Ce passé, je dois le revivre encore avant de mourir. Il faut que je les retrouve". (p.172)
- J'ai plus de vingt ans de métier, dit-il, et j'ai traqué des bandits, des voyous, des gangsters de toutes sortes, mais c'est bien la première fois que l'un d'entre eux me téléphone pour me dire qu'il veut m'aider à lui mettre la main sur le paletot. Plus encore, qu'il serait heureux de faire ma connaissance et me propose de le rencontrer. (p.140)
Ne peut-on pas être plusieurs à aimer le même homme et n'être pas rivales ? Ce sont nos lois, nos coutumes, nos religions occidentales qui ont ordonné qu'il en soit ainsi. Mais humainement ? (p.93)
Le commissaire disait tu ou vous à son adjoint. Il ne pouvait parvenir à appliquer exclusivement l'une ou l'autre formule. ça dépendait du moment et de l'affaire dont il l'entretenait. (p.89)
Voyez-vous, mon cher monsieur, une enquête, c'est un peu comme un puzzle. On ramasse ça et là des tas d’éléments et on les éparpille sur une table. Puis on s'efforce de mettre de l'ordre dedans, de les assembler. A un moment, on s'aperçoit qu'il en manque un ou deux pour permettre de conclure. Alors on consulte tout ce qu'on nous a dit, on cherche des rapports, des coïncidences et enfin on trouve. (p.43)
Il aimait les affaires compliquées. Grande était sa satisfaction personnelle, quand il parvenait à en débrouiller les écheveaux. (p.40)
Il savait aussi que les meilleurs indices se trouvent souvent dès les premiers moments de l'enquête. Après, tout s'enferme dans la routine, se recroqueville et se cache comme dans une coquille de noix. (p.28)
On lui avait dépeint les Lorrains comme des gens bourrus et froids, distants. C'était vrai, au premier abord. Mais ensuite, il les avait découverts généreux, francs et hospitaliers. (p.8)
En fait, il ne pouvait rien faire, même planter un clou, sans se servir d'un mètre ou d'une équerre. Sans doute une habitude d'être au plus juste, due à son métier de comptable. (p.7)
Tout était prêt pour le concours de pêche. Déjà, les premiers concurrents commençaient d'arriver. lis avaient tous le même réflexe. Après avoir garé leurs voitures sous les arbres, ils s'empressaient de descendre puis, avec une certaine impatience, ils parcouraient les berges de l'étang à la recherche de leur numéro piqué en terre a l'aide d’une fiche de métal. Lorsqu'ils l'avaient trouvé, ils demeuraient un instant immobiles, l'œil fixé sur l’onde, supputant à l'avance leur chance, cherchant a deviner la profondeur, la constitution et l'aspect du fond, élaborant immédiatement le matériel et la tactique à employer. Puis, songeurs, ils repartaient à la
recherche de leur équipement.
(p.216)
Devant la vitrine de Chicotin, ça commençait à s'attrouper. Alfred Dubidart avait alerté tout le quartier et les gens se pressaient sur le trottoir afin de mieux comprendre la chose. Les commentaires allaient bon train.
(p.202)
- Voyez ben ce que je veux dire.
L'autre n'avait rien vu du tout, mais il avait accompli son devoir de représentant du gouvernement en saluant ostensiblement le premier élu du canton. Ca faisait partie de ses corvées habituelles.
(p.143)
Dès son arrivée à Boissec, Croucougnousse n'avait pas sympathisé avec le Julius, bien au contraire. Une sorte d'antagonisme, de rivalité, de jalousie était née entre les deux hommes le premier jour de leur rencontre.
(p.133)
Je l'ai dit, le chef était un buveur d'eau à cause de son foie, et chacun sait que l'eau, pour un gendarme, c'est indigeste et incompatible avec ses fonctions. Pas étonnant que le pauvre fût un vindicatif. Fallait surtout pas lui en vouloir.
(p.98)