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Citations de Armand Toupet (41)


Ernest Ravier marqua un moment d’hésitation qui n’échappa pas au commissaire.
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D'un côté, elle était heureuse d'avoir été invitée au château, de pouvoir effectuer son travail d'une manière qu'elle n'aurait jamais espérée mais, d'un autre, une certaine angoisse la serrait à la gorge.
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L’homme, dont les épaules se courbaient de plus en plus, ne répondit pas. Faisant demi-tour, il pénétra à l’intérieur de la maison. L’inspecteur le suivit. L’un derrière l’autre, ils traversèrent un couloir, puis entrèrent dans une pièce. Il s’agissait d’une salle à manger-salon, grande, richement meublée et bien entretenue. Tout sentait l’aisance, la propreté, l’ordre. Il devait faire bon de s’asseoir dans un fauteuil, de regarder la télévision tout en buvant son café. Il l’avait pensé tout à l’heure, ce n’était pas une maison à crime. Et pourtant...
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Après être demeuré un instant pétrifié à regarder la morte, il se dit qu’il ne devait pas rester là, planté comme un piquet à ne rien faire. Il fallait agir, aviser la police.
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Au fur et à mesure qu’il avançait, son cœur s’affolait dans sa poitrine. Cela s’affirmait de plus en plus : il s’agissait d’un corps humain. Pour être plus précis, c’était celui d’une femme. Elle était couchée sur le dos et ses yeux grands ouverts regardaient fixement le ciel. La rosée avait recouvert son visage et ses vêtements, preuve qu’elle était là depuis plusieurs heures. Elle avait certainement été déposée au cours de la nuit. Son âge devait être dans la soixantaine, à peu près le sien, à lui, Sauvestre. Sa mise dénotait une certaine élégance. Sobre mais bien. A l’annulaire, elle avait une alliance. A l’autre main, une belle chevalière en or. A son poignet, une montre de valeur. Aucune trace de sang sur son visage ni sur ses vêtements.
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Lucien Sauvestre avait beaucoup marché tout en se rappelant ses souvenirs. Il arrivait maintenant à la porte de son jardin.
Il cherchait dans sa poche la clé de son cadenas lorsqu’il eut l’impression, qu’à une vingtaine de mètres, au beau milieu des orties, se trouvait une forme allongée qui n’y était pas la veille. Intrigué, il se dirigea vers elle.
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Quand on avait traversé la cimenterie, on arrivait directement à la rivière par un chemin en pente qui avait dû être un très ancien abreuvoir. Il y avait même encore un fermier de la rue de Lazenay qui y menait boire ses vaches.
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Lorsqu’il faisait beau, il allait au « marais », comme on a l’habitude de dire au chef-lieu berrichon. Tous ceux qui connaissent l’ancienne capitale de la Gaule, l’ex-Avaricum, vous diront qu’elle a été construite dans une cuvette et que les deux rivières principales qui la traversent, l’Auron et l’Yèvre, sont bordées de véritables marais qui sont devenus, pour les Berruyers amateurs, de magnifiques jardins. Bien sûr, il y a l’inconvénient des crues subites et imprévues qui détruisent parfois le labeur des hommes mais les légumes et les arbres fruitiers y poussent bien. Pour beaucoup de gens, surtout pour les retraités, le « marais » est devenu une véritable passion.
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— Quel temps fait-il ?

— Brumeux et frais, mais avec le soleil, ça va s’arranger.

Presque tous les jours, il posait la même question. Sa femme se levait la première et, dès qu’elle était debout, elle ouvrait les fenêtres et repoussait les volets. Lui, la laissait faire et s’inquiétait du temps. Depuis qu’il était en retraite des Etablissements militaires où il avait passer quarante années de sa vie à fabriquer des chars et des canons, le temps réglait la vie de Lucien Sauvestre. S’il faisait mauvais, il demeurait chez lui à bricoler dans le sous-sol de son petit pavillon qu’il aménageait méticuleusement. Avec maniaquerie, disait sa femme. En fait, il ne pouvait rien faire, même planter un clou, sans se servir d’un mètre ou d’une équerre. Déformation professionnelle sans doute puisqu’il était, de son métier, ajusteur de précision.
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- Pourquoi l’Esplanade ? Et comment a-t-elle été... Je veux dire, est-elle beaucoup abîmée ?

La question surprit un peu l’inspecteur. Comme si cela changeait quelque chose à l’état final. Qu’elle soit morte d’une façon ou d’une autre, quelle importance ? Il se reprit aussitôt, pensa qu’il raisonnait comme une brute, comme un flic qu’il était. Il s’agissait d’un sentiment qu’il ne pouvait pas comprendre parce qu’il avait l’habitude des assassinats, des accidents de la route. Des morts, il en voyait souvent. Parfois, certains étaient atrocement mutilés, écrasés, en bouillie infecte. Mais ils lui étaient étrangers. Tandis que cet homme préférait sa femme intacte. Même morte, il la voulait non défigurée, non mutilée. Il pourrait la déposer doucement, précautionneusement dans son caveau de famille. Ce doit être ainsi qu’on agit vis-à-vis de ceux qu’on aime.
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Il se dirigea vers la Place Saint-Martin pour arriver à la rue Dupont des Loges. Là, il savait d’avance où il allait se diriger. Il s’agissait du haut lieu de son pèlerinage. Il parvint tout droit devant une forte porte de chêne. C’était celle du cours de danse Kritter. Elle n’avait pas changé. Sa vitre ronde avec sa grille de fer reproduisant les initiales du maître était toujours en place. A croire qu’une force surnaturelle l’avait protégée. Pour Lucien Sauvestre, elle était un monument, un site historique que les autorités devraient sauvegarder à jamais. Ils étaient des milliers de garçons et de filles à l’avoir poussée au temps de leur jeunesse. Beaucoup d’entre eux étaient disparus à jamais. Elle, toujours solide et vaillante, demeurait pour perpétuer leur souvenir.
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Plusieurs fois par semaine, avec les jeunes de la Trésorerie Générale, il y venait pour faire d’interminables parties de baby-foot. En plus, la serveuse était belle et peu farouche. Une raison pour y demeurer plus longtemps que les autres. Lui n’avait pas de famille qui l’attendait.
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Lorsque le temps était beau, il “faisait son pèlerinage”, comme il se complaisait à le dire. C’est qu’il n’était pas messin d’origine. Il était né en 1919 à Bourges, la vieille capitale du Berry. En plein centre de la France.
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Metz, le 6 juin 1981

- Quel temps fait-il ?

- Brumeux et frais, mais avec le soleil ça va s’arranger.

Presque tous les jours, il posait la même question. Sa femme se levait la première et, dès qu’elle était debout, elle ouvrait les fenêtres et repoussait les volets. Lui la laissait faire et s’inquiétait du temps. Depuis qu’il était en retraite de la Trésorerie Générale où il avait passé quarante années de sa vie à s’occuper des dépenses et des recettes de l’Etat, le temps réglait la vie de Lucien Sauvestre. S’il faisait mauvais, il demeurait chez lui à bricoler dans le sous-sol de son petit pavillon qu’il aménageait méticuleusement. Avec maniaquerie, disait sa femme. En fait, il ne pouvait rien faire, même planter un clou, sans se servir d’un mètre ou d’une équerre. Sans doute une habitude d’être au plus juste, due à son métier de comptable.
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Nous avons l'habitude de lutter contre des voyous, des bandits. Avec eux, nous avons nos méthodes, notre routine. Là, c'était différent, plus psychologique. Il nous fallait penser, et nous n'avons pas su. Nous prenons une belle leçon. (p.244)
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Tous les trois étaient désormais associés pour l'éternité, et l'on ne fait pas pénétrer n'importe qui dans une association où la mort est le droit d'entrée. (p.232)
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"Ça alors, dit Virginie, il connaît le règlement."
Nous en étions stupéfaits. Le vieux matou se comportait en habitué du collège.
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Depuis trois jours, nous n'avions plus la visite de Poussy. Nous étions tous inquiets lorsque la nouvelle nous parvint, nous laissant muets de stupéfaction; notre vieux matous avait agressé un de ses anciens voisins.
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Le panier à salade nous attendait à la sortie du cimetière. Des gens aussi qui avaient appris la nouvelle. Ils voulaient voir la tête des jeunes voyous qui avaient osé profaner des tombes.
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Nous avons convenu d'attendre le mercredi soir pour notre surveillance du vieux matou, suivie d'une expédition au cimetière.
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