Benjamin von Eckartsberg

Un album surprenant à l’ambiance sombre et lourde, qui donne l’impression de parcourir cette période d’inquisition barbare au milieu d’une épaisse brume étouffante! Les non-dit concernant le passé du héros au look de samouraï et son détachement face à l’horreur ne font qu’accentuer cette ambiance angoissante.



Le dessin des personnages, superposé au décor détaillé ajoute une touche d’irréel à ce monde ténébreux et est vraiment une bonne surprise. Ajoutez à cela une touche de mystérieux avec les guerriers dorés de l’inquisition, le secret des Delany et leur étrange pouvoir que l’on découvre petit à petit et qui nous pousse à se demander pourquoi il achève son fils au tout début du tome (??).



Bref, du grand 9ième art germanique (je ne croyais pas un jour écrire ces mots) au scénario viril dans un Moyen-âge malsain, au dessin irréel, à l’intrigue fort bien menée et à la “fin” prometteuse.

Comme le tome 2 n'était pas disponible, j'ai sauté au tome 3 puis 4. Le tome 2 introduit Yuki et son père, mais franchement est le moins captivant des 4 pour le moment.



Le tome 2 met plus l'accent sur les ados de la réserve, sur les relations amoureuses, les jeux de hiérarchie, l'esprit de compétition et c'est particulièrement vrai quand une légende des arts martiaux débarque dans la réserve après avoir survécu aux Rippers, accompagné de sa fille, Yuki. Zack, qui se fait courtiser par Pauline, est sous le charme. Holden, petit caïd ayant sa propre bande,a aussi des vus sur la japonaise et le tout se solde par une virée en moto cross hors des limites de la ville, au grand damne des adultes. Malheureusement, cette sortie coutera la vie d'un des ados, exposant tous les autres à une sévère réprimande de la part des adultes.



Je ne sais plus ce qui est le plus horrible: vivre éternellement sous la menace des Rippers ou vivre sous le joug d'adultes sans pitié. Sans compter ce sale type qui abuse des jeunes filles, le contrôle que les plus vieux exerce à un côté assez malsain. Gung Ho, c'est donc une lutte sur deux fronts pour les jeunes, spécialement les orphelins, qui n'ont pas la même "valeur" que les enfants légitimes. On commence donc à comprendre qu'on joue dur entre les murs de la réserve. Avec un grand-frère frondeur doublé d'un anarchiste ( qui ne reconnait aucune autorité) et un cadet certes courageux, mais plutôt casse-cou, le duo de frères ne s'enligne pas pour passer un séjour agréable à Fort Apache.

J'aime beaucoup Yuki, avec son sabre, son caractère et son allure. Elle promet d'être active et audacieuse malgré un père assez castrant et rude.



Petit point un peu dérangeant: l'hypersexualisation de la BD. Je conçois que Archer soit un coureur à belle gueule et porté sur la chose plus souvent qu'autrement, c'est son personnage, mais pourquoi les autres sont-ils tous aussi lubriques? On reste dans le vieux stéréotype de la fille cochonne à défaut d'avoir d'autres attributs, c'est assez surfait et du coup, ça cache un peu le scénario. Bref, le sexe facile, c'est ennuyeux.



Petit point intéressant: il y a des gens marqués d'un "X" au front, ça sous-entend une strate d'humain déshumanisé errant quelque part entre la réserve et le territoire Rippers, ça c'est très intriguant!



Néanmoins, Gung Ho reste une Bd dystopique visuellement très attrayante, qui oppose deux générations, l'une cherchant à préserver l'espèce, l'autre en quête de liberté.

Depuis le temps que je cherchais à emprunter ce tome, je l'avais même réservé dans une bibliothèque de la capitale où j'étais en liste d'attente. Alors quelle surprise de le trouver dans ma biblio communale ! Rapidement dévoré, j'avais si hâte de lire la suite de Gung ho. L'ambiance est encore présente : une dose de stress avec les monstres, une pincée d'amourettes et de révoltes d'ados et une poignée d'illustrations dynamiques aux couleurs bien punchy. Les auteurs arrivent à maintenir un bon rythme sur l'intrigue et sur les caractères des personnages, donc c'est toujours plaisant de lire cette série. Je m'en vais réserver la suite !

Les jeunes de Fort Apache sont désormais incontrôlables. Entre excursions en zone de danger, soutien à Archer et baptême du combat contre les rippers, ils marquent leur indépendance, leur refus des règles de la colonie et de certaines injustices. Quel qu'en soit le prix...

La série confirme son ton parfois cru dans cet univers violent mais immersif. le dessin de Thomas von Kummant est toujours impeccable. Les dernières planches nous laissent dans l'attente du cinquième et dernier tome.

La colonie Fort Apache lutte de plus en plus difficilement pour sa survie. Le déraillement du train empêche désormais tout ravitaillement, et les adultes ont beaucoup de mal à tenir leurs ados… Les abus d’influence de Bagster commencent à se voir, et c’est Archer qui va en faire les frais. Zack s'intègre progressivement aux autres groupes, toujours sur fond de rivalités et de jalousies.

Les auteurs nous apportent de nouveaux éléments sur l’univers. Les dessins sont toujours plus percutants, que ce soit dans les scènes d’action ou les paysages du monde extérieur la colonie.

Les orphelins Zack et Archer poursuivent leur difficile intégration dans la colonie Fort Apache. Passion et insouciance adolescentes commencent à se heurter aux règles de la colonie, pourtant là pour les protéger de la peste blanche. L’arrivée d’une jolie japonaise dénommée Yuki va exacerber les rivalités. Et les adolescents vont vite se rendre compte que la “zone de danger” porte bien son nom...

Dans ce second tome, Gung Ho prend un tournant plus dramatique, et le scénario s'étoffe. Les dessins sont toujours vifs et précis, et donnent de l’épaisseur à cet univers dystopique et violent.

Une apocalypse et des survivants dans une société à règles. Le concept est connu et ce début suit les règles habituelles du genre. On assiste donc aux conversations convenues et aux intrigues attendues. Le dessin est joli, l’atmosphère bien prenante mais le choix de ne présenter qu’un demi-volume dans l’édition des 48 heures de la bande dessinée est un mauvais calcul : il faudrait être vraiment emporté par l’intrigue pour acheter la suite mais il faut ici racheter ce qui est déjà lu. L’opération est mauvaise d’autant plus que ces quelques pages ne suffisent pas à déclencher l’envie de poursuivre. Dommage.
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C'est l'une des premières fois que j'aborde la bd par des auteurs allemands. Je dois dire que c'est un univers assez gothique dans l'ensemble un peu différent de ce que l'on a l'habitude de voir. J'aime bien découvrir les approches de la bd dans les différents pays même si la technique reste un peu la même.



J'ai été également abasourdi par la beauté du trait qui colle à merveille avec cette ambiance semi-mystérieuse et légèrement angoissante. La colorisation joue également sur des tons justes. Oui, le graphisme est somptueux. Cela fait du bien pour nos yeux.



Je trouve également que la série est très violente et très sombre ce qui n'est pas pour me déplaire. Cependant, cela sera réservé à un public averti.



La trame de l'histoire n'est pas très originale mais on doit reconnaître tout d'abord l'efficacité des scènes d'action. On vît véritablement l'aventure dans cet univers médiéval-fantastique qui est l'un de mes genres préférés.



Vivement plus de bd allemandes de même qualité en France !

Je suis tombé par hasard sur les deux tomes composant l'édition de luxe de Gung Ho. A vrai dire, je n'ai jamais lu une bd sur un support aussi grandiose. J'avais l'impression de tenir en main une bd géante. Et je dois bien avouer que je n'ai pas été déçu par ma lecture.



Je me rajoute en effet au concert de louange qui est fait pour cette oeuvre. Il faut dire que c'est amplement mérité. Le dessin est véritablement à couper le souffle surtout avec ce grand format. La qualité de l'écriture est irréprochable avec une mise en tension progressive.



La première surprise est de constater que la plaie blanche qui a décimé presque toute l'humanité n'est pas ce que l'on croît. La seconde est de constater que le héros n'est pas le frère que l'on croît. Bref, rien n'est inscrit à l'avance dans ce monde post-apocalyptique. On notera également un gros travail pour décrire la topographie ainsi que les lieux géographique du récit.



On suivra avec un immense plaisir le devenir de cette colonie n°16. Voilà ce que j'appelle la bd moderne. Voilà ce que j'aime !

Une lecture particulière dans le cadre des 48H BD. Futur, SF, danger, villes fortifiées, orphelins, colonies, hostilités... Je ne sais quoi penser de ce premier tome (d'ailleurs je ne sais même pas si j'ai lu le tome 1 complet car il est noté qu'il s'agit de la première moitié du volume 1...) : du coup, je ne suis pas encore vraiment entrée dans l'histoire, un peu longue à démarrer et intrigante à la fin de la quarantaine de pages... A suivre donc...
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Nouvelle découverte dans le cadre de la sélection 48H BD avec, cette fois-ci, une bande dessinée aux allures post-apocalyptiques ! Sur le papier, la saga a tout pour me plaire : héros rebelles, humour, monde dévasté, survie, vie en communauté, attaques de créatures, chouettes illustrations, etc. Mais en réalité, je suis complètement restée sur ma faim ! Ce premier opus est bien trop introductif à mon goût. « Brebis galeuses » éveille notre curiosité avec son univers toutefois, il n'instaure pas de grosse action, ni de tension ou de twist final. Je pensais que l'on aurait au moins le droit à un premier affrontement et pas seulement une blague nocturne ou un entraînement au paintball ! Je suppose que les attaques recensées dans le fort Apache concernent les zombies, puisque des petits malins ont imité un revenant avec des boyaux de porcs… mais comme je n'ai rien vu, je reste dans de la supposition ! (Il semblerait que je fasse erreur, car j'ai vu des singes blancs dans un extrait sur le site de la maison d'édition...) C'est regrettable. Je pense que si l'on avait ajouté quelques pages mettant en scène le fameux danger, je me serais jetée sur la suite ! Or, je ne ressens pas spécialement cette envie, car j'ai peur que le récit mette trop de temps avant de se mettre en place… de plus, j'ai l'impression que cette fin du monde ne sort pas des sentiers battus. Certes, les planches sont jolies : les décors sont magnifiques et fourmillent de détails, les personnages sont cool et réalistes, les couleurs aux nombreuses nuances me plaisent, tandis qu'il y a de bonnes ambiances que ce soit la nuit ou en journée… Hélas, la beauté d'une BD ne fait pas tout ! Il me faut du concret, avec une histoire qui m'interpelle directement.



Malgré leur côté caricatural, les personnages principaux me semblent attachants, notamment le tandem Goodwoody. Archibald, alias Archer, est un orphelin séducteur, taquin, sympathique et franc. Il forme un bon duo complice avec son frère Zacharias, alias Zack. Ce dernier est plus tempéré, observateur et sensible que son aîné. J'ai aimé les voir débarquer dans le Fort et parler de cette fameuse zone de danger. On sent que ces adolescents fauteurs de troubles ont vécu des atrocités, mais ils gardent la bonne humeur malgré tout. J'aurais été curieuse de les voir évoluer ou de savoir s'ils vont s'adapter à cette nouvelle communauté… Hélas, comme annoncé plus haut, le premier volet m'a donné un ressenti partagé et ne m'a pas incitée à acheter la saga. À moins que mes lecteurs apprécient (ce qui est peu probable, car les adeptes du post-apo sont, hélas, rares) et souhaitent poursuivre, mon aventure devrait se terminer ici.



Il est à noter qu'avec l'édition des 48H BD, il y a une quarantaine de pages. Or, j'ai vu qu'il existait des intégrales de 80 pages ainsi que des tomes en deux parties (drôle d'idée ?!). Je suppose que la version que j'ai lue était une première partie… D'où le sentiment d'inachevé et l'impression de ne pas avoir assez d'éléments. C'est dommage. Je suis persuadée que mon ressenti aurait été différent avec une intégrale ! Néanmoins, je comprends que dans le cadre d'une telle opération, vendre un premier tome à 2 euros aussi épais serait une perte… Un choix compréhensible, mais aussi à double tranchant, car il peut frustrer le lecteur et le dissuader de poursuivre !
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Bien que mon avis soit totalement biaisé par le fait que "Le Crime de l'Orient-Express" soit mon titre préféré dans l'oeuvre de Madame Agatha, cette adaptation en bande dessinée est très bien réalisée. Les dessins sont très réussis et l'ambiance glaciale et suspicieuse est parfaitement retranscrite.

Sous ses apparences de conte pour adolescents, cet album illustré décrit notre monde dans ce qu'il a de plus inique et de plus pervers.

Un monde violent, où les abjects individus qui détiennent le pouvoir profitent de la peur du "lendemain" et du "dehors", un monde qu'il faut détruire de toute urgence pour restaurer l'entraide et la fraternité.

Sans avoir réellement accroché ni au texte, ni au dessin, je ne peux qu'adhérer à l'idée.

Graphisme contemporain mais thème de l'histoire éculé et sans surprise.

Quelques belles images

Notre groupe d'ado prend de l'assurance à mesure qu'ils arrivent à survivre dans le milieu hostile qui les entoure mais cela pourrait bien leur jouer des tours.

Ce 4e tome permet de comprendre un peu mieux l'univers post-apocalyptique dans lequel se déroule l'intrigue. On s'est attaché aux personnages et on a forcément envie de connaître le mot de la fin qui devrait arrivé dans le prochain tome.

Beaucoup de rebondissements dans ce troisième tome où le personnage d'Archer prend un peu plus d'épaisseur. Les confrontations sont explosives et bien rendues par le style percutant du dessinateur.

La fin donne forcément envie de lire la suite.
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J'enchaîne tout de suite avec ce second tome plus centré sur la bande d'ado qui vit dans la communauté. Reflet insouciant des adultes, on voit leurs conflits, leurs amours et leurs relations plus professionnelles... le tout avec des conséquences parfois désastreuses. Et en toile de fond, toujours ce monde angoissant et cette menace constante.

Une série dont le style graphique me plait bien et que je continue avec plaisir.
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Voici un monde post-apocalyptique où il ne fait pas bon vivre. Entre les attaques de bêtes moitié-singe moitié-yéti, et une organisation interne presque mafieuse, les deux frères orphelins que nous suivons vont devoir s'acclimater rapidement et suivre les règles... pas facile !

Un tome d'introduction qui rempli bien sa part du marché avec un rythme crescendo qui laissent un beau mystère pour la suite.
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Ce T4 amorce le final de la série, qui s’annonce intense et explosif. On part à la recherche d’Archer, banni de la Colonie suite à de fausses accusations et de la corruption. Cette escapade à l’extérieur aura des conséquences assez malheureuses pour la bande d’ados en colère et révoltés par les mécanismes de leur colonie. Des conséquences qui nous permettent aussi de découvrir un autre type de personnages : les bannis des colonies, des meurtriers, voleurs, violeurs… Qui souhaitent s’approprier les terres protégées et les ressources de la Colonie. Leur présence menaçante s’associe au danger invisible et imprévisible des reapers, et fait monter la tension au fil des pages. Le T5 (séparé en 2 vol. si je comprends bien) risque d’être bourré d’action, de tensions et d’epicness.



Question dessin, c’est de plus en plus plaisant, les paysages sont soignés et permettent une véritable immersion dans cette Europe post-apo, les visages s’expriment toujours aussi bien et les couleurs sont vraiment agréables.
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(Critique des tomes 2 & 3)



Toujours plaisant de lire cette histoire, avec son ambiance déjantée, ses personnages charismatiques et ses retournements de situation. Le tome 3 a été plus plaisant à lire, car le T2 trop orienté sur les délires ado à mon goût (puis oskur les nanas dans cette BD… heureusement que Yuki et Sophie rattrapent le coup).



Zack occupe toujours plus de place que son frère et c’est peut-être un peu dommage, car Archer a pas mal de choses à montrer aussi. Heureusement, le T3 lui assure une place d’or et ramène une dynamique intéressante grâce à lui. Le T4 promet d’être assez intense et explosif.



Côté dessins, le style particulier de l’auteur apporte une réelle plus-value à la BD. C’est vrai que certains corps et visages peuvent paraître disproportionnés ou étrangement réalisés (d’ailleurs, les filles (les jeunes, pas les adultes) sont représentées de manière très idéalisée :v et elles ont toutes +/- la même morphologie alors que les mecs non… dommage, mais tant pis, on sent que les deux auteurs sont des homme), mais ça fait partie du style graphique et il faut juste s’y faire !



Autrement, l’univers est travaillé au fur et à mesure, avec des règles qui semblent logiques et cohérentes par rapport au monde post-apo. Ça fait plutôt plaisir, même si c’est vrai qu’une petite escapade à l’extérieur de la colonie permettrait de mieux comprendre ses mécanismes. Rendez-vous au T4 ?
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