Farigoule Bastard, berger taiseux qui n’a jamais rien connu d’autre que les paysages beaux et cruels de sa Haute-Provence natale est convoqué par erreur à Paris. Il entreprend alors un voyage à dos de mule, plongeant le lecteur dans un monde hors du temps, voué à disparaître avalé par la modernité et l’appel des villes. Poétique, touchant et écrit d’une manière pure et directe, c’est un des plus beaux romans que j’ai eu le bonheur de lire.
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Récit très inventif, dans une langue riche et inspirée par les mots du terroir (en hommage à la Haute Provence) et la structure de la langue italienne ; il relate le voyage d'un berger à la retraite qui pars à Paris, avec sa mule pour prendre le train. La course dans les cols, les visites aux "voisin(e)s", les non dits, sont un prétexte pour voyager dans cet espace magnifique. Le récit surprend par sa forme, son architecture (traité comme une geste), la ponctuation et la structure des phrases, les dialogues. Vincent Benoit nous emporte avec brio dans cette aventure humaine, teintée d'humour.
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Mark Knopfler, fossoyeur et héros. Une très rusée réflexion poétique sur le rock.
Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2016/04/24/note-de-lecture-local-heros-benoit-vincent/
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L'enlisement dans une (notre) société atone :« leur torpeur, leur fin de banquet sordide, leur peur larvée en fête permanente. Leur manque de stupeur. » jusqu'à la souffrance (mais pas de raison, même pas). Dons dans le vide ou sans importance.
L'abandon du père et l'importance qu'il prend, les deux soeurs et l'enfant se retrouvant seules, la remise en cause de trente ans de « contentement ».
Se déroule le chemin d'une reconstruction de « la Souriante », au prix d'expériences vécues sincèrement, à travers la peur.
Une langue maîtrisée, travaillée, qui la plupart du temps fait ressentir admirablement l'intérieur du je qui s'exprime, qui peu à peu abandonne sa sagesse presque contrainte pour le lyrisme dans la quête.
Et la fin qui dérobe.
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L’extraordinaire Rubik’s Cube de la ville de Gênes, sous tous ses angles variables.
Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/07/09/note-de-lecture-genove-ge9-benoit-vincent/
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quelques lignes, hachées comme la respiration qui fuit, et le bruit des appareils, écrites au chevet d'un ami, "sur des carrés d'ouate" puisque rien d'autre pour écrire.
Juste
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