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Citations de Bernard Claude Galey (19)


NICHON ( petit oiseau bien niché )

Le mot date du 19 siècle. Il exprime l'idée que les seins sont nichés douillettement dans le corsage comme un oiseau dans son nid. Dans le Nord, "nichon" a encore ces deux sens : sein ou petit oiseau au nid.

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FOUTRE LES BOULES (formule de mec)

"Se mettre en boule", "avoir les nerfs en boule", c'est être énervé à l'image du chat au poil hérissé qui se met en boule face au danger. Employées par une femme ces expressions ne choquent pas.
"Foutre les boules" ou "avoir les boules" sont deux locutions nettement plus grossières. Surtout quand elles sont ponctuées par le geste significatif des deux doigts sous le menton qui fait comprendre que lesdites boules sont les deux testicules qui vous remontent jusque dans la gorge. Choquante mais surtout bizarre expression dans la bouche d'une femme ! Les Espagnols usent d'une formule analogue, "avoir les couilles en cravate".
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PANIQUE (due à la flûte de Pan)

Pan, le dieu grec des troupeaux, passait sons temps à poursuivre amoureusement les bergères ( ou les jeunes bergers ! ). Lorsque cet être velu, aux cornes et aux pieds de bouc, surgissait d'un bosquet en faisant jaillir des sons stridents de sa flûte, on comprend la "panique" (du grec "panikos", même sens ) de ces jeunes personnes.
Malgré son apparence effrayante, les Athéniens vénéraient le dieu Pan : il avait jadis sauvé les armées athéniennes en inspirant une peur "panique" aux Perses pendant les guerres médiques.
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HYSTERIE ( maladie de l'utérus )

Encore jusqu'au début du 20 siècle, les médecins considéraient que l'hystérie ne pouvait être qu'une maladie de femme et que cette forme de névrose était due à un excès d'érotisme en relation avec son utérus ( "hystero" en grec ) .
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PANTALON ( sur un patron de Venise )

Un des personnages les plus appréciés des spectateurs de la Commedia dell'arte était le célèbre "Pantalone", qui campait un vieux paysan assez ballot, vêtu d'un habit collant tout d'une pièce. Son costume s'inspirait du vêtement traditionnel des paysans des environs que les habitants de Venise appelaient les "pantaloni".
Ce surnom leur venait du nom de Pantaleone ( "vrai lion" en grec), saint patron de la ville de Venise, prénom sous lequel étaient souvent baptisés les nouveau-nés des campagnes voisines.
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SAUTER DU COQ A L'ANE (c'est se montrer chaud lapin)

Il n'est que de voir le coq sauter de poule et poule dans une basse-cour pour se rendre compte que saillir et sauter sont deux formes d'un même verbe.
Si les poules en chaleur sont trop peu pour satisfaire l'appétit sexuel de ce chaud lapin, il arrive que l'on assiste à une " saillie du coq en l'ane" c'est-à-dire que l'on voir avec stupeur le coq sauter sur une cane. L'amour ne connait pas de frontières ! Le mot ane (sans accent circonflexe) est l'ancien nom de la femelle du canard ( du latin "ana" ).
La forme première de l'expression "saillir du coq en l'asne" montre qu'il y avait déjà au XIV siècle une confusion entre l'ane et l'âne. N'étant plus comprise, l'expression se verra attribuer son sens actuel.
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Y EN A MARRE

On rattache le mot à marri : contrit, fâché. Mais c'est plus vraisemblablement au verbe se marrer qu'il faut rattacher en avoir marre. L'expression est vieille d'un siècle. Le plus marrant, c'est qu'à cette époque "se marrer" avait exactement de sens contraire de celui qu'il a aujourd'hui. Se marrer c'était s'ennuyer. En vieux français, le marrement était synonyme de chagrin, de déplaisir.
Par antiphrase, on en est venu au sens actuel de rigoler. Les premiers textes qui datent de 1916 montrent que se marrer avait alors le sens de rire de quelque chose qui ne prête pourtant pas à rire.
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TOUCHER DU BOIS

On pourrait croire que ce geste destiné à conjurer le mauvais sort est inspiré par le bois de la croix de Jésus. Non, c'est le signe de croix qui protège. L'origine de cette superstition est en fait beaucoup plus triviale et se perd dans la nuit des temps.
Elle vient du geste de l'homme qui porte la main à son membre viril pour s'assurer qu'ayant " la trique", il est bien vivant. Il conjure ainsi tout le mauvais sort, synonyme de mort.
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AMAZONE ( privée de sein )

Le fleuve "Amazone" qui coule en Amérique du Sud porte le nom d'une peuplade de femmes guerrières qui, aux dires d'Hérodote, habitaient sur les bords de la mer Noire. Ces valeureuses guerrières se coupaient un sein afin de pouvoir mieux bander leur arc. De là vient leur nom grec : " a ", sans, et " mazos ", sein.
Quand le conquistador Orellana, entreprit la première descente du Rio Sante Maria de la Mar Dulce, son expédition eut à combattre une tribu de femmes guerrières. Orellana les compara à des Amazones : il rebaptisa la rivière, " Fleuve des Amazones ".
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TORTUE (bête infernale du Tartare)
La tortue de la fable nous paraît un animal bien inoffensif. Ce n'était pas l'avis des Anciens qui l'avaient appelée "bestia tartaruca", la bête du Tartare. Son bec dur, son cou plissé faisaient penser à une bête infernale.
Le Tartare en question n'est pas un des conquérants mongols mais une des régions des Enfers, lieu de châtiment des grands coupables et des ennemis des dieux.
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FISC (panier percé )

Quand on apprend que "fisc" et "faisselle", cette forme d'osier dans laquelle s'égoutte le fromage frais, sont deux mots cousins, on ne s'étonne plus que les agents du fisc cherchent à pressurer le contribuable jusqu'à la dernière goutte. Les deux mots viennent du latin "fiscus", panier d'osier, et plus spécialement corbeille dans laquelle le collecteur d'impôts romain recueillait l'argent des taxes.
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AFFRIOLANT (à vous faire frire)
Une femme affriolante qui attire les hommes par ses charmes les fait brûler d'envie; littéralement elle les fait frire. Autrefois frire se disait "frioler". Et "friolet" voulait dire friand, gourmand.
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SOUPE ( tranche de pain )

Au Moyen Age, on ne faisait cuire le pain qu'une fois ou deux le mois. Le pain était donc mangé plus souvent rassis que frais. Même complètement rassis on s'en servait encore :

-- soit déposé au fond de l'écuelle avant de verser le bouillon dessus. C'était ce qu'on appelait faire la "soupe", d'où l'expression "être trempé comme une soupe" ;

-- soit utilisé en guise d'assiette pour couper sa viande. Ces assiettes étaient mangées à la fin du repas, bien détrempées par la sauce ( dans les maisons riches elles étaient jetées aux chiens ou distribuées aux pauvres). Cette tranche de pain s'appelait un "tranchoir".
Quelle économie de vaisselle !
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C'EST UN OURS MAL LÉCHÉ

Aujourd'hui personnage rustre, grossier et mal élevé, un "ours mal léché" était jadis un enfant mal venu. La tradition populaire voulait en effet que l'ourson naisse sous la forme d'une boule informe et que ce soit sa mère qui lui façonne le corps en le léchant longuement. Montaigne fait allusion à cette légende. On disait aussi alors métaphoriquement "lécher l'ours" pour préparer minutieusement une affaire.
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BEAU OU BELLE COMME UN CAMION (GMC ou Duras)

Cette comparaison inattendue est apparue peu après la sortie de trois films. Le Camion de Marguerite Duras, Duel de Spielberg et Le Convoi de Peckinpah, montrant la course entre deux énormes camions rutilants de chromes et de clignotants. Faut-il en attribuer la maternité à Duras ou la paternité à General Motors ?
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CYNIQUE ( comme un chien )

Le philosophe grec Diogène -- celui qui brandissait sa lanterne en criant : " Je cherche un homme " -- affectait de vivre comme un chien et habitait dans un tonneau.
" Comme un chien " se disait " kunikos ", d'où le nom de " cynique " donné à ses disciples et de "cynisme" à cette philosophie qui défiait les conventions sociales.
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ROMAN (ouvrage vulgaire)

Après la conquête de la Gaule, les Gaulois apprennent la langue du vainqueur. Non le romain classique de César, mais celui de ses légionnaires, un latin dit "vulgaire", celui de la vie de tous les jours. Influencés par le terroir, de nombreux dialectes dérivés du "romain" voient le jour. L'un de ces patois romans, celui parlé en Ile-de-France, connaîtra une belle réussite: il devient le français. En 813, cette langue parlée est devenue si différente du latin écrit que le Concile de Tours imposera aux prêtres l'usage de la langue romane pour leurs homélies.
Au XIIème siècle, les premières œuvres narratives écrites dans cette langue "vulgaire" prendront naturellement le nom de "roman": "le Roman de Renart", ancêtre de tous les romans de l'époque du romantisme.
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ACADÉMICIENS

Séduit par la beauté d'Hélène, Thésée avait enlevé la princesse de Sparte dans l'enceinte même du temple d'Artémis alors qu'elle y exécutait les danses sacrées. Pour venger cet affront, les Lacédémoniens, conduits par Castor et Pollux qui voulaient délivrer leur sœur, déclarèrent sur le champ la guerre à Athènes. Leur recherche resta longtemps infructueuse jusqu'à leur rencontre avec un certain "Akadêmos" qui leur révéla le lieu où était enfermée la princesse. Reconnaissants, les Spartiates respectèrent les terres d'Akadêmos lorsque leurs armées envahirent l'Attique.
A sa mort, Akadêmos légua ses terres à la jeune République d'Athènes à condition qu'y soient construits un gymnase et un parc. C'est en se promenant sous les ombrages de ses arbres que le célèbre philosophe Platon aimait à enseigner. En 387 avant J-C, son école qui prendra le nom d' "Académie" recevra ses premiers étudiants, les premiers "académiciens".
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BUREAU (vêtu comme un moine)

Au temps où les chiffres romains étaient encore utilisés en France, on se servait de "jetons" pour compter, à l'exemple des Anciens. On les disposait en les "jetant" sur le comptoir selon un ordre déterminé qui permettait d'établir des comptes sans écriture. Pour éviter aux jetons de rebondir, l'habitude fut prise de recouvrir le comptoir d'un tapis de bure, cette étoffe de laine épaisse dans laquelle sont coupées les robes de moine. Au tribunal, le pupitre du président de cour était recouvert de bure verte, de même la table sur laquelle on posait les pièces à conviction. A partir de là, le mot "bureau" s'étendra au meuble lui-même puis aux organismes administratifs du tribunal.
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