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Je beline, tu biscottes, il barjique...
Liste créée par Alzie le 05/02/2015
36 livres. Thèmes et genres : style , figures de style , mots , dictionnaire , rhétorique

Mots et locutions, expressions familières, figures de style à redécouvrir ou faire revivre. Formes obsolètes ou fantaisies créatrices ? Je vous propose quelques livres pour en décider, ludiques ou savants. Enjoliver les lignes et le langage, distribuer la pensée sont des affaires trop sérieuses pour ne pas être trouvées quelquefois tout aussi amusantes, c'est ainsi que je vois les choses. De Fronton à Hergé et de la plus ancienne tradition lettrée jusqu'à la figure de style utilisée comme insulte, saut rhétorique que le capitaine Haddock a aisément franchi. Liste destinée à tous les amoureux de la langue vivante, des mots et des formes, des plus alambiquées aux plus farfelues, verbales, rhétoriques ; aux littéraires qui n'ont pas honte de l'être et à tous ceux qui voudraient le rester ou même le devenir, voire le redevenir.



1. Les mots qui me font rire
Jean-Loup Chiflet
3.44★ (43)

Passionné par les incongruités de la langue française, Jean-Loup Chiflet les épingle avec la drôlerie qui a fait sa renommée. Mots "impossibles à prononcer", "mal mariés" ou "qui rétrécissent à l'usage", autant de variations malicieuses sur les bizarreries de notre langue qui réjouiront tous les amateurs de bons mots.
2. Anacoluthe
Basile Panurgias
3.00★ (3)

La vie de Manuel Mouly est un peu comme une anacoluthe, ce genre de phrase qui a un sens malgré une rupture de syntaxe et dont le rythme correspond bien à celui d'un monde ou les repères coulissent continuellement. Débrouillard aux ambitions un peu écornées, Mouly sait qu'on ne va pas l'inviter au festin de la vie. Le travail qu'il a trouvé, écrire les épitaphes au Père-Lachaise, il ne l'a pas vraiment cherché. Mais il s'attache à ce lieu bien plus vivant qu'on ne l'imagine... Avec son esprit d'entrepreneur rêveur, il élabore un site Internet bien particulier : un cimetière virtuel. Laetitia, une belle femme, fait appel à lui pour conserver la mémoire de son mari, qui vient de mourir. Mais cet homme a-t-il vraiment existé ? Et cette femme, d'ailleurs... Basile Panurgias a trente et un ans. Il vit à New York. Anacoluthe est son troisième roman.
3. Oxymore mon amour : Dictionnaire inattendu de la langue française
Jean-Loup Chiflet
4.30★ (84)

"Un dictionnaire, même s'il est inattendu, est toujours un livre dont le mot est le héros ; or il se trouve que ma dépendance aux bizarreries du langage est aussi puissante que l'héroïne puisque je me sens drogué à l'homophonie, à la paronymie et autres oxymores ; je ne sais plus dans quel état j'erre, pourquoi les poules du couvent couvent, ce que serait fur sans mesure, et for sans intérieur ; je trouve aussi bien singulier que déclin et berne soient privés de pluriel, alors que victuailles, fiançailles et vivres y sont condamnés. Vous l'aurez compris ce dictionnaire n'est pas comme les autres : entre A comme accents et anacoluthe, B comme Bescherelle, C comme contrepèterie, L comme lipogramme et O comme OuLiPo et oxymore, vous n'aurez de cesse de vous promener entre ces mots qui nous intimident et qu'il faut sans cesse apprivoiser sous la houlette (ou la férule ?) de cette vieille dame que l'on appelle grammaire... et qui a toujours ses règles" - Jean-Loup Chiflet. 
4. Les poules du couvent couvent
Thierry Leguay
4.33★ (8)

Les curiosités du français, ce sont à la fois ses défauts et ses charmes : - ambiguïtés, avec l'homophonie (je peins des pains sur des pins), l'homographie (les poules du couvent couvent), la polysémie (ton avocat est pourri !), ou des verbes difficilement employables (j'aimerais que vous le sussiez !). - diversité, quand c'est une autre langue française que nous entendons, ainsi dans le Sud de la France " ablasigué ", " il barjique ", ou nombre de mots oubliés " je beline ", " tu biscottes " et de sens abandonnés " une fille mièvre ". - étrangeté, avec les mots désignant les cris d'animaux (la souris chicote), ceux qui n'existent plus que soudés à d'autres (à la queue leu leu), de pluriels bizarres (le travail, des travails), ou les noms d'habitants de certaines communes (à Baccarat, les Bachamois). - musicalité, quand on entend des mots comme abracadabra, hurluberlu, tintinnabuler... ou lorsqu'on s'arrête sur des mots comme glaire et glu... Avec Thierry Leguay découvrez toutes ces subtilités qui font les charmes de notre langue et réapprenez sans cesse à l'aimer en jouant avec elle.
5. À la Queue Leu Leu / The Line
Raymond Federman
5.00★ (5)

Pas besoin de savoir où mène la file d'attente pour s'y glisser... D'ailleurs, avec sa verve habituelle, Raymond Federman nous y introduit illico presto ! « Au début, on pouvait se faufiler dans la queue à peu près n'importe où ». Avec une drôlerie toute beckettienne, Raymond Federman déroule une queue leu leu baroque, burlesque, longue comme les mille et une nuits. Elle paraîtra même infinie tant, du rire aux larmes, c'est toute la condition humaine qu'on explore ici, joyeusement. Dans ce long calligramme ondoyant, le texte est mis en perspective par une mise en page mimétique et surprenante où pas à pas, page après page, des interventions graphiques et typographiques l'accompagnent.Ainsi, la présentation de cet ouvrage épouse les méandres d'une tradition avant-gardiste dont l'auteur de Quitte ou double (Al dante) s'est fait, outre-Atlantique, le héraut. La version en anglais U.S. suit la version française due à Stéphane Rouzé qui a traduit et adapté le texte original.
6. Petite anthologie des mots rares et charmants
Daniel Lacotte
4.59★ (40)

Petite anthologie des mots rares et charmants Attrape-minon, Carabistouille, Galope-chopine, Mirliflore, Robin, Soliloque, Tortille, Zinzolin... Qu'il soit gros ou petit, sémillant, évocateur, expressif, aberrant, insensé, voire extravagant, vivant ou absurde, le mot fait sens d'une manière parfois très imagée. Daniel Lacotte a déniché plus de 500 formules bigarrées parmi les écrits et dictionnaires d'antan. Il nous livre un lexique répertoriant 390 mots rares et charmants ainsi que 150 expressions d'hier et d'aujourd'hui dont il donne l'origine précise et le sens caché.
7. Qu'importe le flacon : Dictionnaire commenté des expressions d'origine littéraire
Jean-Claude Bologne
3.25★ (6)

Tu me fends le coeur, revenons à nos moutons, le dindon de la farce, ça vous gratouille ou ça vous chatouille ?, c'est mon avis et je le partage... Autant d'expressions, de citations ou d'allusions littéraires devenues courantes, sansqu'on sache vraiment d'où elles proviennent. Pendant un an, Jean Claude Bologne s'est amusé à relever dans les livres, les journaux, à la radio, à la télévision, quelque 700 allusions littéraires. Il nous en donne l'origine, citations et références à l'appui, et retrace pour notre plus grand plaisir les détournements complices, savoureux ou impertinents que ces mots d'auteur suscitent dans les médias ou dans notre langage quotidien. Bien vivantes, libérées de l'entrave des guillemets, les allusions littéraires ont traversé les siècles et révèlent notre goût pour les clins d'oeil culturels et le jeu avec les mots. Un voyage divertissant au coeur de notre patrimoine littéraire.
8. Petites phrases pour traverser la vie en cas de tempête... et par beau temps aussi
Christine Orban
3.30★ (124)

'Nous sommes faits de mots, de songes et d'un peu de réalité', écrit Christine Orban dans sa préface. Les mots sont nos amis, nos confidents, ils ouvrent la voie, nous aident à surmonter les épreuves, à réfléchir à nos comportements, à trouver le chemin. Ils sont toujours là pour nous, encore faut-il les écouter, être attentifs à ce qu'ils ont à nous dire. Mots d'auteurs célèbres, phrases juste entendues ou bien inventées au fil de l'expérience ou de l'observation, ce sont toujours des mots qui ont ce poids d'intense vérité que l'auteur a recueillis et qui l'ont aidée et l'aident à cheminer avec toujours plus de sérénité.
9. La petite brocante des mots : Bizarreries, curiosités et autres enchantements du français
Thierry Leguay
4.00★ (8)

Un dictionnaire ludique recensant les curiosités du français : des ambiguïtés (homophonie, homographie, polysémie, etc.), des mots oubliés, des mots ou expressions employés seulement dans des régions, des mots qui n'existent que soudés à d'autres, des pluriels bizarres, des mots à la musicalité particulière, etc. 
10. Les bizarreries de la langue française : Petit inventaire de ses subtilités
Daniel Lacotte
4.75★ (16)

La généralisation de l'utilisation d'Internet et des mails a un peu mis à mal notre langue. A force de voir à l'écrit des erreurs du langage parlé, beaucoup d'entre nous se sont rendu compte de leurs lacunes en matière de syntaxe et d'orthographe. Daniel Lacotte ne propose pas un énième dictionnaire des difficultés de la langue française mais un outil pédagogique très simple, parfois historique, voire humoristique, afin de traquer avec amusement les petites fautes de français qui nous exaspèrent. Avec des entrées alphabétiques et élémentaires, le livre est conçu pour trouver rapidement la réponse simple et rigoureuse à des questions quotidiennes de langage.
11. La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine
Claude Duneton
4.07★ (339)

Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode : prendre son pied ?. Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas dans son assiette, ou au contraire qu'on reprend du poil de la bête si l'on va mieux ? Pourquoi passer l'arme à gauche veut-il dire " mourir " et mettre à gauche " faire des économies " ?. Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage. Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.
12. Le petit livre des expressions familières
Dominique Foufelle
2.00★ (7)

Pourquoi se mettre en quatre plutôt qu'en cinq ? Comment peut-on prendre ses jambes à son cou ? Quel est ce pot autour duquel on tourne ? Pourquoi garder une poire pour la soif ? Que signifie faire une tête à quelqu'un ? En quoi médit-on lorsqu'on casse du sucre ? Quelle est cette petite bête que l'on recherche lorsqu'on est méticuleux ? Comment peut-on avoir peur de son ombre ? Pourquoi broie t-on du noir quand on est déprimé ?... Ce délicieux petit livre illustré de chromos humoristiques fait la lumière sur l'étymologie et la signification d'une centaine d'expressions du quotidien, autrefois familières.
13. Expressions désuètes
Dominique Foufelle
3.73★ (33)

Découvrez les trésors de la langue française qui regorge d'expressions que l'on a souvent oubliées et que pourtant, dans une région ou dans une autre, dans la bouche de nos grands-parents, on utilisait sans cesse. Elles étaient pleines de bon sens et d'images cocasses. Cet ouvrage cumule plaisir de s'immerger dans les richesses de notre langue et usage pratique. Elle offre à ses lecteurs les clefs d'un vocabulaire insolite pour s'amuser des sons, des images et des analogies, enrichir leur expression, épicer leurs propos et réjouir leur auditoire, trouver d'autres façons de préciser leur pensée, renouer avec un parler familial et/ou régional?
14. Les facéties du français
Nicole Ricalens-Pourchot
3.50★ (5)

Pourquoi dit-on d'une femme qui entre au Panthéon, qu'elle a "le privilège de devenir un grand homme " ? La langue française, qui affuble le beau sexe de toutes sortes de noms d'oiseaux (dinde, poule, cocotte, bécasse, pie, chouette), est-elle une langue sexiste ? Oui sait que notre emblème national, le " coq gaulois ", est né d'un jeu de mots latins sur gallus, " gaulois " et gallus, " coq " ? Quelle bizarrerie de la langue nous a conduits à dire d'un homme qu'il est " fier comme un pou ", insecte bien trop petit pour se redresser avec fierté... ? C'est à toutes ces questions que répond l'auteure. Dans un livre aussi instructif que distrayant, elle explique avec humour les (dé)raisons des pièges et excentricités de la langue française en phonétique, orthographe, syntaxe, grammaire, vocabulaire et étymologie.
15. Petites chroniques du français comme on l'aime
Bernard Cerquiglini
3.81★ (17)

300 fiches et 10 dossiers thématiques où Bernard Cerquiglini nous conte la langue française, son histoire et sa petite histoire. Sur le mode de la confidence et du clin d'oil complice, il nous fait part de ses bizarreries, de ses particularités, etc.À l'instar, de Raymond Queneau, il sait bien « que le français est la langue qu'un français parle à un autre français, mais pas celle qu'un grammairien parle à un grammairien. ». Il n'est donc point question d'être ici docte et pontifiant, mais de satisfaire la curiosité de lecteurs prêts à partir à la découverte des trésors de culture qui se logent dans les anfractuosités verbales de notre langue.
16. Verbier : herbier verbal à l'usage des écrivants
Michel Volkovitch
4.15★ (32)

Ce Verbier est un herbier verbal, dont les plantes seraient les mots : non pas un traité, un manuel, une somme exhaustive, mas une série de notes qui sont à l'écrivain ce que le carnet de croquis est au peintre. Les mots, leurs sonorités, leur longueur, leur succession, les phrases, leur syntaxe, leur ponctuation, leur rythme, telles sont les étapes de ce voyage dans la langue française d'hier et surtout d'aujourd'hui. Le Verbier, déclaration d'amour à cette langue et à ses écrivains, s'adresse à tous les passionnés de l'écriture et de la lecture.
17. Les figures de style
Henri Suhamy
4.00★ (25)

Métonymies, anacoluthes, oxymorons, euphémismes, litotes, métaphores... L'étude des figures de style permet de mieux comprendre le sens et la forme des énoncés, de déceler certains codages et travestissements conventionnels de l'expression. Elle a un large champ d'application, qui va de la rhétorique à la poésie et la littérature en passant par l'étymologie, la grammaire, la psychologie du langage ou encore la communication. Cet ouvrage propose une classification originale, claire et logique, illustrée par des exemples tirés d'?uvres littéraires, du journalisme, du discours politique, du langage courant, ou inventés par l'auteur pour présenter et expliquer les principales figures de style.
18. Traité du style
Louis Aragon
3.72★ (100)

Pamphlet ou poème - 'chaque image doit produire un cataclysme' -, ce livre marque une étape importante dans l'histoire littéraire. Certains lecteurs n'ont voulu en retenir que l'insolence, l'humour, la virtuosité exceptionnelle. D'autres cependant voient dans le 'Traité du style' l'amorce par Aragon du dépassement du surréalisme en réalisme.
19. Rhétorique spéculative
Pascal Quignard
3.75★ (36)

J'appelle rhétorique spéculative la tradition lettrée antiphilosophique qui court sur toute l'histoire occidentale dès l'invention de la philosophie. J'en date l'avènement théorique à Rome, en 139. Le théoricien en fut Fronton. L'expression courante : "C'est un littéraire" n'est pas une insulte. Elle est doté de sens. Elle renvoie à une tradition ancienne, marginale, récalcitrante, persécutée, pour laquelle la lettre du langage doit être prise à la littera. Cette tradition oubliée est la violence de la littérature.
20. Le nom sur le bout de la langue
Pascal Quignard
3.62★ (257)

Une jeune femme promet à un homme de retenir son nom. Un jour ce nom lui fait soudain défaut. Ce défaut lui brûle les lèvres. Le désespoir la gagne.
21. Eloge de la négligence : et autres textes
Fronton
« Fronton a été le plus philosophe de tous les philosophes de son temps. Il avait bon coeur, il aimait, il compatissait et sa compassion était efficace. » (Giacomo Leopardi) Du grand orateur qu’était Fronton (vers 95-166 ap. J.-C.), il ne reste qu’un ensemble de lettres, redécouvert et publié au XIXe siècle. Parmi elles, les plus belles sont celles adressées à l’empereur Marc Aurèle dont Fronton était le précepteur.  La correspondance entre les deux hommes nous touche par sa dimension affective. Elle revêt aussi et surtout un caractère pédagogique. Ainsi les éloges paradoxaux, dont l’Éloge de la négligence est le meilleur exemple, font partie de l’éducation rhétorique de l’empereur. Fronton craint – d’abord chez l’élève laborieux trop plein de zèle – et ensuite, chez l’empereur ennemi du repos et du divertissement, un dangereux penchant au dogmatisme. Fronton déploie dans ces textes toute sa verve rhétorique avec légèreté et finesse d’esprit.
22. Anaphores
Toussaint Medine Shangô
3.00★

Dans un chant prodigieux de rythmes et d'images, le poète se remémore les grandes étapes et expériences qui ont fabriqué son fonds : ce qui l'a formé, ce sur quoi s'appuie son oeuvre. Sans composer un ensemble de poèmes autobiographiques, il ne s'est jamais dévoilé aussi complètement que dans cette adhésion à son passé, à son univers violent et absolu, dans la recherche de son langage propre. L'auteur partage actuellement sa vie entre Agens et Marrakech.
23. L'apostrophe muette
Jean-Christophe Bailly
4.57★ (16)

" Les vivants se découvrent, chaque fois, au midi de l'histoire. Ils sont tenus d'apprêter un repas pour le passé. L'historien est le héraut qui invite les morts au festin ", écrit Walter Benjamin. Ici, avec les portraits du Fayoum, c'est un peu comme si les morts s'invitaient d'eux-mêmes, non de façon tonitruante, mais par la seule pression de leur face. Les portraits du Fayoum nous confrontent à des visages qui nous regardent comme d'un lieu neutre qui ne serait ni la mort ni la vie, et ils le font depuis un très lointain passé qui atteint presque par miracle notre présent. La représentation d'un visage singulier est comme le calque de la singularité elle-même: singularité de chaque visage, singularité qu'il y ait ou qu'il y ait eu tous ces visages et qu'à chaque fois chacun soit ou ait été l'unique, le dernier, le seul à être ainsi, voyageant avec cette face dans la vie, expédié comme tel dans la mort. Avec l'art du Fayoum, c'est comme si la finition qui n'appartenait qu'aux dieux ou aux rois était remise à l'homme, mais en douceur et loin de toute appropriation, comme un dépôt extrêmement fin -une peau, un pigment, une carnation. Avec ces visages, quelque chose du grand songe nilotique se maintient et se met à flotter, presque hors du cadre religieux, dans une pérennité rituelle mais où le sacré -le lien de la vie à la mort -devient une sorte d'émulsion: cette lumière mate, uniforme, où s'ouvrent les grands yeux.
24. Allitérations : Conversations sur la danse
Mathilde Monnier
2.25★ (3)

Une chorégraphe et un philosophe se rencontrent. Ce n'est pas un hasard : chacun pressent que son expérience propre passe aussi par celle de l'autre. De la danse à la pensée, une même et autre mise en jeu du corps, ce lieu de surgissement et d'échappement du sens. Ils ne cherchent pas à en construire une doctrine : ils se contentent d'échanger, de converser, après que la danseuse-chorégraphe eut inventé un spectacle dansé où le philosophe parlait (Allitérations). C'est un entretien, un pas de deux qui n'aurait pas de fin si la publication n'en mettait une, toute provisoire. L'amie cinéaste, qui les a filmés l'un et l'autre, prend part à la conversation. La question directrice, bien que discrète, voire secrète, serait celle-ci : pourquoi la danse semble-t-elle connaître aujourd'hui un temps d'invention particulièrement intense ? Quoi donc, dans l'époque, appelle à cette pensée en corps, à ce corps éperdu de vérité ? C'est tout sauf un supplément d'âme : c'est l'âme même, c'est-à-dire le corps rythmique, transi, attentif et abandonné, pensif.
25. Ellipses
Geneviève Martin-Tourneaud
4.00★ (1)

Dire la beauté et gravité du quotidien est le terreau universel de la poésie. En tracer les ellipses - celles de l'âme ainsi que celles de l'horizon - en mots mais aussi en courbures et en lignes offre la trame de ces humbles brins d'émotions que l'auteur réveille, en elle et pour son lecteur. Geneviève Martin-Tourneaud est peintre. Elle vit sur la côte d'Azur. Dans cette collection, elle continue le tissage de textes & dessins du même auteur, inauguré par "La clarté du geste" de Mechtilt.
26. Les allusions litteraires
Jean-Claude Bologne
4.00★ (6)

Pourquoi dit-on : On ne badine pas avec l'amour... Qu'importe le flacon... Les affaires sont les affaires... Et tout le reste est littérature... ? Qui était le paysan du Danube ? Qu'est-ce qu'un problème kafkaïen ou l'abîme de Pascal ? À la différence de la citation, l'allusion est bien vivante dans la langue. Elle est utilisée sans référence, et souvent de façon approximative ou détournée . Jean Claude Bologne a relevé plus de 700 allusions littéraires dont il nous donne l'origine, les contextes d'emploi, le sens premier. Pour plus de 450 d'entre elles, l'auteur développe un commentaire qui suit l'expression à travers la littérature et la relie, avec humour et parfois impertinence, à l'actualité par des exemples pris dans la politique, les médias, la vie quotidienne... Ce dictionnaire original est suivi d'un index qui, par la multiplicité des mots-clés, permet de retrouver une expression qu'un journaliste, un écrivain, par jeu de mots, a adaptée à sa manière. Jean Claude Bologne est également l'auteur des "Allusions bibliques" dans la même collection.
27. Prosopopée
Farid Tali
2.50★ (4)

Un corps meurt, et se désassemble. C?est le récit de ce qui n?est presque plus. Partie à partie, le mort se raconte. Et le texte avec lui se déroule en morceaux.
28. Métalepse : De la figure à la fiction
Gérard Genette
3.00★ (18)

La rhétorique classique définissait la métalepse comme la désignation figurée (métonymique) d'un effet par sa cause, ou vice versa , et plus spécifiquement la métalepse "de l'auteur" comme une figure par laquelle on attribue au poète le pouvoir d'entrer en personne dans l'univers d'une fiction dont, comme auteur, il est bien la "cause", comme lorsqu'on dit que Virgile "fait mourir Didon" au IVème Livre de l'Énéide , en feignant de croire qu'il a lui-même allumé le bûcher de la reine de Carthage. De ce qui n'était guère qu'une façon de parler, la narratologie moderne s'est autorisée, depuis quelques années, pour explorer sous ce terme les diverses façons dont le récit de fiction peut enjamber ses propres seuils, internes ou externes : entre l'acte narratif et le récit qu'il produit, entre celui-ci et les récits seconds qu'il enchâsse, et ainsi de suite et dans tous les sens. Dans Figures III et Nouveau Discours du récit , Gérard Genette avait rapidement évoqué ces divers types de pratiques transgressives. Il leur consacre ici une étude plus frontale et plus approfondie, qu'il étend maintenant au champ beaucoup plus vaste des divers arts "représentatifs" , comme la peinture, le théâtre, le cinéma, la télévision... Il montre comment les figures sculptées d'un bouclier peuvent s'animer et prendre la parole, comment un tableau peut quitter son cadre, un personnage sortir de la scène ou traverser l'écran, comment un romancier au travail peut voir son bureau envahi par les "formes vaporeuses" de ses héros, et comment il peut lui-même encombrer, tel Gulliver à Lilliput, tout le vaste paysage de son roman. D'Homère à Giono, de Sterne à Calvino, de Pirandello à Woody Allen, les artistes ont rarement résisté à cette tentation de mettre en scène et en jeu les moyens et les effets de leur représentation du monde, et d'entraîner leurs propres lecteurs et spectateurs dans le vertige qui résulte de cette sorte de mise en abyme. Par sa composition capricieuse et souvent digressive, ce petit volume nous attire à son tour dans le tournoiement, tantôt désinvolte, tantôt inquiétant, des diverses fantaisies créatrices que désigne désormais le terme de métalepse.
29. Le livre des métaphores : Essai sur la mémoire de la langue française
Marc Fumaroli
3.93★ (30)

Qu?est-ce qu?une métaphore ? Venu du grec ancien, le terme désigne le transfert purement mental d?un mot, ou d?une expression, de son sens premier, ou propre, à un sens second, ou figuré. Ces glissements de sens ressemblent à de vraies métamorphoses : le feu de cheminée se change le moment venu en feu de la passion, ou en feu de la conversation, ou en feu de l?éloquence, aussi naturellement que la baguette de la fée change à minuit le carrosse de Cendrillon en citrouille. La feuille d?arbre se change en feuille de papier, et la feuille de papier en page de journal imprimé. De ce pouvoir métamorphique du transport métaphorique, le langage reçoit son côté joueur, poétique et même sorcier. Les poètes et les grands écrivains s?en jouent avec art ; mais tout un chacun, dans son usage quotidien et quasi machinal, soit en parlant, soit en lisant, a affaire abondamment à cette propriété du langage, le plus souvent sans même s?en rendre compte. Notre langue, poète à notre place, a mémorisé, accumulé et augmenté au cours des siècles son propre trésor de métaphores, par transmission orale le plus souvent. Ce livre veut donner une idée aussi complète que possible de la présence si ancienne de cette figure dans la langue française. L?auteur a choisi de ranger ces très nombreuses fleurs par lieux (le corps, la ferme, le château, la chasse, la guerre, la marine, etc.), au lieu de les soumettre à un ordre alphabétique qui les aurait écrasées, invitant ainsi le lecteur à un voyage à travers une France quasi disparue, mais dont subsistent des mots qui se laissent humer comme le flacon de Baudelaire, d?où jaillit toute vive une âme qui revient.
30. La métaphore vive
Paul Ricoeur
4.20★ (38)

Pour comprendre toutes les implications de la métaphore -en fait de la rhétorique et des " figures " dans le langage -, ces huit études suivent une progression qui va du mot à la phrase, puis au discours. Des origines à nos jours, la rhétorique a pris le mot pour unité de référence. En ce sens, la métaphore n'est que déplacement et extension du sens des mots ; dès lors que la métaphore est replacée dans le cadre de la phrase, elle n'est plus une dénomination déviante mais un énoncé impertinent. Emile Benveniste est ici l'auteur qui permet à l'analyse de franchir un pas décisif, avec l'opposition entre une sémiotique, pour laquelle le mot n'est qu'un signe dans le code lexical, et une sémantique, où la phrase porte la signification complète minimale. En passant de la phrase au discours proprement dit (poème, récit, discours philosophique), on quitte le niveau sémantique pour le niveau herméneutique. Ici, ce qui est en question n'est plus la forme de la métaphore (comme pour la rhétorique), ni son sens (comme pour la sémantique), mais sa référence, c'est-à-dire la " réalité " en dehors du langage. La métaphore, en dernier ressort, est pouvoir de redécrire la réalité, mais selon une pluralité de modes de discours qui vont de la poésie à la philosophie. Dans tous les cas, nous sommes fondés à parler de " vérité métaphorique ". 
31. Mots en toc et formules en tic : Petites maladies du parler d'aujourd'hui
Frédéric Pommier
3.67★ (32)

Nous sommes tous affectés par des tics de langage qui se propagent comme les virus et les épidémies. Certains sont d'ailleurs gravement atteints - les journalistes, l'auteur lui-même. mais aussi sa cousine, son copain marseillais ou encore sa voisine au caniche abricot... Frédéric Pommier choisit toutefois de sourire de ces expressions toutes faites (et souvent mal faites), en pointant l'un des principaux canaux de contamination, la télévision. Alternant ironie, humour et absurde, il analyse les symptômes et propose son diagnostic. Un livre " improbable ", " décalé ". " surréaliste ", hallucinant ". " Incontournable ", en somme. " Juste " incontournable.
32. L'etymo jolie : origines surprenantes des mots de tous les jours
Bernard Claude Galey
4.67★ (14)

Saviez-vous que les Bottes de sept lieues avaient réellement existé ? Et que seules les églises disposaient autrefois de lavabos ? Connaissez-vous l'histoire du zéro, celle du A, du X ou du Y qui n'est d'ailleurs ni i ni grec ? Qu'enfermait-on jadis dans une morgue ? Existe-t-il meilleur remède qu'un bon... bulldozer ? De quel cheval célèbre descend la truie ? En dévoilant, pour notre plus grand plaisir, l'origine surprenante de plus de 700 mots, L'Etymo-jolie répond à toutes ces questions et à des centaines d'autres. Car ce drôle de dictionnaire est un gigantesque magasin pittoresque où se croisent des présidents et des voyous, des comédiens et des bêtes fabuleuses. On y rencontre Fellini ou Jules César, Maurice Chevalier ou la reine d'Angleterre. On passe de la Grèce antique aux studios d'Hollywood, des chemins du Moyen Age à la Grande Ourse. On y complote et on y assassine, on y exécute au poison ou à la tronçonneuse. On s'y fait passer des mots doux, on s'y courtise et même davantage ! Chacun des mots ici présenté a son passé et son hérédité parfois un peu canaille, toujours parfaitement étrange, le plus souvent insoupçonnée. Récits de guerre ou chansons à boire, légendes ou romans d'amour, L'Etymo-jolie est un livre aux mille aventures destiné au simple curieux, à l'étudiant, bien sûr au cruciverbiste, à tous ceux qui, un jour ou l'autre dans leur vie, ont désiré être pris aux mots.
33. Comme on dit chez nous
Alain Rey
4.08★ (137)

Embarquez dans un tour de France des mots et expressions de nos régions ! Ces mots bien de chez nous chuchotent notre histoire, ce sont les voix hautes en couleur de la France et de ses voisins francophones. Un livre truffé d'anecdotes pétillantes, de cartes, d'illustrations et de citations, pour savourer la créativité des français régionaux et se comprendre de Lille à Marseille et de Brest à Strasbourg ! Très complet et richement illustré, il explore toutes les facettes de la langue des régions avec des anecdotes, des citations littéraires et du quotidien, des curiosités de prononciation, des allusions au patois, des explications sur l'origine des mots locaux, des termes culinaires. Un incontournable pour tous les amoureux des mots et tous les curieux de notre pays.
34. Dictionnaire du français non conventionnel
Jacques Cellard
4.25★ (11)

Un Littré du ruisseau et du trottoir ? Pourquoi pas ? Un supplément impertinent au dictionnaire de l'Académie ? Si vous voulez ! En tout cas le plus inattendu et le plus drôle des dictionnaires d'aujourd'hui. Le vocabulaire non conventionnel, c'est à la fois le français populaire, l'argot des malfrats et celui... des gentillesses d'alcôve. Une littérature souvent somptueuse lui a donné ses lettres de noblesse. En témoignent Marcel Proust comme San-Antonio, Jean Genet comme Jean-Paul Sartre, Théophile Gautier comme Céline, Aristide Bruant comme Alphonse Boudard, à travers les 15000 citations de l'ouvrage. Savant par ses notices étymologiques et historiques, le Dictionnaire du français non conventionnel se lit aussi comme un prodigieux roman, le roman d'une autre France et d'un autre français, celui de Gavroche, du Père Peinard, de Casque d'Or et de Coluche. Un tel ouvrage manquait à notre connaissance du français. Nouvelle édition revue et augmentée. 3500 entrées principales. 350 locutions. 15000 citations. Bibliographie. Glossaire conventionnel / non conventionnel.
35. Le petit dictionnaire des mots non assez usités
Nicolas Delecourt
5.00★ (5)

Sybarite, papuleux, lycanthrope, fuligineux, ergastule, butyreux, antépénultième... Pourquoi tant de mots, qui peuvent être utilisés quotidiennement restent-ils nichés dans les pages des dictionnaire Pourquoi,, parler d'épistaxis lorsque votre nez saigne, ou de naupathie si vous êtes sujet au mal de mer ? Pourquoi ne pas qualifier un délateur de sycophante ? Pourquoi dire avant-avant-dernier alors qu'un seul mot, antépénultième, suffit amplement ? Ce petit dictionnaire recense et propose 1 600 mots qui, sans être exclus de la langue française (ils figurent dans les dictionnaires officiels récents et usuels de notre XXIe siècle) n'en sont pas moins quelque peu - et injustement - reclus, alors qu'ils peuvent subtilement' voire pimenter, vos propos et écrits. Loin d'être destiné aux érudits, ce petit dictionnaire propose, bien humblement, un voyage dans les trésors de la langue française, qui n'en manque pas.
36. Aphorismes & Blues
Pierre Perret
4.00★ (6)

L'aphorisme, selon Pierre Perret, n'est autre qu'une façon de s'exprimer en détournant une vérité établie qui semblait jusqu'alors incontournable. Mais sortir de ses rails un proverbe, fringuer une sentence en habit du dimanche ou travestir totalement une maxime, ne le dérange pas du tout ! Car pour notre surréaliste poète, chacun détient "sa vérité qui n'est pas forcément celle de son voisin... N'est-ce pas là l'hommage rendu à sa manière à Chamfort, Lichtenberg ou La Rochefoucauld qui l'ont tant enchanté tout au long de sa vie d'auteur fécond ? N'arme-t-il pas lui-même : l'humour est le seul vaccin contre la connerie... Le con lui n'a jamais trouvé la pharmacie ! Plus de 550 aphorismes originaux créés par Pierre PERRET sur les thèmes qui lui sont chers : la femme, l'homme, la poésie, l'amour, l'amitié, le sexe, la vie...
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