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3.58/5 (sur 37 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lacanau (33) , 1944
Biographie :

Auteur, compositeur, écrivain.

Patron d'un bar-salon de coiffure, musicien, dramaturge, romancier, poète, chroniqueur de presse, adjoint à la culture de sa commune où il a créé un salon du livre, Bernard Duporge est résolument tourné vers les arts.

Dès son premier roman Les Pins de la discorde paru en 2001, il insuffle à son écriture sa passion pour l'histoire, de la grande à la petite, celle qui fait le quotidien des gens. Il a reçu le prix Saint-Estèphe 2011 pour Le Tambour de Lacanau (Souny, 2005).

Source : decitre
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Citations et extraits (88) Voir plus Ajouter une citation
La solitude n’avait pas que du bon, elle isolait de tout, parfois de soi-même. Il ne promenait que son troupeau dans l’espace de la lande, rien d’autre. Enfin, c’est ce que tous croyaient. Pour beaucoup, un berger n’était qu’un ignorant. Un sauvage sale et miséreux qui ne couchait que dans le foin ou dans la paille. Comment prendre au sérieux ces hommes, debout sur leurs échasses, se calant le dos à un grand bâton en regardant brouter leurs moutons tout en tricotant leur laine noire, cette laine que leur refusaient les marchands et qu’ils gardaient pour eux afin de se faire d’épaisses chaussettes ?
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La vieille connaissait les herbes, les plantes, les arbustes qui habillaient les collines. Au pays, on la disait sorcière. Il faut dire que son allure n'était pas engageante. toujours habillée de noir, elle marmonnait tout le temps et levait son bâton au ciel, comme une menace, lorsqu'elle voyait quelqu'un s'approcher trop près de son maigre troupeau. certains racontaient qu'elle parlait au diable et qu'elle lui avait sûrement vendu son âme. Grâce à cela, racontaient d'autres, elle savait tout des gens. On ajoutait encore qu'elle lisait l'avenir. du coup, tous la fuyaient.

Chapitre II
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C’est vrai qu’on apprend que les soldats tombent. Au nom de la pacification ? C’est quand même curieux. Nous sommes de plus en plus convaincus que c’est un grand mensonge assené pour rassurer le peuple. Les petits soldats, appelés, tombent à cause de la guerre, mais personne ne le dit. Ne l’avoue. Et puis la guerre, c’est entre deux pays, ici, on nous rabâche que c’est la même France. Pierre assène tous les jours qu’on ne fait pas la paix avec des armes.
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Les limites de la pâture étaient simples : à gauche, la rivière, à droite, sur les hauteurs, les trois pans d'une vieille chapelle écroulée, au milieu de cinq maisons en ruine. Elle avait eu son heure de gloire, il y a longtemps, mais depuis que l'on avait trouvé le curé assassiné sur son autel, sûrement par un maraudeur en quête de pain, aucun religieux n'avait voulu venir le remplacer. La crainte que le malheur ne revienne. les quelques vieux habitants du petit village étaient allés à la messe à l'église d'en bas, et la chapelle de Galdra était tombée en ruine. Petit à petit le village s'était vidé et les maisons s'étaient écroulées. Seuls des pans de murs racontaient un peu l'histoire, derniers témoins d'un passé proche, mais tellement solitaire qu'il paraissait n'avoir jamais existé.

Chapitre II
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Il avait fallu une simple rencontre, une simple question, pour que tout un pan de sa vie remonte à la surface, alors qu'elle croyait l'avoir enfoui au fond de sa mémoire. Dans un lointain passé. Du temps où elle était belle. désirable. c'est vrai qu'elle n'avait pas toujours été comme aujourd'hui. En ce temps-là, elle n'était pas cette chose noire et poussiéreuse, sans âge, qui poussait ses quelques chèvres sur les chemins desséchés.

Chapitre III
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J’avais vu la même chose chez nous quand les Allemands contrôlaient les Français. Mais ici, des Français arrêtaient des Français ? Je fermai les yeux, gêné. Allais-je devoir faire la même chose ? Je n’y arriverais jamais. Ce serait au-dessus de mes forces.
Les classes, l’apprentissage des armes terminé, et nous voilà vite lâchés dans ce décor qui avait perdu la blancheur du début. Rien, dans les Aurès, ne ressemblait à ce que j’avais vu, l’espace de quelques heures, en ville. Ici, dans les villages, plus de maisons blanches et neuves, que des murs en terre cuite de couleur ocre, menaçant ruine, plus de voitures. Je revis des pages de mon livre d’histoire qui montraient des dessins du Moyen Âge. C’était pareil. Je ne comprenais rien, et mes camarades non plus.
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Bernard Duporge
Riche. L'expression ne lui plaisait pas. La richesse ne l'avait jamais attiré. Les quelques riches de la commune avaient cet air supérieur et condescendant qu'il n'aurait jamais. Et puis, c'était quoi la richesse,montre aux autres qu'on était supérieur? Supérieur de quoi?
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Les hommes sont comme ça. Des menteurs. Chez eux, la part d'ombre est grande.

Chapitre III
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Sa force était sa gentillesse et sa bonne humeur. Toujours le sourire. Toujours un mot avec celui qu’il rencontrait. Il voulait faire plaisir à tout le monde, ce qui le mettait dans des situations parfois difficiles. Le dimanche, par exemple, pour ne se fâcher avec personne, il faisait avec René la tournée des huit cafés du bourg avant de déjeuner. Malgré cela, l’après-midi, dans un des cafés où la patronne faisait danser les jeunes à l’aide d’un tourne-disque, il « n’esquintait pas » trop les pasos dobles ou les tangos. Les filles l’adoraient, mais lui ne les prenait jamais au sérieux ; pourtant, Michèle était amoureuse.
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Ici, la terre, et seulement la terre, commande, servie ou détruite par les caprices du temps. Ici, on ne demande qu’à vivre de son travail. Rien d’autre. C’est suffisant. Raisonnable
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