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Critiques de Bernard Lavilliers (10)
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La malédiction du voyageur

On ne présente plus Bernard Lavilliers, actif sur la scène musicale française depuis plus de cinquante ans.



Son écriture reste un mystère : une poésie faite de tendresse et de violence, de curiosité et de nostalgie, de secrets enfouis... Tendresse et violence revendiquées ou subies ; curiosité et nostalgie comme moteurs de l'homme, qui sait garder ses secrets.



J'ai écarté les titres les plus connus pour vous présenter quelques extraits qui le sont moins.



"Ma musique est profonde autant que la douleur

Tu comptes les secondes je peux compter les heures"

(Haïti couleurs)



"Il était curieux jusqu'au bout

Des plaisirs de la solitide

Du grand frisson de l'altitude"

(Citizen Kane)



"Comment va le monde il est rouge sang

Et à mon avis il l'est pour longtemps"

(Faits divers)



"Sur sa taille fine j'ai cherché la rime à l'amour

Ce n'est pas facile les figures de style toujours"

(Guitar song)



"J'ai ramené des cicatrices

Et des parfums qui n'existaient pas

Quelques mystères et maléfices

De retour à Fortaleza"

(Marin...)
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Je n'ai pas une minute à perdre, je vis

On avait eu la chance, lors du dernier festival Lumière de croiser un invité pas comme les autres: le voisin stéphanois Bernard Lavilliers, qui avait proposé une soirée entre chansons et discussions autour de ses films de chevet.



Bernard Lavilliers était venu aussi présenter "Je n’ai pas une minute à perdre je vis," paru en septembre dernier aux éditions du Cherche-Midi.



Un bel objet d'édition qui réunit pour la première fois une centaine de ses chansons en un volume.



On voit ainsi à quel point Lavilliers est un artiste qui a nourri sa poésie au fil de ses voyages et des rencontres qu’il offre en partage au public. Chacune de ses haltes, en Amérique latine, aux Caraïbes, aux États-Unis, en Afrique ou en Asie a irrigué son imaginaire,qui rencontre aussi celui d'immenses poètes comme Prévert, Aragon, Verlaine, Rimbaud ou encore Apollinaire.





On voyage à travers les mots de Bernard Lavilliers à travers plus d'une centaine de ses chansons choisies par lui, accompagnées de nombreuses photos.



Des chansons incontournables de toutes sensibilités écrites entre 1970 et aujourd’hui, telles Les Barbares, Big Brother, Urubu, La Salsa, Traffic, Betty, Idées Noires, Noir et Blanc, On the road again, Les Mains d’or, ou bien encore le récent et magnifique l'Espoir qu'il chante avec Jeanne Cherhal.



Un mélange de révolte, de protestation et de colère mais aussi d'espoir de tendresse et de solidarité se dégagent de ces vers qui montrent que Monsieur Lavilliers, après la mort de Bashung, Higelin ou Aznavour, est un de nos derniers grand artisans de la langue et de la chanson française.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La malédiction du voyageur

J'ai découvert Bernard Lavilliers, j'avais 16 ans. J'avais passé mes vacances d'été dans un camps d'ados à Londres.

J'y ai rencontré un fille intelligente, Laurence, dont les goûts de marque m'ont fait grandir.

Elle est devenue une amie éphémère, le temps d'une période où l'insouciance des prochains jours nous protégeait. Nous vivions l'instant adolescent. Nous partagions la même chambre et nous écoutions nos musiques respectives. Nous savourions ces moments privilégiés où la Terre peut s'arrêter de tourner, tant que la musique reste et nous habite. Car il n'y avait rien de plus beau et fascinant à nos yeux.



De retour en France, nous nous sommes revues sur quelques mois, et nous avons écouté ensemble ces morceaux mémorables dont La sublime Malédiction du Voyageur.



C'est depuis cette période, que les mots et la musique ne se sont plus jamais quittés. Un mariage pour l'éternité au delà de toute mesure temporelle.



Merci Laurence.

Merci Bernard Lavilliers.



Écouté, lu des milliers de fois.
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Je n'ai pas une minute à perdre, je vis

Bonheur de retrouver les textes de ce chanteur engagé. Une pagination sobre agrémentée de photos. Révolte d’un voyageur aux rythmes tropicaux.
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Je n'ai pas une minute à perdre, je vis

1981 – « Saint-Etienne » - « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? » - Adolescente en quête de sens et de réponses à mes « Idées noires », l’album « Nuit d’Amour » me percute de plein fouet… et depuis je n’ai de cesse d’écouter et d’écouter encore ses merveilleuses « Melody Tempo Harmony »… 🎼

Bernard LAVILLIERS est un poète dans l’âme.

Toutes ses chansons résonnent et raisonnent en moi.

Des paroles vibrantes, des paroles en « Cri d’alarme, en mots d’amour », des mots d’ « Espoir » pour

« Vivre Encore ».

Et pour accompagner ce « Voyageur », une musique somptueuse aux origines variées du blues, salsa, reggae, rock et douces mélopées.



Avec ses « Mains d’Or », le monde vibre dans chacun de ses textes.



Piètre chanteuse, je ne me lasse pas, seule dans ma voiture de fredonner ces airs mille fois entendus.

Et je ne pouvais pas passer à côté de ce magnifique livre « JE N’AI PAS UNE MINUTE A PERDRE, JE VIS » qui regroupe une centaine de ses chansons à lire et à relire.



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Ecrire sur place

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C'est un chanteur (culte) français. Ses chansons sont gravées dans beaucoup de mémoires et ont marqué deux générations. de son premier "Stéphanois" jusqu'à "Sous un soleil énorme", en passant par "Les Barbares", "Nuit d'amour", "Le Voleur de feu" et "Carnet de bord", Bernard Lavilliers que certains pompeusement appelent le Corto Maltese, est un homme des routes, de la mer, des Amériques, de l'Asie et aussi de l'Afrique.



Pour la première fois il a accepté de livrer ses carnets de voyage : le Brésil, et cette région si dure qu'est le Sertão, la Jamaïque, New York, mais aussi la France, la région de l'est, Metz et le buffet de sa gare.



Originaire de Saint-Etienne, habité par la morale ouvrière et engagé (très) Lavilliers a boxé la vie dès l'âge de 13 ans. C'est aussi un chanteur (enc)hanté par ces écrivains, Aragon, Blaise Cendrars, Baudelaire, Kipling et le poète des ports Louis Brauquier.



Dans ce livre richement illustré de ses souvenirs de voyage, de ses photos personnelles, il décline les grands espaces, la route au rythme de la salsa.



Hole ! Oui Dah !



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Je n'ai pas une minute à perdre, je vis

L intégralité de la magie des textes de Bernard Lavilliers ..

Grandiose et magique se lit comme un recueil de poèmes d un artiste voyageur
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Ecrire sur place

Une plongée profonde et enchantée dans la manière dont un grand poète-chanteur-musicien, au fil du temps, relie les lieux et les mots pour leur donner leur épaisseur politique et personnelle.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/03/26/note-de-lecture-ecrire-sur-place-bernard-lavilliers/



Livre né des conversations que Bernard Lavilliers a eues avec Véronique Mortaigne au fil de plusieurs mois, publié en novembre 2023 aux éditions des Équateurs, « Écrire sur place » ouvre une remarquable fenêtre sur certains des processus de création d’un auteur-compositeur-interprète français dont Jacques Higelin, qui s’y connaissait un peu, disait volontiers en privé qu’il était le « plus grand poète » de la scène contemporaine.



Dès ce mot d’ouverture qui résonne en appel à la fois feutré et volontaire, un ton est donné : pour l’artiste si souvent moqué (et parfois cruellement) par des bateleurs n’ayant pas un centième de son talent pour les mots et pour les notes, il s’agit, en toute simplicité, de parcourir à nouveau, sous nos yeux et pour eux, certains des lieux les plus présents dans son œuvre, et de tenter d’y saisir un bout de l’alchimie qui s’y produit pour aboutir à des chansons pour la plupart inoubliables.



Dès « Le Buffet de la Gare de Metz », deuxième piste de son troisième album, « Le Stéphanois », qui lui apportera dès 1975 un premier début de consécration, le lien entre un lieu et le regard qui l’embrasse, le soupèse et le transmute apparaît : lien à la fois instinctif et pensé (il y a rarement autant de légèreté et d’insouciance, dans le choix des angles retenus par l’auteur pour les versions finales de ses textes, que ce que l’on pourrait d’abord imaginer – comme il le soulignera à plusieurs reprises, sous différentes formes, au fil de l’ouvrage), il s’agit bien d’une ancre, d’un poids volontairement assumé (d’une table où l’on reste cloué, ici) qui lie la poésie à un endroit dont il s’agira, à la longue, d’assumer les facettes, qu’elles soient des clichés ou des surprises.



Les quelques pages consacrées à « Fensch Vallée », écrite en 1972-1973 avant de figurer en deuxième piste du quatrième album, « Les Barbares » (1976), illustre parfaitement comment « Écrire sur place » tisse ensemble l’aspect biographique et l’aspect politique à partir de lieux précis ou de destinations prenant valeur d’emblème. Et la mise en résonance, naturelle, avec « Les mains d’or », troisième piste de l’album « Arrêt sur image » (son seizième) en 2001, montre aussi comment s’opèrent certains cheminements à l’intérieur d’une œuvre d’ensemble, comment s’y trament les intentions comme les aléas.



De la Lorraine au Forez, de la Jamaïque à New York, du Brésil (pas n’importe lequel, celui de Pernambuco) à Haïti, en passant par l’Argentine, Bernard Lavilliers voyage, séjour planifié ou coup de tête, nécessité ou opportunité, mais ne rêve jamais, au fond, que de musiques et de rencontres. Immergé dans une monstrueuse culture musicale dont il fait si rarement étalage en public, il tente la chance, souvent si ce n’est sans cesse, de tomber – alors qu’on l’imagine souvent plus boxeur que funambule (mais Jacques Higelin à l’inverse n’aura-t-il pas écrit « Géant Jones » bien avant « Tombé du ciel » ?) – sur un rythme et des notes, sur une histoire musicale, qu’elle soit le fait d’inconnus ou d’illustres, histoire « sur place » dont il s’agira bien de trouver les mots, tout de suite ou plus tard – ce dont son récit à propos de « Sertão », par exemple, quatrième piste de son septième album, « O Gringo », en 1980, donne une illustration doucement flamboyante. En nous racontant, par petites touches, la genèse, construction ou éblouissement (et sans masquer un instant le rôle des lectures à côté de celui des personnes), de fulgurances telles que « la beauté, la violence, posées sur la balance » (« Kingston », 1980), « Encore une fois je pars / Poussé par des alizés synthétiques » (« La malédiction du voyageur », 1981), « La dignité n’est pas votre spécialité » (« Faits divers », 1991) ou « Mais dans cette nuit noire / Qu’on a payée si cher / On coule en dérivant » (« Croisières méditerranéennes », 2017), pour n’en citer que quelques-unes parmi tant d’autres, Bernard Lavilliers nous rapproche de toute sa gentillesse du mystère de la création poétique au long cours – et de son association étroite à ce qu’il y a de plus politique en nous.



Bénéficiant d’une somptueuse mise en page et d’une iconographie pertinente voire rusée, « Écrire sur place » mérite l’attention de bien davantage que les seul(e)s fans de Bernard Lavilliers, et apporte aussi une bien belle contribution au débat de la place de la chanson dans la poésie contemporaine, débat dont Leonard Cohen, Bob Dylan, Siouxsie Sioux, et… Bernard Lavilliers – et tant d’autres, bien sûr ! – auraient dû démontrer à tout(e) un(e) chacun(e) l’inanité depuis longtemps.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Lavilliers, l'or des fous

J'aime Bernard Lavilliers et ses chansons .J'ai apprécié la mise en images par 14 dessinateurs différents de quatorze chansons. Ma chanson préférée (dans cet album) Fortaleza . Ma mise en image préférée celle de Moebius pour On the road again.
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Ecrire sur place

Bernard Lavilliers fait partie de mes préférences musicales depuis toujours, enfin depuis mes années lycée. Il a traversé toutes mes époques, toutes mes aventures, toutes mes joues et tous mes chagrins. C'est instinctif quand le moral baisse, hop, un vieil album de "Nanard" et c'est reparti.



Dans ce livre, l'artiste stéphanois nous offre un aperçu de ces carnets de voyages.Bourlingueur infatigable, il cherche son inspiration aux quatre coins du monde et, au fil de conversations avec la journaliste Véronique Mortagne, il nous livre son processus de création, la petite histoire de certaines de ces incontournables chansons.



Aux côtés de cet artiste polymorphe, nous nous baladons de la Lorraine à Haïti, en passant par New-York ou le Brésil.



L'ouvrage, au design agencé par son épouse Sophie Chevalier, reprend les couleurs orange et noir de sa dernière tournée, et se présente comme un carnet Moleskine à la couverture rigide, il comprend de nombreuses photos, dessins, textes de chansons.



Un régal pour une inconditionnelle mais aussi pour qui voudrait le découvrir.
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