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Critiques de Bernard Ravet (14)
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Les galériens de la République

Je remercie Babelio et les éditions Kéro pour l’envoi de ce livre, qui s’est avéré être un témoignage en forme de coup de poing sur la situation des petites communes en France. Décrit avec une plume très vivante, où l’attachement de l’auteur au pays de ses ancêtres est évident, je l’ai lu d’une traite !



Ancien proviseur et jeune retraité, Bernard Ravet est adjoint au maire d’un village 550 personnes depuis 2014. Il commence son récit par l’évocation d’accouchements difficiles, voire dramatiques, parce que la maternité voisine a fermé et que les futures mamans sont obligées d’avoir un trajet trop long en cas de difficulté. Cet exemple est le symptôme du sentiment plus général d’abandon par l’État, impression renforcée par la lente disparition de services publics ou de santé nécessaires à la vie quotidienne.



Mais notre adjoint au maire ne s’arrête pas là. Il décrit les tracasseries administratives et les règlements de plus en plus stricts qui pourrissent la vie des édiles et de leurs équipes. Les exemples qu’il cite sont édifiants, et il rappelle que les petites communes n’ont pas les compétences pour effectuer leurs tâches dans le respect de contraintes légales qui s’avèrent bien trop lourdes. Aidé d’un personnel en nombre restreint mais dévoué, il évoque un quotidien où il faut continuellement se battre pour le moindre sujet, alors qu’il est sans formation dédiée, sans vrai service administratif municipal, sans budget, et sans conseil des grandes administrations.



L’État et ses fonctionnaires imposent de plus en plus de lois contraignantes, mais il ne donne pas aux maires les moyens d’y faire face : la baisse des dotations budgétaires couplée à des lois pensées loin des campagnes entraînent l’abandon de projets publics ou privés qui auraient pu maintenir l’attractivité des villages.



Bernard Ravet relate aussi le sentiment de dépossession des équipes municipales de ces petites villes, quand elles doivent intégrer des communautés de communes qui décident à leur place et dans lesquelles elles ont peu d’influence. Cette évolution récente menace d’amplifier le découragement chez certains.



L’auteur n’oublie pas d’évoquer en parallèle le changement de mentalité d’une partie des administrés, qui n’hésitent plus à se montrer vindicatifs, voire violents, quand une décision ne leur plaît pas.



Beaucoup de maires de ces villages ne se représentent pas aux prochaines municipales. Écœurés, ils jettent l’éponge.



J’ai beaucoup apprécié ce témoignage qu’il faut lire pour mieux comprendre tout un pan de la France, angle mort des politiques publiques. On se prend à espérer qu’un mouvement inverse sera enclenché, pour la survie de toutes ces petites villes.


Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Principal de collège ou imam de la république ?

On a voulu faire un effet d'annonce en insistant sur le fait que l'auteur ne parle que de la montée de la radicalisation des jeunes dans les collèges de Marseille. Certes, ce phénomène est malheureusement présent depuis les années 2000 mais B.Ravet raconte également son métier, ses difficultés face à une éducation nationale qui a baissé les bras face aux problèmes et qui ne donne pas beaucoup les moyens de réussir et de faire vivre les collègues ZEP. Avec lucidité, amertume, l'auteur parle de son métier où il a tenté chaque jour d'aider les bons élèves et ceux en détresse. Un témoignage fort, quelque fois révoltant mais est révélateur d'un pan malade de notre société.
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Principal de collège ou imam de la république ?

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"Est il encore possible aujourd’hui ?"



Ennieme livre constat. Ennieme livre annonçant la catastrophe. Ennieme livre osant proposer des solutions.



En fait ennieme livre crachant dans le desert.

En fait il n’y a pas que les élèves de banlieue et de cités qui ne savent pas lire.

Il y a aussi la haute administration, et les politiques.



Mais eux ils sont protégés et s’ en foutent.







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Les galériens de la République

Ce livre est énervant.

Non que l'auteur soit mauvais mais il décrit une situation où il est cerné par des règles, des contrôleurs de travaux finis, des habitants qui ne pensent qu'à eux...

L'état (jacobin) délègue sans donner les moyens, tout en décrétant des règles centrales (parisiennes) sans s'adapter aux territoires.

Si encore il facilitait les communes dans leur démarches mais non, il se contente de regarder puis vérifier et in fine bloquer car xxx (Exemple ! Pas de cantine dans un resto du village car les enfants pourraient être en contact d'un pédophile.. Ubu ! Quand votre gamin va dans le village à 15 km pour suivre son CE2 ou son CM2, il ne peut pas manger chez lui. Construire une cantine scolaire pour 60 ou 80 gamins ? Économiquement impossible).

Les agglos et les communautés de communes semblent, de loin, une bonne idée. Mais en fait, elles prennent le pouvoir décisionnel.

Dans le privé, il existe une structure juridique dite GIE (groupement d’intérêt économique) qui met en commun les moyens pour ses adhérents.

Bien sûr le petit adhérent (commune de 150 âmes) a moins de poids que les plus gros (3000 ou 5000 âmes) mais au moins les donneurs d'ordre restent niveau adhérent et non structure commune.

Mais cela ne semble pas d'actualité en politique (un élu d'agglo doit avoir plus de poids qu'un élu communal).

Et après on s'étonne qu'un rural trouve que ses impôts sont préemptés par les citadins (gilets jaunes ?) !!



Merci à vous @Bernard Ravet pour cet éclairage.



Je vais cacher ce titre à ma femme qui monte sa liste dans ma ville (9 000 âmes) et qui n'en est qu'au stade "crocodiles qui veulent le leadership". Le pire est devant elle.

Elle est encore dans une démarche "donner son temps et ses connaissances" pour le bien commun.

Elle a tout mon soutien !

Perso, je suis dans le milieu associatif car là, il me reste la liberté du bras d'honneur.

Amitiés.
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Principal de collège ou imam de la république ?

C'est impossible....

Puisque tout est vrai!

Ex-directeur d'école en Z.E.P., comme on disait, à l'époque, maintenant on a droit à du R.E.P., du R.E.P. +, voire du +++, je ne peux qu'être profondément navré, comme tant d'autres, de l'abandon des acteurs de terrain, confrontés, seuls, isolés, à des situations souvent ingérables et ubuesques.

Quant à la fuite et/ou déni des institutionnels, nous pourrions en remplir des pages.

L'hebdomadaire Marianne vient de sortir un hors-sujet sur les questions de laïcité, dont il est principalement question dans le livre de Bernard Ravet.

Après avoir visionné ses interventions dans les media, je ne opeux que saluer un grand monsieur, affable, pertinent, sincère, d'un calme olympien. Il semble un roc à toute épreuve. Chapeau bas!
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Principal de collège ou imam de la république ?

Mon avis : Je remercie tout d'abord les éditions Kero et la plateforme NetGalley pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'un partenariat. Dès que j'ai vu la parution de ce document, j'ai tout de suite eu envie de le découvrir, travaillant moi même dans un collège depuis déjà quelques années, j'étais curieuse de lire ce que Bernard Ravet avait écrit et j'avoue que j'ai été hallucinée et extrêmement touchée par son témoignage. Travaillant dans un établissement de province relativement calme et même si on s’aperçoit progressivement du changement des mentalités des élèves et familles depuis quelques années je peux me considérer comme privilégiée car tout ce que raconte Bernard Ravet est à notre échelle beaucoup plus modéré et j'avoue qu’heureusement car ce qu'à enduré ce principal est franchement déstabilisant et je lui porte mon chapeau pour son dévouement au cours de toutes ses années de fonction.





Du coté de l'histoire: Nous rencontrons Bernard Ravet, Principal de collèges dans les bas quartiers de Marseille, il va avec une certaine ironie et une extrême bienveillance nous raconter son parcours professionnelle et les nombreuses embuches qu'il a pu découvrir lors de sa vie qu'il a complètement dévouée à son travail et aux enfants qui sont passés dans ses établissements.



Du coté de l'écriture: J'ai tout simplement adoré la plume de cet auteur et les points qu'il a pu aborder dans ce livre, entre ses débuts assez chaotiques d'un petit garçon dyslexique qui rêve d’être instituteur et qui grâce à sa persévérance et à sa volonté a gravit avec brio tous les échelons de la vie en devenant comme il le voulait cet instituteur puis ce principal de collège dévoué pour ses élèves affrontant avec obstination toutes les embuches, la violence et cette montée du fanatisme religieux aux abords et dans ses établissements considérés comme difficiles. Cet homme qui a tout fait pour défendre les valeurs de la République et de ses enseignements et qui a été laissé pour compte par l’état et l'éducation nationale. Toujours habité par cet envie de défendre les valeurs de l'enseignement et toujours avec cette hargne à insuffler le droit chemin à ces enfants souvent perdus . Très bel hommage également à tous ses collègues enseignants et ceux de la vie scolaire qui se sont battus à ses cotés durant toutes ses années. J'ai été j'avoue vraiment émue par ce que je viens de lire, toutes ses choses cachées qui doivent restées secrètes mais que nous vivons à petite ou grande échelle et cette volonté de cet homme m'a complètement touchée. Un livre coup de poing qui j'espère pourra faire bouger les choses ( même si je suis très loin d'y croire).



En conclusion: C'est un excellent document que je viens de lire, un livre qui révèle beaucoup de choses et surtout qui montre la volonté de cet homme à essayer de faire bouger les choses, à tenter d'aider tous ses enfants défavorisés qui sont passés dans ses établissements, à lutter contre cette montée incessante de la violence. Cet homme qui s'est battu cœur et âme pour l'institution à laquelle il croit mais qui malheureusement a été complètement laissé pour compte par l’État, heureusement aidé par les policiers qui ont été pour lui d'un secours exemplaire et entouré par une poignée d'enseignants qui comme lui ont cru aux valeurs de cette république et de ses enseignements .

Un livre coup de poing, coup de gueule je dirais même qui montre avec justesse et authenticité les dessous de l'enseignement.

Je vous le conseille vraiment et je lui met un coup de cœur pour le contenu de ce livre mais aussi pour toute cette vie que Bernard Ravet a passé au service des enfants et de leur famille, pour cette dévotion sans faille, son obstination et cette bienveillance, pour ce que à quoi il a cru et il s'est battu pendant tant d'années en espérant vraiment que ces révélations feront peut être bouger les choses du coté de l'Éducation Nationale.
Lien : https://aupaysdelire.blogspo..
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Principal de collège ou imam de la république ?

Titre racoleur pour un livre qui revient sur le vécu de Bernard Ravet en tant que principal de collège. La problématique de la religion n'est évoquée que succinctement et ne prend pas la place que pourrait en suggérer le titre. L'auteur dresse donc un bilan global de son expérience dans des établissements marseillais, ce qui inclus forcément - on se le doute, à Marseille plus encore qu'ailleurs - des problèmes liés à la religion.

C'est un livre peu intéressant sur le fond comme sur la forme. Un coup de communication bien maîtrisé qui surfe sur les questions de société liées à l'Islam.



Pour nuancer, travaillant dans l'éducation nationale, je n'ai peut-être pas été surpris et interloqué par ce que raconte Bernard Ravet. Il en sera peut-être autrement pour vous si c'est un monde que vous ne connaissez pas. Néanmoins, dans le même style, je vous conseille vivement Le Principal de Arnaud Guigue. Bien mieux écrit et bien plus intéressant sur le fond. Dans cet ouvrage, l'auteur fait bien mieux ressortir les enjeux liés à la profession et au système scolaire.
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Principal de collège ou imam de la république ?

Livre fort sur les collèges des quartiers pauvres de Marseille. Les élèves musulmans sont majoritaires à 90% et l'islamisation inquiétante, au détriment des lois républicaines. Constat amer d'un principal qu'on ne saurait qualifier d'islamophobe. À lire
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Principal de collège ou imam de la république ?

Ancien principal d'établissements du quartier Nord de Marseille, Bernard Ravet nous raconte des anecdotes sur ce qu'il a vécu durant ses années de fonction.

En particulier le changement environnemental autour des ses établissements qui aura un impact à l'intérieur.

Ce livre parle aussi de la gestion et l'organisation des établissements scolaire par la hiérarchie et également des méthode "bricolage" interne pour répondre à des besoins urgent (orientation d'élèves enceinte, agression verbale de professeurs et d'élèves sur le chemin d'école)

J'ai bien aimé cette lecture qui n'est pas un récapitulatif de ce que tout le monde sait déjà mais bien un témoignage bien écrit d'un ancien principal. Ce livre se lit rapidement, j'ai aimé la lecture.
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Principal de collège ou imam de la république ?

Retraitée de l'Education depuis peu, ancienne professeur de collège de banlieue, je n'aurais sans doute pas lu ce livre si on ne me l'avait pas offert. Il traduit bien la réalité des collèges REP, les difficultés des enseignants, de la direction, les éternels projets éducatifs, les petites et grandes satisfactions du métier. Un récit honnête du parcours d'un enseignant de bonne volonté, désireux de faire respecter la laïcité républicaine, mais aussi l'avenir des élèves.

J'en conseille la lecture à ceux qui ne connaissent ni les collèges, ni la banlieue.

En revanche, le titre est trompeur, racoleur. Il est bien peu question de religion.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Principal de collège ou imam de la république ?

L’ancien principal nous raconte sa carrière, essentiellement effectuée dans des établissements sensibles de la ville de Marseille. Derrière un titre accrocheur, l’histoire est plus posée, mais emplie de regrets. Ce que reproche surtout Bernard Ravet, c’est la politique de l’autruche de l’Éducation Nationale, qui préfère nier les problèmes que de les affronter réellement. Le résultat ? Une tension permanente, dans les trois établissements décrits, qui ne cesse de croître au cours des années, malgré un acharnement du Principal et des équipes (enseignants, personnels d’entretien, etc.) composant ces collèges.

[...]

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Lien : https://www.aupresdeslivres...
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Principal de collège ou imam de la république ?

Oh My God ! (en toute laïcité, évidemment).

Mais honnêtement, cela étonne qui cet état des lieux ? Cela fait déjà quelques décennies que la sonnette d'alarme est tirée et même bien avant que le phénomène religieux ne systématise son entrisme.

Il a fallu que le point de non retour soit atteint (2015) pour que les yeux se dessillent (et encore, pas tous), mais à mon avis, il était déjà trop tard...

Je ne sais même pas si ce genre d'ouvrage sert à quelque chose (bien sûr que si, évidemment !), il ne peut que désespérer un peu plus les uns et enfouir un peu plus profond la tête des autres dans le sable avec cette antienne si pratique "islamophobe !".

D'ailleurs Bernard Ravet ne cache pas qu'il appréhendait cette accusation.

On n'est pas rendus !

Mais il est toujours enrichissant d'avoir des témoignages "in vivo", même s'ils sont assez déprimants malgré les pistes proposées par l'auteur en fin d'ouvrage.
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Les galériens de la République

Les galériens de la République de Bernard Ravet



L'auteur, ancien directeur de collège à Marseille raconte son vécu d'élu, adjoint au maire de Chatillon-en-diois dans la Drôme.

Les lois et les normes imposées entravent la réalisation de travaux nécessaires, les demandes se heurtent à la lenteur administrative alors que les administrés son de plus en plus exigeants voir de plus en plus violents.

Coincés dans un jeu politique dont ils ne peuvent influencer les règles, les maires font au mieux pour leur commune et se retrouvent parfois dans des situations administratives rocambolesques et des situations personnelles périlleuses.



Ce témoignage n'a fait que mettre le doigt sur des choses dont je me doutais : l'écart gigantesque entre la théorie et la pratique, ce que l'on nous impose et ce qui est réalisable.



Je suppose qu'un chapitre pourrait être ajouté sur la gestion de la crise sanitaire que nous traversons et qu'il révélerait d'autres absurdités administratives...
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Principal de collège ou imam de la république ?

Un peu déçu par ce livre, j'espérais y trouver une analyse pertinente agrémentée d’anecdotes ; en réalité c'est plutôt l'inverse, des anecdotes agrémentées d'états d'âmes avec un peu d'analyses, mais si peu... Dommage.
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