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Critiques de Brenden Fletcher (45)
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Isola, tome 1

Un début qui parait prometteur mais dont je me suis rapidement lassée. Tous les éléments sont là pour que cela prenne : un style graphique épuré et bourré de références au grand Miyazaki, un trait fin, un mystère qui soulève énormément de questions, un duo de protagonistes atypique, une mythologie intéressante, une réécriture du mythe d'Orphée... Mais ça n'a pas pris avec moi. Je ne me l'explique pas et je sors déçue de cette lecture, car j'espérais passer un bon moment et j'ai fini au contraire par m'ennuyer. Sous ses airs de conte ou de récit onirique, j'ai trouvé la narration assez faible et au rythme inégal. Parfois trop lent et parfois trop rapide.

Toutefois, je n'ai pas mis de note plus basse car je reconnais la beauté esthétique et l'étrangeté du récit.
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Birds of Prey : Black Canary

Je ne connaissais pas du tout Black Canary, mise à part celle du film Birds of Prey sorti en 2020. Lorsque j'ai vu qu'il y avait une série qui reprenait les différentes héroïnes du film je me suis lancée. D'autant plus que les couvertures sont hyper attractives et colorées. Or ; si la couverture reprend le personnage du film, l'histoire est tout autre.



Après un petit historique de la création du personnage, nous suivons Dinah Lance dans sa reconversion en chanteuse pour un groupe de rock plus connu pour les bastons que pour sa musique. S'ensuit ensuite une intrigue pour protéger l'un des personnages du groupe.

J'avoue que j'ai été un peu déçue par l'histoire, et par le personnage. Elle est cool certes mais moins que dans le film. Quant à l'intrigue, c'est un peu fourre-tout parfois et certains passages sont un peu obscurs. Néanmoins, c'est un comics qui se laisse lire avec des héroïnes badass qui ont du style et j'ai aimé découvrir différents styles graphiques, chaque chapitre ayant un dessinateur ou une dessinatrice différent.e.
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Isola, tome 1

Isola me rappelle plutôt le nom d’une célèbre station de ski à la mode bien que je ne pratique pas ce sport. C’est aussi le titre de cette œuvre à mi-chemin entre un dessin et une atmosphère à la Miyazaki ainsi que l’héroïc fantasy.



J’avoue ne pas être rentré émotionnellement dans cette histoire qui commence sur une scène assez confuse. Malheureusement, la suite sera toute aussi chaotique pour la compréhension du lectorat. Je n’arrive pas à me concentrer sur un récit si on ne m’explique pas les enjeux.



Par ailleurs, il y a comme une espèce de fausse tension qui se poursuit. J’ai perdu tout intérêt à poursuivre ma lecture d'autant qu'il y a une extrême lenteur dans les scènes.



Le dessin vif et fluo et les effets de style ne font pas tout l'affaire. C’est au final trop moyen pour me séduire véritablement.
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Batgirl, tome 1 : Bienvenue à Burnside

Il y a un côté Buffy dans ce premier tome, les personnages sont un mélange des personnages de Joss Whedon. Et la sauce prend ! C'est moderne et fun, ça dépoussière le mythe.

J'ai pris grand plaisir à lire les aventures de Batgirl et je me ferais un plaisir de lire la suite !
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Isola, tome 1

Un premier tome assez spécial car j'ai le sentiment qu'il ne raconte pas grand chose mais en même temps, je suis resté captivé par les dessins, par l'ambiance et surtout par le jeu des couleurs.

Le titre est loin d'être parfait mais un univers se dégage et une forme de voyage qu'il faut accepter surtout avec le fait qu'il n'y a que très peu de dialogues pour le coup.

Mais c'est une expérience de lecture comme peut l'être un voyage.

En espérant que la suite sera éditée par Urban.
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Batgirl, tome 1 : Bienvenue à Burnside

L'avantage des " Reboot" sur les séries Comics, c'est qu'il est possible de réécrire l'histoire, d'approcher un personnage sous un angle nouveau et d'innover une proposition.



C'est le cas pour cette série " Batgirl" revue et corrigée pour un public plus ados et clairement plus girlie.







Elle est à rapprocher des " Faith" de chez Valiant et " Miss Marvel" de chez Marvel, des personnages jeunes adultes ou grands ados bien dans leur peau, étudiantes le jour et justicières la nuit.



Ces personnages, tout en proposant leur propre univers héroïque sous un titre émonyme, ont chacune gagnée leurs galons de pros en intégrant déja les équipes superhéroïques de chaque éditeur.



Batgirl n'aura, contrairement aux "WonderTwins", jamais fait partie de la Ligue de Justice, toutefois sa connexion de longue date à la "Bat family" en fait un personnage classique de premier plan.



Les auteurs se sont permis un rafraîchissement dans le background et le costume du personnage, la rendant plus populaire et pétillante.







En effet, Barbara Gordon, geek surdouée, coupe le cordon avec papa, le célèbre commissaire Jim Gordon, avec la noire et perverse Gotham et avec l'éternelle et pesante tutelle de Batman.



Les deux s'accordent à tous prix à la surprotéger et la préserver du danger depuis le titre chez Batman" Killing Joke" (réservé à un public grands ados et adultes), où le Joker la cloue dans une chaise roulante d'une balle dans la colonne vertébrale.



Barbara est revenue d'entre les morts, si l'on peut utiliser l'expression, luttant après contre le crime depuis un ordinateur et formant le célèbre groupe d'héroïnes " Birds of Prey".



Mais elle aura l'occasion grâce à une technique médicale expérimentale de se remettre littéralement sur pieds.







Regardez la première de couverture, Batgirl se refait une beauté dans un vestiaire et s'offre un petit selfie.



Oui, la nouvelle série se veut plus légère et plus féminine dans une veine de plus en plus populaire du Girlpower.



Barbara va prendre enfin son envol loin de Bat, de papa et des super cinglés, en déménageant dans les quartiers chics de Burnside.



Les styles graphiques de Babs Tarr et Irène Koh surfent sur le glamour.



Contrairement à la Batgirl des débuts, celle-ci a pris 10 ans de moins et retourne sur les bancs de l'université.



Incroyable.



Celle qui pouvait jongler avec plusieurs écrans d'ordinateur va sembler dépasser entre sa thèse, ses missions nocturnes, les copines et le petit copain.



Le personnage, pourtant précédemment grande "Oracle" détective omnisciente et omnipotente sur les réseaux informatiques, semble vraiment cette fois pleine de doutes mais aussi prête à croquer la pomme à pleines dents comme si elle n'avait pas vécue auparavant.



L'effet Gotham peut-être.







Le style ne plaira pas forcément à tous les publics du Comics mais cela devrait faire l'affaire pour ceux qui se régalent déja de ce mélange de " Fantomette à Riverdale*".

(Archie: série TV et Comics)
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Gotham Academy, tome 2 : De mère en fille

J'aime toujours autant cette petite équipe d'enquêteurs amateurs (même si le tennisman fait un peu tâche dans l'univers de Batman). La première partie du tome est composée d'excellentes histoires indépendantes, puis on reprend la mythologie générale, d'une manière un peu molle par rapport au 1er tome.

On sent que de nombreuses choses se mettent en place et que la série se cherche encore un équilibre, mais tout ça est assez prometteur !
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Batgirl, tome 1 : Bienvenue à Burnside

Un comics très moderne qui se concentre sur l'identité sur les réseaux sociaux, la popularité, le partage (et le vol) des données, les applications de rencontres, les start-up, etc. en conservant des thèmes universels comme l'amitié, la confiance, l'intégrité et la justice.

Tous ces thèmes sont employés de manière très cohérente, et s'intègrent très bien à l'univers d'une Batgirl et d'une Black Canary rajeunies.

L'ambiance de colloc et de vie réelle m'a rappelé la saison 9 de Buffy, avec sa vision humaine du super-héroïsme, tout en conservant l'ambiance des anciens comics.

Un très bon démarrage !
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Black Canary, tome 1 : Kicking and Screaming

Ce tome est le premier d'une nouvelle série consacrée à Dinah Lance version New 52. Il contient les 8 pages du Sneak Peek, ainsi que les épisodes 1 à 7, initialement parus en 2015/2016, écrits par Brenden Fletcher. Annie Wu a dessiné et encré le Sneak Peek, ainsi que les épisodes 1 à 3, 6 et 7. Les épisodes 4 & 5 ont été dessinés et encrés par Pia Guerra. Lee Loughridge a réalisé la mise en couleurs de l'ensemble des épisodes.



Senak Peek - Le groupe Black Canary s'apprête à pénétrer dans le bâtiment qui abrite la salle de concert par l'entrée des artistes, lorsqu'elles sont prises à partie par une bande de loubards. Seule D.D. reste à l'extérieur et se bat avec adresse. Épisodes 1 à 7 - Il devient évident que la plupart des concerts du groupe Black Canary finissent en baston, ou en échauffourée, pour des raisons diverses et variées. Cependant leur tournée estivale se poursuit et lors d'un concert les accords de Ditto révèlent que 3 spectateurs en costume noir ne sont pas ce qu'ils semblent être.



Alors que le groupe continue de voyager de ville en ville, il se rend compte que plusieurs factions essayent de ravir Ditto. Il y a des agents du gouvernement qui sont à leurs trousses, dont Kurt Lance, le mari de D.D. Il y a également une étrange entité noire dont les manifestations anthropomorphes sont capables de s'introduire partout. Elles ont la surprise de voir revenir Bo Maeve leur première chanteuse, avant D.D. Le passé de cette dernière est d'ailleurs bien mystérieux, avec ces compétences de combattante à main nue, et son cri sonique. Et finalement qui est Ditto ?



En 2011, l'éditeur DC Comics fait redémarrer à zéro l'ensemble de ses personnages dans une opération appelée The new 52. Ainsi tout le passé de Dinah Lance est effacé, son mariage avec Oliver Queen n'a jamais existé, sa mère n'a jamais porté le nom de Black Canary et son historique avec la Justice League est des plus ténus. Pour apprécier cette histoire, il vaut mieux que le lecteur oublie tout ce qu'il pouvait savoir du personnage et qu'il ne conserve comme notion uniquement qu'elle a été la meilleure amie de Barbara Gordon, et qu'elle a déjà fait partie d'un groupe de rock appelé Ashes on Sunday. Dinah Lance se fait appeler D.D. ce qui renvoie à son nom de jeune fille Dinah Drake, avant qu'elle n'épouse Kurt lance.



En fait ce tome peut même se lire sans rien connaître du personnage car Brenden Fletcher place Dinah Lance dans un nouveau groupe de rock, entièrement féminin, avec un contrat tout neuf. Le lecteur découvre donc progressivement cet environnement tout neuf, à commencer par les autres membres du groupe. Il y a donc Ditto (une jeune fille à peine adolescente, guitariste avec un toucher plein de sensibilité), Lord Byron (la batteuse) et Paloma Terrific (la bassiste). Le lecteur voit à plusieurs reprises Heathcliff Ray (leur manager) et voit passer quelques fois Flo (l'ingénieur du son). Brenden Fletcher établit des liens secondaires (mais bien présents) avec d'autres séries en faisant apparaître ou en mentionnant d'autres personnages : Amanda Waller (la responsable de Suicide Squad), Frankie Charles (l'une des amies de Barbara Gordon dans la série Batgirl of Burnside coécrite par Brenden Fletcher & Cameron Stewart), et Pomeline Fritch (un personnage secondaire de la série Gotham Academy coécrite par Becky Cloonan & Brenden Fletcher).



Ces 7 épisodes forment une histoire complète qui révèle la véritable nature de Ditto et qui amène une résolution à sa situation. Le lecteur se laisse emmener dans le récit par un point de part qui sort de l'ordinaire des comics de superhéros. D.D. a été embauchée pour devenir la chanteuse de du groupe Black Canary, dont la précédente chanteuse a été évincée. Les auteurs (scénariste, dessinateur, coloriste) adoptent une narration plutôt adulte, avec des dessins épurés à grands traits, des jeux chromatiques qui rendent compte des éclairages de scène, et des situations qui évoquent les petites salles de concert rock. Finalement le costume de D.D. fait sens dans le cadre d'un groupe de rock, avec son collant à résille déchiré, ses bottines en cuir, et son blouson en cuir. Le groupe se produit dans des petits clubs, à l'opposé des grands stades impersonnels, avec un système d'amplification réduit, des projecteurs basiques. Les auteurs ne le précisent pas, mais le lecteur peut imaginer que Black Canary joue du garage rock. Les spectateurs sont des adolescents et des jeunes adultes à l'allure normale, avec leur téléphone portable pour enregistrer la prestation.



Brenden Fletcher évoque quelques aspects de la vie des musiciens, des soundchecks, aux concerts, en passant par la route à faire, les individus moins fréquentables, les décisions de la maison de disque A&B Records. La série ne se transforme pas en chronique de petit groupe confronté aux difficultés quotidiennes, du manque de budget aux prises de bec liées plus ou moins aux différences créatives (ou aux affrontements d'égaux), mais il y flotte un parfum assez concret. Il étoffe cette dimension groupe de musique, avec de brefs articles d'un journal musical fictif Burnside Tofu (toujours ce lien avec le quartier où a emménagé Barbara Gordon), écrits par une certaine Tantoo LaBiche évoquant les musiciennes ou l'ambiance des concerts. Le scénariste entremêle à cet aspect de la narration le mystère du statut réel de Dinah Lance (son mari, ses capacités, pourquoi elle a été engagée pour remplacer Bo Maeve). Cette deuxième composante du récit laisse le lecteur dubitatif car il est difficile de s'intéresser à l'histoire personnelle de ce personnage qui finalement se retrouve dans une situation très transitoire et très éloignée de son ordinaire. Il est plus facile de se reconnaître dans la volonté, l'instinct de protection (au bénéfice de Ditto) et l'esprit combatif du personnage.



L'intrigue repose donc sur les origines de Ditto, sa nature réelle, et les différentes factions qui souhaitent la capturer. Le scénariste a fait en sorte de concevoir la menace de telle sorte qu'elle ait un lien organique avec l'activité du groupe Black Canary. Le lecteur éprouve également la bonne surprise de voir que le scénariste évite les chamailleries de cours de récréation entre le groupe et son ancienne chanteuse. Il consacre même une partie de l'épisode 4 à l'histoire personnelle de Bo Maeve qui acquiert ainsi de l'épaisseur et qui devient une personne à part entière, s'éloignant du simple crêpage de chignon entre demoiselles envieuses et compétitives. Le lecteur peut aussi apprécier la manière (évitant le manichéisme) avec laquelle Fletcher donne un rôle à la maison de disques.



Les dessins d'Annie Wu sont assez personnels. Ils racontent l'histoire de manière compréhensible, avec une petite touche esquissée qui donne de la vie à chaque page. La première chose qui étonne en bien est que tous les membres du groupe Black Canary n'ont pas le même âge. Il est visible que D.D. est plutôt dans la trentaine, que Ditto a tout juste une douzaine d'années et que les 2 autres sont proches de 18 ou 20 ans. L'artiste n'insiste pas autant que Babs Tarr (dessinatrice de la série Batgirl) sur les aspects féminins de leur vie (il n'est pas question de maquillage, de fringues ou de relations avec leurs copains), et Lee Loughridge ne se focalise pas sur toutes les nuances de rose. Le lecteur glane quelques informations visuelles qui restent discrètes comme le pyjama en forme de tigre de Ditto, ou le fait que D.D. dort avec ses chaussettes.



L'aspect un peu rapide des dessins transcrit bien l'énergie qui se dégage lors d'un concert de rock, alors même qu'il ne s'agit pas de spectacles avec effet pyrotechniques, maquillages outranciers, ou décors pharaoniques. Annie Wu compose des pages avec un nombre case très variable de 3 à 14, en fonction de la nature de la séquence, pour jouer sur la vitesse à laquelle le lecteur les lit, et donc comment il perçoit l'écoulement du temps. De temps à autre, elle intègre des éléments visuels exogènes pour souligner un aspect de la scène. C'est ainsi qu'elle utilise des petites silhouettes uniquement détourées lorsque D.D. entraîne les autres membres du groupe au combat à main nue. Elle représente un affrontement sur une grille de tablature (amalgame futé du combat physique et du contexte qui est celui d'un concert). Elle répète cet effet visuel à plus grande échelle avec un combat chorégraphié sur une partition, le temps d'une page, à nouveau pour une narration augmentée et contextuelle.



Le temps de 2 épisodes, Annie Wu cède sa place à Pia Guerra (la dessinatrice de la majeure partie des épisodes de la série Y the last man de Brian K. Vaughan). Celle-ci revient à des dessins un peu plus descriptifs, avec des contours moins vifs, plus travaillés. Elle s'applique toutefois à rester dans la tonalité graphique d'Annie Wu. Sa narration est plus sage, un peu plus fournie en arrière-plan, tout ne restant proche des personnages, en particulier lors de l'épisode consacré à l'histoire de Bo Maeve. Le tome se termine avec 4 pages de facsimilé du magazine Burnside Tofu, 6 couvertures alternatives (Tula Lotay absolument magnifique, Babs Tarr avec un petit côté plus jeune, Dave Bulloc, Evan Shaner, Mike & Laura Allred, Pia Guerra), et 4 pages d'esquisses préparatoires réalisées par Annie Wu.



Ce premier tome d'une nouvelle version de Black Canary présente un personnage totalement revu par rapport à celle d'avant New 52, sur la base de sa position de chanteuse dans un groupe féminin. Brenden Fletcher tricote une intrigue divertissante, mêlant quelques aspects de la vie de chanteuse, avec une mystérieuse jeune demoiselle pourchassée par une agence gouvernementale et d'autres personnes qui ne lui veulent pas du bien. Le lecteur peut éprouver un minimum d'empathie pour D.D., et il apprécie les dessins d'Annie Wu, sortant de l'ordinaire des comics de superhéros, bien adaptés au récit, et y apportant une personnalité pleine de vie.
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Batgirl, tome 1 : Bienvenue à Burnside

Si j'ai été séduite par le graphisme, énergique et coloré, je n'ai en revanche pas trop accroché à l'intrigue. A moins que ce ne soit les personnages qui m'ont semblé un peu fades. On ne peut pas dire que leur personnalité est développée. L'ensemble manque de nuances et de profondeur. J'ai parfois eu le sentiment de lire une BD jeunesse, ce qui n'est pas un mal en soit (j'adore aussi les BD jeunesse!) Disons seulement que j'attendais à une intrigue plus dense, des personnages plus matures.
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Gotham Academy, tome 2 : De mère en fille

Un second tome fort sympathique même si l'intrigue est un peu en dessous du premier tome. L'équipe est attachante (sauf le tennisman qui n'a rien à faire là pour moi) et prometteuse !

Je vais lire la suite avec plaisir !
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Gotham Academy, tome 2 : De mère en fille

Ce tome fait suite à Le secret des Cobblepot (épisodes 1 à 6) qu'il faut avoir lu avant. Il contient les épisodes 7 à 12, ainsi que le Sneak Peek, initialement parus en 2015. Tous les épisodes ont été coécrits par Brenden Fletcher et Becky Cloonan. Les 8 pages du Sneak Peek et l'épisode 7 ont été dessinés, encrés et mis en couleurs par Mingjue Helen Chen. Karl Kerschl a réalisé les dessins à l'infographie des épisodes 8 & 9. Il a réalisé ceux des épisodes suivants avec l'aide de Msassyk pour les 10 à 12, avec l'aide supplémentaire de Mingjue Helen Chen pour l'épisode 11. La mise en couleurs est réalisée par Serge Lapointe, avec l'aide de Michelle Assarasakorn pour l'épisode 8 et de Msassyk pour les épisodes 9 à 12.



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- Sneak Peek - Maps (le surnom de Mia Mizoguchi) écrit un poème (avec des rimes pauvres) pour décrire toutes les aventures qu'elle a eu avec ses copines, de vampire en licorne, en passant par un dragon. À la fin de sa lecture, sa copine Olive Silverlock lui fait observer que rien de tout ça n'est vraiment arrivé.



Il s'agit donc d'un court récit servant à donner une idée du ton narratif de la série, des aventures décomplexées, avec des personnes au seuil de l'adolescence ayant le sourire. Les auteurs ont fait exprès de rédiger un poème approximatif pour refléter le niveau de maturité de son auteure. Les dessins sont sympathiques, sous forme de tableaux composites agrégeant plusieurs images. Le lecteur peut apprécier la bonne humeur de ces 8 pages, mais il éprouve des difficultés à s'intéresser à ces évocations d'événements qui ne se sont jamais produits.



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- Épisode 7 - L'épisode commence dans une salle de classe, à l'occasion du cours de lettres, le professeur Scarlett étant en train de lire The Raven (un poème d'Edgar Allan Poe) à la classe. Pas très attentive, Maps (Mia Mizoguchi) est en train de rêvasser et d'écrire sur son journal intime avec la plume qu'elle a récupérée dans le bureau du proviseur Hammerstein. Pendant la récréation, elle écrit le nom du nouvel élève dans son carnet : Damian Wayne. Leurs mains se touchent et ils n'arrivent plus à les séparer, alors qu'un corbeau s'empare de la plume de Maps et s'envole au loin.



Vu que le mot Gotham figure dans le titre, il est inéluctable et même attendu que la fine équipe de la série croise des personnages évoluant dans l'entourage de Batman. Les coscénaristes ont choisi de mettre en scène Maps (la jeune fille la plus jeune, une dizaine d'années) pour rencontrer Damian Wayne. Le ton de la narration est très jeune, plein d'entrain. Le lecteur a du mal à résister à la bonne humeur très communicative de Maps. Il se laisse donc emporter par cette fantaisie légère et sans prétention. Il sourit en voyant la candeur (dépourvue de bêtise) de Maps, il s'amuse devant le décalage d'attitude entre elle et Damian. Il ne se formalise pas du scénario un peu excentrique mêlant le poème d'Edgar Allan Poe, avec une histoire de plume pour écrire magique, et le passage de Damian Wayne le temps de quelques cours, sous fond d'amourette platonique.



Mingjue Helen Chen réalise des dessins avec une apparence de dessin animé de type cell-shading, des yeux un peu agrandis à la manière manga. Elle utilise des cases de formes variées, certaines se recouvrant pour mieux faire apparaître que les événements se télescopent ou s'enchaînent. Cette narration visuelle porte l'ingénuité de Maps, ainsi que sa vivacité et sa bonne humeur.



Cet épisode correspond à une lecture pour enfant ou jeune adolescent, très agréable à lire, sans réelle conséquence, sans autre ambition que de divertir avec un personnage principal qui est une enfant. 4 étoiles.



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- Épisodes 8 & 9 - Le temps de l'enterrement est venu. Olive Silverlock accepte d'en discuter avec l'un des conseillers de l'académie, un individu chauve à lunettes. Tristan Grey a trouvé refuge dans le laboratoire du professeur Kirk Langstrom, mais Kyle Mizoguchi (le frère de Maps) a eu e temps d'apercevoir Tristan dans sa forme altérée, et il va essayer de persuader Olive de s'éloigner lui. Olive trouve une lettre de sa mère. Une créature semant des touffes de poil rôde sur le campus et agresse des élèves.



Épisode 10 - Maps, Olive et Pomeline Fritch acceptent de remplacer au pied levé 2 élèves qui devaient jouer dans la représentation de Macbeth, organisée par le professeur Simon Trent qui par contre refuse de prendre Katherine Karlo. Mais un nouvel incident survient pendant les répétitions. Épisode 11 - Calamity (une supercriminelle, la mère d'Olive) semble être de retour à Gotham. Olive et Maps profitent d'une sortie sportive, pour fausser compagnie au groupe et aller farfouiller dans les archives municipales, où elles croisent Red Robin. Épisode 12 - Le petit groupe de copines trouve le moyen de se rendre dans les ruines de l'asile d'Arkham pour rechercher la trace de la mère d'Olive. Cette dernière comprend qui est vraiment le conseiller chauve et à lunettes de l'académie d'Arkham.



Le lecteur retrouve avec plaisir les dessins de Karl Kerschl qui ne surjoue les aspects mignons des personnages. Tout comme Chen, il représente des enfants et des jeunes adolescents, mais sans être à fond dans les visages ronds, les sourires éclatants et les couleurs chaudes et agréables. Par contraste avec Chen, il détoure les formes avec un trait encré, ce qui ramène la narration visuelle vers la bande dessinée, plus que les illustrations pour livres d'enfant. Maps, Olive et Pomeline n'ont rien perdu de leur entrain, de leur jeunesse et de leur curiosité, mais elles peuvent aussi exprimer des émotions plus adultes, à commencer par la tristesse et le chagrin.



La mise en images reste très sophistiquée. Comme le requiert le scénario, ces jeunes demoiselles (et quelques adolescents) se retrouvent dans des endroits classiques de films d'angoisse, comme le théâtre hanté par un individu qui reste invisible, le vieux manoir partiellement en ruine ou encore la gigantesque bibliothèque renfermant un secret caché. L'artiste sait donner de la substance à ces endroits, avec des étagères fournies de livres, des vielles pierres dont on distingue l'usure et la granularité, le plancher de la scène du théâtre, une pierre gravée d'un étrange symbole, etc. Les choix de mise en scène, de mouvements et d'angles de vue s'inscrivent dans un registre d'aventures pour enfants, sans les clichés visuels associés aux récits de superhéros.



Les dessins présentent une bonne densité d'informations visuelles, allant des tenues vestimentaires des jeunes gens, jusqu'aux différents bâtiments de l'académie ou de Gotham. En fonction des endroits, le regard du lecteur est attiré par l'aménagement et l'ameublement du bureau du conseiller, le grain des lattes d'un plancher, la façade du bâtiment abritant le théâtre, le désordre dans la salle des archives, la grille en fer forgé de l'asile d'Arkham. De page en page, le lecteur se rend vaguement compte que le degré de précision de représentation des arrière-plans fluctue, mais sans que cela n'ait une incidence sur son ressenti d'immersion.



Les metteurs en couleurs effectuent un travail très sophistiqué. Bien sûr, ils font en sorte que chaque surface dispose de sa couleur, permettant d'apporter une information sur la couleur d'un tissu ou l'ambiance lumineuse. Ils utilisent l'outil infographique pour rendre compte des variations de la lumière (par exemple la chaude lumière mouvante d'un feu de cheminée), et pour jouer sur les nuances d'une couleur afin d'accentuer l'impression de volume et de relief de chaque surface. Ils utilisent également l'infographie pour rappeler discrètement le décor en arrière-plan, mais comme flouté pour ne pas surcharger la case. Le résultat assure la continuité de l'immersion, sans ralentir la lecture, ou trop solliciter la concentration du lecteur, un savant dosage.



Becky Cloonan et Brenden Fletcher racontent des aventures qui s'inscrivent dans le registre des romans pour enfant ou jeune adolescent, avec des personnages plein de fraîcheur, explorant l'environnement qui les entourent, se trouvant confrontés à des mystères, les résolvant au nez et à la barbe des adultes qui ne comprennent pas tout, ou ne voient pas grand-chose de ce qui est en train de se passer. Il est donc question d'amitié, mais aussi de deuil, de relation parentale, de différence, de courage. Il est également question de l'environnement lié à Gotham, Damian, Red Robin, et encore 2 autres personnages ayant fréquenté les pages des séries Batman.



Pour cette deuxième moitié de saison, le lecteur apprécie que les scénaristes soient les mêmes que pour la première moitié. Le ton de la narration reste donc le même. Évidemment, l'effet de surprise de la première moitié n'existe plus, mais les sémillantes héroïnes restent pleines d'entrain et vont fourrer leur nez dans les mystères de l'académie ou de leurs parents. L'histoire est racontée au premier degré pour un public relativement jeune, un lecteur plus âgé peut apprécier les clins d'œil aux conventions de genre, ainsi que l'optimisme des personnages. Il peut aussi trouver ces aventures un peu légères et tirant un peu sur la suspension consentie d'incrédulité du lecteur (en particulier en ce qui concerne le conseiller qui s'entretient avec Olive Silverlock). Quel que soit âge, il sera séduit par des dessins d'une qualité impressionnante, chaque artiste intervenant sur la chaîne complétant harmonieusement le travail du précédent.
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Batgirl, tome 1 : Bienvenue à Burnside

Un démarrage en force pour la nouvelle Batgirl de Burnside !

Après son déménagement dans le nouveau quartier branché de Gotham, Barbara Gordon fait face à une soirée arrosée suivi d'une gueule de bois et d'un rendez-vous chez son directeur de thèse à l'université. C'était sans compter sur le vol de son ordinateur et donc de ses recherches universitaires lors de la dudit soirée qui vont lui valoir une sacré dose d'aventures et elle va faire face à des ennemis insoupçonnés ... Un personnage jeune, accro à son smartphone qui aime faire la fête avec ses amies dans un univers résolument moderne avec start-up numériques et réseaux sociaux omniprésents. J'ai beaucoup aimé les dessins de Babs Tarr avec les moues des personnages un peu exagérés, les couleurs vives, le roux flamboyant de Barbara ... Des planches découpées efficacement entre les scènes d'actions et les scènes intimistes dans la colocation de Burnside ou dans le métro de Gotham. Bref ! C'est un très bon début pour cette série, j'ai vraiment hâte de lire la suite :)
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Batgirl, tome 1 : Bienvenue à Burnside

Entre super-héros et super-branché, un titre qui vise clairement un public jeune, moderne et « girly ».
Lien : http://www.actuabd.com/Batgi..
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Isola, tome 1

Isola nous plonge dans un univers merveilleux, subtilement coloré et inspiré de multiples mythologies, comme nous le rappelle la 4eme de couverture. L'histoire revisite le mythe d'Orphée avec une héroïne qui se doit de poursuivre son chemin sans se retourner afin de sauver l'être aimé. Cette voie salvatrice ne se dévoile que page après page, autant pour nous que pour les protagonistes, facilitant l'identification avec ces derniers et nous immergeant complètement dans ce monde qui bascule entre onirisme et réalité.



Ce premier tome réussi nous donne envie d'accompagner Rook jusqu'à l'accomplissement de sa quête et ainsi découvrir plus en profondeur cet univers fabuleux.
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Isola, tome 2

Rook la capitaine de la garde et Olwyn toujours sous forme de tigre continuent leur périple pour retransformer Olwyn en humaine avant que la guerre soit déclarée. Sur le chemin, malédictions et magie sont au rendez-vous. C’est aussi l’occasion de mieux appréhender les conflits politiques et la vie du peuple. Continuer à découvrir ce monde petit à petit est un régal, l’univers gagne encore en complexité avec ce tome 2. La mythologie est toujours vraiment sympa, l'univers intéressant et l'aventure est bien dosée. C’est plus sombre dans ce tome-ci et attention si vous êtes sensibles quand il est question d’enfants. Niveau dessin c'est très joli et soigné. Il y a juste un point qui me laisse perplexe, il y a une mise en avant du fait que ce serait une réécriture du mythe d’«  Orphée et Euridice » et on va pas se mentir je n’ai toujours pas vu en quoi ça ferait une référence à ce mythe que je connais plutôt bien. Ce détail mis à part vivement la suite.

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Isola, tome 1

Rook est le chef de l'armée dédiée de la princesse Olwyn. le royaume de Marr est au bord de la guerre. La princesse a subit une malédiction en refusant de se marier. Rook et Olwyn partent seuls vers l'île d'Isola pour rompre la malédiction et éviter la guerre. le point de départ est assez banal mais ça fonctionne bien.

Il faut accepter d'être dans un flou artistique pendant une grande part de l'intrigue mais découvrir le monde petit à petit permet de prendre conscience de l'étendue de la complexité de l'univers. La mythologie est vraiment sympa, l'univers intéressant et l'aventure est bien dosée. Niveau dessin c'est très joli et soigné. Un premier tome très agréable qui appelle la lecture de la suite.
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Isola, tome 1

Un premier comics prometteur qui mérite malgré tout d'être développé. Un univers qui casse les codes connus et qui nous plonge dans un univers impitoyable et merveilleux.
Lien : https://letmentertainyou.com..
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Isola, tome 1

Les quelques planches diffusées sur le web pour ce comic récent m'avaient laissé par terre et il avait aussitôt rejoint ma pile de BD à venir. Et je dois dire que dès la couverture et tout au long des 150 pages du premier tome on a les yeux qui brillent. Pas tant pour le dessin lui-même, très pro sans être exceptionnel, mais plus pour l'ambiance générale, les couleurs sublimes et le design génial où l'on sent des auteurs inspirés. L'inspi majeure annoncée est celle de Myazaki et son Princesse Mononoké mais aussi du mythe d'Orphée et Eurydice. Cette histoire d'amour impossible entre la capitaine de la garde et sa reine métamorphosée en tigre, dans une itinérance vers Isola, l'Ile des morts, ne ressemble à rien de ce que vous aurez déjà lu. D'abord car c'est une histoire d'amour platonique homosexuelle comme on n'en voir que très peu en BD. Ensuite par l'approche assez rude de la Nature. On a souvent l'impression de lire un long métrage d'animation dans Isola, avec cette approche complexe, japonaise, toute en sous-entendus, presque zen et contemplative. Les expressions du soldat sont très réussies malgré un vague sentiment que les personnages ne font que suivre un cours qui les dépasse. Du coup le lecteur a un peu de mal à accrocher ces héros sans prise sur leur destinée. La construction scénaristique volontairement compliquée (entre présent et passé, réalité/monde des esprits) ne facilite pas les choses et c'est la bande de chasseurs qui donne le plus envie de connaître la suite de ces aventures en faux-rythme. Ces quelques partis pris n'empêchent pourtant pas de s'immerger dans cet univers baroque, sauvage et poétique. Point bonus pour la maquette superbe et les bonus comme Urban en fait rarement. Au final, si la partie graphique vaut le coup à elle seule, on attend la suite pour voir si l'on aura affaire à une très grande série ou à un projet abscons...
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Batgirl, tome 1 : Bienvenue à Burnside

Ce tome comprend les épisodes 35 à 40, anis que la partie de Secret Origins 10 consacrée à Batgirl, initialement parus en 2015, écrits par Cameron Stewart & Brenden Fletcher, avec une mise en page de Stewart, des dessins et un encrage de Babs Tarr, et une mise en couleurs réalisées par le studio Hi-Fi. Le Secret Origin a été dessiné et encré par Irene Koh.



Barbara Gordon a décidé de déménager, de traverser la rivière de Gotham, pour aller habiter dans le quartier en face, appelé Burnside. Elle quitte donc son ancienne colocatrice Alysia Yeoh, pour emménager avec une nouvelle appelée Frankie (pour Francine) Charles. Après avoir pourchassé un voleur de téléphone portable, elle retrouve Dinah Lance (Black Canary) sur les marches de son nouvel immeuble, parce que l'appartement de cette dernière a été détruit par une explosion. Elle découvre également que son ordinateur (contenant les éléments de sa thèse) a été volé lors de la soirée de la veille.



En tant que Batgirl, elle fait fermer boutique à un criminel qui postait les secrets personnels d'individus sur les réseaux sociaux, puis se bat contre 2 jeunes demoiselles adeptes du cosplay et ayant volé des prototypes de motos, puis elle fait face à une fausse Batgirl. Ses activités commencent à lui valoir un début de gloire sur les réseaux sociaux.



Ce tome correspond à une nouvelle saison pour les aventures de Barbara Gordon. Il ne s'agit pas de renier ceux écrits par Gail Simone précédemment, mais d'un changement de vie pour le personnage principal. Ainsi elle déménage, quitte sa colocatrice, et emménage dans un autre quartier. La première page montre le déménagement, dès la deuxième page, Barbara est installée dans son nouvel appartement également en colocation. Les lecteurs des tomes précédents pourront se sentir délaissés par ce changement d'orientation des aventures du personnage, les réfractaires à l'écriture de Simone pourront se réintéresser au personnage.



Dès les premières pages, les changements sont apparents : un ton plus jeune (presqu'adolescent), une Barbara plus vivante (elle ne se souvient plus de la soirée de la veille au soir, ni de son flirt, à cause d'un ou deux verres de trop), un ton plus mode (ces demoiselles font du shopping pour leur garde-robe), un ton plus moderne (téléphone portable et textos), du strass et des paillettes, une fascination pour la reconnaissance et la célébrité. Les scénaristes y vont fort. Babs Tarr réalise une mise en images en phase avec ce ton : des visages jeunes, des corps plus longilignes que musculeux, une attention portée aux toilettes, un peu de maquillage, des moues légèrement exagérées, etc. Dans un premier temps, le lecteur se dit que ça fait beaucoup pour plaire à un cœur de cible de midinettes. Il y a comme une impression de systématisme un peu artificiel, tant au niveau des éléments du comportement que des dessins



Toutefois, rapidement, le lecteur constate que les auteurs ne se contentent pas de placer des éléments jeunes, ils incorporent également des éléments moins superficiels. Pour commencer Frankie Charles souffre d'une maladie des muscles. Ceci n'est pas mis en avant comme un ressort essentiel de l'intrigue, mais juste une caractéristique de sa vie avec laquelle elle doit composer, et qui a des conséquences. Les scénaristes le mentionnent rapidement lors d'un dialogue. Babs Tarr le montre dans une poignée de case. C'est une réalité de sa vie, sans que cela n'en devienne un drame, ou une source inextinguible d'auto-apitoiement larmoyant. C'est également un lien avec la précédente incarnation de Barbara Gordon, en particulier son handicap l'obligeant à se déplacer en fauteuil roulant par le passé.



Stewart et Fletcher racontent bien une histoire de superhéros, enfin de superhéroïne, avec identité secrète, capacités physiques au pinacle, affrontements physiques, et criminels retors et hauts en couleurs. Ils mettent bien en valeur l'une des capacités de Batgirl : sa mémoire eidétique, avec une mise en images qui n'en fait pas un superpouvoir pour autant, mais bien une capacité plausible. S'ils ont un peu rajeuni l'héroïne, ils restent fidèles à son caractère positif, et à son entrain communicatif. Ils la plongent dans une situation d'étudiante (elle a perdu son début de mémoire de thèse).



Une fois passé le mouvement de recul dû à ce changement d'orientation cosmétique, le lecteur apprécie cette nouvelle version de Barbara Gordon, attachante, humaine, amicale (sa relation avec sa colocatrice, mais aussi avec Dinah Lance), et faillible. Elle n'est pas au-dessus d'user de subterfuge, ou de coercition douce (avec son nouveau fournisseur de gadgets technologiques), et même de se tromper. Certes le message relatif aux risques liés à l'équivalent de facebook et twitter est un peu appuyé, mais il est contrebalancé par le développement graphique effectué par Cameron Stewart pour créer de nouvelles marques avec leurs logos (en particulier le réseau social Hooq).



Alors que le début donne l'impression d'un récit trop dans l'air du temps pour être honnête, les auteurs exposent et développent la personnalité de Barbara Gordon (avec toutes ses ressources psychologiques et son astuce), tout en la confrontant aux conséquences de ses choix. Les interactions avec les autres personnages féminins (à commencer par sa colocataire, et Dinah Lance) font ressortir son caractère et sa joie de vivre. Il est impossible de résister à sa gentillesse et à sa détermination.



Babs (pour Barbara) Tarr apporte également une vision très marquée du personnage. Comme pour le scénario, en surface, les dessins donnent l'impression d'un comics pour fille, avec des couleurs pastels ou mode (réalisées par Maris Wicks), des moues un peu prononcées, une forme de candeur assumée, et des tenues vestimentaires sympathiques, voire cool ou flashy (la version du costume de Batgirl tout en paillette). Mais dès le début, le lecteur est également frappé par le naturel des personnages, la bonne densité des décors, et la diversité des protagonistes (même une demoiselle portant le hijab en toute simplicité), le nombre relativement élevé de cases par page (en moyenne 7 par page).



Les images fournissent donc un bon niveau d'immersion (très bon même en comparaison de la moyenne des comics), avec des personnages plein de caractère d'un point de vue visuel, des environnements spécifiques, des comportements vivants sans être caricaturaux. L'aménagement de l'appartement en colocation reflète le type de vie estudiantin (un peu de désordre et de bazar). Cette dessinatrice a décidé de s'éloigner des canons esthétiques en vigueur dans les comics de superhéros, en ce qui concerne la morphologie (pas de corps bodybuildées), sans pour autant aller jusqu'au simplisme des dessins animés pour la jeunesse. Les scènes d'action restent dynamiques et montrent les mouvements plutôt que de se contenter d'accoler une suite de vignettes avec des postures avantageuses. Par comparaison, le travail d'Irene Koh sur les 10 pages de l'origine secrète est plus convenu, et moins séduisant (même si les auteurs en profitent pour évoquer rapidement comment Barbara a retrouvé l'usage de ses jambes).



Après la fin du dernier épisode, le lecteur contemple 9 couvertures alternatives, réalisées entre autres par Kevin Nowlan, Babs Tarr, Cliff Chiang (dont une parodie de la pochette de Purple Rain de Prince), Darwyn Cooke, Bengal, Aaron Lopestri. Suivent une vingtaine de pages d'études graphiques de Cameron Stewart et de Babs Tarr, sous forme de crayonnés.



En 2015, DC Comics décide de faire faire peau neuve à plusieurs de ses séries, sous le slogan générique de "DC you". Sans être estampillée de ce slogan, la série "Batgirl" connait une rupture de ton manifeste avec ce volume, sortant du giron de Gail Simone. Le hiatus a pu mécontenter certains lecteurs de la version précédente. Le vent de fraîcheur est également bien réel et les nouveaux auteurs proposent une version très cohérente dans sa structure, entre le scénario et les dessins, avec un travail de conception et de développement qui se ressent à la lecture.



Sous des dehors de maquillage artificiel pour toucher un cœur de cible féminin et adolescent (tout comme les séries Gotham Academy (Le secret des Cobblepot) et Black Canary par Brenden Fletcher et Annie Wu), ce premier tome comprend une histoire moins manichéenne qu'il n'y paraît, habitée par des personnages attachants et humains. Même les ennemis ne sont pas juste méchants parce qu'ils sont méchants.
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