AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Bruno Chevalier (35)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Kroc le bô

Né de l'union d'une muse et d'un gob, Kroc est un gobelin plus beau (ou bô), plus intelligent et plus sensible que la moyenne de ses congénères. Il est aussi doté d'un unique point de vie indestructible, ce qui le rend immortel et condamné à une vie de souffrance comme monstre errant dans le monde à Dédé.

Cet album regroupe les aventures de Kroc, parues au cours des années 80 dans les pages du magazine Casus Belli dédié aux jeux de rôle et wargames. Quelques planches inédites sont venues s'ajouter pour poser les origines de Kroc et l'univers dans lequel il évolue.

Il s'agit d'une parodie du JdR AD&D (Advanced Dungeons & Dragons), plein de mobs, de trésors et de gros bills. Les auteurs inversent ici le point de vue en se plaçant du côté des monstres plutôt que du côté des preux et nobles aventuriers (qui sont en réalité bourrins, cupides et avides d'expérience pour grimper de niveau).

Marrant, très référencé, une BD culte pour la génération de rôlistes des années 80-90.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
Commenter  J’apprécie          100
Kroc le bô

Fruit des amours d’une muse et d’un gobelin, Kroc est beau (d’où son surnom) ce qui est assez rare pour son espèce. Sa sensibilité et son aspect le mettent perpétuellement en porte-à-faux avec les monstres qui l’entourent. Du pensionnat de Saint Trollo du Donjon aux sinistres oubliettes de Sauron, notre gobelin en voit de toutes les couleurs. Souvent contraint à protéger des trésors abandonnés dans les coins sombres de la cupidité humaine, il remet en question le statut de monstre errant qui lui est imposé et aspire à une vie tranquille. Chimère que tout cela car entre les trolls armés de massues, les géants fin gourmets, les dragons au souffle brulant, la méduse au regard cruellement inoubliable, les paladins, rangers et autres sorciers à l’affut du moindre point d’expérience, la mésaventure est au bout du chemin.
Commenter  J’apprécie          90
Légendes des Contrées oubliées, tome 3 : Le sang ..

Noren va découvrir la vérité. Celle de sa quête, de son roi, des puissances. Mais son combat est loin d'être terminé. Pendant ce temps, Aren propulsé roi des nains par la puissance Ssin, arrive en son royaume en tyran. Il a bien changé Aren, manipulé par Ssin, mal conseillé par Mirlïn et protégé par le chevalier tonnerre.



Conclusion de l'histoire. Une histoire dont on écrit les légendes même en ces contrées oubliées. Une épopée épique qui se termine comme il faut.

Le climat y est plus sombre, plus tendu. C'est que c'est l''heure de tous les affrontements.



Les légendes des contrées oubliées sont de bonnes heures de lecture pour tout amoureux de la fantasy. Cette série à beau dater de plus de 25 ans, elle se lit avec plaisir. Le 9eme art peut bien foisonner de nouvelles oeuvres, il y en a des anciennes qui ne vieillissent pas.
Commenter  J’apprécie          83
Légendes des Contrées Oubliées, tome 2 : Le pays ..

Noren, Firfïn et Morkaï arrivent enfin au pays des songes. Un pays magique où les attends de bonnes et de mauvaises surprises. Et surtout Noren le sait, c'est là qu'il trouvera son roi. Les puissances, elles, font ce qu'adorent faire les divinités. Elles complotent pour manipuler les mortels, accomplir leur soif de puissance aussi infinie que leur vie, ou leur vengeance aussi impitoyable que leur pouvoir. Nos trois amis ne sont pas au bout de leur peine...



Des liens complexes se tissent entre les personnages. Chacun poursuit la quête par un désir personnel (le patriotisme, la richesse, la fidélité) mais le but est le même finalement. Ils ne sont pas vraiment amis, mais ils sont alliés.



J'aime beaucoup les dessins. Ils sont très riches et prècis. Ils nous embarquent dans ce monde fantasy aussi facilement que s'il existait vraiment. Un vrai bonheur à découvrir les planches et à scruter les détails, les arrières plans. Les douces couleurs pastels sont claires et lumineuses. Elles permettent une ambiance très particulière.
Commenter  J’apprécie          73
Légendes des Contrées oubliées, tome 3 : Le sang ..

Sortis entre 1987 et 1992, les trois tomes des Légendes des Contrées Oubliées – La Saison des Cendres, Le Pays des Songes et Le Sang des Rois – ont marqué leur temps. Bientôt trente-cinq ans que cette bande dessinée a vu le jour, elle n’a pas pris une ride ! Aujourd’hui encore, elle reste originale et unique. Notez qu’aujourd’hui encore (bis), certains en sont toujours à te sortir sans trembler des genoux de la fantasy tolkienienne ou conanienne, comme s’ils en étaient restés à la première édition de Donjons & Dragons ou de Warhammer. Ceci explique peut-être cela…





Loin des épopées biclassées paladin-Disney et des lendemains qui chantent, l’ambiance est ici à la dark fantasy. Doit pas y avoir une case sans une mauvaise nouvelle, un coup du sort ou une bestiole qui claque juste parce qu’elle passait dans le mauvais phylactère au mauvais moment. Dark, donc, mais dans un dessin lumineux et coloré, sans usage à tire-larigot du noir et des scènes nocturnes pour bien appuyer le caractère sombre du récit. La lumière rehausse le caractère tragique de certains événements, bien mieux que l’obscurité, par nature pleine de dangers qui ne surprennent donc personne quand ils se concrétisent. Décalage bien vu entre l’ambiance narrative et l’ambiance chromatique.

Le dessin est très particulier, avec une patte unique en son genre. Ça change du classique franco-belge, des gros nez ronds, des lignes claires… Baroque, fouillé, torturé mais lisible. Avec en prime des paysages qui sortent de l’ordinaire – sempiternelles montagnes et éternelles forêts – et ne dépareilleraient pas dans une version illustrée des Contrées du Rêve de l’ami Lovecraft. Ces Légendes impriment les rétines et rendent bien des titres très fadasses en comparaison.





Côté scénar, le maillon faible de moult histoires de fantasy, on n’est pas volé non plus. On sent que le duo Chevalier-Ségur connaît les codes du genre… pour mieux les bidouiller à leur sauce. Spaghetti, la sauce. Comme dans le western italien, pas de camp du Bien ou du Mal bien tranché, rien qu’une infinité de nuances de gris.

L'histoire démarre classique : le roi est mort, vive le roi ! Et voilà trois nains, Aren, Oten et Noren, jetés sur les routes en quête de leur monarque parti se perdre dans un coin inexploré quelque part au nord. Nos Castors Juniors barbus croisent la route d’un escroc à la petite semaine, Firfïn, un Lïn (que beaucoup assimilent à un elfe, alors que perso je le vois plus proche d’un gobelin). Pour compléter l’équipe, ils s’adjoignent les services de Morkaï, un bourrin de première d’une bêtise abyssale.

Des nains, une quête, un plus ou moins elfe-gobelin, un barbare avec une grande épée à deux mains, un oracle, un dragon, des aventures dans des terres pleines de dangers, des brigands, des bagarres épiques… Sur le papier, pas de quoi casser trois pattes à un canard, parce que tout ça, on l’a déjà vu. Et pourtant ! Les surprises sont au rendez-vous.

Le récit déborde d’idées inventives pour jouer sur les codes de la fantasy et proposer autre chose qu’une énième quête de l’Anneau. Firfïn n’est attiré que par l’appât du gain sous forme de sels rouges (l’équivalent local de la poignée de dollars), autant dire que pour le preux paladin mû par les valeurs chevaleresques, on repassera. Les “gentils” ne sont pas blanc bleu, certains basculent du Côté Obscur, le grand méchant a des raisons légitimes d’en avoir gros sur la patate : personne n’est bien net – à part peut-être Riri, Fifi et Loulou au tout début. Rien de bien jojo dans ces Contrées Oubliées pleines de mensonges, entourloupes, secrets honteux. Pour y faire face, la bande d’aventuriers ne dispose ni d’armes enchantées ni d’une puissante magie à faire trembler Sauron dans son froc. Leur seul super-pouvoir est celui de faire des choix, pour le meilleur et pour le pire…
Lien : https://unkapart.fr/legendes..
Commenter  J’apprécie          60
Légendes des Contrées Oubliées, tome 2 : Le pays ..

Sortis entre 1987 et 1992, les trois tomes des Légendes des Contrées Oubliées – La Saison des Cendres, Le Pays des Songes et Le Sang des Rois – ont marqué leur temps. Bientôt trente-cinq ans que cette bande dessinée a vu le jour, elle n’a pas pris une ride ! Aujourd’hui encore, elle reste originale et unique. Notez qu’aujourd’hui encore (bis), certains en sont toujours à te sortir sans trembler des genoux de la fantasy tolkienienne ou conanienne, comme s’ils en étaient restés à la première édition de Donjons & Dragons ou de Warhammer. Ceci explique peut-être cela…





Loin des épopées biclassées paladin-Disney et des lendemains qui chantent, l’ambiance est ici à la dark fantasy. Doit pas y avoir une case sans une mauvaise nouvelle, un coup du sort ou une bestiole qui claque juste parce qu’elle passait dans le mauvais phylactère au mauvais moment. Dark, donc, mais dans un dessin lumineux et coloré, sans usage à tire-larigot du noir et des scènes nocturnes pour bien appuyer le caractère sombre du récit. La lumière rehausse le caractère tragique de certains événements, bien mieux que l’obscurité, par nature pleine de dangers qui ne surprennent donc personne quand ils se concrétisent. Décalage bien vu entre l’ambiance narrative et l’ambiance chromatique.

Le dessin est très particulier, avec une patte unique en son genre. Ça change du classique franco-belge, des gros nez ronds, des lignes claires… Baroque, fouillé, torturé mais lisible. Avec en prime des paysages qui sortent de l’ordinaire – sempiternelles montagnes et éternelles forêts – et ne dépareilleraient pas dans une version illustrée des Contrées du Rêve de l’ami Lovecraft. Ces Légendes impriment les rétines et rendent bien des titres très fadasses en comparaison.





Côté scénar, le maillon faible de moult histoires de fantasy, on n’est pas volé non plus. On sent que le duo Chevalier-Ségur connaît les codes du genre… pour mieux les bidouiller à leur sauce. Spaghetti, la sauce. Comme dans le western italien, pas de camp du Bien ou du Mal bien tranché, rien qu’une infinité de nuances de gris.

L'histoire démarre classique : le roi est mort, vive le roi ! Et voilà trois nains, Aren, Oten et Noren, jetés sur les routes en quête de leur monarque parti se perdre dans un coin inexploré quelque part au nord. Nos Castors Juniors barbus croisent la route d’un escroc à la petite semaine, Firfïn, un Lïn (que beaucoup assimilent à un elfe, alors que perso je le vois plus proche d’un gobelin). Pour compléter l’équipe, ils s’adjoignent les services de Morkaï, un bourrin de première d’une bêtise abyssale.

Des nains, une quête, un plus ou moins elfe-gobelin, un barbare avec une grande épée à deux mains, un oracle, un dragon, des aventures dans des terres pleines de dangers, des brigands, des bagarres épiques… Sur le papier, pas de quoi casser trois pattes à un canard, parce que tout ça, on l’a déjà vu. Et pourtant ! Les surprises sont au rendez-vous.

Le récit déborde d’idées inventives pour jouer sur les codes de la fantasy et proposer autre chose qu’une énième quête de l’Anneau. Firfïn n’est attiré que par l’appât du gain sous forme de sels rouges (l’équivalent local de la poignée de dollars), autant dire que pour le preux paladin mû par les valeurs chevaleresques, on repassera. Les “gentils” ne sont pas blanc bleu, certains basculent du Côté Obscur, le grand méchant a des raisons légitimes d’en avoir gros sur la patate : personne n’est bien net – à part peut-être Riri, Fifi et Loulou au tout début. Rien de bien jojo dans ces Contrées Oubliées pleines de mensonges, entourloupes, secrets honteux. Pour y faire face, la bande d’aventuriers ne dispose ni d’armes enchantées ni d’une puissante magie à faire trembler Sauron dans son froc. Leur seul super-pouvoir est celui de faire des choix, pour le meilleur et pour le pire…
Lien : https://unkapart.fr/legendes..
Commenter  J’apprécie          60
Légendes des Contrées Oubliées, tome 1 : La saiso..

Sortis entre 1987 et 1992, les trois tomes des Légendes des Contrées Oubliées – La Saison des Cendres, Le Pays des Songes et Le Sang des Rois – ont marqué leur temps. Bientôt trente-cinq ans que cette bande dessinée a vu le jour, elle n’a pas pris une ride ! Aujourd’hui encore, elle reste originale et unique. Notez qu’aujourd’hui encore (bis), certains en sont toujours à te sortir sans trembler des genoux de la fantasy tolkienienne ou conanienne, comme s’ils en étaient restés à la première édition de Donjons & Dragons ou de Warhammer. Ceci explique peut-être cela…





Loin des épopées biclassées paladin-Disney et des lendemains qui chantent, l’ambiance est ici à la dark fantasy. Doit pas y avoir une case sans une mauvaise nouvelle, un coup du sort ou une bestiole qui claque juste parce qu’elle passait dans le mauvais phylactère au mauvais moment. Dark, donc, mais dans un dessin lumineux et coloré, sans usage à tire-larigot du noir et des scènes nocturnes pour bien appuyer le caractère sombre du récit. La lumière rehausse le caractère tragique de certains événements, bien mieux que l’obscurité, par nature pleine de dangers qui ne surprennent donc personne quand ils se concrétisent. Décalage bien vu entre l’ambiance narrative et l’ambiance chromatique.

Le dessin est très particulier, avec une patte unique en son genre. Ça change du classique franco-belge, des gros nez ronds, des lignes claires… Baroque, fouillé, torturé mais lisible. Avec en prime des paysages qui sortent de l’ordinaire – sempiternelles montagnes et éternelles forêts – et ne dépareilleraient pas dans une version illustrée des Contrées du Rêve de l’ami Lovecraft. Ces Légendes impriment les rétines et rendent bien des titres très fadasses en comparaison.





Côté scénar, le maillon faible de moult histoires de fantasy, on n’est pas volé non plus. On sent que le duo Chevalier-Ségur connaît les codes du genre… pour mieux les bidouiller à leur sauce. Spaghetti, la sauce. Comme dans le western italien, pas de camp du Bien ou du Mal bien tranché, rien qu’une infinité de nuances de gris.

L'histoire démarre classique : le roi est mort, vive le roi ! Et voilà trois nains, Aren, Oten et Noren, jetés sur les routes en quête de leur monarque parti se perdre dans un coin inexploré quelque part au nord. Nos Castors Juniors barbus croisent la route d’un escroc à la petite semaine, Firfïn, un Lïn (que beaucoup assimilent à un elfe, alors que perso je le vois plus proche d’un gobelin). Pour compléter l’équipe, ils s’adjoignent les services de Morkaï, un bourrin de première d’une bêtise abyssale.

Des nains, une quête, un plus ou moins elfe-gobelin, un barbare avec une grande épée à deux mains, un oracle, un dragon, des aventures dans des terres pleines de dangers, des brigands, des bagarres épiques… Sur le papier, pas de quoi casser trois pattes à un canard, parce que tout ça, on l’a déjà vu. Et pourtant ! Les surprises sont au rendez-vous.

Le récit déborde d’idées inventives pour jouer sur les codes de la fantasy et proposer autre chose qu’une énième quête de l’Anneau. Firfïn n’est attiré que par l’appât du gain sous forme de sels rouges (l’équivalent local de la poignée de dollars), autant dire que pour le preux paladin mû par les valeurs chevaleresques, on repassera. Les “gentils” ne sont pas blanc bleu, certains basculent du Côté Obscur, le grand méchant a des raisons légitimes d’en avoir gros sur la patate : personne n’est bien net – à part peut-être Riri, Fifi et Loulou au tout début. Rien de bien jojo dans ces Contrées Oubliées pleines de mensonges, entourloupes, secrets honteux. Pour y faire face, la bande d’aventuriers ne dispose ni d’armes enchantées ni d’une puissante magie à faire trembler Sauron dans son froc. Leur seul super-pouvoir est celui de faire des choix, pour le meilleur et pour le pire…
Lien : https://unkapart.fr/legendes..
Commenter  J’apprécie          60
Légendes des contrées oubliées : Intégrale

Les légendes des contrées oubliées est une série d'héroïc fantasy vite devenue une référence dans le monde de la bande dessinée. Tout les bons libraires vont conseilleront cette oeuvre audacieuse! Je l'ai découverte 10 ans après sa sortie et ce fut pour moi comme une étonnante révélation.



Cela fait penser un peu à la fois au Le Grand Pouvoir du Chninkel et à La Quête de l'Oiseau du Temps mais la similitude s'estompe vite tant cette oeuvre paraît novatrice à bien des égards.



J’ai été d’emblée plongé dans ce monde étrange riche et détaillé à travers les yeux pas si vilains de l’anti-héros, un personnage d'une rare profondeur. J’ai adoré véritablement cette histoire magique. Le trait est particulier mais ne me déplaît pas au contraire ! Il est vrai que ces couleurs étranges un peu pastel ne sont pas franchement abordables au premier coup d'oeil. Il faut s'habituer à ce graphisme non conventionnel qui est extrêmement riche de détails.



Nous avons là de la vraie héroïc fantasy de qualité avec un scénario efficace qui ne s’étire pas en une multitude de tomes mais seulement en une trilogie. Cela me rappelle étrangement le Seigneur des Anneaux de Tolkien.



C’est vraiment dommage que les auteurs n’aient pas poursuivi dans cette voie professionnelle par la suite car ils se sont lancés dans les jeux de rôle, m’a indiqué mon libraire. Une série culte de l’héroic fantasy ! Indispensable car incontournable!



Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4.5/5
Commenter  J’apprécie          60
Légendes des Contrées Oubliées, tome 1 : La saiso..

Cette bande dessinée faisait partie des oeuvres incontournables pour un babélionaute féru de fantasy (dédicace pour Alfaric! ^^) alors que je me suis dit qu'il fallait bien que je découvre ça. Comme elle date de 1987 j'ai du parcourir les étagères surchargées de la collection de mon père avant de mettre la main dessus. Et quand celui-ci m'a vu emprunter les trois tomes formant la série des Légendes Des Contrées Oubliées il m'a dit "Ah c'était à une époque où les parutions BD n'étaient pas aussi foisonnantes qu'aujurd'hui. Chaque achat alors était une découverte inédite". Nostalgie du bon vieux temps! ^^

Je veux bien le croire. Moi avec mon tableau de chasse littéraire j'y retrouve comme un trame famillière. Un classique en fantasy, mais qui a fait les preuves de son efficacité car toujours largement exploitée par les auteurs.



Voyez plutot : 3 nains s'en vont parcourir les terres inconnues et étranges dans une quête héroïque afin de retrouver leur roi, l'héritier légitime, puisque le dernier assis sur le trone vient de décéder. Il croiseront la route d'un petit voleur qui, attiré par la richesse naine, deviendra leur guide. Leur fine équipe se composera évidemment d'une grosse brute mentalement peu évoluée afin de les protéger. Sur leur route les épreuves sont nombreuses et les ennemis puissants.



Une histoire efficace qui marche toujours.

Ce que j'ai particulièrement aimée c'est le décor, le monde qui nous est présenté. Il est riche et le voyage des nains permet de découvrir de nombreux paysages, faune et flore fabuleuse.

C'est peut être bête mais j'ai adoré la première page. Celle où on voit des arbres en forme de gros tubercule perchés sur leurs racines tordues avec pour arrière plan un ciel de crépuscule aux teintes mauves. Dans le creux de l'arbre un nid rempli d'oeufs pustuleux que des minuscules bêbêtes étranges essayent de piquer. Ca n'a absolument rien à voir avec l'histoire mais j'aime quand les cases savent nous raconter quelque chose de plus que l'intrigue. Quand l'on peut découvrir ainsi le reste d'un monde inédit.
Commenter  J’apprécie          60
Légendes des contrées oubliées : Intégrale

Sortis entre 1987 et 1992, les trois tomes des Légendes des Contrées Oubliées – La Saison des Cendres, Le Pays des Songes et Le Sang des Rois – ont marqué leur temps. Bientôt trente-cinq ans que cette bande dessinée a vu le jour, elle n’a pas pris une ride ! Aujourd’hui encore, elle reste originale et unique. Notez qu’aujourd’hui encore (bis), certains en sont toujours à te sortir sans trembler des genoux de la fantasy tolkienienne ou conanienne, comme s’ils en étaient restés à la première édition de Donjons & Dragons ou de Warhammer. Ceci explique peut-être cela…





Loin des épopées biclassées paladin-Disney et des lendemains qui chantent, l’ambiance est ici à la dark fantasy. Doit pas y avoir une case sans une mauvaise nouvelle, un coup du sort ou une bestiole qui claque juste parce qu’elle passait dans le mauvais phylactère au mauvais moment. Dark, donc, mais dans un dessin lumineux et coloré, sans usage à tire-larigot du noir et des scènes nocturnes pour bien appuyer le caractère sombre du récit. La lumière rehausse le caractère tragique de certains événements, bien mieux que l’obscurité, par nature pleine de dangers qui ne surprennent donc personne quand ils se concrétisent. Décalage bien vu entre l’ambiance narrative et l’ambiance chromatique.

Le dessin est très particulier, avec une patte unique en son genre. Ça change du classique franco-belge, des gros nez ronds, des lignes claires… Baroque, fouillé, torturé mais lisible. Avec en prime des paysages qui sortent de l’ordinaire – sempiternelles montagnes et éternelles forêts – et ne dépareilleraient pas dans une version illustrée des Contrées du Rêve de l’ami Lovecraft. Ces Légendes impriment les rétines et rendent bien des titres très fadasses en comparaison.





Côté scénar, le maillon faible de moult histoires de fantasy, on n’est pas volé non plus. On sent que le duo Chevalier-Ségur connaît les codes du genre… pour mieux les bidouiller à leur sauce. Spaghetti, la sauce. Comme dans le western italien, pas de camp du Bien ou du Mal bien tranché, rien qu’une infinité de nuances de gris.

L'histoire démarre classique : le roi est mort, vive le roi ! Et voilà trois nains, Aren, Oten et Noren, jetés sur les routes en quête de leur monarque parti se perdre dans un coin inexploré quelque part au nord. Nos Castors Juniors barbus croisent la route d’un escroc à la petite semaine, Firfïn, un Lïn (que beaucoup assimilent à un elfe, alors que perso je le vois plus proche d’un gobelin). Pour compléter l’équipe, ils s’adjoignent les services de Morkaï, un bourrin de première d’une bêtise abyssale.

Des nains, une quête, un plus ou moins elfe-gobelin, un barbare avec une grande épée à deux mains, un oracle, un dragon, des aventures dans des terres pleines de dangers, des brigands, des bagarres épiques… Sur le papier, pas de quoi casser trois pattes à un canard, parce que tout ça, on l’a déjà vu. Et pourtant ! Les surprises sont au rendez-vous.

Le récit déborde d’idées inventives pour jouer sur les codes de la fantasy et proposer autre chose qu’une énième quête de l’Anneau. Firfïn n’est attiré que par l’appât du gain sous forme de sels rouges (l’équivalent local de la poignée de dollars), autant dire que pour le preux paladin mû par les valeurs chevaleresques, on repassera. Les “gentils” ne sont pas blanc bleu, certains basculent du Côté Obscur, le grand méchant a des raisons légitimes d’en avoir gros sur la patate : personne n’est bien net – à part peut-être Riri, Fifi et Loulou au tout début. Rien de bien jojo dans ces Contrées Oubliées pleines de mensonges, entourloupes, secrets honteux. Pour y faire face, la bande d’aventuriers ne dispose ni d’armes enchantées ni d’une puissante magie à faire trembler Sauron dans son froc. Leur seul super-pouvoir est celui de faire des choix, pour le meilleur et pour le pire…
Lien : https://unkapart.fr/legendes..
Commenter  J’apprécie          50
Légendes des contrées oubliées : Intégrale

Cette BD fait parti de mes oeuvres préférées et j'ai toujours autant de plaisir à la relire. Le dessin est peu particulier mais on fini par s'habituer tant l'ambiance mystérieuse fini par tenir le lecteur en haleine. Les couleurs sont sublimes, la narration et le scénario génialissimes. Le tout forme un ensemble d'une justesse et d'une cohérence parfaite.

Dans cette histoire pas de super-héros ou de pouvoirs aux limites inimaginables, juste des personnages face à leurs choix, face à leurs responsabilités, où les Dieux sont humains et cruels et où l'amour est au centre de tout.





Commenter  J’apprécie          50
Légendes des contrées oubliées : Intégrale

Génial... Une bd extraordinaire, tant par le traitement, l'histoire, la narration, les dessins difficiles aux premier abords mais qui collent parfaitement avec l'ambiance, le travail fourni sur les couleurs tout au long du récit est simplement exemplaire. Les couleurs, oui c'est là le travail que j'ai le plus apprécié dans cette bd. Celles ci sont d'une finesse et d'une justesse, et évoluent avec l'histoire, s'y intégrant parfaitement et l'illustrant et la servant tout autant. Elles participent à définir les atmosphères propres aux différents segments de l'histoire, et construisent autant l'histoire que l'histoire elle même, de sorte que dessins et histoire forment un binôme indissociable et donc indispensable.

L'histoire, elle, débute d'une manière presque classique dans cet univers de fantasy, mais opère plusieurs changements, plusieurs virages inattendus, originaux, et présente ainsi une cohérence et une fidélité exemplaire. Fidélité car l'histoire se nourrit d'elle même et évolue dans sa propre voie, ne cherchant jamais à entrer dans des sempiternels clichés du genre.

Et en plus cela pose la question du pouvoir, de la mémoire et de la manière dont nous décidons d'en user ou pas....
Commenter  J’apprécie          52
Légendes des contrées oubliées : Intégrale

Aux confins du web dans la blogosphère où règnent les trolls et leurs commentaires acerbes, un petit groupe de chroniqueurs se lance dans une quête d’où seuls les plus courageux – ou les plus fous c’est selon – reviendront. Les héros de K.BD ont un mois pour rédiger les synthèses des plus grands faits d’armes de l’histoire de la bande dessinée. Préparez-vous pour l’aventure, les larmes, affutez vos épées et roulez vos parchemins, ajustez vos strings en peau de léopard et votre casque à cornes de vaches helvétiques : voici le mois Heroic Fantasy ! Ô toi, poète du phylactère ne passe pas ton chemin aux seuls sons de ces mots ignominieux ! Apprête-toi et rejoins-nous pour découvrir l’Epopée qui deviendra peut-être Légende !
Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
Commenter  J’apprécie          40
Légendes des contrées oubliées : Intégrale

J'adore ! Un monde imaginaire très riche
Commenter  J’apprécie          40
Légendes des contrées oubliées : Intégrale

Quelle histoire épique, tout les ingrédients d'une fantastique bande-dessinée sont la !
Commenter  J’apprécie          30
Légendes des contrées oubliées : Intégrale

Fabuleux .....



Mise à part sa patte particulière, le début est classique, ça se met en place, les personnages s'installent,on présente un peu le décor.La magie a pris de mon côté, pas possible après le tome 1 de s'arrêter, tout d'une traite car c'est légendes son fabuleuse et prenante, du mystère,et un scénario qui se met en place petit a petit .



Pas de super héros,de guerriers invincible, de brutalité gratuite,sa grande force est de transporter le lecteur ! Si on se met dedans et qu'on aime l'heroic fantasy, on n'est pris dans ce monde si particulier, mais féérique sans sombrer dans le naïf,c'est très recherché, travaillé dans les détails.Le dessin peut ne pas plairent à tout le monde,l'ambiance est appréciable mise à part un scénario parfois trop classique, l'ambiance rattrape vite le dessus.



Une légère touche humoristique avec un gros bourrin,un nain téméraire,des dragons,des nymphes etc....



Différent du genre sword and sorcery telle que les mythique Conan,c'est toutefois un bon cru, un indispensable.A la première lecture quelques longueurs,mais rien de vraiment gênant .Cette bd s'apprécie encore plus, à la seconde lecture .



Très très bonne épopée !



A ranger avec la "Quête de l'oiseau du temps" .
Commenter  J’apprécie          21
Légendes des Contrées Oubliées, tome 2 : Le pays ..

Aux confins du web dans la blogosphère où règnent les trolls et leurs commentaires acerbes, un petit groupe de chroniqueurs se lance dans une quête d’où seuls les plus courageux – ou les plus fous c’est selon – reviendront. Les héros de K.BD ont un mois pour rédiger les synthèses des plus grands faits d’armes de l’histoire de la bande dessinée. Préparez-vous pour l’aventure, les larmes, affutez vos épées et roulez vos parchemins, ajustez vos strings en peau de léopard et votre casque à cornes de vaches helvétiques : voici le mois Heroic Fantasy ! Ô toi, poète du phylactère ne passe pas ton chemin aux seuls sons de ces mots ignominieux ! Apprête-toi et rejoins-nous pour découvrir l’Epopée qui deviendra peut-être Légende !
Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
Commenter  J’apprécie          20
Légendes des Contrées Oubliées, tome 1 : La saiso..

Aux confins du web dans la blogosphère où règnent les trolls et leurs commentaires acerbes, un petit groupe de chroniqueurs se lance dans une quête d’où seuls les plus courageux – ou les plus fous c’est selon – reviendront. Les héros de K.BD ont un mois pour rédiger les synthèses des plus grands faits d’armes de l’histoire de la bande dessinée. Préparez-vous pour l’aventure, les larmes, affutez vos épées et roulez vos parchemins, ajustez vos strings en peau de léopard et votre casque à cornes de vaches helvétiques : voici le mois Heroic Fantasy ! Ô toi, poète du phylactère ne passe pas ton chemin aux seuls sons de ces mots ignominieux ! Apprête-toi et rejoins-nous pour découvrir l’Epopée qui deviendra peut-être Légende !
Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
Commenter  J’apprécie          20
Légendes des contrées oubliées : Intégrale

Aux confins du web dans la blogosphère où règnent les trolls et leurs commentaires acerbes, un petit groupe de chroniqueurs se lance dans une quête d’où seuls les plus courageux – ou les plus fous c’est selon – reviendront. Les héros de K.BD ont un mois pour rédiger les synthèses des plus grands faits d’armes de l’histoire de la bande dessinée. Préparez-vous pour l’aventure, les larmes, affutez vos épées et roulez vos parchemins, ajustez vos strings en peau de léopard et votre casque à cornes de vaches helvétiques : voici le mois Heroic Fantasy ! Ô toi, poète du phylactère ne passe pas ton chemin aux seuls sons de ces mots ignominieux ! Apprête-toi et rejoins-nous pour découvrir l’Epopée qui deviendra peut-être Légende !
Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
Commenter  J’apprécie          20
Légendes des contrées oubliées : Intégrale

"Plus fort que tout, cette BD nous rappelle pourquoi, un jour, on a aimé la fantasy : pour ses nobles sentiments, ses élans chevaleresques et romantiques issus des romans médiévaux et des contes, pour ses messages positifs et humanistes, pour cette curiosité inhérente au genre. Voici, une BD digne de cet héritage et qui est indispensable à toute bédéthèque !"

(extrait de ma chronique)
Lien : http://www.iddbd.com/2007/12..
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Bruno Chevalier (284)Voir plus

Quiz Voir plus

Des animaux et des chansons (2)

Mais ça fait ces cinquante lieues Dans une nuit à queue leu leu Dès que ça flaire une ripaille De morts sur un champ de bataille Dès que la peur hante les rues Les loups s'en viennent la nuit venue, alors ?

Gérard Manset
Georges Brassens
Pierre Perret
Serge Reggiani

8 questions
52 lecteurs ont répondu
Thèmes : chanson française , animaux , interprète , musiqueCréer un quiz sur cet auteur

{* *}