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Critiques de Bruno Krebs (10)
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Styx

Récits de rêves, d'errances, de retours tant des morts que des hantises - paysages et abandons, les aïeux et surtout les images du père. Dans le déploiement d'une langue splendide, onirique, entre prose et poème, Bruno Krebs entraîne son lecteur de tsunamis en havres, de stations balnéaires en ivresses et sexualité. Toujours sur la lisière entre le rêve et la mort, la réalité et la vie, Styx est une exploration des peurs et de leurs projections, d'un homme, de nous-mêmes.
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Dans les prairies d'asphodèles

Je ne sais comment composer ma critique, tant mes mots sont pauvres après la lecture de ce beau livre. Forcément, je vais appauvrir, les pouvoir du conte, dénaturer la musique des phrases et je ne parviendrai pas à retranscrire l'atmosphère envoûtante des mots.





J'ai énormément aimé être bercée par le récit en forme d'écriture poétique de ce petit livre précieux mais comme toutes les rencontres précieuses, son appréciation ne se partage pas, il faut le découvrir seul à seul, et pénétrer dans cette luxuriante nature que l'on peine à quitter.





Merci pour ce beau cadeau qu'a été la découverte de ce livre dans le cadre de la Masse Critique.
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Styx

Ce texte, difficile d'accès pour ne pas dire abscons, est un voyage dans un monde aux frontières absolument poreuses, indéfinies : entre le monde des vivants et celui des morts, qui visitent régulièrement notre narrateur, montrant presque autant de vivacité que ce dernier ; entre divers pays, peu souvent nommés, fluctuants, bigarrés, tant accueillants que dangereux ; voyage entre la conscience, bien que brumeuse, et la folie ; entre le rêve, enfin et surtout, et la réalité.



C'est un récit onirique, où des bribes de ce qui semble être une vie d'errance, de plaisirs charnels et de curiosité sont régulièrement interrompues par des éléments dignes du rêve ou du cauchemar. Un âne blessé qui appelle, en langage humain, son maître, une nausée telle que le narrateur en emplit ses poches sans le réaliser, des crocodiles qui font irruption dans une cité balnéaire britannique.



La langue, poétique, érudite, est ciselée du début à la fin, en phrases tantôt longues et alambiquées, tantôt en formules brèves et tranchantes.



Le lecteur ne peut que lâcher prise devant un tel objet, se soumettre à son rythme, à son étrangeté, sous peine de souffrir de ce voyage sur le fil de la folie et de la mort.
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Dans les prairies d'asphodèles

J'ai pu découvrir ce recueil grâce à une opération Masse Critique.

« Dans les prairies d'asphodèles » est un petit recueil construit en deux volets autour de deux formes d'art qui ici, se complètent et se marient harmonieusement. D'un côté, le ciseleur des mots, Bruno Krebs, né en Bretagne. de l'autre, une orfèvre des images, Cristine Guinamand. Pour clôturer ce dialogue minutieux, une lecture d'Antoine Emaz, poète angevin, vient brosser une vue d'ensemble de l'oeuvre, en judicieux point de capiton.

Sous la forme d'une prose poétique, Bruno Krebs dessine deux volets d'une oeuvre originale. le premier volet, intitulé « Dans les prairies d'asphodèles », se veut structuré, les mots agencés précisément, de façon concise, venant restituer des songes et souvenirs d'enfance. le second volet se nomme « Jours ». Peu à peu, la prose semble se libérer des contraintes syntaxiques, comme si les mots, en se heurtant, s'entrechoquant, juxtaposés sans la ouate des virgules ni des points, s'envolaient, permettant à un sens d'éclore, autorisant le monde de l'auteur et celui du lecteur à se rejoindre. Dès lors, des étincelles d'émotion jaillissent, à la confluence des mots patiemment façonnés, polis par Bruno Krebs, des images créées par Cristine Guinamand qui enserrent délicatement les deux volets - un papillon en devenir dans sa chrysalide - et de solitudes qui consentent, pour un temps, à s'extraire du monde, le temps de l'écriture pour les uns, le temps de la lecture pour les autres, pour mieux retrouver et son centre et son sens.

« … en elle je trouverais le tout, le rien, le plein et le vide –

le silence et le vent –

mon centre et mon sens et mon souffle, épanouis sans borne aucune » (p. 29.)



Deux volets donc, scandent le recueil, deux contrepoints, deux chants à la courbure inversée, depuis la rêverie jusqu'au réel, un point de départ et d'arrivée, tel un Ouroboros.

L'auteur explore la solitude en une série de fresques où la nature, sous diverses formes, explose, respire, vient faire écho à ses paysages psychiques. Car le manque est là, qui traverse les deux volets – brisure continue – en échos intérieurs, portés par les mots, autant de déchirures, de fêlures muettes.

« Amours de rien ne me protègent, ne m'habillent – me laissent peau nue écaillée au soleil – aux brûlures de l'absence. » (p. 75.)

Les prairies d'asphodèles seraient-elles au fond ces limbes que hantent les apatrides, condamnés à boire les eaux du Léthé, rongés par l'oubli, maintenus dans une indifférence lénifiante ?



Malgré la mélancolie qu'exsude chaque fresque, peinte ou écrite, les artistes savent capter et retenir la lumière que le noir met en valeur. Fleurs, air marin, froid rugueux des montagnes enneigées, soleil qui pleure des larmes d'or, enfance qui déferle et bouillonne en écumes de souvenirs, paysages et passages urbains, l'oeuvre bouleverse, transmute et chavire pour qui sait prendre le temps de s'immerger dans l'inédit de ce voyage des sens.

Si la plaie vive de l'absence s'inscrit en creux de chaque mot, l'oeuvre reste portée par une énergie vive. Elle est marquée par la continuité d'une quête qui se veut patiente, qui, pas à pas, saison après saison, déroule en litanie d'images et de visions le chemin d'une construction de soi.

Je tiens à remercier les éditions l'Atelier contemporain et Babelio pour cette très belle découverte.
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Styx

J'ai reçu ce livre grâce à une opération Masse critique. Je tiens, avant tout, à remercier Babelio et les Editions L'Atelier Contemporain pour la lecture de ce livre.



Un sigle m'est venu en tête lors de cette lecture. C'est : OLNI pour Objet Littéraire Non Identifié. Car pour moi, cet ouvrage est vraiment à part dans tout ce que j'ai pu lire et parmi ma bibliothèque.

Tout d'abord, je vais commencer par parler de la couverture. Elle est tout simplement superbe ! Ce côté sépia, avec de forts contrastes entres la roche, austère et puis l'écume des vagues, violentes, et ces deux laridés qui volent, est très plaisant d'un point de vue graphique. Rien qu'à la couverture, on sent que l'on va rentrer dans une histoire un peu glauque, noire. Et avec un titre qui peut paraître évocateur : Styx. Le quatrième de couverture ou résumé du livre, vous donnera un bon aperçu du contenu de cet ouvrage.

Ensuite vient l'écriture. C'est déstabilisant tout simplement. Non pas désagréable, mais il faut s'y habituer. L'histoire est écrite dans un mélange de prose et de poésie. À le lecture, on sent bien qu'il y a une certaine structure poétique qui ressort, avec des sonorités qui reviennent, un peu comme des rimes. Il y a aussi une alternance de phrase très courte, directe, et des phrases bien plus longues, ponctuées de multiples virgules. J'ai eu du mal à me faire à cette façon d'écrire, mais finalement je lui ai trouvé un certain attrait, un certain rythme qui accompagne la lecture du récit.

Et puis vient l'histoire. L'auteur nous plonge dans un récit mêlant les morts aux vivants, l'excès et l'opulence à la pauvreté et la misère, entre le rêve et la réalité. Au fur et à mesure un fil conducteur se dessine, même si j'ai du batailler pour trouver un sens à cette histoire dans les premières dizaines de pages.

Je ne peux pas dire que j'ai franchement aimé ce livre. Il y a des choses qui m'ont plu, notamment la manière d'écrire. Même s'il n'a pas été facile à appréhender, j'ai trouvé assez de choses intéressantes pour continuer et terminer cette histoire. C'est un livre qui vous sort totalement de votre zone de confort, qui montre qu'il y a un grand nombre de style d'écriture, plus ou moins classique. Et celui-ci n'est vraiment pas classique. Mais par simple curiosité littéraire, je dirais que c'est un livre à ne pas manquer.

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Oman et les Emirats Arabes Unis

Le tourisme commence à faire son apparition dans ce pays de la péninsule arabique dont 70 % du territoire est occupé par, soit un désert de sable, soit un désert de roche. Les villes sont construites en bord de mer (golfe et mer d'Oman) et offrent quelques plages paradisiaques.

En dehors de la visite de la capitale Mascate et de quelques sites historiques comme Nizwa, l'essentiel du pays se découvre au cours d'excursions dans les wadis (cours d'eau) ou dans le désert, en visitant le site de ponte des tortues à Ras al Junayz ou sur les plages de la ville du sud du pays, Salalah.



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Brésil

Offert par « la maison de l’Amérique latine » pour la préparation de mon voyage au Brésil dans quelques mois, ce guide m'a permis d'avoir une première approche du plus grand pays d’Amérique du sud.

Il est bien chapitré et les cartes & plans sont répertoriés. C’est un grand format alors il est un peu lourd pour être emporté en voyage mais les très belles illustrations permettent de s’immerger avant le départ.

Pour pouvoir le comparer avec d’autres guides, j’ai fait deux tests qui sont tous deux liés à la littérature et qui sont malheureusement négatifs : pas de chapitre sur la littérature brésilienne mais seulement 1 page (la dernière) avec des conseils de lecture « pour en savoir plus » ; rien non plus sur la Casa et le musée consacré à l'écrivain Stefan Zweig dans son dernier domicile à Petrópolis. Dommage car il y a quand même 384 pages et la place ne manque pas.

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Norvège

Guide très bien fait qui offre les informations souhaitées avec des illustrations donnant envie de voyager. Aussi pertinent que le Guide Voir.
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Styx

Je remercie Masse critique ainsi que les éditions Atelier con pour l'envoi de ce livre (malgré le retard de ma publication !:).

L'obscur résumé du quantième de couverture m'avait relativement appaté (peut-être dû à la flatterie intellectuelle des références mythologique ?) mais bref, j'ai été déçu.

Je me suis retrouvée devant un soliloque intérieur, ou l'auteur nous déballe toutes les pensées qui viennent si facilement encombrées notre mental à longueur de journée : ces petits commentaires, ces ruminements, cette pensée qui saute du coq à l'âne suivant le bout de carotte qui lui passe devant le nez, etc. C'est donc fastidieux, épuisant, voir totalement inintéressant. Le fil rouge serait peut-être cette évocation des morts, qui vont, viennent, resurgissent de nulle part, se mêlent au présent ponctuellement pour dépeindre certainement le trouble intérieur du narrateur. Mais je me suis vite lassée devant cette monotonie du n'importe quoi. J'ai arrêté la lecture avant la moitié et suis allée lire la fin pour voir si elle me donnait l'envie de persévérer... Et bien non ! J'ai même été soulagé de lire que je n'avais rien manqué et me suis dit : "tout ça pour en arriver là ! Et bien mon cher Bruno, tu n'avais pas besoin de nous asséner avec 300 pages ! 100 auraient largement suffi, relis tes classiques !"

En résumé : trop de mots, trop de je-raconte-tout-ce-qui-me passe-par-la-tête-c'est-chic-et-ça-fait-intelligent-. Non désolée, je crois que j'ai autre chose à faire que de subir ce récit.

Par contre le dessin de la couverture fait son effet, très beau. À garder pour la couverture ?

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Styx

Comment décrire ce livre, cet étrange objet? Impossible d'en faire un résumé tant son écriture est labyrinthique.



C'est simple, j'ai eu l'impression d'être enfermée dans la tête de quelqu'un, de suivre ses pas dans ses déambulations, les yeux posés sur son épaule. Rien n'a de sens dans cette histoire. Ou ces histoires tant le récit s'éparpille en de multiples fragments. Le protagoniste évoque des épisodes de vie, mélange de souvenirs, d'anecdotes, de pensées. Mais il y a un tel degré d’inquiétante étrangeté dans sa vision du monde, les morts ne sont pas morts, on croise des crocodiles dans les rues de Londres, un Kraken peut surgir des flots et vous avaler avant de vous recracher sur la plage.



Le personnage principal accompagne ses proches chez le dentiste, l'ophtalmo, invite des inconnus à faire la fête, guide une classe de jeunes en voyage scolaire. Des actions ordinaires mais racontées de telle manière que l'on a la sensation que le narrateur est sous hypnose ou amphétamine. Car tout paraît brumeux, tanguant, banal mais bizarre.



L'écriture est atypique, échappe aux codes, refuse souvent les pronoms. Les phrases sont énigmatiques, un peu poème, un peu rébus.

En somme, je n'ai rien compris du tout. Mais peut-être est-ce là le but de l'auteur ? Je me suis retrouvée aussi perdue que son personnage, sans connaître ni le but, ni la destination de mon voyage.



Un périple que je n'ai ni apprécié ni détesté. La distorsion de la réalité m'a plu mais certains passages dégoulinants de sexe cru m'ont rebutée, je n'en comprenais pas l'utilité et le fait que le narrateur (homme mûr et père) couche avec des jeunes filles ne m'enchantait guère.



*Un grand merci à Babelio et aux éditions de l'Atelier Contemporain pour cette découverte*
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