
— Je pense à ma vie.
Je secoue la tête et m’esclaffe avec un goût amer dans la bouche.
— J’ai dû boire trop de bourbon, ce soir.
— Tu sais aussi bien que moi que c’est pas l’alcool qui te fout dans cet état, alors vide ton sac.
D’un air las, je me passe la main sur le visage et souffle un grand coup pour évacuer la tension qui m’envahit depuis quelque temps.
— Je… Merde, je sais pas ce que j’ai. C’est vrai, quoi, regarde-moi. J’ai tout ce que je veux dans la vie : le club, des frangins, du fric et tout un tas de nanas prêtes à se plier en quatre pour satisfaire la moindre de mes volontés. Alors que je devrais être heureux et me sentir le roi du monde, je ne ressens rien. Pas la moindre petite satisfaction.
— Fais gaffe, fiston. Tu arrives à un tournant de ta vie où tu ne dois pas te louper. Dans notre monde, quand ton esprit se décide à partir en vrille, c’est qu’il est prêt à dérouler le tapis rouge à la faucheuse. Et le coup de lame que tu t’es pris montre que tu t’embarques sur cette voix.
Tout ce qui compte, c'est qu'Hayley est réveillée. Et qu'elle m'a reconnu. C'est à cet instant que je me dis que la vie n'est pas une si grande salope que ça. Elle vient de m'offrir ma rédemption en ramenant mon ange à la vie.
Sous ses airs enjoués, j’ai décelé cette part qu’elle s’efforçait de camoufler ; elle a dans le regard une sorte de douleur latente qui m’a donné envie de la voir au-delà des apparences.
Parfois, lorsque je suis avec lui et que nous discutons, j’ai l’impression de le reconstruire aussi bien qu’il me reconstruit.
Jace se saisit de ma main posée contre sa poitrine et presse ses lèvres contre mes doigts. Quand il lève son regard vers le mien, j'y lis toutes les émotions qui le traversent : émerveillement, amour, soulagement, reconnaissance. Il me rapproche à nouveau de lui et cette fois-ci son baiser n'est pas tendre mais passionné.
Tu sais qu’on a des devises, dans notre monde. Ma préférée, c’est carpe diem, Clochette.
Il n’existe pas de définition unique du bonheur. À chacun de se créer la sienne.
« Ce sont de gros durs avec un cœur tendre. Dès qu’il est question de sentiments, ils foirent tout. Ils se comportent comme des hommes des cavernes avec leur femme et leurs enfants. C’est leur manière de montrer qu’ils nous aiment. Avec eux, il ne faut pas s’attendre à des compliments, des fleurs et des dîners aux chandelles. Quand ils disent qu’ils nous aiment, on a plus l’impression qu’un gros bulldozer nous passe dessus. Bref, ce sont des éléphants dans un magasin de porcelaine. Mais ce sont des hommes attachants, sur lesquels on peut compter en cas de coup dur. »

J’étais vraiment intriguée par ce livre car quand j'ai rencontré l’auteure je l'ai trouvé très discrète, presque en retrait, ça m’a rendue vraiment curieuse de découvrir son univers. Et quel univers, les bikers !
Hayley part de New-York pour faire ses études en Californie, accompagnée de son meilleur ami, Brandon. Elle va traîner avec elle des valises, qu’elle aurait préféré laisser là bas. Mais le sort ou la chance va lui faire croiser le chemin de Jace. Un motard, qui sous ses airs de gros dur, va tout doucement prendre une place dans la vie d’Hayley.
Dès les premières pages j’ai su que ce livre serait un coup de cœur. De l’intrigue à la romance tout m’a séduit. Le double point de vue de narration est parfaitement mené et m’a rendue complètement dépendante, telle une droguée qui voulait sa dose.
Ce livre a été comme un refuge pour moi. Je savais qu’à chaque fois que j’allais ouvrir la page, que j’avais laissé en suspens, j’allais me retrouver avec les personnages et leur univers qui se veulent être l’opposé de ce que je suis.
J’ai aimé l’ambiance du livre qui varie de la douceur à la dureté, dans une osmose qui donne beaucoup de naturel.
Les personnages sont charismatiques, ils apportent chacun leur touche pour parfaire l’histoire.
Je ne peux que vous recommander de lire ce livre. L’auteure réussi à transmettre des émotions intenses et des messages forts. Je suis impatiente de lire le tome 2 et d’en savoir plus sur les autres personnages.
Bouquineusement vôtre !
Clari ♥
A six ans, je lui ai demandé pourquoi elle buvait toujours autant. Une question simple, qui a changé à jamais ma façon de voir ma mère. Je me souviens de ses paroles :
" Pour oublier que tu existes, que tu as tué ton père"