Ce n'est pas l'amour qui diminue avec le temps. C'est le désir de vivre pour soi qui revient, après avoir tout sacrifié à l'autre.
[...] à partir du moment où l'on se pose la question de quitter l'autre, le choix est déjà fait. Mettre en application ce départ, en revanche, est une question de courage.
[...] Les philatélistes collectionnent les timbres. A partir d'un seul, d'un carré de quelques centimètre de côté, ils peuvent tout dire : l'époque, le lieu, le contexte, le prix ainsi que le nombre de modèles existants. Pourquoi ne pouvais-je pas collectionner les hommes de la même façon ? Physiquement, charnellement, intellectuellement, d'âme à âme. Je voulais recenser leurs odeurs, leurs regards, leur grain de peau, leur tour de taille ainsi que le timbre de leur voix. Leurs désirs aussi, leurs rêves, leurs espoirs et leurs déceptions. Je voulais connaître l'étendue de leur gamme, comme les couleurs d'un arc-en-ciel, afin de mieux pallier leurs manques. Les sportifs étaient-ils les plus sages, ou détruisaient-ils leurs corps à tant le solliciter ? Et les bureaucrates, l'aimaient-ils, ce corps oublié et engoncé dans des costumes cravates trop serrés ? Mollesse des peaux, muscles saillants, ventres graisseux, abdominaux atrophiés, cuisses charnues, fesses plates, seins blancs, jambes bronzées, pieds abandonnés. Quel corps reflétait quel esprit ?
[...] le premier amour est la matrice du véritable amour. Le premier amour est passion, possession, feu et débordements. Le véritable amour apaise. Il est patience, tempérance, douceur et compréhension. Il est le matin du printemps après les orages d'été.
Ce n'est pas l'amour qui diminue avec le temps. C'est le désir de vivre pour soi qui revient, après avoir tout sacrifié à l'autre.
J'étais devenue une droguée. Impatiente, nerveuse et malade, j'attendais ma dose de lui.
Bali, ses pleurs, sa beauté sauvage et les costumes à nœuds papillon de Florent ont fait place à l'aérodrome de Nîmes, son kérosène, son avion et sa horde de parachutistes fumeurs, buveurs et machistes.
Ma mère était pragmatique. Soit on était bien avec quelqu'un et on restait, soit on ne l'était pas et on passait au suivant.
Ce que les hommes mettent des jours, voire des mois à comprendre, les femmes le sentent instantanément.
Avec lui, je découvrais le véritable amour, celui fait de codépendance dans un respect total et attentif de l'autre.