On ne parle jamais assez du célibat de la chaussette.
Pourtant ce drame nous concerne tous : c'est une métaphore étonnante de l'amour.
À sa façon, l’histoire des hommes, la grande histoire, sait également reconnaître l’intérêt des premières fois. Elle a même coutume de leur attacher une importance considérable par rapport aux fois suivantes.
Ainsi, lorsque Christophe Colomb découvrit l’Amérique après de longues années de navigation, ce fut incontestablement un acte historique, tandis que de nos jours, si vous ralliez New-York en moins de sept heures dans un Airbus A380, vous observerez que tout le monde s’en fout !
De même, personne n’a oublié le nom d’Armstrong, le premier homme à poser le pied sur la lune en juillet 1969. Mais comment s’appelaient les centaines d’autres astronautes qui l’imitèrent depuis en y posant les deux pieds, voir un genou, et en y dansant le mambo-jerk ? Cela, nul ne le sait (pire: chacun s’en tamponne). Ce qui prouve à nouveau que la première fois est bien la seule qui compte vraiment.
Le célibataire, même de bonne famille, a tendance à se négliger davantage que le «casé» en terme d'hygiène. La femme se rase moins souvent sous les bras, et l'homme oublie de changer de slip une fois par mois au minimum. Pire encore : les ongles des pieds poussent imperturbablement, tandis que les poils du nez tentent lâchement une sortie à la moindre occasion !
Seul le mensonge est pressé, la vérité a tout son temps.
Il faut toujours croire au Père Noël, sinon quand il débarque pour de vrai on a l'air con.
L'homme idéal pourrait donc être un connard comme les autres ? Ça alors !
La consommation d'aujourd'hui c'est pas satisfaire des besoins, c'est répondre à des désirs.
Pour y croire, une femme a toujours besoin d'un projet. L'homme, lui, a juste besoin de savoir qu'il va fourrer.
Notre concept est innovant, vraiment moderne : on vend du vivant. Ça va vous changer des chignoles et des perceuses du sous-sol!
Rien n'est jamais "sale" pour deux amants sincèrement épris l'un de l'autre - aucune position, aucune pratique.
Et puis elle sent bon, elle sent la femme de ma vie. Extase mystique.
Et puis surtout, il faudrait que j'invente un appareil à comprendre les désirs des femmes, donc un truc hyper compliqué avec un algorithme qui gère les contradictions. Alors que moi pour l'instant, je n'avais qu'un détecteur de cochonnes intégré.
Mais comment faire? Avec les nanas ça devient trop compliqué, on ne sait plus ce qu'elle veulent. Il faut avoir des émotions, pleurer quand y'a un orphelin qui meurt dans un téléfilm, et en même temps savoir les prendre violemment contre un mur, les attraper par les cheveux la tête en arrière et leur faire subir les derniers outrages!
Si je suis en retard, on ne pourra pas baiser avant de dîner. Et moi après, je suis lourd, j'aime moins. Ou alors il faudra qu'elle me monte dessus, de face, et qu'elle s'active sur ma queue avec son regard lubriques et ses seins magnifiques qui ballotent lentement comme des cloches de Pâques...