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Citations de Candice Ulrik (31)


- Tu joues au psy avec moi ? le taquiné-je.
- Conflit d'intérêts, ma rappelle-t-il, un sourire coquin au coin des lèvres. Tu sais bien que si je t'allonge sur une canapé pour te décortiquer la cervelle, je n'aurai pas le droit de t'arracher les vêtements avec les dents en même temps. Question de déontologie.
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— Je t’aime, Rachèle. Je t’aime, ma sœur.

Le temps sembla se figer.

Les bras de Rachèle tombèrent lourdement au sol. Sa tête roula sur l’épaule d’Isabeau. La nuque était brisée.

Isabeau garda les yeux clos un moment encore. Sous ses paupières humides, une lave rouge et incandescente noyait ses prunelles. Elle les tuerait tous, jusqu’au dernier. Elle regrettait juste de ne pas avoir le luxe de les faire souffrir. Elle était née meurtrière, elle mourrait meurtrière.
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Un Loup le traquait. Il l’entendait, le sentait, le pressentait. Walburge, sa jumelle, avait fui le champ de bataille tout autant pour effacer les traces de son forfait que pour lui barrer la route. Elle s’était brillamment débarrassée d’un Alpha ; elle rêvait sûrement de faire d’un Pierre deux Loups.

Sa vengeance, sa perfide stratégie, elle avait dû la fomenter, la peaufiner méticuleusement depuis des lunes. Des lunes qui remontaient à cette pleine lune où elle s’était vu arracher la suprématie de Saint-Leu. Elle s’était terrée des années durant, avait patiemment placé ses pions et attendu le moment opportun – il lui avait offert la tête du dominant du Nord sur un plateau d’argent. Son roi échec et mat, la terrible reine voulait achever celui ennemi, celui qui lui avait tout pris, et lui ne comprenait que trop tard la toile machiavélique qu’elle avait tissée autour de lui. Elle était le cerveau de ce complot, elle était ce Loup errant, vicieux et méticuleux, sanglant, mais intelligent, l’Aboyard qui avait laissé la marque du Nord sur leur territoire. Elle était « l’Alpha » qui avait blessé Natalia. Cependant, un Alpha sans meute était comme un Louveteau sans lait maternel, elle avait donc un allié au cœur de Saint-Leu, un allié dont il devrait rapidement faire tomber la tête. Et un seul nom lui venait à l’esprit, un nom improbable : Joslin. Ce Loup-créé qu’elle avait abandonné, cet oméga qu’ils avaient aimé comme un frère : un chacal depuis le premier jour. Un chacal auquel il avait confié la vie et l’avenir du jeune Alexis, une vie qui avait fini au bout d’une corde pour faire taire son héritage qui aurait incriminé Walburge.

Tout s’expliquait à présent.
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Le cri s’était tu et pas même son fantôme ne hantait la forêt. Pourquoi aucune des têtes n’avait-elle répondu ? Michel combattait les Loups du Nord, avait bloqué la route d’Adalrik, le plus meurtrier ; son maître chasseur avait probablement déjà été mis à mort par les enfants justiciers du Loup blanc. Si cette jeune fille avait hurlé à la lune, c’était que Rachèle n’avait pu la secourir. Soit la gardienne était parvenue à fuir et avait fait gueule basse pour protéger les autres Louveteaux, soit elle était tombée en défendant le poste… de qui ? Se pourrait-il que le Consortium leur ait planté un couteau dans le dos ? Mais Laurent ? Qu’était-il advenu de Laurent ? Pourquoi n’avait-il pas fait écho ? Pourquoi n’était-il pas intervenu ? Cela avait-il un rapport avec les incursions suspectes dont Astrid l’avait averti ? Les postes de garde s’effondraient, les uns après les autres, sa famille se mourait. Et lui était rendu muet.

L’Alpha posa les yeux sur sa jumelle, une étrangère désormais.

— Et c’est en massacrant et en détruisant les nôtres que tu penses y parvenir ? Les droits et les devoirs d’une meute sont paroles d’Alpha. La tienne, ta propre mère, avait parlé.
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Si Elouanne n’avait jamais souhaité être une des leurs, n’avait rien fait pour rejoindre leur sororité, le sort avait tranché pour elle. Elle n’aimait pas se remémorer cette nuit funeste où sa vie avait basculé, revoir les images horrifiques défiler dans son esprit, revivre le cauchemar. Pourtant, elle s’imposait cette torture, cette souffrance à chaque fois qu’elle se mettait à douter du bien-fondé de sa présence parmi ses sœurs.

Lourdement, épuisée, elle s’assit auprès du feu de camp que ses sœurs entretenaient. Les épis de maïs étaient en train de griller sur la flamme, accompagnés de brochettes de légumes, dégageant un fumet chaleureux, réchauffant cette nuit noire et glaciale. La meute était végétarienne, la plupart des Louves ne supportant plus ni la vue ni l’odeur du sang. Chacune avait vécu l’enfer, toutes portaient les stigmates de leur vie d’avant.
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Je suis un géant au cœur d'argile.
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J'en veux à Nathan, mais je ne lui veux pas de mal.
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« Si Nathan est un livre, c’est un ouvrage écrit dans un langage antique, voire extraterrestre dont on a pas encore décodé les symboles ! Il y a des jours, j’aurais bien besoin d’un dictionnaire. La plupart du temps, à vrai dire. »
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Il me sourit de nouveau. Je n’aime pas son regard. Il me fixe droit dans les yeux, sans ciller, comme s’il essayait de lire en moi. C’est une sensation désagréable. J’ai toujours eu du mal avec les personnes dont le regard est fuyant, qui ne peuvent parler en regardant leurs interlocuteurs, toutefois, la manière dont il semble vouloir fouiller mon âme me déconcerte. J’ai l’habitude des adversaires sur le ring, qui ne me quittent jamais du regard, ils se méfient de moi et ils ont raison. Lui semble vouloir me déshabiller, me disséquer ; je n’apprécie pas.
— Salut, finit-il par lâcher, amusé.

— Salut… murmuré-je, pas convaincu de vouloir converser avec lui.
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Moi qui fais tout pour ne pas faire de vagues, pour rester discret, je n’ai vraiment pas mérité ça. Ce garçon va-t-il finir par comprendre que je ne suis pas intéressé ? Mais surtout, que je ne suis pas intéressant.

SMS : Concernant le micropénis, je te crois sur parole. Pour le moment…
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Mon avis ? Tout le problème réside là, je n’ai jamais su comprendre les autres, je ne suis déjà pas foutu de me comprendre moi-même. Je suis perdu. J’erre. Mes seuls points d’ancrage sont mon père, Malaurie, Mi-Cha, mes études et la boxe. Sa présence, sa personne me déstabilisent.

Dans ses yeux, je cherche des réponses. Pour la première fois, je remarque que ses iris sont de la couleur exacte du chocolat : chauds et apaisants. Et je me souviens de la boisson au cacao que mon père me préparait quand j’étais enfant, un réconfort de tout temps, un message d’amour.

— Tu perdrais ton temps, dis-je enfin.

— Ça, c’est à moi d’en juger.
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Comment ai-je pu être aussi idiot ? Je ne connaissais même pas son véritable prénom ! Je ne sais pas quoi penser de ce message. Je crois Nathan, ou plutôt Nathanaël, quand il dit qu’il n’a jamais joué sur les deux tableaux. Notre rencontre était le fruit du hasard, il n’avait pu la préméditer. Toutefois, je lui en veux de ne pas m’avoir dit la vérité quand il a découvert qui j’étais, parce que j’étais en droit de le savoir. Et je lui en veux d’autant plus de garder jalousement ses propres secrets alors qu’il s’est permis de fouiller dans ma vie privée. Il a eu l’occasion de se confier, de me dire ce qui lui était arrivé, ce qui l’avait transformé, mais il a préféré garder le silence ! Il a estimé avoir le droit de me mettre à nu, de m’analyser, de m’ausculter, sans jamais se dévoiler. Et à présent, il me demande pardon, sans jamais me présenter ses excuses.
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"Là où les nuages lui avaient paru lourds et gris, il voyait une belle éclaircie. Tout irait bien, il en était convaincu. Rien de mal ne pourrait arriver."
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"L'amour ne faisait pas taire la souffrance, mais il combattait la solitude. Personne ne devrait être laissé seul face aux monstres qu'étaient la douleur, l'impuissance, le sentiment d'injustice."
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Il me fixe intensément, me défie. Il sait que le bleu de son regard n’est pas naturel, c’est celui d’un prédateur. Je ne comprends même pas que l’on puisse confondre le bleu fumé, effacé, de ces yeux-là avec celui d’un être… vivant.
— Ils sont si beaux que ça pour que tu en restes bouche bée ? lâche-t-il, arrogant.
La meilleure défense est l’attaque : là, je le reconnais vraiment. Cependant, même si j’ai du mal à soutenir son regard, ce regard qui n’est pas le sien, qui m’ébranle, je refuse de baisser les yeux. Je serre les dents et les poings.
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Au cœur de la patinoire a été dressé un gigantesque feu de joie. Cela fait si longtemps que je n’en ai vu. Le bois est devenu une denrée très rare, car pour en récupérer il faut sortir de la réserve. Quel cadeau la patrie a-t-elle fait à ses enfants ! Je ferme les yeux un bref instant pour savourer le moment. Je sens la chaleur des flammes caresser mes pommettes, je devine le rouge éclatant au travers de mes paupières closes, j’écoute le crépitement langoureux, je hume le parfum de brûlé, je pourrais presque goûter un repas traditionnel cuit au feu de bois.
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Tous avaient entendu le cri de détresse du Louveteau, tous avaient levé le museau au ciel, à l’affût du hurlement retentissant de leur Alpha pour chanter en chœur. Le silence. Le vide. La disette. Le dominant de Saint-Leu n’avait pas répondu, et cela terrorisait Isabeau. Son père n’aurait jamais abandonné l’un de ses enfants, elle craignait pour lui, pour sa vie. Michel, tête du poste du Pic des Falaises, leur maître chasseur, ne s’en était pas fait l’écho non plus, lui qui accompagnait son Alpha. Avaient-ils été pris en traître par la meute du Nord ? Leur fier sang avait-il été gelé ? Laurent, la tête du poste de garde de la Rive du Fleuve, s’était également tu. Pourquoi ? Il était le plus proche géographiquement de Rachèle ; il aurait été de son devoir de porter secours au sud. Natalia n’avait eu aucune réponse à ces questions et s’était contentée, le regard terriblement défait et alerte pourtant, de lui dire qu’ils devaient se préparer au combat et tenter de réunir discrètement la meute à la Tanière. Il leur fallait faire museau bas, cacher au mieux l’emplacement exact de la Tanière aux chasseurs et être sur leurs gardes en vue d’une attaque, peut-être imminente, des fourrures belliqueuses du Nord. Balles et crocs étaient leurs ennemis.
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Il était là où il avait toujours été, sur la corde raide, entre deux mondes ; et il savait qu'il pouvait basculer à chaque instant. Il n'avait jamais eu peur de la mort, elle le regardait, hautaine, dans le blanc des yeux tous les matins, et il lui répondait, le sourire aux lèvres, chaque soir, en pensant : aujourd'hui, c'est moi qui ai vaincu !
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— Tu connais un meilleur endroit pour moi que dans ton lit ? me provoque-t-il.

— Dans ma vie, dis-je franchement en le fixant droit dans les yeux.

...

— Putain, finit-il par gémir, comment est-ce que tu fais toujours ça ?

— Quoi ? m’étonné-je.

— Me mettre dans cet état uniquement avec des mots… Merde…

— Dans cet état ? ânonné-je.

— Disons que la tour Eiffel vient de pousser de vingt bons centimètres grâce à toi.

Quand je comprends à quoi il fait allusion, j’éclate de rire. Nathan est terrible, et je le trouve terriblement désirable.
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— Quelques secondes ? se moqua Jason. S’il y a bien une chose que j’ai apprise sur ton compte, c’est qu’un petit bisou mène à un autre petit bisou qui précède un autre petit bisou, et ainsi de suite jusqu’à ce que mort s’ensuive.

— Tu exagères, bouda Stephen en croisant les bras.

C’était un comble, ça ! Il fallait presque qu’il supplie son petit ami pour avoir un petit bisou de rien du tout, et cela après quatre longs jours d’absence. De quoi se sentir désiré, vraiment. À ce rythme-là, l’abstinence le guettait. Il pouvait aller pointer aux ordres ! Ou alors, son guide lui faisait-il payer le fait qu’il se soit frotté de trop près à un autre que lui ? Il n’était pas cruel à ce point !

Jason glissa un doigt sous son menton pour que leurs regards se croisent de nouveau.

— Je n’ai pas dit que cela me déplaisait, souffla-t-il, mais j’ai toujours eu du mal à me contenter d’un petit bisou.
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