Citations de Caroline Ellen (69)
1 Et puis, le long des fleurs, il y avait des peintres qui exposaient leurs œuvres jusque sur le parvis. Très ambiance Montmartre, et comme là-bas, les toiles n’étaient pas toujours du meilleur goût. Justement parce qu’il y en avait pour tous les goûts de tous les genres de touristes. Léa s’amusa à observer les acheteurs. Et là, c’était fatal. Les Teutons s’intéressaient aux plus moches. Faciles à identifier, même pas besoin de les entendre parler. Ils étaient les seuls en arrêt devant les pires horreurs qu’on n'ait jamais vues sur un chevalet.
Garance déteste les embrassades du matin. Celles du soir aussi, mais elle arrive à les éviter assez facilement. Elle ne comprend pas cette manie qu’ont les gens, déjà obligés de se supporter toute la journée, de s’embrasser à tous bout de champ. Le regard dans le vide, en s’effleurant à peine les joues, l’espace d’une demi seconde. C’est grotesque. Mais tous le monde trouve ça normal.
T'as juste envie de coucher avec elle?
non, même pas... Je pense que ça foutrait tout en l'air. Et puis c'est quoi coucher? Tu peux le faire avec des dizaines, des centaines, des milliers de personnes dans la vie si tu en a envie. On se touche, on se frotte éventuellement, on se léchouille avant interpénétration des deux partis en présence... Et encore, quand il n'y en a que deux, ça peut rester humainement et acrobatiquement accessible.
Bon, je résume, on se mélange et avec un peu de chance, un doigt de technique ou beaucoup d'efforts forcenés, on réussit à avoir un orgasme.
D'habitude elle était d"une vigilance extrême. Jamais, surtout ne jamais s'endormir. Il faut trop de confiance pour fermer les yeux à coté de quelqu'un qu'on ne connait pas. D'ailleurs, même à coté de quelqu'un qu'on connait, ce n'est pas toujours simple. Elle interdit ce genre de fantaisie. Interdit de sombrer sans plus penser à rien. D'habitude, elle ne dormait qu'une fois rentrée chez elle. Qu'elle que soit l'heure. Mais c'était plus comme d'habitude.
Ces putains de Gorgô qui se prenaient pour des poètes ne seraient jamais mes rivales en rien.
Qu’elles crèvent toutes, et qu’on donne leurs corps à bouffer aux chiens galeux, elles qui n’ont pas la plus petite idée de mon génie. Jalouses de mes succès. De tous mes succès. De mes chants et de mes poèmes qui sont les plus beaux du monde. Et, bien sûr, jalouses de mes compagnes qui ont toujours été parmi les femmes les plus belles de l’île où les femmes sont plus belles que nul part ailleurs.
Comment pouvais-je dire à cette inconnue, tu es venue, et moi je te désire. Tu as enflammé mon cœur qui brûle de ce désir furieux. Oui, comment lui dire qu’elle est pour moi plus blanche que le lait, plus souple que l’eau, plus vivre qu’un coursier, plus tendre que les roses, plus précieuse que l’or ?Je ne pouvais pas.Sa seule présence m’emplissait d’un bonheur si intense que j’avais du mal à rester debout.
Si les gens sont si méchants, c’est peut- être seulement parce qu’ils souffrent, mais le temps est long qui sépare le moment où ils ont cessé de souffrir de celui où ils deviennent un peu meilleurs .
Elle n’en veut pas parce qu’elle ne peut pas supporter la simple idée d’entendre le téléphone sonner. Ou même ne pas sonner.Rester muet. Impassible.Pour elle, c’est un instrument maléfique et elle n’y peut rien.
J’aime encore la volupté et l’amour a pour moi l’éclat et la beauté du soleil. Aujourd’hui, j’ai du mal à marcher. La vieillesse a ridé toute ma peau, mes cheveux noirs sont devenus blancs, mes genoux ne me portent plus, moi qui étais pareille à une biche.
L’ambition est une excellente motivation, mais elle ne suffit pas.
Le désir est le serviteur de la rusée Aphrodite et, encore une fois, elle avait décidé de se jouer de moi. Eros qui donne la douleur, Eros qui tisse les mensonges.
Quand la colère envahit la poitrine, il faut tenir sa langue.
La vengeance était devenue la véritable raison de ma guérison. Et elle me redonnait le goût de la vie.
Je dois reconnaître qu’en reprenant vie, j’avais un nouveau but. Une mission que je désirais, plus que n’importe quelle autre, mener à bien. Le souffle de la vengeance m’enivrait chaque jour un peu plus.
Une jeune fille à la voix douce, plus mélodieuse qu’une lyre. Plus dorée que l’or. Sa voix était si tendre, si chaude, que je l’écoutais comme un sortilège. Une voix de miel. L’amour a ébranlé mon cœur, tel un vent de montagne s’abattant sur des chênes. Je me suis contentée de lui sourire en retour. Tout d’un coup, je ne savais plus quoi dire. A part que la prochaine fois ou j’aurais l’intention de m’absorber profondément dans mes pensées, j’éviterais de le faire quand je meurs d’impatience d’engager la conversation avec une femme qui m’a séduite au premier regard.
Elle avait autant d’arrogance que peu de talent. Mais la nature humaine est souvent ainsi faite. Les plus médiocres essaient de s’élever à coups de regards dédaigneux et de remarques acerbes.
Aimer, c’est souffrir. Mais aimer sans être aimée ne donne aucun sens à la souffrance.
Il avait déjà douze ans. C’était le plus réfléchi donc le plus aguerri pour faire parler ses amis, les fils des autres familles avec lesquels il perfectionnait son éducation. Il savait observer et écouter.
Ma seule solution a été de faire confiance à ce peuple qui formera nos armées. Ils ne se battront pas seulement pour leurs vies, mais pour celle de leurs familles, pour l’avenir de leurs cités et de leur île. Un avenir dont ils sont les acteurs. Un avenir de justice et de liberté.
Pittakos avait épousé une Penthilides, mais pas vraiment par amour. Pour un homme aussi ambitieux que lui, s’allier avec une des familles les plus puissantes de l’île était un passage obligé.