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4.11/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Née au début des années 80, Carolyn Kayne habite la région parisienne. Quand elle n’écrit pas, elle se plonge dans les livres des autres, pourvu que cela soit de la fantasy ou des romans historiques. Elle aime également jouer de la guitare, chanter (faux) et faire du coloriage pour adultes (des portraits pour l’essentiel).
Chroniques d’un roi maudit est son premier roman.

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https://www.facebook.com/carolyn.kayne.5 (Page Personnelle de l'auteure)

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Bibliographie de Carolyn Kayne   (4)Voir plus

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Le sang tapissait le sol autour de lui. À mesure qu’elles le buvaient, les terres s’éclairent d’une lumière de plus en plus vive. Ayron releva amèrement l’ironie. Les terres renaissaient alors qu’il mourait.
Il aurait dû prévoir le geste d’Emrith. Après tout, lui-même avait tué le seigneur précédent pour s’emparer de ses pouvoirs. Mais il l’avait fait parce que l’homme était un tyran et qu’il avait une autre idée du règne que la violence. C’était ainsi que se gagnait le pouvoir, pour les Farleniens comme les humains, et ce depuis la nuit des temps. C’était ainsi qu’étaient nés les rois, les seigneurs et tout autre homme de pouvoir. Parce qu’ils se l’étaient approprié, comme un droit qui leur revenait.
Et malgré la situation désastreuse, Ayron se sentait toujours le seigneur de Tyer' Farlenn. Il se sentait toujours responsable du devenir des siens.
D’une main tremblante, Ayron suivit la longueur de l’entaille sur son torse et utilisa les minces ressources de sa magie pour la refermer et soulager la douleur. La souffrance endormie, il s’assit péniblement, conscient de devoir faire un choix crucial ; rester là et continuer à nourrir les terres. Ou les abandonner et partir à la recherche d’Emrith, et l’empêcher d’accomplir ses sombres desseins. S’il partait, les terres mourraient à jamais. Tyer' Farlenn n’existerait plus et serait livrée à elle-même. Son obscurité serait permanente et seuls les pouvoirs enfermés dans la pierre pourraient raviver les terres. Peut-être. Ce n’était pas certain.
Grognant sous l’effort, Ayron se mit debout. Il n’était pas resté enfermé si longtemps dans les terres pour mourir maintenant. Tous ces siècles, il s’était raccroché à l’espoir d’être libéré. Et si ce jour enfin arrivé, n’était en rien conforme à ses espérances, il était plus libre qu’il ne l’avait jamais été en huit siècles.
Marcher s’avéra un supplice. Mais l’urgence de partir avant que les terres ne lui volent sa vie le fit avancer aussi vite qu’il le pouvait.
Parvenu au mur qui cernait le pays, le seigneur puisa dans sa magie de plus en plus affaiblie, pour faire tomber quelques pierres. Il enjamba les gravats et s’empressa de refermer l’ouverture. Tremblant de douleur et de fatigue, il posa le front contre les pierres froides.
— Adieu, murmura-t-il.
Ce n’était pas tant aux terres qu’il s’adressait, mais aussi à tous les souvenirs qu’elles contenaient. Toutes les personnes qui resteraient éternellement coincées derrière ce mur et qui étaient devenues poussière depuis longtemps. Tout un pan de sa vie auquel il lui fallait s’arracher. Emrith n’était pas le seul à avoir tout perdu. Ayron avait expérimenté cette douleur bien avant lui. Et il avait eu le temps de comprendre que la vengeance ne rendait jamais les êtres perdus, qu’elle ne servait à rien sinon se perdre.
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Étendue dans l’herbe drue des plaines de Fayren — un petit village de l’Elande niché au creux de la province de Saumor —, les yeux rivés sur les nuages, Alerya F’ryan ruminait ses pensées.

Si devenir aubergiste comportait un quelconque avantage, elle ne voyait pas lequel.

Elle lâcha un profond soupir. Inutile de chercher une dérobade. Elle avait épuisé toutes celles à sa portée. Son père n’entendait plus lui laisser la moindre excuse pour endosser les responsabilités qu’il avait décrétées être siennes. Il n’avait été que trop patient, estimait-il.

Non loin d’elle, Red mâchouillait tranquillement la verdure foisonnante. Ah, comme la vie des chevaux devait être plaisante ! songea Alerya. Lui n’avait pas à se demander si reprendre l’entreprise familiale constituait un bon choix.

Non qu’on lui demandât son avis en même temps…

Comme s’il avait senti son humeur, Red vint vers elle et lui donna un petit coup de tête dans le bras.

— D’accord, d’accord, j’arrête de me lamenter.

Se relevant, Alerya lui remit la selle, puis se hissa sur son dos, non sans avoir jeté un dernier regard au calme des plaines. L’endroit était son refuge. En effet, peu se risquaient à grimper l’étroit sentier qui menait aux collines, dont la déclivité était jugée trop délicate pour les chevaux. Après que plusieurs montures eurent lourdement chuté, emportant leurs cavaliers avec elles, les plaines avaient peu à peu été laissées à l’abandon. Ce qui réjouissait Alerya. Outre la vue qu’elles offraient, elle adorait par-dessus tout s’allonger dans leur tapis d’herbe et contempler les nuages au-dessus d’elle, qui à la guise de son imagination, se voyaient dotés de toutes sortes de formes incongrues.

Malheureusement, aujourd’hui, même les nuages n’étaient pas parvenus à la distraire de ses futures obligations.
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Son regard revint sur les tombes, comme pour les graver dans sa mémoire. Puis, enfin, il s’en détacha et partit sans un regard en arrière. Pour le moment, la première chose qu’il devait faire, c’était de se trouver un cheval.

Il ne lui fallut que quelques kilomètres pour s’en dégotter un. À chaque humain, un cheval y était associé, ou presque.
— Ton cheval ! ordonna Emrith à l’homme qui le chevauchait.
Il s’était placé devant lui, de sorte à lui barrer le passage.
— Va donc t’en acheter un, pouilleux, répliqua le cavalier en tirant sur les rênes pour inciter l’animal à le dépasser.
Sans crier gare, un éclair vint percuter l’homme et le renversa de son cheval. Hébété, le cavalier se retrouva à gésir au sol, ne sachant plus s’il devait dévisager Emrith ou le trou béant qui lui perçait l’estomac.
— Ce fut un plaisir de faire affaire avec vous, dit Emrith en enfourchant sa nouvelle monture.
Puis, il enfonça brutalement le talon dans le flanc de l’animal. Dans un nuage de poussière, celui-ci s’élança dans un galop effréné, laissant derrière lui son ancien maître agoniser sous un soleil de plomb et un sol caillouteux.
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Quelque part, tout au fond de lui, Voreleyn ne pouvait s’empêcher d’en vouloir à son père de lui avoir laissé les rênes d’un pays bancal, fragilisé par sa désolidarisation avec la province de Varcocie. D’avoir cédé à son gouverneur, Robert Varcocie, et d’en avoir fait un homme quasiment intouchable.

En se mariant à Onora, il pourrait exercer de nouveau son autorité sur lui et la province, et récupérer l’armée du gouverneur à sa cause. Un fait non négligeable qu’il se devait de prendre en considération, mais qui le poussait malgré tout à la prudence.

N’était-ce pas Nicholas après tout, qui l’avait fait jouer, enfant, des heures durant à des parties d’échecs et autres jeux pour stimuler son esprit ? Chaque fois qu’il se plaignait que cela l’ennuyait, son père lui répondait invariablement qu’il lui apprenait à développer sa stratégie pour mieux défier ses adversaires.

— Tu en auras besoin, fiston. Stratégie est le mot d’ordre d’un roi. Utilise tout ce qui est à ta disposition, sans quoi ton règne prendra fin prématurément.
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Quelque part, tout au fond de lui, Voreleyn ne pouvait s’empêcher d’en vouloir à son père de lui avoir laissé les rênes d’un pays bancal, fragilisé par sa désolidarisation avec la province de Varcocie. D’avoir cédé à son gouverneur, Robert Varcocie, et d’en avoir fait un homme quasiment intouchable.
En se mariant à Onora, il pourrait exercer de nouveau son autorité sur lui et la province, et récupérer l’armée du gouverneur à sa cause. Un fait non négligeable qu’il se devait de prendre en considération, mais qui le poussait malgré tout à la prudence.
N’était-ce pas Nicholas après tout, qui l’avait fait jouer, enfant, des heures durant à des parties d’échecs et autres jeux pour stimuler son esprit ? Chaque fois qu’il se plaignait que cela l’ennuyait, son père lui répondait invariablement qu’il lui apprenait à développer sa stratégie pour mieux défier ses adversaires.
— Tu en auras besoin, fiston. Stratégie est le mot d’ordre d’un roi. Utilise tout ce qui est à ta disposition, sans quoi ton règne prendra fin prématurément.
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Carolyn Kayne
Le sang tapissait le sol autour de lui. À mesure qu’elles le buvaient, les terres s’éclairent d’une lumière de plus en plus vive. Ayron releva amèrement l’ironie. Les terres renaissaient alors qu’il mourait.
Il aurait dû prévoir le geste d’Emrith. Après tout, lui-même avait tué le seigneur précédent pour s’emparer de ses pouvoirs. Mais il l’avait fait parce que l’homme était un tyran et qu’il avait une autre idée du règne que la violence. C’était ainsi que se gagnait le pouvoir, pour les Farleniens comme les humains, et ce depuis la nuit des temps. C’était ainsi qu’étaient nés les rois, les seigneurs et tout autre homme de pouvoir. Parce qu’ils se l’étaient approprié, comme un droit qui leur revenait.
Et malgré la situation désastreuse, Ayron se sentait toujours le seigneur de Tyer' Farlenn. Il se sentait toujours responsable du devenir des siens.
D’une main tremblante, Ayron suivit la longueur de l’entaille sur son torse et utilisa les minces ressources de sa magie pour la refermer et soulager la douleur. La souffrance endormie, il s’assit péniblement, conscient de devoir faire un choix crucial ; rester là et continuer à nourrir les terres. Ou les abandonner et partir à la recherche d’Emrith, et l’empêcher d’accomplir ses sombres desseins. S’il partait, les terres mourraient à jamais. Tyer' Farlenn n’existerait plus et serait livrée à elle-même. Son obscurité serait permanente et seuls les pouvoirs enfermés dans la pierre pourraient raviver les terres. Peut-être. Ce n’était pas certain.
Grognant sous l’effort, Ayron se mit debout. Il n’était pas resté enfermé si longtemps dans les terres pour mourir maintenant. Tous ces siècles, il s’était raccroché à l’espoir d’être libéré. Et si ce jour enfin arrivé, n’était en rien conforme à ses espérances, il était plus libre qu’il ne l’avait jamais été en huit siècles.
Marcher s’avéra un supplice. Mais l’urgence de partir avant que les terres ne lui volent sa vie le fit avancer aussi vite qu’il le pouvait.
Parvenu au mur qui cernait le pays, le seigneur puisa dans sa magie de plus en plus affaiblie, pour faire tomber quelques pierres. Il enjamba les gravats et s’empressa de refermer l’ouverture. Tremblant de douleur et de fatigue, il posa le front contre les pierres froides.
— Adieu, murmura-t-il.
Ce n’était pas tant aux terres qu’il s’adressait, mais aussi à tous les souvenirs qu’elles contenaient. Toutes les personnes qui resteraient éternellement coincées derrière ce mur et qui étaient devenues poussière depuis longtemps. Tout un pan de sa vie auquel il lui fallait s’arracher. Emrith n’était pas le seul à avoir tout perdu. Ayron avait expérimenté cette douleur bien avant lui. Et il avait eu le temps de comprendre que la vengeance ne rendait jamais les êtres perdus, qu’elle ne servait à rien sinon se perdre.
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Au détour d’un chemin, il buta sur quelque chose. Un cadavre, découvrit-il horrifié. Il n’eut pas besoin de se pencher sur la dépouille pour savoir qu’il s’agissait de l’un des siens. Un de ceux, qui comme lui, s’était risqué à pénétrer les terres. Étonnamment, le cadavre avait été épargné par la décomposition. S’il n’y avait pas eu cette teinte grisâtre propre aux morts, et une peau flasque qui lui donnait un air ratatiné, son état aurait pu être confondu avec un profond sommeil. Or, Emrith estimait que sa mort devait remonter à plus de deux siècles ; les fissures colmatées du mur n’étaient pas récentes.
Il se détourna de la dépouille, prenant garde où il mettait les pieds. En plissant les yeux, Emrith aperçut un autre corps quelques mètres plus loin. S’il ne parvenait pas à sortir d’ici, le sien irait leur tenir compagnie sous peu. Nauséeux, il posa la main sur le tronc d’un arbre, à l’écorce desséchée, pour le contourner. Immédiatement, il fut assailli de visions. Il vit les terres de Tyer' Farlenn dans toute leur gloire d’antan, les fleurs éclatantes de lumière, semblables à des pierres précieuses, les ruisseaux à l’éclat de diamant, le palais du seigneur, immense bâtisse dont les hauteurs tutoyaient le ciel et étaient précédées par de vastes tonnelles fleuries. Il entendit le chant d’un luth et les rires des enfants s’éclaboussant de l’eau du ruisseau. Puis des cris emplirent sa tête. Sous ses yeux défilaient à présent les images du massacre de la guerre. Il ressentait la peur, la souffrance des combattants. Ses aïeux.
Désorienté par la précision des visions, Emrith s’éloigna de l’arbre, le cœur battant à tout rompre. Avec prudence, il posa la main sur l’arbre voisin. L’expérience se renouvela.
Chaque arbre lui révélait les souvenirs gravés dans leurs écorces, témoins de la folie des hommes. Il les vit tomber les uns après les autres tandis que les rares survivants prenaient la fuite. Impuissant, il assista à la destruction des siens, de ses terres.
En proie à une douleur aussi physique que morale, il tomba à genoux, en pleurs. Les visions cessèrent.
— Je vous vengerai, jura-t-il.
À défaut de présence concrète, il regarda le ciel.
— Seigneur, si vous m’entendez, j’ai besoin de vous. Aidez-moi.
Il n’y eut que le silence pour lui répondre.
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Lui-même n’était pas devenu commandant en faisant dans le sentiment. C’était le résultat d’une ambition calculée, d’une détermination, d’une croyance infaillible en ses capacités, qui l’avait mené là où il en était, pour se retrouver, à vingt-sept ans, à commander des hommes plus âgés que lui. Il avait eu le temps, en cinq ans, de s’apercevoir que le poste tant convoité recelait de désillusions, de frustration, d’un pouvoir qui ne lui appartenait pas vraiment. C’était comme tenir des rênes effilochées, prêtes à céder au moindre mouvement trop brusque. Mais il avait obtenu ce dont, au final, peu d’officiers pouvaient se targuer auprès de leur armée : on le respectait. Et c’était sur ce respect qu’il comptait pour découvrir les sombres secrets qu’abritait la province.
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Carolyn Kayne
Les petites veines noires s’étaient encore étendues. Elles couraient à présent le long de son bras et de son épaule, tatouaient sa peau d’une encre invisible aux yeux des autres.
À chaque centimètre qu’elles grappillaient, Jonathan se sentait perdre le contrôle de lui-même. Le maintenir lui demandait toute son énergie. Il ne se rendait plus que rarement dans la salle commune, car il craignait de se trahir. La moindre conversation avec ses camarades prenait des allures de torture. La voix dans sa tête, mélangée à celle de ses amis, lui donnait envie de leur hurler de se taire, tous autant qu’ils étaient.
Il avait essayé de lutter, mais il perdait le contrôle sur elle. Elle était devenue omniprésente, intervenait à tort et à travers. Elle menaçait de le rendre fou.
Méfie-toi d’elle, lui souffla-t-elle alors qu’il croisait Alerya. Elle ne doit rien connaître de ton secret.
Instinctivement, Jonathan porta la main sur la manche de sa chemise et s’assura qu’elle recouvrait bien son bras, jusqu’au poignet.
Alerya le salua d’un sourire qui creusait deux adorables fossettes dans ses joues. Il prit sur lui pour lui répondre et sut sans même avoir besoin de se regarder dans une glace, que le sien manquait de chaleur. Il s’empressa de s’échapper avant qu’elle n’entame la conversation. Il n’avait pas la force de faire semblant que tout allait bien.
Tremblant d’une peur panique, il regagna sa chambre. Tournant en rond, il finit par s’asseoir sur sa couche et se prit la tête entre les mains.
— Dieux, donnez-moi la force de surmonter ça.
Il y avait très longtemps qu’il n’avait pas prié. Peut-être était-ce même la première fois qu’il implorait les dieux de le secourir. Mais il ne savait plus à qui s’adresser.
— Donnez-moi la force. Je vous en supplie.
Pour toute réponse, un rire résonna dans sa tête.
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Les petites veines noires s’étaient encore étendues. Elles couraient à présent le long de son bras et de son épaule, tatouaient sa peau d’une encre invisible aux yeux des autres.
À chaque centimètre qu’elles grappillaient, Jonathan se sentait perdre le contrôle de lui-même. Le maintenir lui demandait toute son énergie. Il ne se rendait plus que rarement dans la salle commune, car il craignait de se trahir. La moindre conversation avec ses camarades prenait des allures de torture. La voix dans sa tête, mélangée à celle de ses amis, lui donnait envie de leur hurler de se taire, tous autant qu’ils étaient.
Il avait essayé de lutter, mais il perdait le contrôle sur elle. Elle était devenue omniprésente, intervenait à tort et à travers. Elle menaçait de le rendre fou.
Méfie-toi d’elle, lui souffla-t-elle alors qu’il croisait Alerya. Elle ne doit rien connaître de ton secret.
Instinctivement, Jonathan porta la main sur la manche de sa chemise et s’assura qu’elle recouvrait bien son bras, jusqu’au poignet.
Alerya le salua d’un sourire qui creusait deux adorables fossettes dans ses joues. Il prit sur lui pour lui répondre et sut sans même avoir besoin de se regarder dans une glace, que le sien manquait de chaleur. Il s’empressa de s’échapper avant qu’elle n’entame la conversation. Il n’avait pas la force de faire semblant que tout allait bien.
Tremblant d’une peur panique, il regagna sa chambre. Tournant en rond, il finit par s’asseoir sur sa couche et se prit la tête entre les mains.
— Dieux, donnez-moi la force de surmonter ça.
Il y avait très longtemps qu’il n’avait pas prié. Peut-être était-ce même la première fois qu’il implorait les dieux de le secourir. Mais il ne savait plus à qui s’adresser.
— Donnez-moi la force. Je vous en supplie.
Pour toute réponse, un rire résonna dans sa tête.
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