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Critiques de Catherine Dorion (6)
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Les luttes fécondes

Dans ce court essai, Catherine Dorion établit un parallèle entre le désir amoureux et la passion politique. Elle prône l'anticonformisme et elle nous invite à nous libérer des moules sociaux qui nous sont imposés, à nous rebeller contre les institutions sclérosées, que ce soit le modèle classique du "couple" et de la famille nucléaire ou bien notre système politique actuel, croupissant et corrompu.



Son analogie amour-politique n'est pas toujours parfaite et je ne suis pas d'accord en tout point avec sa vision, mais le message général me plaît bien! C'est un appel engageant et rafraîchissant à penser la politique autrement, à rêver ensemble le monde dans lequel nous vivons et à reprendre le contrôle de nos vies et de nos sociétés afin de les façonner selon nos désirs réels. Attention, les têtes vont rouler!
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Ce qui se passe dehors

Roman à saveur politique (engagement social) qui raconte l'histoire d'une adolescente de 4e secondaire, Gabrielle, typique de la jeune fille ignorante de l'actualité et de la politique, sans éducation citoyenne. Comme beaucoup d'adolescents, elle aime (même si c'est une élève sérieuse), les sensations fortes et se retrouver au milieu de l'action pour ajouter du piquant dans sa vie. Elle demeure à Québec, ville polluée par une radio-poubelle qui dicte à coup d'arguments vides et de préjugés ce que les gens doivent penser.

L'action commence au moment où Gabrielle réussit à entraîner son meilleur ami Mathis dans une manifestation qui passe devant eux et dont ils ignorent absolument tout. Il y aura de l'action, des arrestations, des messages intrigants et difficiles à comprendre pour les deux ados néophytes. Parce qu'un beau jeune homme au style "cool" lui remet un tract, Gabrielle (pour revoir ce garçon) se rend avec Mathis à une réunion du comité d’action politique du cégep de Sainte-Foy. À partir de ce moment, la vie de Gabrielle va complètement changer. Bien que ce soit uniquement pour faire l'intéressante devant un garçon qui lui plaît, elle commencera à s'informer sur différents enjeux sociaux, sur l'actualité politique et sur l'engagement citoyen. Étant une fille curieuse, la cause prendra de plus en plus de place et le garçon de moins en moins. On voit aussi, en alternance, l'histoire d'Émile, élève du secondaire également déjà engagé socialement et au courant des problèmes sociaux auxquels la société est confrontée. Ils feront connaissance au comité d'action politique.

J'ai aimé la grande originalité du propos. À ma connaissance, rarissimes sont les romans jeunesse qui se déroulent à notre époque et qui traite d'engagement social, de politique et de société. Je vois déjà de grandes possibilités d'utilisation en classe pour le texte argumentation ou pour susciter la discussion. Les personnages sont intéressants et représentatifs des ados en général, par contre le fait d'un changement aussi radical de la part de Gabrielle m'a semblé artificiel. Je n'y crois pas totalement. Il me semble qu'il aurait fallu un minimum de curiosité politique ou historique avant pour que le personnage soit crédible dans son rôle de "leader" qui s'exprime devant les médias et qui est capable de discourir avec aisance de sujets dont il ne connaissait absolument rien quelques jours avant. Ce bout très peu réaliste m'empêche d'apprécier le récit davantage. De même, la vulgarité des personnages à certains moments (je sais que ce sont des ados, mais pour les côtoyer à longueur d'année, je sais qu'ils n'ont pas tous ce vocabulaire et pas en permanence!)
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Même s'il fait noir comme dans le cul d'un ours

Des poèmes qui crient à la liberté, à la libre pensée, à passer à l’action, à écouter son for intérieur pour rétablir l’équilibre et revivre ensemble, en communauté à échelle humaine, malgré le bruit omniprésent et insistant de l’époque actuelle qui nous désincarne, nous déresponsabilise et nous aliène. Des poèmes pour détruire le désordre et réduire les ruines à châteaux.
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Même s'il fait noir comme dans le cul d'un ours

Catherine Dorion s'est rendue (relativement) célèbre (au Québec) avec une vidéo diffusée lors de la dernière campagne électorale, alors qu'elle était la candidate d'Option nationale dans la circonscription de Taschereau.



Dorion, c'est ma soeur ; même famille idéologique : souverainiste de gauche, écologiste, anti-capitaliste, etc. Si je vous parle d'elle, c'est que, dernièrement, je déplorais qu'au Québec il n'y a plus d'écrivains.es qui ruent dans les brancards. Quelqu'un m'a répondu : Catherine Dorion. Des trois titres d'elle que possède BAnQ, un seul était disponible : Même s'il fait noir comme dans le cul d'un ours. Titre prometteur.



Or, la promesse n'a pas été tenue. Dorion nous offre une poésie bien sage, en vers libres, qui s'enchaînent rythmiquement sans heurts, fluidement :



« pendant que notre violence à nous

» reste ficelée en nous

» comme un gros jambon inadéquat

» notre violence

» est le dernier tabou qui nous reste

» cachée écrasée médicamentée

» rééduquée

» jamais débordante – canalisée

» pour la transformer

» en quelque chose de

» positif… »



J'aime bien ce passage, l'idée de la violence comme tabou. Mais c'est comme si, ce tabou, elle n'était pas capable elle-même de le franchir. Pour cela, il aurait fallu un peu d'audace formelle. Comme le dit Alain Farah, « la seule chose qui est importante pour un écrivain aujourd'hui, c'est de s'énoncer et de faire passer l'époque à travers son énonciation ». C'est ce qu'ont fait, à une autre époque, Réjean Ducharme et Louis Gauthier, aujourd'hui Nathalie Quintane, et que ne fait pas Dorion. La violence doit passer par l'énonciation. Autrement, l'écrivain.e retombe dans le vice de toute littérature, tel que le décrit Gauthier : « il n'y a pas d'art révolutionnaire […] l'art est toujours récupéré par la bourgeoisie. En fait, non, c'est pire, l'art n'est pas récupéré par la bourgeoisie, l'art tend de lui-même à la bourgeoisie. L'art est civilisé, courtois et satisfait, même lorsqu'il se prétend révolté, anarchiste, antisocial. L'art, par définition, est policé et mis en scène. »



Même s'il fait noir comme dans le cul d'un ours est une oeuvre consensuelle, qui ne m'a rien appris, mais dont j'ai quand même aimé la lecture. J'y ai senti un tel désir d'espérer, un désir désespéré d'espérer… Aussi, il y a quelque chose dans le rapport de Dorion à notre parlure, notre « français étrange », comme elle dit, qui mériterait d'être étudié. Quelque chose qui n'est pas assumé, avec quoi elle ne semble pas à l'aise…
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Les luttes fécondes : Libérer le désir en amour e..

Je viens de fermer le livre et j'ai un sourire sur le visage.

Ce sourire de la conviction qu'on ressort d'une lecture en ayant appris ou, du moins, ressorti quelque chose - quelque chose de bien.



Les luttes fécondes de Catherine Dorion est un court essai qui entremêlent les relations intimes/ amoureuses/ sexuelles et la politique.

Avec le désir comme fondement, l'autrice québécoise retrace, à travers des bribes de sa propre histoire, comment le couple et les normes sociales nous oppriment.



C'est un bel essai, qui fait réfléchir et qui donne envie de se rebeller, de faire ce qui nous fait vibrer et de balancer tous les idéaux qui nous empêchent de faire ce qu'on a vraiment envie de faire.



Globalement, j'ai beaucoup aimé mais c'est très succinct : on ne part pas dans les milliers de lignes d'arguments et d'exemples. Au départ j'étais déçue du manque de « matière » ^^, mais ça m'a finalement bien plu car on se fait nos propres exemples à travers ce qui est avancé.



Je recommande pour, le temps d'un après-midi ou d'une soirée, réfléchir à nos codes sociaux et politiques et déterminer comment, individuellement, on est capable d'en sortir !
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Les Têtes Brûlées : carnets d'espoir punk

Comment être succincte dans mon commentaire face à ce livre qui relate l'expérience de Catherine Dorion en politique qui s'est avéré très loin de ses idéaux. Tout d'abord pour la qualité de son écriture et la synthèse de ses idées je donne un 10/10. Cette jeune femme est loin de l'image que les médias nous en ont fait, et on sent toute sa fougue pour que la société devienne un endroit ou il ferait bon vivre. Malheureusement quoique ses idéaux soient nobles ,elle n'apporte aucune solution. Toutes les structures privés ou gouvernementales sont des géants qui engouffrent les gens et tenter de les changer et de les ramener à hauteur humaine est impensable. Il faudrait les détruire et les rebâtir du début ,mais avant de faire pareille utopie ,nous aurions besoin d'une révolution sociale afin de s'entendre sur ce que nous voulons vraiment pour le futur. Et je doute fort que les jeunes d'aujourd'hui voient la vie comme Catherine qui rêve de solidarité, de retour aux sources, de simplicité volontaire. Moi je vois des jeunes qui veulent devenir propriétaires avec une maison clé en main et qui crachent sur quelques rénovations que ce soit afin de ne pas salir leurs mains blanches. Je vois des jeunes qui veulent le gros salaire pour voyager ou acheter le dernier bidule à la mode en grands consommateurs qu'ils sont. Perso en 2023 nous sommes tel l'homme des cavernes face à notre survie. Et cette survie diffère d'un individu à l'autre. Catherine propose la sienne qui selon moi arrive à la retraite quand tu as amassé un gros pécule dans ton compte en banque. Car la liberté passe par l'argent. Sans elle tu seras toujours l'esclave de quelqu'un ou de quelque chose. Je donne donc pour l'ensemble de cette œuvre 8/10.

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