Cecelia Ahern

"...personne n'est parfait . Ne nous leurrons pas . N'ayons pas peur d'être imparfaits . Ne collons pas d'étiquettes aux gens, pour ensuite nous prétendre différents . Acceptons qu'il est humain d'être imparfait , et tâchons d'apprendre de nos erreurs, afin de ne pas les répéter."

Nous voulons contrôler notre mort, nos adieux au monde, et si on ne le peut pas, on peut au moins contrôler ce qu'on laisse derrière nous.

J'ai lu un article qui expliquait que, certaines années, on immobilise les horloges pendant une seconde pour que le temps reste synchronisé avec l'univers. On appelle ça la seconde intercalaire : un ajustement d'une seconde appliqué au temps universel coordonné parce que la vitesse de la rotation de la Terre change de manière irrégulière. Une seconde additionnelle est insérée entre vingt-trois heures cinquante-neuf minutes cinquante-neuf secondes et minuit, nous offrant une seconde supplémentaire. Des articles de journaux et de magazines ont posé la question : que peut-il se produire en une seconde ? Que pouvons-nous réaliser dans ce temps supplémentaire ?
En une seconde, presque deux millions et demi de mails sont envoyés, l'univers se dilate de quinze kilomètres, trente étoiles explosent, une abeille peut ajouter les ailes deux cents fois, l'escargot le plus rapide avance d'un centimètre virgule trois, des objets peuvent tomber d'une hauteur de cinq mètres et un "Veux-tu m'épouser?" peut changer une vie.
Quatre bébés naissent. Deux personnes meurent.
Une seconde peut faire toute la différence entre la vie et la mort.

Si vous voulez un conseil, ne vous focalisez pas sur l'obscurité. Elle est déjà bien assez présente comme ça. Je préfère parler d'espoir.

On oublie souvent comment on s’est rencontrés, on se souvient surtout de la façon dont on s’est séparés.

Parce que, finalement, c'est ce que nous voulons tous. Ne pas être perdu, abandonné, oublié, faire toujours partie de tous ces moments qu'on ratera. Laisser son empreinte. Et être commémoré.

La mort sépare les gens mais elle a aussi une manière bien à elle de lier ceux qui restent.

C'est le problème quand on aime puis qu'on perd, qu'on se cramponne puis qu'on lâche prise, qu'on est aimé puis abandonnée, reliée puis déconnecté. Il y a toujours un revers de médaille, il n'y a pas de juste milieu.

Nous sommes là pour parler de deuil. Qu'est ce que je peux vous en dire ? Je ne suis pas unique, la mort nous affecte tous et comme nombre d'entre vous le savent, le deuil est un voyage compliqué. On ne peut pas contrôler son chagrin, la plupart du temps c'est plutôt lui qui nous contrôle. La seule chose sur laquelle on a une prise, c'est la façon de le gérer.

L'amour est une chose ténue et exceptionnelle. On doit lui accorder beaucoup de valeur et le chérir, l'exhiber aux yeux des autres et non pas le cacher dans un placard, ni en avoir honte.

L'être humain possède un désir insatiable de richesse, de standing social et de puissance mais ce qu'il veut plus que tout, c'est l'amour.

Je contemple la stèle et lis de nouveau la phrase. " Vise la lune car même en cas d'échec, tu atterriras dans les étoiles."
Ça doit ressembler à ça, alors. Parce que c'est ce qu'on a fait, lui et moi. On a visé la Lune. Et on l'a ratée. Et ce que je possède, ce que je suis, la nouvelle vie que j'ai construite sans Gerry au cours des sept années qui viennent de s'écouler, ça doit être les étoiles.

Au revoir, mon amour, au revoir encore. Ça aurait dû suffire. Je le pensais sincèrement. C'est peut-être pour ça que les gens se rendent au cimetière. Pour d'autres adieux. Ce n'est peut-être pas du tout pour dire bonjour - c'est le réconfort de l'au revoir, une séparation tranquille et apaisée, sans culpabilité. On ne se souvient pas toujours de la façon dont on s'est rencontrés, mais on se rappelle souvent comment on s'est séparés.

Elle trouve que se battre pour la paix, c' est comme se faire sauter pour rester vierge.

Il faut parfois une vie entière pour établir une amitié - il faut parfois d’une seconde pour se faire un ennemi.

Parfois, il faut choisir l'imperfection pour être parfait.

Les gens ordinaires accomplissent des exploits qui ne sont jamais célébrés. Voilà sur quoi il faut écrire. Sur les héros qui s'ignorent parce qu'ils estiment n'avoir fait que leur devoir.

Ma métamorphose a ressemblé au choc que le corps expérimente quand on le plonge dans l'eau froide. L'impact donne envie de hurler et de bondir hors de l'eau mais plus longtemps on reste submergé, plus on s'habitue. La froid, comme les ténèbres, peut devenir un réconfort trompeur dans lequel on veut se lover à jamais. Mais je l'ai repoussé : j'ai battu les pieds et les bras et j'ai regagné la surface. J'ai émergé, les lèvres bleues, en claquant des dents, j'ai fait fondre la glace et pénétré de nouveau dans le monde.

Ca doit ressembler à ça, alors. Parce que c'est ce qu'on a fait, lui et moi. On a visé la Lune. Et on l'a ratée. Et ce que je possède, ce que je suis, la nouvelle vie que j'ai construite sans Gerry au cours des sept années qui viennent de s'écouler, ça doit être les étoiles.

En ne seconde, presque deux millions et demi de mails sont envoyés, l'univers se délita de quinze kilomètres trente étoiles explosent, une abeille peut agiter les ailes deux cents fois, l'escargot le plus rapide avance d'un centimètre virgule trois, les objets peuvent tomber d'une hauteur de cinq mètres et un "Veux-tu m'épouser ?" peut changer une vie.
Quatre bébés naissent. Deux personnes meurent.
Une seconde peut faire toute la différence entre la vie et la mort.