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Critiques de Cédric Fernandez (51)
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Le vol des anges, tome 1 : Sean

Les auteurs de la série "Le Vol des anges" se proposent de retracer les premières de l'aviation à travers le destin d'une famille écossaise. L'entreprise est sympathique, mais…



J'ai trouvé cela simple, voire basique parfois, à tous les niveaux : personnages, histoire, narration, dessins (la guerre des clones et les mâchoires prognathes), encrage (qui manque de finesse, ça c'est clair), colorisation (ah les couleurs numériques tape à l'oeil !). Fort heureusement les appareils eux ont droit à la part belle, mais c'est encore heureux quelque part… Alors je ne sais pas si les auteurs manquaient d'ambitions et/ou de talent, ou si on a choisi la simplicité pédagogique pour toucher un large public, si on a choisi la simplicité pour cibler une public jeune ou si on a choisit la simplicité pédagogique en se calquant sur les standards du monde des comics (parce qu'il y a quelques scènes qui rappelle le travail des auteurs à la Rob Liefeld : efficacité maximale, quitte à supprimer les arrière-plans et toutes les formes d'approfondissement).

Je n'ai absolument rien contre le monde des comics, mais au vu du prix des BD franco-belges j'attends une plus value correspondante à la présence bien moindre de contraintes éditoriales et temporelles : un dessinateur européen doit aller plus loin en 2 ans qu'un dessinateur américain en 2 mois, pour moi cela va de soi…





Dans le tome 1, sobrement intitulé "Sean", le récit veut absolument commencer par une tragédie et j'ai trouvé cela cliché en plus d'être moyennasse : l'épouse Murray meurt noyée car sa barque a heurté une grosse branche, qu'elle s'est assommée en heurtant ensuite la même grosse branche et qu'il n'y personne qui savait nager pour la ramener à terre… (soupir ?) Au lieu de nous raconter le pourquoi du comment d'un père veuf en deuil qui refait sa vie, j'aurais préféré qu'on m'explique pourquoi le personnage kiffe l'aviation et pourquoi il est si doué en mécanique… (soupir ?)

Ensuite on a droit à la compétition entre Blériot et Latham pour la traversée de la Manche, au meeting aérien de Reims en 1909, à la réunion aérienne d'Édimbourg en 1911, aux premiers pas de Sean Murray dans le monde de l'aéronautique malgré les quolibets de ses confrères anglais… et aux bêtises assez convenues et prévisibles de ses jumeaux à chaque étape du récit jusqu'à leur rencontre avec l'américain Bill Jackson le 23 décembre 1912 lors d'une échauffourée avec des troufions en permission…



Le cahier consacré au premier meeting aérien international était par contre assez intéressant lui ! blink
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Le vol des anges, tome 4 : L'escadrille Laf..

Les auteurs de la série "Le Vol des anges" se proposent de retracer les premières de l'aviation à travers le destin d'une famille écossaise. L'entreprise est sympathique, mais…





Dans ce tome 4, intitulé "L'Escadrille Lafayette", tandis qu'Andy reprend le flambeau après la mort tragique de son frère jumeau, après leur évasion de Zorndorf et leur fuite en Russie, Colleen et Mosley poursuivent Lord Ascott à Genève en Suisse où ce dernier négocie avec les bolcheviks de Lénine pour le compte du IIe Reich…

La Jasta se plaint d'être dépassée, souhaite de nouveaux et d'avantage de pilotes d'élite en vue et se réorganise en vue de la confrontation finale. le Royal Flying Corps se plain d'être dépassé, souhaite de nouveaux et d'avantage de pilotes d'élite en vue et se réorganise en vue de la confrontation finale. Bref, on est dans la guerre totale, une guerre d'usure longue et sale qui broie les peuples qui y participent…



Les graphismes gagnent nettement en qualité, même s'il faut parfois plisser les yeux pour reconnaître les personnages des tomes précédents, et l'arrivée aux couleurs de Vincenzo Riccardi n'est absolument pas étrangère à cette belle amélioration. Ce tome fait intervenir George Thérault, Lanoe Hawker, Oswald Boelcke et Manfred von Richthofen alias la Baron Rouge, mais comme Blériot ou Roland Garros dans les tomes précédents ce ne sont que guest stars qui interagissent peu ou pas avec les personnages principaux donc c'est plus ou moins OSEF. Malgré toute la bonne volonté du monde, tout est vu, revu, et archivu à commencer par les scènes d'espionnage qui semble sortir d'un vieux James Bond ou les combats aériens, très réussis certes mais qui semblent sortir eux tout droit du "Hell's Angels" d'Howard Hughes. Cela donne un air de naïveté à l'ensemble de la série, mais cela ne serait pas grave s'il n'y avait pas tant de maladresses dans l'exécution : le personnage de Bill Jackson réapparaît d'un coup, son duel présent comme de titans avec Kurt Reichmann ne fait de quelques pages, la fameuse Escadrille Lafayette qui donne son nom à ce tome n'apparaît qu'à la toute fin du récit et cette cruche de Colleen ne comprend toujours pas que son partenaire travaille pour le Secret Intelligence Service. Et on rajoute en flashback une histoire de vengeance entre MacKinlay et Lord Ascott qui aurait voulu prend la tête des services secrets anglais alors qu'au sein des services secrets allemands il ne rêve que de prendre la tête de l'armée de l'air… On a voulu faire du connard du tome 1 le méchant de la série, mais cela ne tient pas debout et la mayonnaise entre espionnage et guerre des airs n'aura jamais vraiment pris.

L'épilogue ? Les Américains entrent en guerre, Bill descend le baron rouge, Kurt tue Bill, Andy tue Kurt, papy Walter meurt des suites de ses blessures récolté lors du bombardement de Londres (ce n'est même dit ou montré alors qu'il s'agit d'un personnage principal… Soupir), Colleen se marie avec James Bond (le passage de témoin entre les générations et tout ça) et Andy part aux Etats-Unis travailler dans un cirque aérien (comme la plupart des pilotes de la Première Guerre Mondiale… Quand à Sean, le personnage principal avec lequel a débuté ce cycle, ben il a quasiment disparu de la circulation depuis le début du tome précédent…



Cela reste sympathique, mais il avait d'autant mieux à faire avec les mêmes ingrédients qu'il aura fallu attendre le quatrième et dernier tome du cycle pour que la série trouve ses marques tout en étant tirée par le bas par ses lacunes initiales (genre les deux espions qui s’enfuient en sautant à travers une fenêtre située à 10 mètres de hauteur : ça fait classe dans un comic de super-héros, mais ça fait What The Fuck dans une bande dessinée historique… mdr).

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Le vol des anges, tome 1 : Sean

"Le Vol des anges" est une série de fiction qui raconte le destin de la famille Murray, dans ses rapports et ses apports à l’aviation britannique, durant la première moitié du XXème siècle. Le premier et le second tomes nous font découvrir l’Écosse où réside la famille Murray et les développements de l’aviation dans les années qui précèdent la déclaration de la Première Guerre mondiale. Pour le volume de départ, on couvre les années 1905 à 1912, ce qui est l’occasion d’illustrer à la fois la traversée de la Manche par Blériot et le premier grand meeting aérien international de Reims, deux évènements de l’été 1909.



Dès le début du récit l’ingénieur écossais Murray est pris en grippe par lord Ascott, un Anglais qui dit détester les Écossais. On apprendra plus tard qu’il est un agent double : il a eu des responsabilités dans le contre-espionnage anglais et déçu dans ses ambitions, il s’est mis au service de l’Allemagne. Murray refuse de mettre ses compétences au service de l’armée de son pays, mais ses deux jumeaux sont amenés à se battre contre des soldats à Aberdeen. On se doute que pour éviter des ennuis à ceux-ci il va accepter, dans le second volume, d’être employé comme civil par les militaires britanniques. Les avions sont bien dessinés et la mise en page souvent originale s’adapte bien aux scènes d’aviation. Par contre les paysages tout le long de cette série sont très caricaturaux et généralement peu en phase avec ceux du terrain.



La seconde édition de cette BD, outre d’avoir confié la couverture à l’illustrateur du récit (contrairement à la première édition, ce qui fait que le style de dessin de la couverture et celui de l’intérieur du livre ne se ressemblaient pas du tout), fournit des pages documentaires sur le meeting de l’année 1909 tenu en Champagne.

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Faucheurs de vent, tome 2 : Gabrielle

Un avion n’est pas rentré. « Normal, c’est la guerre ! », direz-vous. Oui, mais le combat s’est passé au-dessus des lignes françaises. S’il avait été abattu, on l’aurait vu ! C’est encore cet avion porte-poisse ! Ce maudit « Fer-à-Cheval » …

Et le lieutenant Marais ! Qu’est-ce qu’il a le lieutenant Marais ? Il est présent physiquement, mais pas spirituellement… Ah ! Des nouvelles du « Fer-à-Cheval » …



Critique :



Encore et toujours de magnifiques combats aériens, avec des actions vertigineuses, mais aussi plusieurs couches dans le scénario : Marais, qui rentre de permission, complètement chamboulé par ce que la superbe Gabrielle, qui s’offre à lui, lui a demandé ; une disparition tout bonnement incroyable ; un homme fusillé ; Lafitte qui veut s’offrir le très redouté as allemand Stipetic qui continue de décimer les Faucheurs…



Il s’en passe des choses dans cet album ! Des histoires dans l’histoire et encore des voiles à lever… Pas vraiment historiquement pur, mais bon, très agréable fiction.

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Faucheurs de vent, tome 3 : Combats de chiens

On découvre enfin le lien entre le lieutenant Marais et le capitaine Ackerman. Marais, fantassin, est sorti de sa tranchée au péril de sa vie pour sauver celle du pilote Ackerman abattu par une mitrailleuse allemande alors qu’il effectuait une mission de reconnaissance aérienne. L’avion d’Ackerman était en feu, ce qui n’a pas empêché Marais de plonger dans les flammes pour en extirper Ackerman.

Marais n’étant plus là, le capitaine veut que Lafitte prenne la tête de l’escadrille. Ce dernier n’en veut absolument pas ! Un, il n’est pas convaincu que Marais soit mort. Deux, Lafitte est un solitaire…



Critique :



Dernier album de la trilogie, comme il se doit, cet album permet de comprendre bien des énigmes des albums antérieurs. On va enfin découvrir qui est ce lieutenant Stipetic, dernier pilote chevaleresque qui refuse d’abattre un adversaire désarmé. Ce qu’il va accomplir est tout simplement incroyable.

Les coups de théâtre vont se suivre jusqu’à l’apothéose finale. Le scénario de Thierry Lamy n’est pas historique, mais il est sacrément riche en turbulences. Le dessin de Cédric Fernandez est à la hauteur des meilleurs dessinateurs d’avions et la mise en couleurs de Franck Perrot est tout-à-fait convaincante. Un album plein de (bonnes) surprises.

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Le vol des anges, tome 2 : Royal Flying Corps

Les auteurs de la série "Le Vol des anges" se proposent de retracer les premières de l'aviation à travers le destin d'une famille écossaise. L'entreprise est sympathique, mais…



J'ai trouvé cela simple, voire basique parfois, à tous les niveaux : personnages, histoire, narration, dessins (la guerre des clones et les mâchoires prognathes), encrage (qui manque de finesse, ça c'est clair), colorisation (ah les couleurs numériques tape à l'oeil !). Fort heureusement les appareils eux ont droit à la part belle, mais c'est encore heureux quelque part… Alors je ne sais pas si les auteurs manquaient d'ambitions et/ou de talent, ou si on a choisi la simplicité pédagogique pour toucher un large public, si on a choisi la simplicité pour cibler une public jeune ou si on a choisit la simplicité pédagogique en se calquant sur les standards du monde des comics (parce qu'il y a quelques scènes qui rappelle le travail des auteurs à la Rob Liefeld : efficacité maximale, quitte à supprimer les arrière-plans et toutes les formes d'approfondissement).

Je n'ai absolument rien contre le monde des comics, mais au vu du prix des BD franco-belges j'attends une plus value correspondante à la présence bien moindre de contraintes éditoriales et temporelles : un dessinateur européen doit aller plus loin en 2 ans qu'un dessinateur américain en 2 mois, pour moi cela va de soi…





Dans ce tome 2, intitulé "Royal Flying Corps", Sean est obligé de mettre ses travaux et ses talents au service de l'Empire Britannique pour libérer ses garnements de jumeaux emprisonnés pour voies de fait… Ah les bonnes vieilles méthodes d'enrôlement des officiers de Sa Gracieuse Majesté !

On alterne donc ensuite sans surprise cours à l'université, entraînements militaires, parcours du combattant et corvées de chiottes. Perso, j'ai déjà vu cela des centaines de fois, le seul élément de nouveauté venant du fait que Gavin Murray se fait un ennemi mortel de l'étudiant allemand Kurt Reichmann (rien que le nom déjà, mais il est grand, large, musclé, blond aux yeux bleus avec une coupe brosse règlementaire comme n'importe quel personnage bas du front de comic). Les forces de l'Empire allemand (moustaches travaillées et monocles de rigueur, évidemment ^^) poursuivent leurs expérimentation sur de nouveaux modèles de zeppelins, et par le plus grand des hasards leur tout nouveau prototype s'écrase juste à côté de l'Université d'Aberdeen. Tout naturellement le chef de l'expédition Konrad Reichmann demande à son fils Kurt le gros bourrin teuton de récupérer des documents sensibles (ce n'est pas comme si dans la place il n'y avait pas déjà Gunther Heinkel plus discret, plus intelligent et bien intégré à la communauté estudiantine d'Aberdeen). Cette partie espionnage est tellement cousue de ficelles blanches que je n'ai pas réussi à rentrer dedans…

Ce tome se terminant par l'assassinat à Sarajevo (qui je tiens à le rappeler aux auteurs est une ville et pas un village ^^) de l'héritier de l'Empire Habsbourg le 28 juin 1914, j'espère que la suite de la saga est de meilleure facture…



Le cahier consacré aux premières forces aériennes britanniques était plutôt intéressant lui… blink
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Le vol des anges, tome 3 : Zeppelin sur la ..

Les auteurs de la série "Le Vol des anges" se proposent de retracer les premières de l'aviation à travers le destin d'une famille écossaise. L'entreprise est sympathique, mais…



J'ai trouvé cela simple, voire basique parfois, à tous les niveaux : personnages, histoire, narration, dessins (la guerre des clones et les mâchoires prognathes), encrage (qui manque de finesse, ça c'est clair), colorisation (ah les couleurs numériques tape à l'oeil !). Fort heureusement les appareils eux ont droit à la part belle, mais c'est encore heureux quelque part… Alors je ne sais pas si les auteurs manquaient d'ambitions et/ou de talent, ou si on a choisi la simplicité pédagogique pour toucher un large public, si on a choisi la simplicité pour cibler une public jeune ou si on a choisit la simplicité pédagogique en se calquant sur les standards du monde des comics (parce qu'il y a quelques scènes qui rappelle le travail des auteurs à la Rob Liefeld : efficacité maximale, quitte à supprimer les arrière-plans et toutes les formes d'approfondissement).

Je n'ai absolument rien contre le monde des comics, mais au vu du prix des BD franco-belges j'attends une plus value correspondante à la présence bien moindre de contraintes éditoriales et temporelles : un dessinateur européen doit aller plus loin en 2 ans qu'un dessinateur américain en 2 mois, pour moi cela va de soi…





Dans ce tome 3 intitulé, "Zeppelin sur la Tamise", les graphismes s’améliorent agréablement et l’histoire devient plus intéressante, drame de la Première Guerre Mondiale oblige… Sauf qu’on pioche allègrement dans les archétypes :

- la jeune stagiaire féministe et le brillant journaliste machiste

- le pacifiste qui veut rester à l’arrière mais qu’on oblige à allez au front

- le vieux briscard qui veut aller au front mais qu’on oblige à rester à l’arrière

- les jeunes recrues qui partent à la guerre la fleur au fusil sans comprendre l’horreur qui les attend

… Tout ça, je l’ai déjà vu cent fois, et pour que cela marche il faut prendre son temps pour approfondir les personnages et donner du sens aux situations, ce qui n’est pas absolument pas le cas ici puisque qu’en 48 pages on rajoute aussi le duel entre Roland Garros et Anthony Fokker, celui entre Gavin Murray et Kurt Reichmann, ainsi qu’une histoire d’espionnage qui finit en cavale avant de lorgner sur "La Grande Evasion"…



Ce n’est qu’à la fin de ce tome que j’ai compris que Colleen était la fille de Sean et Walter le beau-père de Sean : j’aurais dû le deviner avant, mais est-ce que cela aurait vraiment alourdi les phylactères que d’utiliser au moins une fois les mots « sœur », « fille », « gendre », « beau-père » et « grand-père » ?

Les scènes de batailles aériennes sont multiples et assez cool avec un découpage dynamique qui n’hésite pas à s’étaler sur des doubles pages, mais il y a plein de trucs poussifs qui m’ont sorti de l’histoire : le sang qui ressemble à du ketchup des années 1970, Mosley le journaliste espion stéréotypé, le patron de presse alter ego de J. Jonah Jameson dans Spiderman qui ne connait pas Colleen mais qui trouve qu’elle ressemble à sa mère, cette explication comme quoi les tranchées ont été creusées pour ralentir la progression allemande, ces uniformes de prisonnières à décolleté plongeant (fanservice parfaitement balourd donc parfaitement inutile), Kurt que tout le monde reconnaît au premier coup d’œil dans les gunfights aérien (son avion n’a aucun distinction autre qu’être allemand : ils ont la vue fine dans l’aviation !), ou Gunther le neveu d’un ponte de l’aviation qui se retrouve gardien de prison juste au bon moment et au bon endroit pour faire évader Colleen… Et puis des raccourcis un peu coupable aussi, mais en fait c’est surtout la partie espionnage qui ne tient pas debout : on dirait un vieux pulp avec le héros macho qui emmène en mission dans le IIe Reich la demoiselle qui va forcément se retrouver en détresse, qui se fait passer pour un touriste suisse (en pleine guerre, vachement crédible ! ^^) avant de galoper vers la frontière hollandaise avec des chevaux volés à des policiers teutons (bravo la discrétion ! ^^), pour se retrouver trois jours plus tard enfermé à la frontière avec la Russie dans la prison mixte de Zorndorf… C’est dommage, il y avait mieux à faire pour mettre en valeur les drames subis par la famille Murray !

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Faucheurs de vent, tome 1 : Le Carrousel de..

Mai 1917. Terrain d’aviation d’Avemont, occupé par la célèbre escadrille des Faucheurs.



Le sergent Lafitte se présente aux ordres du commandant d’escadrille. Il précise qu’il est très fier de servir dans l’escadrille du célèbre lieutenant Marais. Le capitaine lui annonce que malgré ses excellents états de service en qualité de pilote dans l’aviation d’observation, il va devoir s’entraîner sur un Nieuport désarmé avant de partir au combat. Ce n’est pas du goût de l’impétueux qui demande à partir au casse-pipe tout de suite. Pour s’entraîner, il se voit confier un avion maudit, surnommé « le Fer-à-cheval », un de ces porte-poisse à la légende desquels les pilotes croient… Pas lui ! Il demande aux mécanos de remettre en place la mitrailleuse qu’ils sont occupés à retirer car il a hâte d’aller se battre… Sans même l’accord de son supérieur !



Critique :



Je n’ai trouvé nulle trace ni d’un endroit appelé Avemont, ni d’une escadrille « Faucheurs de Vent ». Nous sommes donc en présence d’une pure fiction.

Mais que voilà de la belle et bonne bande dessinée ! Comment ne pas être attiré par ces images de vieux coucous et de combats aériens aussi « réalistes » ? Les dessins de Cédric Fernandez font merveille, aidés en cela par la mise en couleurs très réussie de Franck Perrot.



Mais que vaut l’histoire sans un excellent scénario ? Heureusement, Thierry Lamy sait y faire en multipliant les intrigues. D’abord l’accueil de ce jeune fanfaron au sein d’un groupe de pilotes aguerris dont certains ne viennent pas de milieux bien bourgeois. Ensuite, il y a dans le camp des aviateurs allemands ce pilote chevaleresque qui refuse d’abattre un pilote désarmé et qui semble chercher avant tout à se battre en duel aérien avec Marais. Et d’ailleurs, comment Marais s’est-il retrouvé avec le visage tellement amoché qu’il porte un masque de cuir pour ne pas effrayer les gens qui le voient ? Et quel lien unit le commandant de l’escadrille au lieutenant ? Et finalement, pourquoi cette marraine de guerre tellement jolie cherche-t-elle à rencontrer à tout prix le lieutenant Marais, un homme défiguré qui ne vit plus que pour abattre des Boches ?



Ce livre dormait chez moi depuis des mois… Je l’ai ouvert et n’ai pu m’en décrocher jusqu’à la dernière image. Je viens de commander les deux autres tomes car j’ai hâte de me replonger dans la suite des aventures des « Faucheurs de Vent ».

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Saint-Exupéry, tome 1 : Le Seigneur des Sables

Il s'agit du tome 1 de la biographie dessinée d'Antoine de Saint Exupéry, scénarisée par pierre Roland saint Dizier, mis en images et en couleurs par Cédric Fernandez.



Les auteurs nous font découvrir le début de la carrière aéronautique de Saint Exupéry, son engagement au sein de la compagnie Latécoère, future Aéropostale. L'histoire est centrée sur son affectation en Afrique à Lap Juby, avec la découverte du désert et de ses habitants humains et animaux. désert qui inspirera à saint Exupéry son premier roman, "Courrier Sud" et son conte philosophique "Le Petit Prince".



Les dessins de Cédric Fernandez sont lumineux, il a su rendre les couleurs et la chaleur du désert. Les vues d'avions sont très intéressantes. Le parti pris de saint Dizier de s'appuyer sur la correspondance de Saint Exupéry et sur des extraits de ses romans est réellement un plus.



Ce livre est aussi une forme d'hommage aux pionniers héros de l'Aéropostale, pionniers qui ont payé un lourd tribut à cette conquête pour transmettre le courrier.



J'attaque la suite en espérant le même niveau d'intérêt.
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Notre-Dame de Paris : La nuit du feu

Cette bd est un excellent moyen de revivre avec émotion à la fois la terrible nuit de l'incendie et du sauvetage de ce joyaux de la culture française. Les auteurs nous font également découvrir par quelques retour sur les siècles passés, l'histoire de cette cathédrale emblématique de la ville de Paris et de la France.

Les événements sont décrits de l'intérieur, côté diocèse, BSPP, mairie de Paris, architectes des monuments historiques, etc. étape par étape jusqu'au moment où l'incendie est enfin fixé.



Pour ceux qui ont assisté à "la nuit du feu" 🔥le spectacle proposé par la Bspp (comme j'ai eu la chance d'y assister à plusieurs reprises) ce titre prend ici un tout autre sens bien sûr.
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Saint-Exupéry, tome 1 : Le Seigneur des Sables

Cet album est la première partie de l'histoire de Saint-Exupéry, sa vie, son métier à l'aéropostal, sa passion de piloter des avions. Les dessins sont très beaux, l'histoire est intéressante. On voyage dans le désert, on partage ses peurs et ses angoisses.
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Saint-Exupéry, tome 2 : Le royaume des étoiles

Le tome 2 de Saint-Dizier et Fernandez se déroule à New York au début des années 40. L'Europe est en guerre, la France de Pétain a capitulé et le monde retient son souffle devant la montée du nazisme.



Saint-Exupéry arrive à New York après avoir volé au début de la guerre. C'est déjà un auteur célèbre est reconnu et Jean Renoir envisage une adaptation cinématographique de "Terre des hommes".



Pendant sa période new-yorkaise, Saint-Exupéry rêve de reprendre du service et de combattre pour sa patrie. C'est aussi une période de création où il va finaliser l'écriture du "Petit Prince". C'est aussi une période de doute : il aime sa femme Consuelo mais ils sont longtemps séparés et vivent chacun de leur côté quand ils se retrouvent à New York. Saint-Exupéry rencontre une journaliste, Sylvia, dont la présence va l'aider à formaliser ses idées pour le Petit Prince. Elle sera une sorte de muse.



Les auteurs ont choisi de continuer de pratiquer le flash back pour éclairer certains passages et cela facilité la lecture faisant l'articulation avec le tome 1. Si les couleurs sont moins lumineuses que dans le volume précédent, elles sont adaptées aux circonstances : couleurs de la ville de New York à différents saisons (contraste entre le désert et l'hiver américain), couleurs du désert, couleurs des vols de nuit. Le texte est très poétique mais pouvait-il en être autrement ?



Les auteurs arrivent à nous faire ressentir la nostalgie de Saint Exupéry et son besoin irrésistible d'aller vers son destin. Il pourrait rester au sol, atteint pas la limite d'âge pour voler, ou bénéficier de sa notoriété. Il choisit d'aller vers son étoile. Tout se passe comme s'il avait orchestré sa disparition. Il rejoint es amis de l'Aérospostale, tous morts en ayant essayé d'assouvir leur passion comme des hommes de défi qu'ils étaient.



Très belle lecture qui donne envie d'en savoir plus sur Saint-Exupéry et de relire son conte philosophique.
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Saint-Exupéry, tome 1 : Le Seigneur des Sables

Première partie de la biographie dessinée d'Antoine de Saint-Exupéry qui retrace son engagement dans la compagnie Latécoère qui deviendra l'Aéropostale. Le jeune aviateur est dépêché à Cap Juby, en plein cœur du Sahara. Pierre Roland Saint-Dizier et Cédric Fernandez signent une bande-dessinée intéressante mais qui manque parfois de souffle. Les dessins sont magnifiques.
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Saint-Exupéry, tome 2 : Le royaume des étoiles

Un homme bien étrange et passionné que ce Saint-Exupéry, le coeur partagé entre deux femmes, la raison occupée pour défendre son pays, les pieds sur Terre mais la tête dans les étoiles. Il a eu une fin à sa hauteur, comme aurait-il pu en être autrement, faisant entrer l'homme dans la légende. Une très belle suite sur la genèse du Petit Prince.
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Saint-Exupéry, tome 1 : Le Seigneur des Sables

Ce livre était très émouvant et m'a appris beaucoup de choses sur la vie de Saint-Exupéry.L'histoire remonte à l'époque ou Saint-Exupéry se fit embaucher par la compagnie Latécoère ,notamment le passage ou il tombe en panne au milieu du désert du Sahara.Je l'ai beaucoup aimé pour son explication détaillée des avions présent dans le livre.
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Notre-Dame de Paris : La nuit du feu

15 avril 2019... Retour sur un drame ; L’incendie de Notre Dame de Paris.



En lisant cette superbe Bd, je me suis retrouvée en totale immersion avec les équipes de pompiers.

Les dessins sont très réalistes et nous font revivre en apnée tout le dispositif d’urgence mis en place lors de cette soirée tragique.

Ce livre rend un grand hommage à tous les soldats du feu qui se sont battus pendant des heures pour éviter que Notre Dame ne s’écroule… et pour préserver notre patrimoine et héritage, malgré le danger.



J’ai beaucoup aimé les flash-back, nous ramenant quelques siècles en arrière pendant sa construction, ou lorsque Victor Hugo a écrit son chef d’œuvre. Même lors de la libération de Paris en 44 qui s’est fêtée devant notre Dame...



Personnellement, l’événement m’a fait beaucoup de peine. 😢 les images télévisées étaient terribles...

La cathédrale, c’est un passage obligé à chacun de nos séjours à la capitale. Croyants ou non, nos yeux ne peuvent être qu’éblouis par la beauté de son architecture et le travail colossal réalisé pour l’époque.



En espérant que M. Macron tiendra sa promesse de la rebâtir en 5 ans...



En achetant l’album, je soutiens les actions de la fondation de Notre Dame et participe à sa reconstruction 😇



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Saint-Exupéry, tome 2 : Le royaume des étoiles

Après un premier tome consacré à l'aventure de l'aéropostale, Pierre-Roland Saint-Dizier et Cédric Fernandez centrent le deuxième tome sur la deuxième guerre mondiale et l'exil d'Antoine de Saint-Exupéry à New-York. Un album différent, moins linéaire mais plus littéraire avec la rédaction sous-jacente du Petit prince. Les dessins sont toujours magnifiques.
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Saint-Exupéry, tome 1 : Le Seigneur des Sables

Cette bd m'a déçue : même si elle permet de connaître un épisode méconnu de la vie de Saint-Exupéry, à aucun moment, elle ne fait preuve du lyrisme que j'attendais un peu, s'agissant de l'auteur de "Vol de nuit". J'en espérais peut-être trop.
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Faucheurs de vent, tome 1 : Le Carrousel de..

Avemont, mai 1917



Le sergent Lafitte rejoint l'escadrille des Faucheurs.

Après s'être illustré dans une escadrille d'avions de reconnaissance, l'appel de la chasse, des combats rapprochés était une suite logique pour cette tête brûlée de Lafitte.



Mais voilà, intégrer une nouvelle escadrille n'est pas aussi simple...

Il y a des pilotes en place, dont le célèbre, et tout aussi taciturne, Lieutenant Marais, un As des As, sans compter le caractère bien trempé de certains autres...



Il y a des règles à respecter aussi...



Et arriver en se croyant l'égal des autres, si pas meilleur qu'eux alors qu'il reste encore tout à prouver à notre jeune sergent... voilà qui promet une intégration... comment dire.... aléatoire.



Et il ne faudrait pas oublier les Allemands qui ne ratent pas une occasion d'occuper le ciel, que ce soit au dessus du Front, tout comme à l'arrière des lignes pour bombarder tout ce qu'ils peuvent....
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Saint-Exupéry, tome 2 : Le royaume des étoiles

Un second tome terriblement émouvant.



Ce second album commence en 1998, avec la découverte au large de Marseille de la gourmette d’Antoine de Saint-Exupéry disparu au-dessus de la Méditerranée le 31 juillet 1944.



Puis nous retrouvons Saint-Exupéry le 31 décembre 1940 alors qu’il s’apprête à accoster à New-York où il est venu faire la promotion de « Terre des hommes ». Mais plus que cela il est déterminé à convaincre les États-Unis à entrer en guerre. Son ami Guillaumet vient d’être porté disparu et il se retrouve le seul survivant de l’équipe Casablanca-Dakar. Afin de rendre l’opinion publique qui juge sévèrement la capitulation de la France favorable à l’intervention de l’Amérique, Saint-Exupéry entreprend la rédaction de « Pilote de guerre » qui sera publié en 1942. C’est un vibrant hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie et une réhabilitation de la France aux yeux des Américains.



Mais l’exil pèse lourdement sur l’âme de Saint-Exupéry. L’arrivée de son épouse Consuelo avec laquelle il vit plus ou moins séparé ne l’empêche pas de culpabiliser d’être loin de la France. Il ne rêve que de repartir au combat et il va se battre pour parvenir à convaincre l’état-major de l’autoriser à voler de nouveau. De ces jours d’exil, de tristesse et de solitude va naître « Le Petit Prince », un conte poétique et philosophique qu’il a illustré lui-même et qui connaîtra un succès planétaire. Antoine de Saint-Exupéry ne saura rien du succès de cet ouvrage : le 31 juillet 1944 à 14 h 30 — « le pilote n’est pas rentré et est présumé disparu. » — il disparaît des écrans radars, il a rejoint les étoiles pour toujours.



Ce second tome m’a profondément émue, il est émaillé de citations du Petit Prince et on y découvre dans quelles circonstances il a été écrit. Les auteurs ont fait un magnifique travail d’illustration et je les remercie pour ce très bel hommage rendu à un auteur que j'aime particulièrement.


Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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Barbara Abel

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