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Citations de Cédric Routier (247)


Barlowx a contribué à établir la distinction, apparue dans le DSM-III (1980), entre le trouble panique et l'agoraphobie, d'une part, et les autres troubles anxieux, d'autre part. Cette conception trouve un premier argument dans le fait, mis en évidence par Donald Klein, que l'imipramine (un antidépresseur tricyclique) réduit les attaques de panique, mais non les autres troubles anxieux, tandis que les benzodiazépines n'agissent pas sur les paniques mais bien sur les phobies et l'anxiété généralisée. Barlow a réalisé des recherches qui ont démontré le rôle essentiel de stimuli intéroceptifs dans le développement d'attaques de panique : ces réactions résultent, pour une large part, d'une interprétation dramatisante de sensations corporelles, des sensations qui, en réalité sont sans danger ou peu dangereuses. Il s'agit par exemple de sensations liées à une activité physique inhabituelle, à l'hyperventilation ou à la consommation de café.
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Barlow insiste sur la fonction positive de l'anxiété. Ce processus, dit-il, est rarement pathologique, même lorsqu'il est intense. On ne peut parler de pathologie que lorsque l'anxiété devient chronique. Dans ce cas, la personne développe une tendance persistante à échapper à cette sensation pénible.
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"Le plaisir est la sensation agréable qui résulte de la satisfaction de besoins homéostatiques comme la faim, le désir sexuel et le confort physique. La joie désigne les sentiments agréables éprouvés lorsqu'on dépasse les limites de l'homéostasie - lorsqu'on fait quelque chose qui dépasse ce que nous étions - dans une prestation athlétique, une performance artistique, une action altruiste, une conversation stimulante. La joie, plus que le plaisir, conduit à la croissance personnelle et au bonheur durable. Pourquoi dès lors la plupart des gens recherchent-ils le plaisir plutôt que la joie, alors qu'ils ont le choix."
[Seligman in] "Positive psychology", American Psychologist, 55; 2000, p. 12, trad. J. Van Rillaer.
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Qui est le plus objectif : l'optimiste ou le pessimiste ? Des recherches montrent que les optimistes déforment davantage la réalité que les pessimistes et qu'un optimisme tout à fait irréaliste peut mener au désastre, par exemple lorsqu'on néglige de faire des examens médicaux qui s'imposent. Néanmoins, beaucoup de gens ont tout intérêt à apprendre à penser de façon plus optimiste, en particulier ceux qui ont tendance à déprimer. En effet, le pessimisme prédispose à la dépression comme le tabagisme au cancer. On peut dire que la dépression est un pessimisme hypertrophié. Le pessimisme rend la vie moins agréable, réduit les tentatives de comportement efficace et, last but not least, il n'est pas bon pour le santé. De nombreuses études montrent que le pessimisme et le sentiment d'inefficacité diminuent les défenses immunitaires.
[Martin Seligman]
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[Martin Seligman] En tant que professeur d'université, ça ne me plaît pas beaucoup de l'admettre, mais les vertus intellectuelles, la curiosité, l'amour des études, sont moins fortement liées au bonheur que des vertus relationnelles, comme la gentillesse, la gratitude et la capacité d'aimer.
Time Magazine, 17 janvier 2005.
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Cette façon de tout miser sur l'acquis présente l'inconvénient majeur de nourrir de faux espoirs quant aux possibilités de changement psychologique, des espoirs qu'exploitent certains gourous et certains "psys" de tout acabit, des espoirs qui finissent en honte, en culpabilité et en état dépressifs. Les progrès de la psychologie scientifique permettent de changer bien des choses. Nous pouvons par exemple apprendre à faire disparaître, rapidement et durablement, des phobies et aussi - mais moins facilement - des rituels compulsifs. En revanche, certains changements sont très difficile - par exemple, descendre durablement en dessous de son poids "naturel". D'autres, dans l'état actuel des connaissances, sont tout simplement impossibles. Ainsi, nous ne pouvons pas faire disparaître certains types de désirs sexuels. Nous pouvons seulement apprendre à ne pas les mettre en acte.
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Dans la mesure où notre époque est placée sous le signe du moi et qu'elle incite l'individu à disséquer sans cesse ses problèmes, elle crée des conditions propices à l'épidémie de dépression.
Seligman, Time Magazine, 17 janvier 2005
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[Seligman] Sa vocation de psychologue lui est venue durant l'adolescence, à la suite de lecture des Leçons d'introduction à la psychanalyse de Freud. Il raconte : "Quand je parvins au passage où il parle de ceux qui rêvent souvent de perdre leurs dents, j'eus comme une révélation. Ces rêves avaient aussi été les miens ! Son interprétation me laissa d'ailleurs bouche bée. Pour Freud, il s'agissait d'un symbole de castration et de l'expression de la culpabilité que l'on ressent par rapport à la masturbation. Je me demandais comment il pouvait si bien me connaître... J'étais à mille lieues de penser que, pour produire ce déclic chez le lecteur, Freud avait profité de la coïncidence de la fréquence, au cours de l'adolescence, des rêves portant sur les dents et de ce phénomène plus courant encore à cet âge qu'est la masturbation. Plausible, intrigante, l'explication recelait la promesse alléchante de révélations ultérieures. Ce fut alors que je décidai de consacrer ma vie à des interrogations comme celles de Freud."
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[Bandura] Pour qu'un parent, un enseignant, un thérapeute ou même un ami réussisse à induire chez l'autre un fort sentiment d'efficacité, il ne doit pas seulement le couvrir de félicitations. Il doit le placer dans des situation où il réussira.
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Selon [Bandura] "l'efficacité personnelle perçue n'est pas une mesure des aptitudes d'une personne, mais une croyance relative à ce qu'elle peut faire dans diverses situations, quelles que soient ses aptitudes."
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L'agentivité est la capacité humaine à influer intentionnellement sur le cours de sa vie et de ses actions. Dans cette perspective, les individus sont des agents proactifs et autorégulés, constamment en train de négocier leurs actions, émotions et projets avec les différentes facettes de leur environnement. Ils sont à la fois les producteurs et les produits de leur environnement.
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Contrairement à ce qu'affirmait la psychanalyse, le fait d'observer des actes violents commis par d'autres ne réduit pas la violence chez l'observateur, mais l'augmente. En effet, la thèse psychanalytique est que l'observation d'actes violents a un effet "cathartique" sur le témoin, ce qui réduit la fréquence des comportements agressifs, par un processus de dérivation vers des activités inoffensives.
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[J. Young] ... je ne crois pas à la neutralité thérapeutique. Je pense que le thérapeute doit être chaleureux et attentionné, comme le serait un bon parent. Le re-maternage est l'idée centrale de la thérapie : c'est lui qui permet d'obtenir le changement chez le patient. Le re-maternage est partiel parce qu'un vrai parent vivrait avec l'enfant dans sa maison et passerait plusieurs heures par jour avec lui. Le thérapeute, qui voit le patient une ou deux fois par semaine, ne peut avoir qu'une fonction de re-maternage. Donc, ne serait-ce que pour une raison de durée, il n'est pas possible d'envisager un re-maternage total. De plus, le re-maternage est partiel parce que le cadre d'une thérapie n'autorise pas n'importe quel comportement. [...] Le thérapeute agit comme un parent, mais il n'est pas un parent. C'est là que se trouve la limite : le patient ne doit pas vous prendre pour un parent. La communication doit être parfaitement claire à ce niveau, sur le plan aussi bien verbal que non verbal.
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[J. Young] Il est très important de comprendre que le composant principal des schémas, ce sont les souvenirs précoces, auxquels sont venues s'associer des émotions, des cognitions, des sensations corporelles. Cela sous la forme de réseaux neuronaux qui sont présents dans notre mémoire.
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[J. Young] Notre travail de base est ...] d'obtenir un changement d'ordre émotionnel. Mais pour cela, nous mettons aussi en oeuvre des changements cognitifs et comportementaux, car tout est lié. Il est difficile d'obtenir un changement émotionnel profond sans changement cognitif et comportemental. Si nous ne parvenons pas à ce changement émotionnel, la thérapie n'est pas efficace.
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[J. Young] La relation thérapeutique en thérapie des schémas est très importante, ce qui est un élément commun avec la psychanalyse. Mais le psychanalyste se contente d'interpréter. Nous estimons, nous, que l'interprétation et l'explication ne sont pas suffisantes. Le thérapeute ne doit pas se limiter, au cours des séances, à la description de son interaction avec le patient en termes de schémas et de stratégies. Il doit chercher également à fournir une expérience émotionnelle correctrice, car le but fondamental de la relation thérapeutique est le re-maternage. Si le patient n'a jamais ressenti la stabilité et la sécurité, le thérapeute tentera de la lui faire ressentir par sa relation avec lui-même.
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[J. Young] Un schéma n'est pas seulement une croyance dont [le patient] peut parler à quelqu'un d'autre au niveau du raisonnement logique : c'est une partie profonde, infantile, de son identité, situé dans le noyau de sa personnalité, à un niveau émotionnel, souvent préverbal, une partie de lui-même qui contient toutes ses émotions, et les souvenirs qui leur sont liés. Se contenter de parler de croyance n'exprime pas ce qui se passe réellement au fond de la personnalité. En thérapie des schémas, on vise à changer le centre de la personnalité, ses schémas et ses stratégies. En thérapie cognitive, on cherche à changer des pensées, de divers niveaux de profondeur, et des comportements, un à la fois. Ce n'est pas la même chose que de considérer qu'il existe une personnalité intégrée présentant de nombreuses facettes, en grande partie inconscientes : nous essayons de changer cet ensemble, et pas seulement des pensées et des comportements pris de façon isolée. Cela est la différence centrale.
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[J. Young] Un point essentiel doit, d'une part, être capable de suffisamment d'empathie à l'égard du patient et, d'autre part, savoir le confronter à ce qu'il doit faire pour changer. Il doit en permanence osciller entre ces deux positions : empathie et confrontation. L'autre aspect fondamental du comportement du thérapeute est le re-maternage partiel. Cet aspect revêt une importance variable suivant les patients : plus le trouble est sévère, plus le re-maternage partiel devient important. Au cours de la thérapie, le thérapeute cherche à combler les besoins du patient, ceux qui n'ont jamais été satisfaits lors de son enfance. Naturellement, cette intervention respecte les limites appropriées de la relation thérapeutique. Il faut également savoir imposer des limites aux patients qui en ont besoin.
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[J. Young] Une des choses que j'ai retenues de Wolpe et de Beck, c'est qu'il faut s'en tenir aux données fournies par le patient. Toutes les hypothèses doivent être tirées des propos du patient, de ses mots, et non d'une théorie : cela est extrêmement important.
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Qu'est-ce que le modèle de Young a apporté à la psychologie ?

La théorie des schémas n'est pas une idée totalement neuve. Young est de ceux qui savent rendre à César ce qui est à César. Il reconnaît qu'"il s'agit de l'intégration de plusieurs modèles théoriques déjà existants en une nouvelle conception et une nouvelle façon de traiter. La thérapie cognitive, à ses débuts, a été une nouvelle façon de considérer les personnes, si bien qu'on pouvait dire qu'un nouveau domaine de la psychologie était apparu. Je ne dirai pas la même choses de la thérapie des schémas. Celle-ci utilise des concepts, des stratégies thérapeutiques et des techniques qui existaient déjà dans le champ de la psychologie, mais qui étaient dispersés dans diverses approches conceptuelles." En revanche, la thérapie des schémas a ceci d'original qu'elle utilise les idées de différents modèles pour les intégrer dans un nouveau cadre psychothérapeutique. "Ce qui est nouveau, c'est la façon d'intégrer ces différents éléments : nous ne nous sommes pas contentés de les remettre à une nouvelle sauce...", continue Young au cours de notre rencontre [...].
D'un point de vue pratique, la thérapie des schémas intègre aussi des techniques et des stratégies provenant d'autres domaines de la psychologie. "C'est la cohérence de cette intégration qui est quelque chose d'unique. Je ne crois pas qu'il existe actuellement un autre modèle psychothérapeutique qui soit à la fois aussi cohérent et aussi large au sens de l'utilisation des idées venues d'ailleurs."
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