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Critiques de Ch`oe Inho (5)
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Une nuit bleue et profonde

Deux sud-coréens vont un voyage à travers la Californie, aux Etats-Unis. L'occasion de profiter de la liberté des américains, d'oublier leur vie d'avant. Plus ils avancent sur la route, plus ils sont grisés par l'espace américain mais aussi par la prise de drogues pour l'un d'entre deux. Puis vient la panique de ne pas arriver à destination. Un petit roman qui montre la grande différence entre la vie américaine pleine de promesses et celle coréennne, plus restreinte. L'auteur, Ch'oe Inho, comme dans La tour des fourmis, passe par une image pour parler des Coréens. Ici, la route interminable représente le cheminement de leurs réflexions entre délires et réalité.
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Une nuit bleue et profonde

Ils roulent, roulent vers Los Angeles sur la N1 qui borde le Pacifique. Ils sont deux. Plus très jeunes, mais pas très vieux. Il y a Chunho, l'artiste, le chanteur, qui a vu sa carrière stoppée nette parce qu'il consommait de la marijuana. Humilié, ruiné, il a laissé femme et enfants à Séoul et volé vers les States mais il s'enfonce un peu plus chaque jour ..

Et il y a Lui , qui a fui la Corée du Sud . Il a choisi l'exil pour essayer de combattre la colère qui est en lui et qui ne demande qu'à exploser. Lui aussi a laissé derrière lui femme et enfants. Ils roulent vers L.A et la nuit les surprend, les pensées les ramènent vers leur passé, leur pays et les questions fusent: pourquoi, pourquoi ? trouveront ils leurs réponses?

Un texte fort court qui fait mouche. Une écriture puissante qui plonge le lecteur dans un monde où rêve et réalité se côtoient, où chacun souhaite tracer sa route mais le peut-il?

A découvrir
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Une nuit bleue et profonde

Ce livre est court - 84 pages. Il n'est pas aussi simple que le laisse entendre le quatrième de couverture. Nous avons deux hommes, pas si jeunes que cela puisque tout deux ont fondé une famille. L'un reste anonyme. L'autre, ancienne star de la chanson en Corée, a vu sa carrière brisée à cause de la sévérité des lois contre les drogues. Il pourrait éventuellement reprendre sa carrière, s'il était encore possible de la reprendre, et s'il en avait l'énergie. Il s'illusionne sur lui-même, sur sa dépendance aussi, sur sa capacité à rebondir, ici ou là-bas. Rêve américain ? Pour qui, ou plutôt pourquoi ? Qu'est-ce qui les pousse à quitter leur pays pour vivre aux Etats-Unis ? Le fait que le pays pour lequel ils se sont battus n'existent plus vraiment ? Le fait qu'ils ont rêvé un pays qui n'existe pas vraiment ? Alors, que se passera-t-il ? Vous le saurez en lisant ce livre.
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La Tour des fourmis

Un jour, un homme remarque des fourmis dans son appartement. Il les élimine, elles reviennent plus nombreuses. Le jour, il est publiciste, la nuit, il cherche un moyen de les éliminer définitivement.

C’est un roman dérangeant parce qu’il fait ressortir de vieilles peurs en nous mais aussi fascinant par les descriptions détaillées sur ces curieux insectes. On a l’impression que la fourmi est indestructible.

Si on va plus en profondeur de cette histoire, comme l’indique en postface de la nouvelle, Patrick Maurus les fourmis sont la vision que les européens ont des asiatiques. Mais j’ai préféré m’intéresser qu’au premier degré de l’histoire…

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La Tour des fourmis

Un homme, seul. Un publicitaire, qui doit trouver un slogan pour une nouvelle boisson, un slogan qui définisse la sensation éprouvée en ayant bu cette boisson - travail banal mais épuisant nerveusement pour ce célibataire qui a une vision très utilitaire de la femme, adorant servir l'homme qu'elle vient tout juste de rencontrer. Le célibat n'empêche pas d'avoir des activités en chambre.

Et c'est là qu'une fourmi leur tombe dessus, ou presque, puis deux, puis trois, attirées semble-t-il par le sucre. S'ensuit, en parallèle de son travail, des tentatives pour les chasser de son appartement. il agit le plus souvent seul, il se fait aider une seul fois par la personne chargée de l'entretien de l'immeuble et à chaque fois, il est persuadé d'avoir réussi à les éliminer. Il n'y va pas de main morte, sans aucun état d'âme pour elles et leur organisation. La nouvelle est à ce titre très bien documentée sur leur évolution et leur organisation, et ceci se trouve parfaitement intégré à la narration.

J'ai pensé à Kafka en lisant ce texte, tant la situation du narrateur paraissait insoluble. On pourrait le croire fou, si d'autres personnages n'étaient témoins de cette inexplicable invasion. Le lecteur, lui, peut se demander le sens de celle-ci, surtout que le personnage principal compare les coréens qui habitent dans les immeubles voisins à des fourmis, et leur logement aux galeries que creusent les insectes. Volonté de se réapproprier un cliché européen ? Montrer l'indifférence de ses contemporains envers ce qui peut dérégler leur organisation ainsi que leur caractère asexué ? Evolution ou régression des humains ? Plusieurs pistes s'offrent au lecteur, à lui de les explorer.
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