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Critiques de Christine Castelain-Meunier (9)
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L'instinct paternel

" Papa ! Si tu n'avais pas été là, qu' aurais-je fait, sans toi? " Papa de Claude Barzotti.





- Mais, tiens lui la tête !

Tu mets du caca partout, chéri ! Ou encore:

- Tu lui fais peur avec ta grosse voix caverneuse... Avec ton "Luke, je suis ton père!" Tom-Tom ton ta tataim...





"Les pères s'impliquent comme ils ne l'ont jamais fait, c'est une première dans l'histoire."





Le mouvement de libération des femmes fut un tournant pour la paternité. Après 1970, un ensemble de lois vont modifier le paysage familial, pour une plus grande responsabilité et une égalité entre hommes et femmes.

( Sauf pour le congé maternité de 10 semaines, contre 10 jours, pour le papa...)





En affaiblissant le rôle du papa? Non, car c'est un partage des responsabilités.

Le problème est que certaines mères n'ont pas confiance en leur conjoint.

- Tu ne sauras pas l'allaiter, chéri (FORCÉMENT !👶) ou lui donner le biberon. Il est trop chaud, tu mets la couche à l'envers...

L'homme en tient, parfois, une couche...





Il a manqué aux hommes, un modèle de père satisfaisant... "Les hommes pensent qu'ils n'ont pas bénéficié de transmission dans la manière d'être un père contemporain."





Cela devrait commencer dans la salle d'accouchement. Mais, certains papas tournent encore de l'œil, (si si!) et ils gênent le docteur avec leurs questions idiotes, selon certaines infirmières !





Et, c'est pire quand il veut s'amuser avec Bébé.

- Mais, on ne jette pas un bébé en l'air!

Et, on ne tripote pas le zizi du Bébé, surtout !Y a que maman qui a le droit...





La "charge mentale" revient souvent à la maman qui s'épuise entre le Bébé et les tâches domestiques. Car certaines voient le "foutoir" laissé par l'homme, quand il a voulu l'aider...





Une révolution pour la culture masculine, aux antipodes de la virilité... Car le multi-tâches n'est pas facile, pour les papas qui ne peuvent faire qu'une chose à la fois...( Mais, on se demande si ce n'est pas fait exprès !)





Moi, j'ai demandé à mon père, comment on devenait un papa. Réponse :

- Mais, t'es con ou quoi?

En fait, on ne veut pas nous répondre, car on ne veut pas qu'on refasse les mêmes conneries! :-)





Il existe au Canada, un programme de soutien des papas, avec des ateliers: co-responsabilité, communication, gestion de la colère...





PS: Selon la docteure Priscilla Dunstan, il y a 7 pleurs différents de bébés, pour la faim, l'inconfort... Des cris comme Neh, Owh, areuh...qui sont explicites. Et des signes aussi: la main fermée montre la faim du bébé, et sa main ouverte montre qu'il est rassasié...

Dur, dur d'être un...papa!
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Et si on réinventait l'éducation des garçons ?

L’autrice, chercheuse, interroge le mythe de la virilité masculine.

Constatant qu’alors que les femmes se sont levées, il n’y a pour autant guère de changement de mentalité chez les hommes. Pourquoi?

L’autrice remonte à l’origine de l’humanité puis interroge la sémantique (virile vient de vénus donc à la base, cela représente l’élan vital présent dans chaque personne indépendamment de son genre), pour ensuite interroger l’éducation contemporaine et l’apprentissage, en questionnant autant les contenus que les adultes (parents ou professeurs peuvent être le véhicule de ces stéréotypes).

J’ai trouvé cet essai très intéressant, voire même captivant car il ne se contente pas du constat que la société est inégalitaire, que la place faite aux femmes se fait dans la douleur, qu’elles sont victimes quotidiennes de violences gratuites, l’autrice s’interroge sur les raisons de cet état de fait et décortique l’éducation des garçons - ce qu’elle a d’erroné, de frustrant, - qui les transforme en ennemis des femmes.

J’ai beaucoup apprécié également dans les derniers chapitres les comparaisons de différents types d’éducation - européenne, française, états-uniène, les mixtes et les non mixtes sans être aveugle sur les dangers des unes et des autres.

Un petit essai totalement essentiel si on veut comprendre l’état du monde et si on veut y remédier.
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Pères, mères, enfants

Ce petit ouvrage est divisé en deux parties. La première partie revient sur les changements qui ont transformé la cellule familiale et modifié la fonction paternelle en son sein. La seconde partie s’attache à interroger la place des enfants dans un contexte sociétal où chacun doit se retrouver malgré les séparations et les recompositions. Enfin, Christine Castelain-Meunier défend l’idée d’une "éthique éducative" afin de préserver l’individualité sociale de l’enfant face aux affirmations identitaires des adultes.
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La Place des hommes et les métamorphoses de l..

La thèse de cet essai est que la métamorphose de la famille dans société postindustrielle, avec l'émergence de l'enfant conçu comme personne et de la femme comme sujet social et économique, avec l'évolution des représentations des genres ainsi que celle des fonctions et des rôles parentaux sans que ceux-ci soient référés au sexe, et enfin avec le découplage possible entre sexualité/procréation et filiation/alliance, cette métamorphose est en train d'engendrer une « polyculture de la parentalité » caractérisée par la complexité. Si la « paternité relationnelle », en passe de se substituer à la « paternité institutionnelle » est globalement valorisée par tous, les normes institutionnelles et notamment les conditions du salariat peinent encore à reconnaître aux pères ce nouveau rôle, la maternité étant toujours surinvestie et assignée à une exemplarité d'autant plus exigeante qu'elle est supposée volontaire et choisie, et les femmes elles-mêmes tendent à dénier la légitimité des hommes à exercer cette paternité autonome, engagée, fondée sur la qualité du lien affectif avec l'enfant, soit comme représailles dans le cadre de la séparation, soit par conservatisme, dans une vision archaïque du rôle symbolique du père, qui ne s'impliquerait dans le quotidien notamment du nouveau-né que pour les « aider » et donc in fine par amour pour elles. Par ailleurs, la sur-responsabilisation des mères, le volontarisme accru de certains pères, une certaine évolution judiciaire suite au militantisme associatif des pères séparés (garde alternée, etc.), interviennent dans un contexte caractérisé par la persistance de la domination masculine, d'une très imparfaite démocratie domestique et des anciens modèles de rôles genrés inhérents au patriarcat. Le malentendu sur la paternité relationnelle serait plus prononcé encore dans la version de la culture de la parentalité appartenant aux classes populaires et à la filiation précoce.

Alors que « tombent les masques » du virilisme, que la culture des hommes évolue en opposition générationnelle par rapport aux pratiques de leurs propres pères, alors que la filiation s'individualise et que la parité parentale suit son cours, sont mentionnés souvent – mais jamais abordés directement – les nouveaux modèles familiaux : monoparentalité, « beau-parentalité » (dans les familles recomposées), homoparentalité.



L'autrice est une spécialiste reconnue et très citée de la sociologie de la paternité. Déçu par la lecture d'un livre récent qui m'a paru trop vulgarisateur, je me suis tourné sur cet essai plus ancien, désormais daté, dont la parution aux PUF me promettait plus de solidité : j'ai le regret de n'avoir toujours pas « accroché » avec Castelain Meunier. En résumant ci-dessus des contenus qui honnêtement ne me semblent pas extrêmement originaux, je crains n'avoir pratiquement rien négligé, ce qui implique une incessante répétition sur moins de 200 p., étayée par une enquête dont l'annexe ne donne pas l'impression d'être mémorable et une bibliographie guère plus impressionnante. Le désagréable sentiment de « tourner autour du pot » a généré dans les premières pages une attente de lire des approfondissements, ensuite, jusques et y compris dans la conclusion, un profond ennui. Peut-être l'ouvrage le plus significatif de l'autrice était encore précédent, mais dans ce cas-là il aura perdu toute actualité.
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Les métamorphoses du masculin

Parti à la recherche des travaux plus anciens de Christine Castelain Meunier, dans l'espoir d'y trouver moins de vulgarisation (plus de solidité ?) et également plus de recul vis-à-vis de ma problématique de la paternité instituée, je continue de n'être que partiellement satisfait ; particulièrement par cet essai qui, en 2005, anticipe sur la question de « l'homme nouveau ».

L'incipit est convainquant et prometteur : la distinction de genre s'est atténuée par l'obsolescence de la force physique dans la production et par celle des rôles traditionnels dans la reproduction (quasi-monopole féminin dans la contraception et nouvelles technologies de PMA). Néanmoins, l'économie de l'homme neuronal est en passe de créer de nouvelles formes de dominations de genre alors que les représentations traditionnelles des genres, notamment au niveau culturel (cinéma, religion, etc.), perpétuent les formes anciennes. De surcroît, les transformations identitaires attendues des hommes, y compris par le féminisme et son aspiration à l'égalité, peuvent provoquer une réaction de rejet, de repli, et un surcroît de violence sexiste chez ceux dont l'identité est fragilisée par un cumul d'autres handicaps sociaux (chômage, discriminations, précarité, etc.), ce qui conduit à une dialectique entre progrès et réaction (lire : « masculinité défensive »).

Du côté des transformations, sont abordés successivement celles qui concernent le corps, l'habillement, l'importance nouvelle de la « plastique identitaire » et la fluidité des « frontières privé/public », puis le surgissement des « nouveaux hédonistes » dans la société de consommation.

Ensuite, un très long chap. IV est consacré à la sexualité et il s'organise contrastivement entre une partie relative aux « jeunes hommes de la deuxième génération, trente ans après le féminisme », qui représentent la masculinité nouvelle, et une seconde relative aux « hommes de la première génération du féminisme », qui incarnent les tentatives, plus ou moins abouties, d'assumer une première métamorphose de la masculinité et de préparer celle de l'avenir. Le problème de ce chap., à part une surabondance de verbatim sur des thèmes de la sexualité dont la spécificité devient fastidieuse, presque voyeuriste, c'est qu'il est issu de deux corpus d'enquête sociologique très différents, datant pour l'un de 2005 et pour l'autre de 1985, avec deux méthodologies différentes, lesquels comportent une confusion entre les générations et les cohortes : en effet la première partie, récente, a pour objet des hommes dans la vingtaine, alors que l'ancienne est fondée sur des réponses d'hommes dans la quarantaine, ayant été jeunes adultes autour de Mai 68. Si le contraste est d'autant plus marquant (à toutes fins pratiques il est question d'un écart de deux générations), comme requis pour distinguer un « jadis » et d'un « à présent », il est pratiquement impossible de comprendre si la cause du contraste réside davantage dans le passage du temps ou dans l'avancement de l'âge, ce qui, de toute évidence, n'est pas anodin lorsqu'il est question de sexualité...

Un tel défaut méthodologique s'ajoute à deux autres circonstances qui m'ont repoussé également : subrepticement, sans aucune référence ni précision de la nature de l'éventuelle corrélation dont l'autrice émet l'hypothèse, la masculinité violente, défensive, est mise en relation d'abord avec les hommes musulmans, puis carrément avec l'islam, avec un sous-entendu de paternalisme envers le « cumul de handicaps » des représentants masculins des classes populaires – et ce en contradiction avec une seule petite référence à Ignatio Ramonet qui mettait déjà en garde sur la nature inter-classe et naturellement interculturelle des violences conjugales (un sujet abondamment et profondément connu désormais) ; la pornographie, dont la prégnance est soulignée dans la sexualité de « l'homme nouveau » (sans précision d'âge) est aussi inculpée comme pourvoyeuse de modèles de relations sexuelles de domination masculine et d'aliénation féminine, par ailleurs totalement contradictoires avec le corps de l'argumentation de l'autrice sur la métamorphose de la sexualité (une dénonciation encore très stéréotypée de la pornographie qui dénote que l'étude a vieilli alors que les 'porn studies' sont désormais un peu plus développées, bien qu'encore très confidentielles). Ces deux dérives, typiques des lieux communs réactionnaires – et carrément racistes pour le premier où une religion est désignée arbitrairement sans se pencher sur d'autres... - me paraissent franchement indignes de la démarche sociologique.

Heureusement, il y a encore quelque matière à réflexion à retirer du chap. V, qui a trait à la paternité. Là, l'autrice elle-même dans ses études postérieures, ainsi que d'autres publications produites durant ces deux dernières décennies, ont apporté des contributions significatives sur le thème d'une paternité comme institution non pas en déclin mais en reconstruction. Il faut lui reconnaître le mérite d'avoir anticipé les dimensions de cette reconstruction ainsi que d'avoir introduit les notions d'« autonomie masculine » et d'« autorité négociée ».

Enfin, j'ai apprécié le constat que les représentations de la masculinité et de la féminité, qui naturellement traînent le pas sur les métamorphoses des phénomènes et des contextes, génèrent, dans toute leur ambivalence, des situations paradoxales qui apparaissent très fréquemment au sujet des relations entre les sexes et en particulier des violences domestiques.

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L'instinct paternel

Cet essai possède une forme hybride : il proclame l'existence d'un instinct paternel, nié par le virilisme au nom d'une glorification différentielle de l'instinct maternel (par ailleurs lui-même contestable), et nié par la psychanalyse ; mais aussi, en faisant « le plaidoyer en faveur des nouveaux pères », il se pose sur le plan du souhaitable, de l'idéal, du « processus en devenir », créant ainsi une certaine confusion entre l'être et le devoir-être, entre le réel et le vœu, faisant fi de la nature certainement dialectique que revêt cette « paternité relationnelle » dont il est question tout au long de l'ouvrage. Tel un roman à thèse, ou pire, le livre contient des démonstrations qui perdent souvent en vigueur du fait de sa nature de « manuel de développement personnel ».

Ainsi, dans le Chap. 1, « Comment les hommes ont été dépossédés de l'instinct paternel », s'il est démontré efficacement que l'instinct est contradictoire avec la figure même de l'homme dans l'idéologie viriliste (car il serait l'apanage de la femme), le concept spécifique d'instinct paternel n'est pas défini, et il se confond avec les différentes stratégies de partage (on non) de l'investissement parental présentes dans le règne animal – ce qui est presque contradictoire avec ce qu'il fallait démontrer... Le paragraphe sur la psychanalyse qui conclut ce chap., quant à lui, est tellement court et superficiel qu'il fait mine d'ignorer la distinction entre la figure du père, avec tout ce qu'elle a de symbolique, et le père réel, le « père impliqué et présent », individu titulaire de ce fameux instinct dont l'existence reste à prouver.

Le Chap. 2, « Les verrous sautent : l'avènement d'une nouvelle paternité », lui aussi très bref, part du néolithique sans prendre position sur le débat patriarcat/matriarcat, il semble minorer la paternité romaine, et pis, toute la question de l'évolution de la famille et du patriarcat tout au long des siècles, pour arriver au « mouvement de la libération des femmes : un tournant pour la paternité ». Clairement, le but de ces rapides rappels historiques est ici de nier que la récente tendance vers l'égalité des genre s'opère au détriment de la figure du père : bien au contraire, la thèse est que c'est bien cette évolution sans précédent et encore en cours qui permet l'avènement du « nouveau père » et la possibilité de la « paternité relationnelle ».

Le Chap. 3, « L'épopée des pères aujourd'hui », qui m'a par contre semblé un peu long, est constitué de témoignages de « nouveaux pères », dont l'instinct paternel (toujours ineffable) se développe grâce à l'épanouissement de leur implication quotidienne dans les soins notamment des enfants en bas âge, mais qui font face aussi à des difficultés de tous ordres, notamment dues au manque d'un modèle établi de leurs nouveau rôle, également vis-à-vis des mères.

Enfin comme tout bon « manuel », l'ouvrage se termine (chap. 4) par : « Dix propositions pour consolider la paternité contemporaine », qui me semblent intéressantes à noter malgré le faible lien que j'y vois avec l'objet du livre : Faire une vraie place au père ; Découvrir le chemin de l'intime ; En finir avec les stéréotypes de genre, grâce aux nouvelles connaissances sur le cerveau ; Conjuguer l'empathie au masculin ; Miser sur une paternité bienveillante avec les ados ; Promouvoir la démocratie de l'intime ; Masculiniser les professions de l'enfance et de l'éducation ; Solliciter les pères et pas seulement les mères ; Allonger le congé paternité ; Créer un secrétariat d'État aux Droits des hommes.

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Et si on réinventait l'éducation des garçons ?

Lutter contre les stéréotypes



C'est quoi être un homme ?

On entend les ados avancer fièrement qu'ils sont des "bonhommes", qu'ils en ont "dans le pantal'" mais finalement, savent-ils ce qu'être un homme ?

Nous sommes nombreuses à dire "Éduquez vos fils" quand on nous demande "Protégez vos filles".

Les filles ont changé. Elles connaissent désormais leurs droits, on voit de plus en plus de jeunes filles prendre des initiatives pour se faire respecter, nous les encourageons à se faire entendre.

Et pendant ce temps, les garçons ?



Nous pensons tous ne pas avoir de préjugés, éduquer / enseigner sans stéréotypes et pourtant...



Je n'avais pas conscience de la pression que peuvent subir les jeunes garçons jusqu'à ma lecture de Silent boy de Gaël Aymon.

Les filles ont changé mais pas la société.

Les garçons ont toujours ce besoin de prouver leur virilité sans vraiment savoir ce qu'est réellement la virilité.

Ce que la société renvoie de la masculinité, et ce depuis l'Antiquité tout de même !, c'est le courage, la violence, l'agressivité...

Les garçons de la nouvelle génération sont perdus dans ce monde en mutation.

On leur dit d'une part qu'ils doivent protéger les jeunes filles en détresse mais elles leur répondent qu'elles se débrouillent bien toutes seules, merci bien !

On leur demande d'être des êtres sensibles tout en leur rappelant qu'un "garçon ça ne pleure pas".

On leur demande de respecter les femmes mais elles ne sont rien de plus que des objets dans les films X.

On dit aux filles qu'elles peuvent réussir en sciences mais on ne félicite pas (plus ?) les garçons.

Comment éduquer les garçons aujourd'hui ?



Cet ouvrage propose des clés, aussi bien pour les parents que les enseignants et éducateurs.

Est-ce que ce livre est intéressant ? Le nombre de post-it glissés dans le livre comme vous pouvez le constater sur la photo devrait répondre à cette question.



J'y ai trouvé des pistes très intéressantes.

Certaines semblent aller de soi mais si nous n'y prenons pas garde nous pouvons tous glisser vers le cliché inconscient.

D'autres peuvent s'appliquer autant aux garçons qu'aux filles mais ne sont généralement qu'adresser à ces dernières. Si le champ des possibles s'élargit beaucoup pour les filles (on leur dit qu'elles peuvent exercer tous les métiers qu'elles souhaitent), ce n'est pas le cas pour les garçons.



Nos voisins du Nord ont encore une fois une avancée sur nous.

Leur réflexion autour de la non-mixité de certains cours m'interroge encore et c'est un sujet que j'aimerais creuser.

Les espaces de jeux non genrés sont déjà en place là-bas alors que nous avons toujours des coins dînette et des coins petites voitures. Observez ces coins de la classe et vous tirerez vite une conclusion...



J'ai avalé ce livre en quelques heures à peine.

Il est passionnant et Christine Castelain Meunier a rendu son propos accessible à tous.

Élever et éduquer des garçons libres, heureux et respectueux c'est possible !

L'égalité ça passe aussi par se soucier du bien-être des garçons.



Cette collection L'enfance en questions est vraiment réjouissante. Beaucoup de titres répondant aux interrogations des parents et des éducateurs, de manière claire, concise et précise.

D'autres me font déjà de l’œil.



Et si on réinventait l'éducation des garçons ? est un titre plein de bienveillance, d'excellents conseils et de pistes de réflexion passionnantes.



A lire absolument !
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Et si on réinventait l'éducation des garçons ?

Comme on s'y attend, c'est un livre qui s'attèle à donner des conseils sur la façon d'éduquer les garçons dans un monde en révolution qui creuse pour l'instant un fossé entre les hommes qui veulent aller dans le bon sens et ceux qui freinent.

L'autrice constate que même quand on lutte contre les stéréotype de genre on est attiré par le "prêt à penser", les conceptions toutes faites.

Une première idée est de les pousser à l'autonomie, à partager la charge mentale.

Je suis page 24 à ce moment là et je constate qu'il y a beaucoup de grandes phrases et peu de choses concrètes. On passe parfois du coq à l'âne, c'est brouillon :

L'idée de laisser les hommes (les papas) plus prendre part à l'éducation revient bien sûr, ils se laissent encore trop happer par leur carrière (constat tristement réel dans mon entourage)

Offrir de la tendresse et des compliments, les débarrasser de leur peur d'impuissance (bon là ??) leur faire comprendre l'importance du consentement et du désir (ok...) mettre en valeur la puissance "vitale" (??? bon bah on va s'en contenter...)

Certaines idées sont mieux développées :

- la notion de virilité qui doit être partagée et dégenrée.

- apprendre aux garçons à se connaître, écouter leurs intuitions, développer l'empathie affective ET cognitive.

- ne pas les pousser à la performance à tout prix, les accompagner et les encourager dans leurs efforts et leurs échecs, il y a une forme de rigidité et de violence dans l'éducation des garçons (même si c'est souvent verbal)

- du dialogue, des échanges sur la vie quotidienne, le laisser y trouver sa place, valoriser les émotions

- apprendre la lenteur, le silence et la solitude (casser les idées tenaces de nécessité de bruits, de dépense d'énergie continuelle)



Plus loin dans l'ouvrage elle évoque le test d'une non-mixité pour améliorer l'éducation et la performance mais elle ne développe pas les tenants et les aboutissants et je n'arrive pas à comprendre la pertinence de l'idée. Plus loin encore elle donne l'exemple d'un test américain qui fonctionne bien mais je n'aime pas ce que ça sous-entend même si elle dit qu'il ne faut pas en profiter pour repartir dans la discrimination genrée.



Info intéressante à reprendre dans le cadre du travail : en Finlande l'éducation se complète avec 7 thèmes transversaux :

* devenir une personne

* identité culturelle et dimension internationale

* médias et communication

* citoyenneté participative et le monde de l'entreprise

* responsabilité vis à vis de l'environnement, bien-être, développement durable

* sécurité routière

* technologie et individu

+ cours d'éthique, cuisine et repassage



En définitive la part se fait belle sur le volet de l'éducation plus que sur l'éducation des garçons en tant que genre et ça manque de développement.
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Et si on réinventait l'éducation des garçons ?

Un livre intéressant qui met en lumière les défis actuels pour éduquer et élever des garçons en accord avec mes nouvelles réalités.

C'est très sociologique, il y a des informations et pistes intéressantes, mais on reste beaucoup dans le constat.

Ce livre me semble utile parce qu'il propose un état des lieux, il nous propose de nous rendre compte des réalités auxquelles garçons et filles sont aujourd'hui confrontés ainsi que les différences par rapport à ce qu'on connu leurs aïeuls (voir leurs ancêtres).

Cependant j'espérais y trouver de vraies clefs à mettre en place au quotidien, une sorte de b.a.-ba des choses à faire ou ne pas faire, des conseils... Mais je suis restée sur ma faim. Beaucoup de constats et pas de solutions pratiques. C'est dommage. Mais ça reste une lecture intéressante, qui devrait être conseillée aux grands parents selon moi (afin qu'ils prennent conscience des enjeux auxquels sont et seront confrontés leurs petits enfants, bien loin de ce qu'ils ont connu).
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