Christine Falkenland

D'elle, on ne saura rien de plus que ce qu'elle veut bien dire dans les lettres qu'elle adresse à Claire, la nouvelle femme de son ancien mari, la mère du fils qu'elle n'a pas eu, sa rivale, sa hantise, son obsession permanente. Sphinx est un roman épistolaire à une seule voix. Aucune réponse de Claire. Les a t-elles seulement reçues, ces lettres ? Ont-elles été envoyées ? Le mystère persistera jusqu'au bout. Ce qui est plus évident c'est le dérangement mental de plus en plus prononcé de l'auteure de ces missives qui ressemblent à un long monologue, scandé dans une litanie de mots tour à tour dépressifs, désespérés, crus ou menaçants. D'elle, on sait qu'elle va mal, qu'elle envie la vie que mène Claire auprès de son ex, cette existence qu'elle était en droit d'espérer, si son couple ne s'était pas délité des années avant. Alors, elle s'identifie à "l'autre femme", elle prend sa place et puis elle imagine qu'elle puisse la faire disparaître. C'est une descente aux enfers vers la folie que décrit Christine Falkenland. Si le livre piétine parfois, n'échappant pas aux répétitions, il devient de plus en plus oppressant, tant on pressent la tragédie qui pourrait avoir lieu. Comme dans un thriller démoniaque, il faudra attendre les dernières pages pour connaître le dénouement. Ou pas.

Roman composé des lettres sans réponse (à moins qu'elles n'aient jamais été envoyées) adressées par une femme jalouse à sa rivale plus heureuse. Ce qui est en oeuvre, c'est une tentative d'empoisonnement progressif par accumulation d'insinuations perfides, de confidences malsaines, d'intimidations mielleuses, de menaces voilées. Nous assistons à une entreprise de destruction sciemment dosée et prête à aller jusqu'au bout : l'anéantissement final de l'autre. Aura-t-il lieu ?

Si j'ai d'abord pris plaisir à la lecture de ce livre dont l'argument est la fois simple et solide, je me suis de plus en plus ennuyée au fil des pages : rien de surprenant dans la vie de l'héroïne souffrante, perverse, manipulatrice et aux intentions sans doute criminelles. Le style, attractif au début, devient vite répétitif : le sujet n'est pas suffisamment creusé, l'auteure n'a pas donné assez de force à l'expression des ténèbres qui envahissent un coeur et un esprit possédé par l' instinct de mort. C'est dommage : là où aurait pu surgir le tragique ne se trouve qu'un rapport sur l'évolution d'une maladie mentale.

Cela n'a rien soulevé en moi.

Il est à la fois sous tension, séduit par le rythme haletant, intrigué par l'évolution délirante du personnage et décontenancé tout autant par l'extrême souffrance qui l'anime et le mène à sa perte, inévitable et programmée.
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Un roman épistolaire à sens unique.

Une femme écrit des lettres à la nouvelle compagne de son ex-mari.

À ces lettres, aucune réponse.

Nous ne savons donc pas si elles ont été envoyées et lues par leur destinataire.

Au fil de ces lettres, le profil psychologique de celle qui les écrit se dessine.

On la comprendra alors jalouse, envieuse et obsessionnelle et prête à tout pour reprendre sa place auprès de celui qu'elle aime.

Une descente aux enfers au bord de la folie.

Bien que ce roman m'ai paru plat de par les non-réponses à ces lettres, il est toutefois construit comme un polar. On s'interroge et il existe une intrigue bien présente et oppressante.

Plus on avance dans la lecture et plus l'état psychologique de cette femme paraît torturé. Jusqu'où ira t ´elle ?

Un roman qui me laisse une impression mitigée et qui sera vite oublié.

L’issue s’annonce fatale, dévoile inopportunément la quatrième de couverture. Avant cela, ce texte ciselé et glaçant nous aura rappelé que tout a un prix. A fortiori le bonheur.
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