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Critiques de Christine van de Putte (10)
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Les filles c'est vraiment des pauvres types

C'est le dessin de la couverture qui m'a tout d'abord interpellé : Une reproduction de "The shiner, de norman Rockwell". Un dessin représentant une fillette débraillée et sale, parée d'un sourire exagérément satisfait, et d'un magnifique coquard.

Ce dessin de gamine délurée et fière de l'être ne pouvait que m'attirer, et le titre, volontairement provocateur, de de me conforter dans mon choix.

Je n'ai pas été déçu.

"Les filles, c'est vraiment de pauvres types" et un court roman, bien construit, qui met en scène une famille des années soixante en pays minier.

Son originalité vient du fait que c'est une enfant turbulente qui raconte l'histoire et nous décrit avec des mots d'enfants les événements auxquels elle ne comprend rien.

J'ai adoré retrouver les situations et les objets du quotidien des années cinquante / soixante et surtout, à travers les réflexions les protagonistes, mon insouciante jeunesse.

Une réussite, selon moi.

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Les filles c'est vraiment des pauvres types

Bibile grandit dans le nord de la France, entourée de son frère Sylvain, qui n’en rate pas une pour déconner, et de ses parents, qui n’en ratent pas une pour les punir. Elle s’efforce de correspondre au mieux à l’idée qu’elle se fait des filles et ainsi travaille beaucoup à sa propre invisibilité. Elle nous prête ses yeux d’enfants et nous présente un monde où l’on s’habitue à ne pas comprendre grand chose et où des petits riens peuvent être de grands exploits. Alors entre les jeux – si possible idiots – avec son frère, et les moments passés chez les voisins ou en famille, c’est toute une France prolétaire des années cinquante qui nous est offerte, une France où l’île flottante est une merveille et où un chêne peut être un fidèle compagnon.



Les Filles c’est vraiment des pauvres types est un ouvrage très court au caractère bien trempé. Cette histoire de rien, de rien d’autre qu’une vie, une enfance de petite fille, est empreinte d’humour et d’émotion. Les jeux de mots font échos au naturel gouailleur de certains personnages et l’auteure nous plonge immédiatement dans l’ambiance familiale de Bibile. On rit, souvent, et pourtant le ventre se serre face à cette existence qui peine à émerger. La vie peut être dure pour les personnages mais une étincelle persiste et éclaire leur quotidien si exceptionnellement banal.
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Les filles c'est vraiment des pauvres types

Bibile ( Isabelle) a un frère, Sylvain, qui la fait enrager et la fait rire aussi, et invente avec elle mille bêtises , au grand dam de leur ingénieur de père.

Nous sommes dans les années 60, dans un bourg minier du Nord où les deux gamins vivent avec leurs parents. Au fil des jours les anecdotes se succèdent, racontées par Bibile, avec son langage de petite fille. Anecdotes plus ou moins drôles, parfois inquiétantes mais l'auteure garde toujours une pointe d'humour et l'on rencontre dans les pages de ce livre des personnages maniant le "ch'ti" pour le plaisir du lecteur.

C'est délicieusement rafaîchissant.

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Les filles c'est vraiment des pauvres types

A ne pas lire dans le métro. Vous ne pouvez pas vous empêcher d'éclater de rire toutes les 4 pages et tout le monde vous regarde. Pourtant il y a de la tragédie dans l'air...

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Les filles c'est vraiment des pauvres types

J'ai dévoré ce petit roman, trop vite terminé... Il m'a valu de nombreux éclats de rire et de jolis moments d'émotion. Bibile, une petite fille, raconte son quotidien (mouvementé !) auprès de son frère Sylvain qui ne loupe pas une bêtise. Le contexte : les années 1960 (juste avant 1968), les corons près de Lille, un père machiste et autoritaire, pétri de contradictions (sympathisant communiste par sa famille, "monté" socialement et devenu ingénieur à la mine), une mère soumise et effacée, même si elle parvient à s'octroyer quelques libertés, et pour faire bonne mesure, quelques autres personnages secondaires très attachants. J'ai passé un bon moment en compagnie de Bibile !
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Les filles c'est vraiment des pauvres types

(...)

Je pense que ceux qui sont nés dans les années 50 vont retrouver tout un parfum de leur propre enfance dans ce roman.

Pour les plus jeunes aussi la lecture est plaisante. On y découvre une autre époque, sans jeux vidéos, ou l'imagination prime dans tous les jeux. Les chansons d'Adamo et d'Henri Salvador. Le temps où les yaourts à la vanille et les îles flottantes étaient des desserts hors du commun.

Le texte est drôle et parfois touchant. Bibile a une vision du monde bien à elle. Dans son univers, en temps que fille, elle se doit d'être invisible. Son frère quand à lui passe son temps à provoquer leur père.

J'ai aimé les passages dans lesquels elle retranscrit le Ch'ti. J'ai aimé le parfum de cette époque révolue dont elle parle à hauteur d'enfant, sans comprendre toujours ce qui se passe du côté des adultes. J'ai aimé les scènes rocambolesques comme la livraison du piano en pleine nuit par Tonton Louis, la grand-mère qui tue le lapin Adamo.



Un roman rafraîchissant, qui sent bon l'enfance, Fifi Brindacier, Le petit Nicolas ou encore Rantanplan.



La critique en entier par ici:
Lien : http://110livres.blogspot.fr..
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Les filles c'est vraiment des pauvres types

La vie dans une famille du Nord dans les années 60, plutôt bourgeoise. Les disputes entre frère et sœur, le père qui supporte moyennement sa vie, les voisins qui ont la télé… Tout est vu du point de vue de la petite.

Je n’ai rien trouvé d’intéressant dans ce roman et je me suis ennuyée tout le long. Insensible à l’humour de l’auteur, je ne me suis attachée à aucun des personnages, à commencer par la gamine narratrice qui ne m’a pas vraiment plu. Sans intérêt pour moi, et une nouvelle déception de la collection Piment des années 2001 (donc la deuxième année de l’existence de cette collection).
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Les filles c'est vraiment des pauvres types

Allez basta les lectures sérieuses avec des mots de plus de trois syllabes, raz la casquette et nom d’un petit sourcil qui ondule ! Un peu de douceur dans ce monde de caves. Chiche ?



Sous ce titre un peu chelou chelou, Christine Van de Putte parle d’une relation frère/soeur où le grand frère est un total sale gosse (comme moi) et la petite frangine très comme lui (itou).



Avoir dix ans à la veille de 1968 dans le Nord-pas-de-Calais, ça devait être super rigolo, surtout quand c’est Bibile qui raconte (Isabelle). On découvrait les nouvelles technologies qui venaient de l’Amérique en croyant que c’était de l’or, on attirait l’attention à l’école quand on allait à Paris au cinéma voir Les Parapluies de Cherbourg et on jouait à la guerre aux communistes et aux bédouins qui vont dans le Sarrhara.



Bibile trouve que l’eau de Pologne ça sent fort, passe toujours in extremis entre les raclées que met le père quand les deux petits font des bêtises. Quand elle doute elle parle à son marronnier qui lui répond des trucs philosophiques terribles, mais toujours avec plein de poésie qui rend l’histoire jolie.

Et puis y’a Brel et Zorro, des bonbecs, des Louis d’Or et des expressions ch’ti pour donner un peu de couleurs.



On dirait un peu Zazie dizans plus tard, avec un oncle routier très grossier qui fait souvent rimer ses phrases avec « enculé » ce qui est la grossièreté la pire juste avant courge.



Et d’ailleurs en parlant de courges, pour ceux qui l'ont, lu on retrouve la même fraicheur qu'Autobiographie d’une Courgette de Gilles Paris aux mêmes éditions.



Ça parle d’une époque où faire sa communion empêchait d’aller en Enfer, que c’est très important quand De Gaulle parle, de la télévision qu’on va voir chez les voisins, parce que la télé c’est pour les cons (c’est eux qui le disent), et que les filles allaient à l’école des filles et les garçons dans la leur.



Si t’as pas compris où je veux en venir moi j’y peux rien j’vais pas te faire un dessin, c’est frais, ça sent comme quand tes grands parents font une blanquette de veau même si c’est dégueulasse, comme si qu’on voyageait dans les photos de nos parents quand ils étaient petit.



Et des fois aussi, sorti de nulle part, t’exploses de rire en disant « AH LES CONS ». Et tu savais même pas que t’étais cap de sortir des trucs pareil en 2016 tout seul chez toi.



Très très bien pour l’été. Très très bien pour tout le temps, en vrai de vrai.
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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On n'apprend pas la soif

Au début, j'ai eu un peu de mal à suivre la vie des différents personnages comme dans Tandis que j'agonise. Mais ça n'a pas duré. On y entre comme dans une piscine et on ne veut plus en sortir. Tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression d'être avec ces adolescents. Une fois le livre terminé, on a l'impression de les connaître vraiment. La fin est surprenante !
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Les filles c'est vraiment des pauvres types

Se lit comme on déguste une friandise. Délicieusement frais et enlevé, divertissant et souvent désopilant sans pour autant sombrer dans la galéjade facile, ce premier roman est une étude de mœurs qui sonne toujours juste. On s'attache insensiblement aux personnages présentés avec autant d'ironie que de tendresse. Il est dommage que cet auteur talentueux, qui nous a pourtant donné deux autres bons romans après celui-ci, ait choisi, depuis près de 15 ans, de se taire.
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