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EAN : 9782290323519
158 pages
J'ai lu (01/04/2003)
3.47/5   29 notes
Résumé :
«- Tire-toi, faux-jeton, je veux plus te voir. C'est toujours moi qui prends.

- J'ai rien fait.

- Si, t'as rigolé. C'est de ta faute. Si t'avais pas rigolé, ça serait pas arrivé.

Les filles c'est lèche-bottes et compagnie, point final, dégueulasse,
va-t'en, pauvre type, il a reniflé.»

Au temps de De Gaulle et de Youri Gagarine, Bibile vit avec son frère et ses parents qui punissent tant bien que mal ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
C'est le dessin de la couverture qui m'a tout d'abord interpellé : Une reproduction de "The shiner, de norman Rockwell". Un dessin représentant une fillette débraillée et sale, parée d'un sourire exagérément satisfait, et d'un magnifique coquard.
Ce dessin de gamine délurée et fière de l'être ne pouvait que m'attirer, et le titre, volontairement provocateur, de de me conforter dans mon choix.
Je n'ai pas été déçu.
"Les filles, c'est vraiment de pauvres types" et un court roman, bien construit, qui met en scène une famille des années soixante en pays minier.
Son originalité vient du fait que c'est une enfant turbulente qui raconte l'histoire et nous décrit avec des mots d'enfants les événements auxquels elle ne comprend rien.
J'ai adoré retrouver les situations et les objets du quotidien des années cinquante / soixante et surtout, à travers les réflexions les protagonistes, mon insouciante jeunesse.
Une réussite, selon moi.
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Bibile grandit dans le nord de la France, entourée de son frère Sylvain, qui n'en rate pas une pour déconner, et de ses parents, qui n'en ratent pas une pour les punir. Elle s'efforce de correspondre au mieux à l'idée qu'elle se fait des filles et ainsi travaille beaucoup à sa propre invisibilité. Elle nous prête ses yeux d'enfants et nous présente un monde où l'on s'habitue à ne pas comprendre grand chose et où des petits riens peuvent être de grands exploits. Alors entre les jeux – si possible idiots – avec son frère, et les moments passés chez les voisins ou en famille, c'est toute une France prolétaire des années cinquante qui nous est offerte, une France où l'île flottante est une merveille et où un chêne peut être un fidèle compagnon.

Les Filles c'est vraiment des pauvres types est un ouvrage très court au caractère bien trempé. Cette histoire de rien, de rien d'autre qu'une vie, une enfance de petite fille, est empreinte d'humour et d'émotion. Les jeux de mots font échos au naturel gouailleur de certains personnages et l'auteure nous plonge immédiatement dans l'ambiance familiale de Bibile. On rit, souvent, et pourtant le ventre se serre face à cette existence qui peine à émerger. La vie peut être dure pour les personnages mais une étincelle persiste et éclaire leur quotidien si exceptionnellement banal.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Bibile ( Isabelle) a un frère, Sylvain, qui la fait enrager et la fait rire aussi, et invente avec elle mille bêtises , au grand dam de leur ingénieur de père.
Nous sommes dans les années 60, dans un bourg minier du Nord où les deux gamins vivent avec leurs parents. Au fil des jours les anecdotes se succèdent, racontées par Bibile, avec son langage de petite fille. Anecdotes plus ou moins drôles, parfois inquiétantes mais l'auteure garde toujours une pointe d'humour et l'on rencontre dans les pages de ce livre des personnages maniant le "ch'ti" pour le plaisir du lecteur.
C'est délicieusement rafaîchissant.
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J'ai dévoré ce petit roman, trop vite terminé... Il m'a valu de nombreux éclats de rire et de jolis moments d'émotion. Bibile, une petite fille, raconte son quotidien (mouvementé !) auprès de son frère Sylvain qui ne loupe pas une bêtise. le contexte : les années 1960 (juste avant 1968), les corons près de Lille, un père machiste et autoritaire, pétri de contradictions (sympathisant communiste par sa famille, "monté" socialement et devenu ingénieur à la mine), une mère soumise et effacée, même si elle parvient à s'octroyer quelques libertés, et pour faire bonne mesure, quelques autres personnages secondaires très attachants. J'ai passé un bon moment en compagnie de Bibile !
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Allez basta les lectures sérieuses avec des mots de plus de trois syllabes, raz la casquette et nom d'un petit sourcil qui ondule ! Un peu de douceur dans ce monde de caves. Chiche ?

Sous ce titre un peu chelou chelou, Christine van de Putte parle d'une relation frère/soeur où le grand frère est un total sale gosse (comme moi) et la petite frangine très comme lui (itou).

Avoir dix ans à la veille de 1968 dans le Nord-pas-de-Calais, ça devait être super rigolo, surtout quand c'est Bibile qui raconte (Isabelle). On découvrait les nouvelles technologies qui venaient de l'Amérique en croyant que c'était de l'or, on attirait l'attention à l'école quand on allait à Paris au cinéma voir Les Parapluies de Cherbourg et on jouait à la guerre aux communistes et aux bédouins qui vont dans le Sarrhara.

Bibile trouve que l'eau de Pologne ça sent fort, passe toujours in extremis entre les raclées que met le père quand les deux petits font des bêtises. Quand elle doute elle parle à son marronnier qui lui répond des trucs philosophiques terribles, mais toujours avec plein de poésie qui rend l'histoire jolie.
Et puis y'a Brel et Zorro, des bonbecs, des Louis d'Or et des expressions ch'ti pour donner un peu de couleurs.

On dirait un peu Zazie dizans plus tard, avec un oncle routier très grossier qui fait souvent rimer ses phrases avec « enculé » ce qui est la grossièreté la pire juste avant courge.

Et d'ailleurs en parlant de courges, pour ceux qui l'ont, lu on retrouve la même fraicheur qu'Autobiographie d'une Courgette de Gilles Paris aux mêmes éditions.

Ça parle d'une époque où faire sa communion empêchait d'aller en Enfer, que c'est très important quand De Gaulle parle, de la télévision qu'on va voir chez les voisins, parce que la télé c'est pour les cons (c'est eux qui le disent), et que les filles allaient à l'école des filles et les garçons dans la leur.

Si t'as pas compris où je veux en venir moi j'y peux rien j'vais pas te faire un dessin, c'est frais, ça sent comme quand tes grands parents font une blanquette de veau même si c'est dégueulasse, comme si qu'on voyageait dans les photos de nos parents quand ils étaient petit.

Et des fois aussi, sorti de nulle part, t'exploses de rire en disant « AH LES CONS ». Et tu savais même pas que t'étais cap de sortir des trucs pareil en 2016 tout seul chez toi.

Très très bien pour l'été. Très très bien pour tout le temps, en vrai de vrai.
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
On a attendu. Ponc, il y en a un qui a atterri dans le lavabo. C’était long. Ils tenaient bien là-haut. On a eu presque un torticolis avant que les quatre suivants se décollent sans tomber sur nos têtes.
Quelqu’un montait l’escalier. On a planqué vite fait les suppos tombés et les boîtes dans nos poches et on s’est glissés dans la chambre des parents. Pas de pot, mon père est entré.
– Qu’est-ce que vous faites là ?
– On joue à cache-cache.
– Oui, eh bien pas dans ma chambre si ça ne vous fait rien. Allez ouste !
On a filé dans la chambre de Sylvain.
– Comment on va faire ? Il faudrait une grande échelle pour aller les chercher.
– Il va pas le voir.
En fait ces saloperies de suppos sont tombés sur la tête de mon père. Et ça a bardé. Il a dit qu’il en avait plein les bottes, qu’on était infernaux et que moi j’étais une idiote en admiration devant les conneries d’un imbécile qui aurait sa séance de martinet en temps et en heure. On avait trouvé la cachette du nouveau martinet hier, on lui avait coupé les lanières et planqué le manche dans la niche de Norev, ça décalerait le temps et l’heure, mais on ne perdait rien pour attendre.
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- Quand vous serez revenue sur Terre, vous nous direz quelle langue on parle en Amérique du Nord !
- L'américain, j'ai dit pour une fois du tac au tac.
- Et l'américain c'est de... ?
- La merde, je n'ai pas dit mais j'ai pensé.
- Alors ? Chuuut !... L'Américain ressemble à...
- Mon cul, j'ai encore pensé.
Mme Bruyère a soupiré fort comme si je lui avais annoncé que le lait avait débordé et elle a choisi un doigt dans la forêt de bras levés.
- L'anglais, a dit Proust.
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Ca allait être mon tour, j'avais intérêt à mettre la gomme. Je me suis mise à déchirer l'air de cris de truite en faisant des bonds comme si le martinet me fouettait déjà alors qu'il pendait encore au bout du bras de mon père. Il fixait le frigidaire avec un air ahuri comme s'il se demandait ,qui avait inventé ce truc.
- Oh et puis merde.
Il a balancé le martinet contre le mur de la cuisine et il est parti alors que je continuais à gueuler en levant les pattes comme une poule. Même avec un numéro pareil, j'avais réussi à être invisible.
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_ Qu'est-ce que tu feras plus tard ?
_ Que dalle.
_ Tu ferais bien d'y penser à ton âge.
_ J'aurais une caravane et j'irais où je veux.
_ C'est pas un métier avoir une caravane.
_ Et si je vais chercher de l'or avec, par exemple ?
_ Arrête de débloquer, soit t'as un métier, soit tu te maries, que ça te plaise ou non.
_ Plutôt crever.
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Salut les pauvres types !
Soudain, il a surgi en entier dans le couloir, complètement à poil. Il a dansé un twist frénétique en faisant sauter son zizi.
- Comone everybody… Touiste ! Touiste ! Touiste euguaine !
Marilyn a ouvert la bouche, il en est sorti un cri qu’elle a étouffé de sa main. Elle a dévalé les marches. J’étais en train de rigoler, je n’ai pas vu tout de suite qu’elle s’était sauvée, pourtant ça faisait le même boucan que la crécelle en bois édentée que papa avait confisquée à Sylvain. De toute façon, j’avais toujours un train de retard en cas d’évènement. Un siècle plus tard, je suis descendue à toute blinde. » p 66 a 18
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Qui chantait ceci en 1977? On a tous dans le coeur une petite fille oubliée Une jupe plissée, queue de cheval, à la sortie du lycée On a tous dans le cœur un morceau de ferraille usé Un vieux scooter de rêve pour faire le cirque dans le quartier Et la petite fille chantait (et la petite fille chantait) Et la petite fille chantait (et la petite fille chantait) Un truc qui me colle encore au cœur et au corps Everybody's doing a brand-new dance now Come on babe do the locomotion I know you gonna like it if you give it a chance now Come on babe do the locomotion

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