Adaptation BD du roman éponyme de Martine Pouchain, ce roman graphiqiue m'a intéressé par le trait assez brut et la caractère un peu débridé, onirique de la vision du récit. Le fait que le déroulement des événements est vu par les yeux de Bud, ce qui doit être conforme au roman, donne à l'ensemble une dimension faussement naïve.
Bud est illettré, il ne va pas vraiment à l'école. Abandonné par ses parents, père mort et mère partie, il est élevé par sa grand'ma, un peu Cherokéé. Bud, c'est le royaume de la débrouille. Comme voisins, il a Sean Hopper et Bonnie, qui hébergent le père de Sean, atteunt d'Alzheimer.
Sean travaille à l'abattoir. Il exécute des boeufs comme personne. Il file des mandales à Bonnie comme personne aussi. Et pendant ce temps-là, son père va voler des tablettes de chocolat au drugstore.
Puis un jour, c'est la gifle de trop et Bonnie se barre. Sean (comme dans la ballade de Jim de Souchon) envisage de se foutre en l'air, ou il n'a pas de chance et se tape dans le décor. Il survit, mais entrevoit la mort. Une fois rétabli, il a des cauchemars, des visions et des prémonotions. Ce qui lui pourrit la vie mais l'amène à changer.
C'est intéressant, mais j'ai trouvé que l'ensmble rendait un petit côté chaotique, non abouti. La rédemtion de Sean n'est pas développée. Les visions sont assez peu explicitées. En fait, on passe énormément de temps sur les bases du récit, sur les prémisses, et peu sur la transformation de Sean, pour conclure en 2 pages. Le récit manque sans doute d'équlibre. Mais j'ai bien aimé le trait (je me répète) brut, épuré et la mise en couleur assez brutale parfois. Cela donne un souffle roman noir qui n'est pas intintéressant.
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Dédé est attachant.
Il paraitra drôle et ridicule mais pourtant nous le trouverons sympathique.
Cette voiture rouge à pédales qui lui est offerte enfant le suivra jusqu'à l'adolescence, même à l'âge adulte.
L'auteur Vincent Loiseau rendra le pincement au coeur de Dédé infantile: il a joué avec elle, il dort avec elle, lui confie ses pensées, comment pourrait-il envisager de se séparer de sa voiture à pédales un jour?
Bien plus qu'un doudou, c'est une amie, comprendra t-on.
Dédé remplacera les pédales par un moteur, puisqu'il faudra l'imposer à son âge adulte, cette petite voiture rouge.
Mais le problème est que Dédé ne rentre plus dedans...
Nous en rirons (et les passants aussi, ceux qui le regarderont s'obstiner dans son idée plutôt que de l'abandonner. Ne pas subir le jugement ne sera pas l'argument fort et convaincant).
Nous nous attendrons à la rencontre sentimentale qui fera de Dédé peut-être l'homme qui aura grandi.
En trouvant amoureuse à son pied ( les amoureuses ne sont pas des chaussimures mais il faut trouver la bonne), les garçons cessent-ils d'être de grands enfants?
L'auteur semblera en rire.
Du vécu?
Un album délicieux d'absurde mais qui parlera aux jeunes lecteurs comme aux parents: comment se séparer de ses effets personnels favoris en grandissant (cela marchera aussi avec les vêtements préférés usés jusqu'à la corde pour les adultes)?
Avec eux, nous n'avons besoin de rien d'autres, nous les aimons, ils savent comment donner ou redonner le sourire en cas d'impair, ils font de nous celui sur qui nous pourrons compter, d'une force tranquille qui nous rassure au quotidien.
De vrais doudous, oui.
Mais un jour, il faudra bien se décider.
Parce que le temps passe et qu'il faut laisser de la place à d'autres aventures, comme avec un déménagement, on devra laisser derrière soi ses livres préférés, les vêtements qu'on ne porte plus mais que l'affectionne et aller de l'avant.
Dédé nous amusera de son look "Beatles" emprunté par l'illustrateur Christophe Merlin. Avec la voiture rouge, notre Dédé aura développé une vraie passion automobile et une compétence mécanique.
Cela peut servir ça, non?
Dédé se montrera fort et fera la chose à faire lorsque l'on a pas le coeur de jeter.
Vous verrez, cela marche aussi pour les doudous.
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Je ne connais pas le roman de Martine Pouchain et ne sais pas ce qu'il en est de son scénario. Concernant la bande dessinée j'ai trouvé que l'histoire allait trop vite dans sa dernière partie, la rédemption du personnage est trop brutale et difficile à croire. Tout est survolé et s'enchaîne, difficile dans ce cas de s'attacher aux personnages de Bud ou Bonnie, quant à Sean il est détestable et son changement de comportement dans les quatre dernières pages n'y change rien.
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Pour un challenge, je pars à la recherche d'un petit Cendrars, le fameux poète. Je tombe ainsi sur ce bel album jeunesse d'un conte africain. Les couleurs et le style sont vraiment chouettes, le conte est sympathique à lire avec la morale sur le manque de reconnaissance.
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Dans la Collection Quel Mystère !, je demande les petits Suisses... euh non, les petits-suisses... car il disparaissent. Partout, dans tous les frigos, tous les appartements... un voleur de petits-suisses sévit.
Félix File-Filou mène l'enquête. Il scrute, analyse, filature, inspecte, rien n'échappe à son regard de lynx. Et il trouve, oeuf corse. Et il y a de la surprise dans l'air.
Une histoire à lire seul ou à deux en faisant les différentes voix (et il y en a). Mais, il y a toujours un mais... jouer avec de la nourriture, même si ce sont des petits-suisses... ce n'est pas bien. Mentir en prétendant n'y être pour rien, pas bien non plus. Voler... pas bien.
Donc, point de vue moral et morale... on comprend aisément que ce livre ne nous a pas particulièrement séduit. Et la fin est très limite. Il y a tant de livres pour enfants débutant la lecture, que l'on peut franchement passer son chemin semé de petits-suisses.
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"La ballade de Sean Hopper" est un roman graphique assez marquant par son univers ancré dans l'Amérique prodonde et son ambiance rendue par un choix de dessins et de palettes de couleurs réduites et presque mono-ton (jaune ou ocre ou bleu). Les personnages sont attachants, avec mention spéciale pour le petit Bud. J'ai passé un très bon moment même si j'ai eu un peu de mal à croire à l'épilogue.
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J’aime le style des illustrations, c’est réalisé en peinture, travaillée en épaisseur, superposant les couches de teintes complémentaires pour faire vibrer les couleurs, créant une ambiance chaude et vivante. Le récit, sans paroles, est très clair grâce à l’expressivité du graphisme.
C’est une histoire d’amitié entre un canard et un escargot, une amitié qui va tourner au drame car ils vont rencontrer un crocodile très cruel.
Je ne suis pas vraiment convaincu de son impact sur le public auquel il serait à priori destiné, la lutte avec le crocodile est tout de même très violente et le cadavre du crocodile a une présence plutôt imposante dans l’histoire. Mais je ne suis pas un enfant et j'ai aimé cette bande dessinée pour son humour simple et burlesque et sa naïveté rafraîchissante.
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J'ai été attiré par le grand format de cette bande dessinée et ses couleurs intenses. C'est une bande dessinée destinée à un jeune public, un voyage initiatique, une grande aventure pleine de poésie, d'amitié… le ton est celui du conte. le dessin est en grands aplats de couleurs cernés par un trait noir assuré, les décors de ville comme ceux de la nature dégage une atmosphère chaude et, riche. C'est une belle histoire, généreuse comme le format et les couleurs.
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Un court roman sympathique pour jeune lecteur (à partir de 9 ans je pense) que je n'ai pas trouvé désagréable mais néanmoins pas suffisant.
L'intrigue soufre un peu de l'évolution des technologies informatiques qui nous font considérer avec un peu de condescendance cet aspect.
Reste que l'association des deux enseignants pour venir secourir un élève de leur classe-correspondante, héritier légitime du trône d'un pays voisin imaginaire, demeure valide. Je retiens de cette lecteur leur belle complicité, leur humour et leur goût pour les mots.
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Histoire de folie? Histoire d'amour?
Plongée dans un univers... LA goule mange le coeur d'un défunt dans le cimetière du village chaque nuit, les habitants souhaitent s'en débarrasser et font appel à un professionnel.
Le scénario est assez simple, il y a trsè peu de paroles et d'échanges. L’œuvre est plutôt une suite de tableaux. Mais tout se feuillette trop vite et l'impression qui reste est celle d'un simple survol de l'histoire.
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Trouvée dans le rayon ado de la médiathèque que je fréquente, cette bd me parait plutôt destinée à des adultes où alors à de grands ados : les scènes et dialogues quelques fois violents ou crus me paraissent être traités pour un regard d'adulte.
Au-delà de cette réserve, c'est une histoire classique, assez simple voire simpliste. Cela ne va pas beaucoup plus loin que ce qui est décrit.
Pas désagréable mais sans plus.
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Ce petit conte est assez classique dans le déroulé, facile à comprendre, abordable. Il est rassurant car il est moral et les "gentils" s'en sortent même si la fin n'est pas tendre avec le caïman qui se fait découper… !
~ Challenge multidéfis 19 : pronom personnel dans le titre
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Nous aimons ces histoires peu connues, pleines de leçons et d'inspiration, avec ces personnages pleins de ressources insoupçonnés.
Cette histoire vraie est un drôle de conte et un pied-de-nez comme on aime.
Tendez l'oreille, chers lecteurs, car tandis que l'adversité fit son terrible cadeau au bébé qui venait de naître, la grâce toucha également l'enfant.
Alors que la nature fit du pauvre personnage un Picasso vivant, Petit Pierre se trouva également très doué avec les Arts.
"Que faire d'un tout tordu, tout mal fichu, à moitié sourd et muet, connaissant juste l'alphabet?"
Dans un même paragraphe, l'auteur pose l'action dramatique de la fatalité et celui miraculeux de la destiné.
" Petit Pierre restait silencieux,
mais ça bouillonnait dans sa tête.
De cette joie qu'il ressentait,
de cette vie au bout des doigts,
Il fallait faire quelque chose."
Le texte de Michel Piquemal est à la fois sensible et sans concession, le personnage est touchant de se montrer plus fin, plus créatif qu'il n'y parait dans sa matière brute.
Tandis que la terre tourne et suit sa course sans lui à sa même vitesse, Petit Pierre suit sa propre voie, observe, actionne ses rouages et bricole comme un humble Leonard de Vinci des clics et des tocs.
Le métal se transforme sous ses doigts et par le truchement de son inventivité, il le révèle une deuxième fois au monde.
Petit Pierre donnera à son art personnel des lettres de noblesse dans sa petite campagne et son bonheur sera dans son pré, aux milieu des vaches.
Nous sommes dans l'éloge des moyens d'expression la plus absolue, ceux qui révélèrent à tous la véritable beauté du voisin plus singulier que les autres et ceux des auteurs, une histoire et des illustrations, qui nous amènent cette formidable biographie d'un artiste touché sans contestes par de bonnes fées malgré les apparences.
Tournez manèges!
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Texte très bref qui revendique l'influence de la pensée africaine sur le développement des idées universalistes et humanistes européennes et, en conséquence, son intégration dans l'idée considérée comme toute aussi universelle et humaniste appelée par le mot "Europe".
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C’est avec le regard d’un garçonnet élevé par sa grand-mère indienne et intrigué par son voisin qu’il épie, que l’on découvre Sean Hopper, une brute épaisse qui travaillant aux abattoirs prend plaisir à tuer les boeufs, n’aime pas les enfants, boit, tape sa compagne, etc. Jusqu’au jour où victime d’un accident de la route et laissé pour mort, la vie se présentera différemment à lui. Des paumés dans une Amérique profonde. Tiré d’un roman de Martine Poulain que je n’ai pas lu. Une histoire attachante aux couleurs chaudes, que l’on referme le sourire aux lèvres.
Ce que je ne comprends pas c'est que la BD est bien liée avec ma critique, alors que c'est la photo du roman qui apparaît à l'accueil.
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Courte-épée ne peut rivaliser avec son frère le "géant", lui qui est si petit. Mais finalement, il trouvera sa propre voie vers le bonheur, à son échelle.
Rien ne sert d'envier les autres et de vouloir les copier...
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Sur le thème du loup qui avait peur de tout, celui-ci a peur de l'eau. Mais il sauvera de la noyade, la grand-mère de l'histoire.
J'aime la collection qui propose aux plus jeunes lecteurs des histoires souvent pleines d'humour. Celui-ci s'adresse aux 6/8ans.
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