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Citations de Christopher Ryan (23)


Régulièrement, d’aucuns se demandent quels sages conseils un émissaire en provenance du futur pourrait nous apporter afin de nous aider à choisir la meilleure voie à suivre. Mais considérons plutôt l’inverse. Comment une voyageuse en provenance des temps du passé préhistorique pourrait-elle évaluer l’état et la trajectoire du monde moderne ? Elle serait sans doute impressionnée par la plupart des choses qu’elle rencontrerait ici, mais une fois son étonnement pour les téléphones portables, les voyages en avion et les voitures sans conducteur dissipé, que penserait-elle de la substance et du sens de notre vie ?
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L’état des choses est choquant et inquiétant, mais il ne devrait pas nous surprendre. Toutes les civilisations qui ont existé se sont effondrées dans le chaos et la confusion. Pourquoi présumer que la nôtre fera exception ? Mais il y a une différence : tandis que l’effondrement de Rome, Sumer, de la civilisation maya, de l’Égypte ancienne, et des autres civilisations ne s’est produit qu’à une échelle locale, régionale, celle qui implose autour de nous est mondialisée. Ainsi que l’historien canadien Ronald Wright l’a formulé : « Chaque fois que l’histoire se répète, le prix augmente. »
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La croyance au Progrès — prémisse et promesse de la civilisation — fond comme les glaciers.

Mais, et les antibiotiques alors ? Et les avions, les droits des femmes, le mariage gay ? Certes. Seulement, en nous y intéressant de plus près, nous réalisons que la plupart des supposés bienfaits de la civilisation ne sont que de maigres compensations pour ce que nous avons perdu, ou qu’ils causent au moins autant de problèmes qu’ils n’en résolvent.

La plupart des maladies infectieuses dont les vaccins nous protègent, par exemple, ne constituaient pas un problème avant que les humains ne se mettent à vivre avec une telle densité d’animaux domestiques que des pathogènes se sont mis à passer de leurs espèces à la nôtre. La grippe, la varicelle, la tuberculose, le choléra, les maladies cardiaques, la dépression, le paludisme, la carie dentaire, la plupart des types de cancer et l’immense majorité des maladies et problèmes sanitaires dont souffre notre espèce sont des produits de divers aspects de la civilisation : la domestication des animaux, le fait de vivre dans villes densément peuplées, les égouts à ciel ouvert, les aliments contaminés par des pesticides, le détraquement de notre microbiome, et ainsi de suite.
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À bien des égards, en fait, il s’agit d’une version « scientifique » de l’histoire du péché originel telle qu’elle est écrite dans la Genèse – avec tous les éléments : tromperie, connaissance interdite et culpabilité. Elle cache la vérité de la sexualité humaine derrière une feuille de vigne totalement anachronique de pudeur victorienne, maquillée en science. Mais le savoir scientifique – par opposition à la science mythique – a tendance à dépasser de la feuille de vigne.
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Chaque culture amène ses membres à croire que certaines choses sont naturellement bonnes et d’autres naturellement mauvaises. Comme ces premiers Européens en Australie, chacun d’entre nous est limité par son propre sens de ce qui est normal et naturel. Nous sommes tous membres d’une tribu ou d’une autre, liés par la culture, la famille, la religion, la classe sociale, l’éducation, l’emploi, l’appartenance à un groupe, et bien d’autres critères. Une première étape essentielle pour discerner le culturel de l’humain est ce que le mythologue Joseph Campbell appelle la détribalisation.
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La division sexuelle du travail a favorisé la monogamie (un lien de couple étant désormais une unité économique) ; la monogamie a conduit à une sélection sexuelle néoténique (en donnant une prime à la jeunesse des compagnons). » L’argumentaire tourne en rond, une hypothèse se transforme en une autre, dans une spirale de justifications rassurantes, « prouvant comment nous sommes devenus ce que nous sommes».
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Le ton sobre de la science sérieuse masque souvent la nature mythique de ce que l’on nous dit sur la préhistoire. Et bien trop souvent, le mythe est dysfonctionnel, inexact et auto-justificateur.
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Le mot « mythe » a été dévalorisé et déprécié dans l’usage moderne ; il est souvent utilisé pour désigner quelque chose de faux, un mensonge. Mais cet usage passe à côté de la fonction la plus profonde du mythe, qui est de donner un ordre narratif à des informations imaginaires et réelles qui ne sont pas vraiment connectées, un peu comme les constellations regroupent en un motif facilement reconnaissable des étoiles en réalité très éloignées les unes des autres.
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Darwin était bien trop collet monté pour aller chercher ce genre d’expérience. Il aborde toujours ces questions d’un point de vue théorique, ce qui est particulièrement évident dans le carnet où, d’une façon très abstraite, et avant même d’avoir à l’esprit une femme en particulier, il dresse sur deux pages une liste des pour et des contre : Se marier et Ne pas se marier. Du côté du mariage, il énumère : « Des enfants (si Dieu le veut), une compagne constante (et une amie dans la vieillesse) qui s’intéressera à lui, un objet avec lequel on pourra jouer et être aimé. – Mieux qu’un chien de toute façon… bavardage féminin… mais terrible perte de temps. »
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Le fait de bloquer le flux d’énergie érotique crée une pression toujours plus forte, qui est mise à profit par des élans de productivité brefs et contrôlés. Bien qu’il se soit trompé sur beaucoup de choses, il semble que Sigmund Freud ait eu raison lorsqu’il a observé que la « civilisation » est construite en grande partie sur de l’énergie érotique bloquée, accumulée, concentrée, puis redirigée.
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Lorsqu’on nous demande d’imaginer la sexualité préhistorique, la plupart d’entre nous évoquent l’image éculée de l’homme des cavernes avec une massue, traînant par les cheveux une femme hébétée. Comme nous allons le voir, cette image de la vie humaine préhistorique est erronée dans chacun de ses détails, tous empruntés à Hobbes.
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Une feuille de vigne peut cacher beaucoup de choses, mais certainement pas une érection humaine. Le récit classique des origines et de la nature de la sexualité humaine prétend expliquer le développement d’une forme de monogamie sexuelle marquée par la réticence et une certaine tendance à l’infidélité.
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Des experts estiment que les femmes ont besoin de s’engager pour ressentir une intimité sexuelle parce que « c’est comme ça qu’elles fonctionnent ». Certains éminents psychologues évolutionnistes considèrent comme un fait scientifique que nous sommes, à la base, une espèce jalouse, possessive, meurtrière et fourbe, tout juste sauvée par notre capacité incertaine à nous élever au-dessus de cette nature inquiétante et à nous soumettre aux convenances civilisées.
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Les hommes (et souvent les femmes) affrontent le danger ensemble. En d’autres termes, dans des sociétés comme celles dans lesquelles nous avons évolué, l’investissement parental d’un individu de sexe mâle – l’élément central du récit standard – a tendance à être diffus et non pas, comme l’affirme le modèle conventionnel, dirigé vers une femme particulière et ses enfants.
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Nous montrerons comment notre comportement dans la chambre à coucher, nos préférences en matière de pornographie, nos fantasmes, nos rêves et nos réactions sexuelles confirment cette compréhension renouvelée des origines de notre sexualité. Voici quelques-unes des questions auxquelles vous trouverez des réponses dans les pages qui suivent :
Pourquoi, dans de nombreux couples, une fidélité durable est-elle si difficile ?
Pourquoi la passion sexuelle s’estompe-t-elle souvent, même si l’amour s’approfondit ?
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Il s’agit donc de trouver un compagnon jeune, fertile et en bonne santé, qui aura de nombreuses années de procréation devant lui et qui n’a pas d’enfants pour épuiser ses ressources. Cet homme doit être prêt à rester dans les parages pour protéger leurs enfants. Il doit vouloir et pouvoir subvenir matériellement à ses besoins matériels (surtout pendant la grossesse et l’allaitement) et à ceux de leurs enfants (c’est ce que l’on appelle parfois l’« investissement parental masculin »).
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Nous sommes en guerre contre notre érotisme. Nous luttons contre nos désirs, nos attentes et nos déceptions. La religion, la politique et même un certain discours scientifique s’opposent à la biologie et à des millions d’années d’évolution des appétits sexuels de l’humanité. Comment sortir de cette lutte inextricable ?
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Des « experts » s’acharnent à chercher ce qui ne va pas chez vous, chez votre partenaire, dans votre relation. Peut-être que son pénis a besoin d’être agrandi ou que son vagin a besoin d’être rétréci. Il a peut-être des « problèmes d’engagement », un « surmoi fragmentaire » ou souffre, qui sait, du redoutable « complexe de Peter Pan ». Vous êtes déprimé.e ? Vous vous aimez tendrement depuis une douzaine d’années, mais l’attirance sexuelle a disparu ?
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Pourquoi voit-on de plus en plus de familles monoparentales ? Pourquoi, chez tant de couples, la passion s’évapore-t-elle si rapidement ? Qu’est-ce qui cause la mort du désir ? Après avoir évolué ensemble ici même sur notre bonne vieille Terre, pourquoi tant d’hommes et de femmes jouent-ils avec l’idée que les uns viendraient de Mars et les autres de Vénus ?
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Il est indéniable que nous sommes une espèce qui a un fort penchant pour le sexe. Pendant ce temps, le mariage dit traditionnel semble attaqué de toutes parts, et il croule sous son propre poids. Même les plus ardents défenseurs d’une sexualité « normale » plient sous ce fardeau, tandis qu’une liste sans fin de dirigeants politiques (Bill Clinton, David Vitter, Newt Gingrich, Larry Craig, Mark Foley, Eliot Spitzer, Mark Sanford) et de personnalités religieuses (Ted Haggard, Jimmy Swaggart, Jim Bakker) claironnent leur soutien aux valeurs familiales avant de s’éclipser pour des cinq-à-sept avec leurs maîtresses, des prostituées ou de jeunes stagiaires.
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