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3.17/5 (sur 36 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Claire Delannoy est directrice littéraire chez Albin Michel. Après deux romans (le premier a remporté le Goncourt du premier roman en 2003), elle a rédigé cette Lettre à un jeune écrivain à l’attention de tous ceux qui veulent écrire ou le font.

Source : Elle
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Claire Delannoy P12


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« La nostalgie ne provient pas de ce qui a eu lieu, elle vient de ce qui aurait pu avoir lieu, de cette indétermination qui reste béante, de cet autre soi-même qui aurait pu exister si. La multiplicité du si. La fascination des hypothèses. Qui nourrit en continu notre devenir, le façonne bizarrement, l'enrichit d'une palette inexplorée, pleine de ressources. Non pour regretter mais parce qu'elle nimbe nos pensées et ce que l'on entrevoit de futur. »
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« On appelait ça faire la khamsa, il y avait Nour la musulmane, Diane la juive, Sofia la catholique, Marie l'athée, moi l'ex-communiste et puis toutes celles qu'on invitait, chacune faisait un plat, les bouteilles circulaient, on chantait, on dansait, on était comme les cinq doigts de la main, la khamsa, les cinq piliers, les cinq livres, on rigolait comme des folles, on se disait qu'on était liées pour la vie, tu te souviens, Nour, c'est toi qui avait choisi le nom (…). »
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Elle s'éloigne sans s'opposer, on ne s'oppose pas à la marche de l'histoire, on s'en écarte si on n'est pas satisfait. Ce qu'elle fait à sa façon, n'aimant toujours pas être le centre d'une dissension, d'un drame, d'un événement. Et pourtant, malgré elle, les suscitant. Elle est revenue à son approche d'enfance, cette position de recueillement, sa démarche solitaire pour écouter le bruit du monde. On l'entend beaucoup mieux quand on est silencieux. De même son grand-père qui ne voit pas, perçoit au-delà de l'agitation les mouvements subtils.
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Lire est un apprentissage qu'on commençait très tôt et qui ne s'arrêtait jamais, Goethe à quatre-vingt ans disait qu'il était incapable de dire s'il y avait réussi.
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Souvent à rencontrer plus vieille tant de gens à l'enfance difficile, exils, drames, tant de gens expliquant s'être bâtis de ses exils et de ces drames, elle se disait que son enfance n'était rien, pas digne d'être rapportée, haussée d'aucune lutte, d'aucune difficulté, de l'ordinaire dont il n'y avait rien à tirer, elle enviait les exils et les drames dont on pouvait parler, qui donnaient sens à la vie, les guerre aussi, pas ses petites guerres à elle, ses petits combats nocturnes, son enfance ordinaire.
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« Cette idée du bonheur à deux qu'on ressasse depuis la nuit des temps m'est toujours aussi opaque, l'idée même du bonheur n'est pour moi qu'un concept aussi trompeur qu'idiot, comme la température idéale, l'âge moyen, les vacances à la mer, l'aube sur l'Angkor, le sunset à Santa Monica et que sais-je, pourquoi faudrait-il éprouver une même émotion et qu'elle soit permanente. J'aime pleurer, être triste, désabusée, désespérée, puis à nouveau joyeuse, confiante, pleine d'énergie, en gros me sentir vivante, dans l'action ou dans l'inaction, dans le repos de soi comme disait maître Eckhart ou dans la conquête. S'il n'y avait pas de château à conquérir, qu'importe qu'ils soient des moulins à vent, que vaudrait notre passage sur terre, l'ataraxie comme le bonheur ne sont que lignes d'horizon dont il faut savoir se déprendre. »
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Face à l'un ou l'autre grands-pères qui avaient rencontré la mort. La retenait cette conviction, qu'ils n'avaient pas rencontré sa mort à elle, si belle, si attirante, si porteuse de promesses. Eux ne connaissaient que celle de la guerre, laide, hautaine, méprisable. Eux ne l'avaient vue que sur des champs de bataille, on les y avait obligés, on leur avait dit qu'il fallait se battre, tuer ou être tué. Elle en avait une autre connaissance, comme Orphée. On ne la rencontrait pas sur des charniers, dans des massacres mais dans une démarche solitaire, aimante. Seul l'amour y menait.
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La guerre c'était l'Amérique, les cow-boys et les indiens, jamais la guerre des grands-parents. C'était une autre guerre, au-delà de l'océan, les blessures disparaissaient, ne restaient pas comme le nez au milieu de la figure.
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A cette époque on ne nommait pas les émotions de mots irréparables qui définissent une fois pour toutes leur contenu abyssal. On ne parlait pas de traumatismes, on subissait des chocs.
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La joie de son père quand il prononce les mots magiques, ce mur du son qui évoque pour lui tant de béatitude. Elle est étonnée de son esprit critique, de ne pas partager l'enthousiasme paternel, de le trouver puéril. Elle se dit que se doit être ainsi, quand les parents rêvent de l'avenir, ils restent des enfants et c'est pourquoi l'avenir est important, il empêche de vieillir, d'ouvrir les blessures du passé.
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