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Citations de Claire Devillers (11)


 Après avoir expédié mes quelques devoirs à faire, je me remets sur l’ordinateur. Dans “mes favoris”, je sélectionne “mes documents” et je jette un œil aux fichiers contenus. Voilà ma prose. Celle que je suis censée lire à M. Vittori et aux autres pour illustrer le cours sur le genre littéraire de l’épouvante. Okay. Seulement, il y a un gros problème. J’ai menti. Je n’écris pas d’histoires sanguinolentes à la Stephen King ou des histoires de vampire à la Bram Stoker. Et je ne hante pas les cimetières la nuit. Ça, c’est mon personnage de fille-qui-fait-peur de meuf-qu’on-évite-d’emmerder. D’ailleurs, qu’on évite tout court.
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Je ne devrais pas être jalouse, après tout elles n'ont que six ans. Ce n'est pas leur faute si j'ai hérité d'un père fantôme et d'une mère dépressive. Et puis, comme dit Maylis, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Enfin, c'est Nietzsche qui disait ça. Entre nous, ce type n'a jamais dû vraiment souffrir pour sortir une connerie pareille.
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Adam s'approche de moi et sa bouche se pose lentement sur la mienne. Je le laisse m'embrasser. Je savoure l'instant et m'abandonne complètement, les yeux clos, le corps ramolli, les jambes pendantes au-dessus de l'eau remuante. J'ai l'impression de planer dans les airs, comme si mon âme s'était évadée de mon corps et flottait inconsciente à cent mille mètres au-dessus de moi. Je voudrais que ce baiser de cinéma ne se termine jamais.
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Si seulement je pouvais vomir les mots d'Adam pour les expulser de ma tête... Mais je ne peux pas. Le cerveau ne fonctionne pas comme un estomac. Le cerveau garde tout.
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- Si tu m'aimes vraiment, Adam, pourquoi est-ce que tu m'as traitée de... enfin, tu sais quoi... au beau milieu du restaurant ?
Silence bis. Adam démarre doucement :
- Ecoute, Charlotte... - avant d'accélérer pied au plancher - C'est à cause de cette robe, c'est tout ! Elle était trop courte, trop moulante, tous les mecs te regardaient ! Je l'ai pas supporté !
Je défends mon honneur et celui de la robe maternelle sur-le-champ :
- Et ça te donnait le droit de me traiter de salope ? Devant tous les clients ? Et devant les serveuses ?
Le mot est lâché. Salope. Un mot particulièrement laid. Particulièrement lourd à porter sur les épaules d'une fille de seize ans. Un mot dont mon petit ami m'a gratifiée en public. A cause d'une simple robe.
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Ce n'est pas si simple. Pour que les mots sortent, il faut une oreille attentive pour les écouter. Une oreille qui ne juge pas. Une oreille qui accueille ces mots martyrs avec bienveillance. Sinon, les mots restent tapis à l'intérieur, silencieux. De temps en temps, ils grondent, gonflent de colère et envahissent le corps tout entier. Le souffle s'éteint. Le cœur perd son rythme. Le front se couvre de sueur. La bouche s'assèche. Les yeux fondent en larmes. La nuque se raidit. Le ventre se contracte.
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J’avale ma salive. Je n’avais pas prévu de passer mes vacances sous le même toit qu’un mec de mon âge (ou presque). J’appréhende de partager les lieux avec lui. Surtout s’il est « à problèmes ». Comme moi.
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Je ne comprends toujours pas pourquoi il m'a choisie, moi. Un éléphanteau banal qui siphonne bruyamment sa bière. Alors que les belles filles courent les rues de Lyon. Il suffit de regarder autour de nous, sur cette terrasse bondée. Des brunes, des blondes, des rousses, des Blacks, grandes, minces, attirantes, aguichantes, désirables.
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Je suis persuadée que tout le monde va me rejeter. Alors je ne tente rien. Et qui ne tente rien... n'a rien.
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Les mots sont les médicaments de l’âme.
Les mots guérissent les blessures intérieures.
Les mots nous procurent des émotions. Des sensations. […]
Les mots nous aident, tout simplement.
Tout simplement.
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Comme dit Maylis, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Enfin, c’est Nietzsche qui disait ça. Entre nous, ce type n’a jamais dû vraiment souffrir pour sortir une connerie pareille.
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