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Critiques de Claire Malroux (14)
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Cahiers de poèmes

La plume magnifiquement mélancolique d'Emily Brontë est dans ce recueil de toute beauté !



Ce recueil publié chez Gallimard rassemble de nombreux poèmes écrits par la plus timide des sœurs Brontë et publiés post-mortem. L'édition est bilingue ce qui est un vrai plus, notamment pour l'étude de la versification.



La poétesse propose ici des textes intenses et profonds qui mélangent mélancolie et amour de la nature. Les émotions évoquées sont, par les mots, invoquées entre ces pages car, par ses vers, Emily Brontë touche son lecteur et l'invite dans un monde intérieur sombre où les lumières naturelles sont salvatrices.



Au niveau de l'écriture, l'autrice m'a convaincue : elle réussit avec brio à transmettre des émotions sans exagérer de la ponctuation, ni des envolées lyriques alambiquées. Elle ressent fort en elle et en la nature : son véritable lien avec cette dernière permet une transmission des émotions et des sensations mais surtout de tisser une intimité avec le lecteur. Si nous avons peu de choses en commun, la nature est bien ce qui nous lie tous, humains de ce siècle ou des autres.



Emily Brontë vous emmène donc dans une balade en nature sinistre et mélancolique mais aussi intime et puissante où les feux-follets et les oiseaux chantent d'une même voix, où le soleil transmet l'espoir du matin, la lune les rêveries et les craintes du soir.
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Cahiers de poèmes

Une première sur ce blog : je vais vous parler poésie, avec un retour sur un recueil que j’ai lu récemment.



De temps en temps, j’aime à plonger dans un recueil de poèmes. Je picore alors, au gré des jours, quelques poèmes par-ci par-là : pour moi, un recueil se savoure à petites doses, un peu comme une boîte de chocolats renommés, car trop en lire d’un coup risquerait d’écoeurer !



Grande fan des soeurs Brontë (bien que j’avoue n’avoir pas encore lu l’oeuvre d’Anne…), je connaissais déjà certains poèmes d’Emily, autrice des Hauts de Hurlevent : son poème I’m Happiest When Most Away avait été superbement mis en musique par QNTAL (c’était d’ailleurs mon titre préféré de l’album !) et la strophe d’un autre figure en épigraphe de ma novella, en cours de rédaction depuis l’année dernière.



En ces beaux jours, j’ai eu envie d’aller plus loin et de plonger dans son oeuvre poétique. Et on retrouve tout à fait ce qui fait l’esprit de l’oeuvre d’Emily Brontë : les landes sauvages, les sentiments tempétueux, et toujours une ambiance profondément gothique, entre mélancolie, nature indomptée et déclarations passionnées, portées par des mots aussi délicats que puissants.



Si vous êtes fan de son oeuvre en prose, je ne peux que vous encourager à découvrir ses vers !
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Chambre avec vue sur l'éternité : Emily Dickinson

Il y a des poètes que j'aime fréquentés parcimonieusement avec patiente et gourmandise. Emily Dickinson est de ceux là. Claire Malroux poète et traductrice dévoile dans cet ouvrage sa fascination pour Emily Dickinson. Elle fait revivre une artiste envoutante. Emily Dickinson manie, force, dompte les mots avec une certaine élégance. C'est presque un corps à corps.

En trois parties, Claire Malroux propose une vie fortement spirituelle de la poétesse américaine en convoquant des extraits de correspondance, de poèmes. Elle présente son environnement à Amherst, ses proches, ses rencontres, ses correspondants. Elle a vécu presque recluse. C'est plutôt remarquable. Sa poésie est intimiste. Elle est habitée par la mort, le temps, l'immortalité.

"Nullement terni par le Sépulcre / Le Terreux Compagnon vient - / Vêtu de la même Veste - longtemps / Boutonnée dans la Glaise"

Je lis de la poésie depuis plusieurs années déjà et je me questionne : Est-ce que la solitude qui accompagne certains poètes en font des immortels ? N'est-ce pas aussi les souffrances, les deuils qui ouvrent une fenêtre sur l'indicible ? Est-ce être en dehors de la société qui offre à Emily Dickinson sa matière poétique, comme dans une sorte de vision, de rêve ? Sa réalité est originale.

"Poésie, musique, froid, atonie, silence, mort ont un trait en commun : la cessation du temps, la reddition de l'être individuel, la manifestation de l'absolu.

Ils sont l'ombre portée de l'éternité."

C'est par ces mots que Claire Malroux termine son ouvrage.
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Cahiers de poèmes

Une porte d'entrée dans un univers. Ce recueil peut être un moyen de découvrir la plume d'Emily Brontë d'une toute autre manière ou de découvrir une autre facette de cette autrice. Un lyrisme, une mélancolie, une solitude et une atmosphère de romantisme s'y dégage. Elle nous captive et nous transporte dans ses contemplations, dans les landes qu'elle aimait, dans les beautés simples.
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Cahiers de poèmes

Aujourd'hui j'avais envie de vous proposer une œuvre pour laquelle j'ai un réel attachement, un livre qui n'est jamais bien loin, que je garde précieusement sur ma table de chevet pour en picorer quelques passages de temps en temps. Ce livre, c'est "Cahiers de poèmes" d' Emily Brontë.

Si cette merveilleuse auteure de la littérature classique anglaise est surtout connue pour "Les hauts de Hurlevent", il serait dommage de la réduire à cela. Et vous le découvrirez si vous plongez dans ce recueil de poèmes.

Emily, cette jeune femme, entourée de sa fratrie d'artistes, était un être fragile, torturé et sans doute coincé entre ce monde et celui d'après, laissant les esprits lui murmurer leurs secrets. Ce personnage singulier signe ici des poèmes si forts et si beaux, qui évoquent la pluie battante, le vent qui souffle, les nuages noirs d'un ciel sans soleil, la toute puissance de la nature. On lit ses mots et l'on se retrouve transporté dans les landes qu'elle aimait tant arpenter. Nous aussi, nous sentons le vent, la pluie, peut être même frissonnons nous un peu. Car la poésie d'Emily est puissante, vivante, vibrante d'émotions. Des émotions qui nous prennent au cœur, qui nous bouleversent tant elles sont fortes, peut être même trop, à la limite de la folie, à l'image de cette jeune fille au regard vif et un peu fou.

Ce recueil est vraiment un trésor, une vraie fleur sauvage, précieuse, majestueuse, dangereuse et éphémère. Le vrai romantisme à la Byron, beau, pur, authentique, sombre et dramatique. Une beauté vénéneuse.

Si ce recueil est arrivé jusqu'à nous, c'est grâce à sa sœur Charlotte, qui après la mort prématurée d'Emily les a fait publier. Nous savons fort peu de choses sur cette auteure géniale, mais à travers ses poèmes nous la découvrons, solitaire, fragile, flirtant avec la folie et la mort et surtout mélancolique. Pourtant, ici, dans ses poèmes, tout est sublimé, tout est beau, et l'on sent à quel point cette jeune femme sombre était heureuse dans son monde de nature, de vent, de pluie et d'esprits venus d'un autre monde.

Vraiment un immense talent dont j'étais tombée amoureuse à la lecture des Hauts de Hurlevent, mais qui est définitivement gravé dans mon cœur avec ces poèmes.

A découvrir absolument pour les amoureux de la littérature anglaise, des romans gothiques et les vrais romantiques.
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Cahiers de poèmes

Après m'être profondément entichée de son unique roman Les Hauts de Hurle-vent, je ne pouvais faire autrement, il me fallait découvrir les poèmes d'Emily Brontë !

Et pas de déception. Ce fut un peu comme si je retrouvais Les Hauts de Hurle-vent en format poème, ce qui n'est pas - et ne peut être - regrettable.

Emily Brontë était un personnage fort singulier. Et ses écrits m'évoquent un ciel ; nuageux, pluvieux, orageux et foudroyants comme ils sont.

De sa gracieuse plume se découle mélancolie, contemplation (quelle passion qu'elle détenait pour les landes !) sentiment de solitude et tant d'autres émotions et réflexions frémissantes, frissonnantes presque car trop violentes, trop complexes pour être nommées expressément.

Ce recueil est une fleur - une rose. Epineuse. Captive. Dont les délicats pétales sont ballotés puis arrachés par les rafales hivernales.

Je me replongerais volontiers entre ces tiges parfumées.
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Cahiers de poèmes

Je ne lis que très rarement des poèmes mais j'adore l'oeuvre de la famille Brontë en général. J'ai retrouvé avec plaisir les grandes étendues sauvages des landes du Yorkshire.

Les poèmes laissent transparaître l'état d'esprit souvent obscur de l'auteur mais aussi son goût pour la nature, la liberté les grands espaces.

Une belle façon de compléter la lecture du roman Les Hauts de Hurlevent.
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Chambre avec vue sur l'éternité : Emily Dickinson

Claire Malroux est pour moi avant tout LA traductrice d’Emily Dickinson chez José Corti.

La publication il y a plus de dix ans de ce livre m’avait à la fois surpris et enchanté. C’est un livre que j’ouvre souvent, que j’ai lu et relu, il était temps de vous en parler et de vous faire partager mon plaisir.

Ni livre de poésie, ni biographie, ce livre est une étrangeté mais de celle qui enchante.

C’est un livre sur Emily Dickinson mais avant tout c’est la rencontre que Claire Malroux a fait avec cette femme singulière et talentueuse,

Claire Malroux ne nous renseigne que très peu sur la vie d’Emily, ce qu’elle nous donne à voir c’est une vue décalée. J’en veux pour preuve que Claire Malroux renonce à visiter la chambre d’Emily Dickinson, haut lieu des amateurs de la poétesse, non elle préfère garder sa propre vision de la demeure d’Amherst, un lieu qu’il lui semble impossible de visiter brièvement.

Claire Malroux ne fait pas non plus de portraits détaillés de l’entourage d’Emily, les personnages sont suggérés, dessinés par petites touches et elle nous les présente à travers des pages de journal, des lettres, ou bien entendu des poèmes.

Il est bon que ce soit une femme qui se soit attaquée à ce récit, la condition féminine étant une pierre importante de l’édifice Dickinsonnien.

La connaissance intime de Claire Malroux pour l’oeuvre rend ce livre tout à fait magique et singulier. En lieu et place d’une analyse très didactique des poèmes, des thèmes récurrents, des périodes créatives dans la vie d’Emily, Claire Malroux dialogue avec elle et du coup avec le lecteur, entrant dans l’intimité d’Emily, donnant du sens à ce qui peut paraitre obscure dans son oeuvre.

On découvre Emily, ses craintes, ses désirs, ses doutes même si l’auteur parfois doit avouer l’impossibilité où nous sommes d’entrer plus avant dans l’âme et l’esprit de cette femme complexe, elle qui ne publia qu’une poignée de poèmes de son vivant mais qui nous en laissa plus de huit cent, aujourd’hui connus et traduits. Je ne vous promet pas que vous saurez tout sur cette femme qui ne vécut que pour l’écriture mais le mirage aura pris un peu plus forme humaine.

Je n’oublie pas le livre de Christian Bobin sur la Dame blanche et plus récemment le film de Terence Davies que j’ai aimé

C’est un livre que je vous recommande si vous êtes amateur de poésie, des poèmes de cette femme si audacieuse grande lectrice de la Bible, de Shakespeare, des soeurs Brontë et de George Eliot qu’elle admire.




Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Cahiers de poèmes

"Un jour, à l'automne de 1845, je tombai par hasard sur un manuscrit de poèmes, de la main de ma sœur Emily. Bien entendu, je ne fus pas étonnée, sachant qu'elle était capable d'écrire des poèmes et qu'elle en écrivait. Je parcourus le manuscrit et c'est bien plus qu'un sentiment de surprise qui s'empara de moi : j'eus la conviction profonde que ces poèmes n'étaient pas de banales effusions, qu'ils n'avaient rien de commun avec la poésie qu'écrivent en général les femmes. Je les trouvai denses et concis, vigoureux et authentiques. A mon oreille, ils possédaient en outre une musique toute particulière - sauvage, mélancolique et qui élevait l'âme." Voici ce que nous dit Charlotte, la sœur aînée d'Emily Brontë à propos de ses poèmes.



Emily avait rassemblé ces meilleurs poèmes en deux cahiers :

- le cahier "E. J. B.", plus personnel, qui nous transmet son évolution, que ce soit sur le plan littéraire ou personnel,

- et le cahier "Emily Jane Brontë, poèmes de Gondal", qui regroupent des poèmes plus longs, en lien avec l'univers imaginaire de Gondal, royaume créé par les enfants Brontë, où l'on trouvent parfois une sorte de préfiguration de Wuthering Heights.



Dans ce livre, on retrouve une belle sélection extraite de ces deux cahiers. J'y ai découvert la poésie d'Emily Brontë pour la première fois. Ce ne fut pas toujours simple, et certains poèmes m'ont laissés sur le carreau... Mais d'autres m'ont touché, surtout dans le premier cahier !



Cette édition bilingue a participé à la véritable découverte de cette œuvre poétique, car ce n'est que dans la langue originale que l'on retrouve la musicalité et la force de la composition d'Emily. J'ai parfois trouvé certaines traductions un peu fades, face à la beauté sonore de la langue anglaise, même si je n'ai pas le niveau pour tout comprendre sans l'aide de la traduction... Ah paradoxe !



J'ai aussi aimé retrouver certains thèmes qui font le charme de son roman Les Hauts de Hurlevent : la lande et sa végétation (bruyères, campanules...), le souffle du vent, l'errance fantomatique des morts, l'amour tragique, les nuits lunaires, les âmes tourmentées, les sentiments exacerbés...
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Cahiers de poèmes

Son roman "Les hauts de Hurlevent" a un peu occulté le reste de l' oeuvre d'Emily Brontë, notamment ses poèmes, antérieurs , écrits entre 18 et 28 ans, et qui pourtant en préfigurent l'atmosphère de romantisme exalté et sombre.



Le recueil comporte deux parties, assez différentes: le cahier EJB , au lyrisme mélodique, et les poèmes de Gondal, s'inspirant du passé celtique.



J'ai préféré la première , même si je n'ai pas été sensible à tous les textes, notamment ceux, plus mystiques, évoquant Dieu.



J'ai erré dans les landes, portée par les élans d'Emily envers la nature sauvage, je l'ai sentie pleinement en osmose avec les bruyères, le vent, " le ciel pâli de l'automne", j'ai senti son souffle ardent , son extase, à travers des vers lancinants:



" Eveillez sur toutes mes chères landes

Le vent dans sa gloire et son orgueil!

Ô appelez-moi des vallées et des montagnes,

Que je marche au bord du torrent!"



On la sent attachée aux lieux de l'enfance, pourtant désolés, on la sent désespérément passionnée, elle qui se laissera mourir après la mort de son frère...



C'est un coeur timide et fier qui s'exprime, un coeur tourné vers l'idéal, la pureté, là où " les vents se font pensifs, les étoiles brûlent d'un feu tendre"...
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Cahiers de poèmes

Très beau recueil de poèmes d'une des sœurs Brontë, poèmes réunis par sa sœur d'ailleurs et dont nous ne sommes pas sur intégralement qu'ils soient tous d'elle.

A travers ce recueil on sent un cœur ouvert aux beautés simple de la vie, de la campagne, de la nature, des enfants et des personnes aimées. Mais ce qui me frappe le plus c'est que tout est beau, mais que la tristesse et le malheur sont omniprésent. On sent un grand nombre de morts qui l'entoure. Cela rejoint un peu Lord Byron sur certains thèmes et sur l'approche dans ces cas là.

Mais tout reste beau, sobre, et les problèmes de l'âme nous touchent.

C'est un recueil qui reste agréable même s'il est sombre...
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Cahiers de poèmes

On connaît Emily Brontë pour les Hauts de Hurlevent, grand classique de la littérature anglaise romantique (et gothique, aussi), juste à côté de Jane Austen.

Mais Emily, la plus fragile des trois soeurs, était aussi poétesse, mais de son vivant elle n'osera jamais les faire publier, malgré l'insistance de ses soeurs.

C'est pourquoi il faudra attendre quelque temps après son décès prématuré pour pouvoir lire ses poèmes, publiés par les quelques rares proches qu'elle avait.



Tout de suite, le ton est tonné: triste, mélancolique, solitaire, dépressive, presque suicidaire, Emily ne connaît le bonheur que dans la nature, que dans ses longues ballades dans les moors qu'elle dépeint si bien dans Wuthering Heights. Les poèmes traitent de ce rapport à la nature, du sentiment d'abandon social ressenti par l'auteure, de ses difficultés à aborder les autres...

Ce n'est pas une lecture joyeuse, mais la beauté des vers vaut bien ce voyage triste et mélancolique dans la psyché d'une jeune femme isolée et incapable de quitter sa maison...(elle mourra de maladie peu de temps après avoir été envoyée de force en Belgique pour y étudier.)
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Traces, sillons

Des textes non réductibles aux réflexions sur la littérature, la poésie, la traduction. Un parcours journal. Le temps des mots, des siens et ceux des autres, présences de certain-e-s écrivain-e-s. Une densité de sensations sous une écriture chaude « le geste d’une silhouette sans visage en haut d’un escalier, à l’instant de pénétrer dans l’oubli ». D’un 25 septembre à un 5 juin où « Les feuilles au bout des doigts tombent. Le livre est leur cercueil ou leur semence. »



Une magie certaine dans les univers obscur ou clairs des traces, des sillons ou des marques, au hasard des rencontres, des lignes, des pages et des langues.



Un petit moment de bonheur. Lire écrire traduire…
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Cahiers de poèmes

Cadeau de ma chère Holly, un livre sur ma table de nuit, un livre en cours, toujours, jamais achevé, toujours recommencé...
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