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Citations de Claudine Candat (20)


[...]
Avancer à quatre pattes pour des bipèdes en âge de marcher sur leurs deux pieds était une torture pour le corps et pour l’âme.
Contraindre la deuxième en brisant le premier, tel était le but des nagusis. Si les muscles et les os avaient fini par s’adapter, les esprits souffraient et se révoltaient en silence. Mais à cet instant précis, c’est la soif qui prenait le pas sur toutes les douleurs.
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Sagar fut le seul à ne pas s’étendre. Il s’assit contre un tronc d’arbre. Le tronc tenait davantage de la tige et l’arbre du buisson car, sous l’air sec, la terre rougeâtre ne pouvait produire produire que du maigre et du terne. Pourtant, le dos à moitié calé, Sagar rentra sa tête dans les genoux et chercha à s’assoupir. C’est ainsi qu’il dormait, jadis, contre le duvet tiède de son frère. Tout petit, sa mère ou son père le prenait sous l’aile et il éprouvait alors un sentiment de bien-être et de sécurité absolus.
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- Un vieillard comme moi a plus de souvenirs que d'avenir, c'est pourquoi il a tendance à négliger le présent pour se réfugier dans le passé.
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Ma mère m'a rejeté jusqu'à son dernier souffle. A ma naissance, elle a catégoriquement refusé de me choisir un prénom. Nommer un enfant, c'est lui confier la clef du langage, c'est son baptême d'être humain. Donner un nom à un animal domestique, n'est-ce pas en quelque sorte 'humaniser ? Eh bien ma mère ne m'a pas accordé ce qu'on accorde à un chien.
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Je n’aurai pour compter
Que mes dix doigts
Mais on ne compte pas les boutons de rose
Ni les perles de rosée
Ni le sable des plages.
D’ailleurs, d’ici que j’arrive,
J’aurai désappris à compter
Mais appris tant d’autres choses
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Le troupeau se traînait dans l’infâme poussière rouge qui bouchait les yeux et les narines. Soudain, l’avant-garde s’écroula sous les assauts d’un vent tourbillonnant et ceux qui suivaient trébuchèrent. L’instant d’après ils gisaient tous, front contre terre, les muscles agités de spasmes de souffrance.
— A quatre pattes, gogorkis ! hurla le nagusi de tête.
Un sifflement lacéra les murmures et les halètements. La lanière du fouet se frayait un chemin à travers l’air roussâtre. Des cris et des plaintes jaillirent du troupeau. Pourtant le cuir se gardait bien de mordre les chairs mais le souvenir cuisant des premiers châtiments demeurait si vivace qu’à lui seul il ravivait les douleurs et faisait lever l’odeur fade des pelages poissés de sang.
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Et l’horizon tremblant,
Un fil de fer que les mouettes font vibrer
Quand elles le frôlent de leurs ailes,
Un fil de fer où la brume se suspend comme un linge mouillé,
Une frontière, une fenêtre sur le ciel et la mer.
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Cette rêverie me fait mal.
Je rêve,
Mon opium est dans mon cœur,
Je rêve,
Le bonheur vient et s’efface…
Toi qui me cries sois heureuse,
Mon cœur qui ne peut pas l’être,
Printemps, tu as perdu la partie,
Je suis un éternel automne.
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Prête-moi ta plume, vent de l’aventure,
Ta plume qui trempe dans l’eau des torrents,
Prête-moi ta plume pour graver ton nom
Sur tous les bétons des villes sans arbres,
Sur tous les goudrons des routes sans âme.
Prête-moi ta plume, vent de l’aventure,
Avant que torrent ne soit plus qu’égout,
Avant que la terre ne soit que poussière.
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Certains se lèvent tôt pour aller au bureau,
À l’usine, à l’école ou bien sur un chantier.
Toi qui n’as jamais sué à l’ombre d’un métier
Tu te lèves pourtant à l’heure du travail
Car le premier rayon est l’aube d’un tableau
Qui ne te laissera jamais plus en repos.

Tu affûtes tes pinceaux sur les pierres des songes,
Tes univers s’enroulent aux crinières des rêves,
Mais que c’est dur parfois d’être trop à l’avance
Ou d’être demeuré au plus pur de l’enfance !
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L'irréel est le meilleur allié de l'espérance. De leur union naissent des générations d'esclaves qui suent sang et eau en échange d'une promesse qui ne sera jamais tenue.
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C'est la haine qui le poussa à se remettre en route parce que seuls les vivants peuvent perpétrer leur vengeance, pas les morts.
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Le vent au bout des doigts,
Ne me dis surtout rien de mes errances folles
Au fond des noirs placards où moisit mon enfance ;
Ne me rappelle pas le lit,
Mouvant tombeau où mes cauchemars,
Comme des fourmis rouges,
Acéraient le couteau de la réalité,
Mais tends-moi tes deux mains comme deux jonques fraîches
Et je naviguerai au vent de mon enfance.
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Vienne est toujours la même :
Elle attend la saison
Où fleurissent les bals au profond des palais,
Elle attend la musique d’un Brahms ou d’un Schubert,
Les joyeuses rumeurs d’une valse où s’enlisent
Les dernières langueurs d’une Lettre à Elise.
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L’hiver
C’est un Noël sans père Noël
Une semaine sans dimanche
C’est un jeudi sans cinéma
C’est quand le monde chante et rit
Et qu’il ne vous regarde pas
C’est une route solitaire
Où le cœur gèle à pierre fendre
C’est un chemin d’indifférence
C’est un chien perdu qui attend
La porte ouverte d’un ami
Des pas qui errent dans la neige
Et qui ne se rejoignent pas.
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Dans les chemins brûlants du quatorzième été.
Je déchirais mes chemisiers à des églantiers de passage
Mais quand je me penchais au-dessus des ruisseaux,
Ce n’était pas de l’eau, je buvais mon image
Et derrière les bleus et les égratignures
Je découvrais des plages et des îles inconnues
Et je ne savais plus où était l’Amérique :
Au bout de l’horizon ou au fond du miroir.
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Prête-moi ta plume, vent des hautes mers,
Ta plume de sel à l’encre d’écume,
Prête-moi ta plume pour écrire un mot
Un mot à Pierrot là-haut dans la lune
Et à ses vaisseaux enfouis dans la dune.
Prête-moi ta plume, vent des hautes mers,
Avant que la vague ne soit plus qu’épave,
Avant que la mer ne soit que de l’encre.
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Tu es assez à l’avance pour savoir qu’ils ont tort,
Que les rêves d’enfant sont toujours les plus forts.
Et quand tu dormiras dans le creux de la terre,
Les yeux pourtant ouverts sur tous les arcs-en-ciel,
Tes tableaux partiront conquérir les planètes
Sur des voiles trempés dans le sang d’un soleil.
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Claudine Candat
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Claudine Candat
C’est alors qu’Elwig entra, ôta sa capuche et m’ôta du même coup l’entendement, car comme on l’appelait, son nom retentit dans la salle. Elwig, c’est ainsi qu’elle se nommait. Jamais je n’avais entendu syllabes aussi mélodieuses, aussi magiques que celles qui s’unissaient pour former ce prénom que je trouvais si beau. J’eus la certitude qu’il n’en existait pas d’aussi magnifique de par tout le royaume de France ou d’Angleterre, ni même dans toutes les Russies ou les colonies d’Amérique.
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