Clément Tessier

TOME 1 -

Je me suis longtemps tâté pour savoir si je devais pousser mon coup de gueule en début ou en fin de chronique. Et devine ce que j'ai décidé…

"Effectuer la correction – Faire la relecture"… deux des "7 étapes clés de la publication de votre ouvrage" que met en avant la maison d'édition le Lys bleu dans la vidéo de page d'accueil de son site Internet. DE QUI SE MOQUE-T-ON ? VRAIMENT ? (oui, quand je gueule, je majuscule, comme tout le monde !). Non seulement il est honteux de publier un roman avec un nombre aussi faramineux d'erreurs, mais c'est encore pire de se vanter de faire un travail de correction. Désolé, M. Tessier, mais vous vous êtes fait tout bonnement avoir. Et quand je dis erreurs, je ne parle pas de la petite coquille qui vient se glisser dans un ou deux mots, non. Je parle de conjugaison (il "ria", il "courra" jolies revisites du passé simple), d'orthographe ("succin", la "flemme" du briquet) de confusions homonymiques déroutantes (elle "conta" les billets", le "court" d'eau, passer une main dans le "coup"…). Alors oui, on peut regretter qu'un auteur commette ces erreurs et qu'il ne les voie pas à la relecture, soit, mais b**** de m***** (oui, quand je gueule, j'astérisque aussi) à quoi sert la maison d'édition censée corriger et relire ? C'est avoir bien peu d'estime pour ses auteurs que de laisser trainer cette quantité incalculable d'erreurs au milieu de subjonctif imparfait dispensable, d'adverbes désuets ou de répétitions syntaxiques gênantes. C'est consternant et je suis très surpris que si peu de lecteurs ne le relèvent.

Ça, c'était le coup de griffe vers l'éditeur. Mais quid du fond ? de l'auteur ?

Clément Tessier signe là un premier roman qui dans sa construction et dans l'ambiance qu'il installe dès les premières pages tient la route. Et la tient bien. Certes, l'écriture est débutante, il y a des maladresses stylistiques, mais l'ensemble se lit bien et est prometteur. L'influence de Stephen King est revendiquée et visible. Tout participe à ce que le destin de Jude et sa fille, fuyant la ville pour emménager dans un chalet forestier d'une petite bourgade du Vermont, se couvre d'un voile de noirceur et d'angoisse habilement dessiné : un décor sombre, un passé douloureux, des manifestations surnaturelles assez subtilement disséminées, des voisins très inquiétants, des âmes meurtries et belliqueuses… Bref, tous les ingrédients sont réunis pour un thriller fantastique assez efficace dont le bémol (excepté ce qui a été évoqué précédemment) est de vous laisser sur une fin qui n'en est pas une, une fin abrupte qui ne vous laisse pas le choix de vous précipiter sur le tome 2. C'est ce qui m'attend.

TOME 2 -

Le tome 2 de Hidden Lake est la suite directe du 1er tome dont je parlais il y a quelques jours. Difficile donc d'en évoquer l'histoire sans divulgâcher la fin du tome précédent.

Ce deuxième tome souffre des mêmes défauts et bénéficient des mêmes qualités que son prédécesseur, à savoir un travail inexistant de la part de la maison d'édition en matière de relecture et de correction, et une volonté de l'auteur de faire vivre à Jude, son personnage principal, un veuf récemment emménagé avec sa petite fille dans un chalet en lisière d'une forêt du Vermont, un véritable enfer dans lequel les fantômes et les monstres bien humains s'en donnent à cœur joie. Si l'auteur revendique ses inspirations StephenKingiennes, on ne peut s'empêcher de voir du "Haute tension" ou du "La colline a des yeux" dans les images induites par les mots. Volontiers plus sanguinolent que le premier tome, ce deuxième clôt une histoire plutôt bien construite, au suspens bien mené qui n'échappent pas aux poncifs du genre mais qui les manient assez habilement pour leur donner plus d'efficacité que de lourdeur.

On va dire que pour un premier roman (prenons les deux tomes comme n'en faisant qu'un), l'essai est encourageant et que le prochain ouvrage viendra, avec l'affirmation du style, confirmer que Clément Tessier est peut-être un auteur qui sera amené à compter dans le paysage du roman noir français.

Tome 1 :

Un très bon thriller fantastique qui vous donnera les frissons plus d'une fois ! L'auteur prend son temps pour amener son récit, un peu à la manière de Stephen King. Tout est dans l'ambiance, sombre et anxiogène. La plume est fluide, presque envoûtante. Les personnages sont hyper attachants, à tel point que certaines scènes sont vraiment très touchantes...

Afin de prendre un nouveau départ, Jude et sa fille emménagent dans une nouvelle maison, dans un petit village reculé. Mais rapidement, l'atmosphère y devient pesante, presque mystique. Tout y est étrange, de la maison qu'on pourrait croire hantée jusqu'aux voisins carrément glauques. Y aurait-il un lien avec la femme de Jude, décédée depuis plusieurs années ?

À la fin de la lecture du 1er tome, je n'ai pas eu d'autre choix que de me jeter sur le suivant !



Tome 2 :

Je suis tellement triste d'avoir fini cette histoire, d'avoir dû quitter tous ces personnages auxquels je m'étais attachée. Cette suite directe du premier tome monte crescendo niveau angoisse. Les derniers chapitres sont particulièrement stressants et palpitants à souhait. Certaines scènes sont vraiment dures à lire tant elles sont affreuses. La plume de l'auteur est toujours aussi agréable voire même se bonifie au fil des pages.

On suit toujours l'histoire de Jude et sa fille, confrontés à des phénomènes paranormaux de plus en plus intenses et étranges.

Ce deuxième tome est une franche réussite ! Il est très clairement la continuité du premier. Je ne peux que vivement vous conseiller d'avoir les deux sous la main avant d'entamer votre lecture (au risque de frustration).

Lui c'est Alex, qu'on imagine brun ténébreux et peu causant. Elle c'est Hélèna, jolie femme sur laquelle tous les hommes se retournent.



Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer....ou pas !



Alex, qui vivote en travaillant dans une usine, se voit choisi par le grand patron pour des missions de haut vol mais illégales.



Hélèna fuit avec sa fille Angeles, un mari violent mais flic de sa ville.



Quand le premier se retrouve dans un hôtel paumé, pour essayer d'échapper aux hommes de mains de son richissime patron à qui il a fait une crasse, la deuxième va également élire domicile pour la nuit dans ce même hôtel après une énième dispute.



Et les destin s'en mêlant, ces deux là vont se parler puis décider de faire un bout de chemain ensemble : sauf que voilà Duncan, le mari violent qui se présente à l'hôtel et tout dégénère et finit en carnage.





Un thriller plein d'audace pour cet auteur . Malgré quelques coquilles d'orthographe, l'écriture est rythmée, et la lecture est rendue fluide par une histoire à laquelle on veut croire, par des personnages auxquels on ne veut que du bien...



Oui mais Clément Tessier tape là où ça fait mal....Avec cette enfant de quelques mois qui est une victime indirecte des violences conjugales; un dommage collatéral comme on dit.



Les deux personnages principaux poursuivent le même but : s'enfuir, fuir une personne, mais pour aller où ? Nul ne le sait. Leur vie est en sursis.



L'auteur sait insuffler le doute, la tension mais également le suspense, dans une sorte de course-poursuite dont on ne sait qui sortira vivant.



Il présente son récit comme on regarderait un polar, un soir bien au chaud sous la couette.



Il sait rendre ses personnages attachants et surtout tenir en haleine le lecteur avec des sujets difficiles mais sociétaux comme les violences conjugales ou les fraudes de certains policiers corrompus, ou chefs d'entreprise.



Puis à la manière de la "mafia" , l'auteur va dévoiler cet esprit de vengeance qui s'exercera par tous moyens, quite à laisser sur place des victimes innocentes.



Un thriller qui laisse entrevoir de belles choses pour la suite.

Une histoire captivante,remplis de rebondissements.

Les personnages sont très bien décrits et très attachants surtout Jude et sa fille que j'ai adoré.on est captivé par cette histoire rempli de suspense et d'angoisse 😱j'ai beaucoup aimé les livres de cet auteur!il est vraiment à découvrir,vous ne serez pas déçu.

Clément Tessier nous livre ici un polar réaliste. Une intrigue noire. Alex Brennan, la trentaine, sans histoire, va vivre une descente aux enfers en acceptant de travailler pour Robert O’Sullivan, mafieux. L’appât du gain facile va le propulser dans un engrenage sordide où il va perdre toute dignité. Dans sa fuite, fuite de ce monde où la lumière n’existe pas, il va rencontrer Helena et sa fille Angeles qui fuient un mari violent, un flic. Leur rencontre improbable va les entraîner dans une course poursuite, une fuite vers l’inconnu ou pas ... Les personnages sont attachants, c’est fluide, rythmé et le suspense est au rendez-vous. A travers ces mots, il retranscrit parfaitement les émotions des personnages, la peur, la tristesse, le désir de vengeance à travers des sujets de société délicats tel que les violences conjugales ou encore la corruption dans les services de police. J’ai été emporté par ce récit très réaliste et cette fin surprenante. Bravo à Clément Tessier, un jeune auteur à suivre et à découvrir. Fan de polar surtout ne pas s’abstenir.

Dans ce livre, nous allons suivre le chemin d'Alex après avoir dérobé a un parrain de la pègre des millions de dollars, sur un coup de tête.



Mais Alex, après une fuite longue et fastidieuse, décide de s'arrêter dans un motel pour arrêter celle-ci car il ne veut plus se dérober. Il rencontrera une jeune femme et sa fille qui vont bouleverser son quotidien.



L'histoire est originale, bien tournée et avec un rythme assez fluide tout au long de l'histoire. Hormis la fin, pour ma part qui fait chuter ce rythme tendu.

Les personnages sont divers et variés, tous très marqués et le personnage principal est doté d'une certaine ruse.



Les chapitres sont assez courts donc ça se lit bien. J'émets juste une réserve sur l'épilogue qui pour moi n'est pas assez marqué dans le temps futur.

Après « Hidden Lake », il était assez naturel que le nouveau roman de Clément Tessier atterrisse sur ma PAL. Ce n’est pas son titre qui d’emblée m’aurait incité à l’acheter : trouvant le mot « gnossiennes » particulièrement laid (oui, ne me demande pas pourquoi, c’est comme ça, c’est totalement subjectif, je pense qu’on a tous nos jolis-mots, nos mots-rigolos ou nos mots-moches, question de goût) et hésitant sur la prononciation de ce « ANGELES » écrit en majuscules, je partais donc un roman dont le titre ne m’attirait guère mais dont la 4ème de couv., elle, paraissait alléchante.

Alex est en fuite. Il vient d’échapper aux balles des hommes de main de son patron. Faut dire qu’il a un peu déconner, Alex, il s’est barré avec une mallette contenant un million de dollars, alors forcément le boss est ronchon et envoie ses sbires pour récupérer le fric et éliminer le salarié indélicat. Alex s’en veut. Beaucoup. Les balles qui lui étaient destinées ont fait sur le parking du supermarché, deux victimes : une mère et son bébé. Oui, il y a de quoi culpabiliser. Alors Alex se remet en question et se dit que sa vie est foutue mais que ce serait faire bien trop d’honneur à sa pourriture de patron que de crever par les balles que ce dernier lui promet. Dans sa chambre de motel, Alex conclut que s’il doit mourir, c’est de sa propre main. Mais pas tout de suite, avant il veut écrire sa vérité, le chemin de vie qui l’a mené là. La balle attendra un peu. Sortant fumer une dernière clope, il rencontre Helena et son bébé, Angeles. La dame, qui dissimule mal quelques bleus, est en fuite, elle aussi. Son mari la tabasse régulièrement. Manque de bol, le gus débarque, il est colère, il se sent invulnérable, et pour cause, il est chef du Bureau de la Police de Portland. Helena se planque dans la chambre d’Alex et finalement les deux s’enfuient avec la petite et le million. Les voilà embarqués dans deux traques simultanées dont ils sont les proies.

C’est un beau point de départ qu’a imaginé Clément Tessier et il l’a exploité avec assez d’intelligence et d’habileté pour que l’on suive le récit du début à la fin en se demandant toujours ce qui va arriver. C’est le principe du suspense, tu me diras. Ici, c’est plutôt réussi. Les chapitres offrent quelques bons rebondissements et alternent entre point de vue des gentils, des méchants, et « journal » que rédige Alex en repoussant ainsi le tir qui doit mettre fin à sa vie. On s’y attache, à ces deux héros, on tremble pour leur avenir, on sent quelque part qu’il y aura des dommages, des dégâts… Qui parmi les protagonistes s’en sortira ?

Je pourrais passer sous silence le manque de corrections, les erreurs d’orthographe, la surenchère de ET qui alourdit nombre de phrases quand on leur aurait préféré des virgules, la récurrence un peu étrange des larmes chez Alex qui m’a fait parfois lever les yeux au ciel… mais je me dois d’être honnête ici, et je comprends qu’après le passage chez un éditeur en-dessous de tout pour Hidden Lake, l’autoédition était une solution… qui a aussi ses petits écueils. Le roman ne m’est toutefois pas tombé des mains et a été lu d’une traite grâce à son intrigue bien ficelée et ses personnages plutôt bien dessinés.