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Critiques de Colette Piat (7)
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Requiem pour un Ashkénaze

L'auteure, Colette Piat, aura le mois prochain 92 ans et a écrit une bonne cinquantaine de livres. Je n'en ai lu aucun. J'en avais entendu parler à cause de ses "Les Filles du Roi I et II", ses succès en littérature d'ailleurs de 1998 et 1999, mais un sujet historique qui ne m'attire guère. J'avais commandé, il y a un bout de temps, son ouvrage "La Louve de Vichy" de 2002, dans lequel elle nous présente une journaliste durant les difficiles mais importantes années 1930, mais que, pour des raisons qui m'échappent, je n'ai jamais reçu.



Colette Piat a été une étudiante brillante avec un doctorat, basé sur une thèse remarquable, en droit à seulement 31 ans. Elle était avocate à la Cour d'appel de Paris, lorsqu'en 1967, à l'âge de 40 ans, elle a décidé de consacrer sa vie active à l'écriture.



Ces sujets d'intérêt sont aussi vastes que variés. D'une biographie historique de la reine Clotilde, en passant par des ouvrages juridiques à des thèmes telle la misogynie, les sorcières et les travestis. Elle est l'auteure de 3 thrillers, sans oublier ses 67 pièces de théâtre.



Plusieurs de ses livres abordent la question juive, comme par exemple "Adieu Moïse" de 1991 et donc maintenant son dernier "Requiem pour un Ashkénaze" de 2012.



Colette Piat commence son ouvrage par la naissance d'Isaac Bernheim à Paris le 1er septembre 1936. "Naître à une date pareille était une imprudence", ajoute-t-elle.



Isaac Bernheim est, en fait, un personnage imaginaire, mais qui symbolise le sort de nombreux Juifs français : ses parents Bernheim-Meyer sont "holocaustés" dans un camp de la mort nazi ; le môme est caché et éduqué par des soeurs du Sacré-Coeur et, rebaptisé Bernard Lepois, il fait sa première communion, juste avant que sa tante, Sarah Meyer le récupère et l'amène rue des Rosiers, où une éducation juive remplace la catholique, et en 1950 le rabbin Guggenheim se charge de sa bar-mitsva.



Isaac prend ses études au sérieux et devient le premier de la classe. Ses relations privilégiées avec les profs "le rendaient naturellement suspect aux élèves : s'appeler Bernheim, être parmi les plus doués et fayoter ostensiblement faisaient de lui un gastéropode que ses camarades supportaient mal".



Mais Isaac grandit, passe son bac avec mention bien, entame une licence de lettres et est pris à l'essai comme rédacteur au "Quotidien Libre", sous le contrôle de Raoul Bonaventure, rédacteur en chef.



En 1957, Isaac rencontre Josette Blandin : "yeux marron, un mètre soixante, jolies jambes, 26 ans, travaille chez Chapari, le parfumeur, point". Pour Josette "un intellectuel célibataire. À mettre immédiatement sous les verrous du mariage". Très vite la demoiselle se trouve enceinte. Pour les Bernheim, pas une catastrophe si elle se convertit. C'est Guggenheim qui s'en charge dans sa synagogue. Pour le mariage, Sarah tient à réserver une salle chez Schwartzenbaum, afin d'être sûr d'un menu casher. Honoré Blandin regrette que le repas n'ait pas lieu chez son traiteur, question de saveur, mais tout se passe bien et le nouveau couple part en voyage de noces pour 3 jours à Vierzon chez la marraine de Josette, la veuve Suzanne Boutrey.



Les jeunes mariés s'installent dans un trois-pièces au 2e étage d'un bâtiment rue des Batignolles, où Isaac continue à écrire pour le journal, mais - pour les besoins de la cause - sous le nom très français de Jean Beaubourg.



Ses démêlés avec son rédacteur en chef, qui ne veut pas d'idée hasardeuse et qui manque tout bêtement de curiosité, font que notre héros soit viré. Comme le note l'auteure à la page 106 : "L'humanité inchangée depuis Vichy".



L'ouvrage fait partie de la collection "Roman indigné" qui propose des textes engagés sous la forme de fictions.

Ici, c'est la haine du Juif qui est au centre.



Personnellement, j'estime que malheureusement il y a assez de destins désastreux et fatals des Juifs en France par le passé, qui ont fait l'objet de témoignages bouleversants et poignants, et je ne suis donc pas trop convaincu par la formule d'un récit d'une vie fictive pour illustrer ou soutenir une thèse. Cela dit ce que Colette Piat avance est correcte et elle l'a fait dans un style hautement littéraire.

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Jacques Higelin : Champagne pour tous !

Une biographie de notre Grand Jacques, se basant plus sur sa musique que sur sa vie privée. Même si les femmes de sa vie sont citées, le but n'est pas de fouiller dans sa vie intime. Les carrières de ses enfants sont également survolées car l'influence du père est trop présente pour ne pas en parler.

Je n'ai pas adhéré totalement au style d'écriture peu fluide, l'ensemble me semble trop hachuré et ça me dérange.

Malgré tout, je suis contente d'en avoir appris davantage sur l'état d'esprit de Jacques Higelin, la création de ses albums. Ses chansons m'accompagneront longtemps ainsi que les souvenirs de ses concerts, heureuse que je suis d'avoir vécu ces grands moments.

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Les Filles du roi, tome 1

Lu en 1999J'ai beaucoup aimé ce roman historique qui m'a permis de découvrir un aspect de la colonisation de la Nouvelle-France que je ne connaissais pas alors : les jeunes filles envoyées de l'autre côté de l'océan pour servir d'épouses aux colons.
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Thérèse Sans-Gêne

Personnage aux tons des plus tonitruants et sincères.

Haut en couleurs et en saveurs à croiser et connaître.

De cette détermination, qui fait les riches heures de notre histoire.

Ne pas hésiter à partir à sa rencontre, au travers e ces pages.
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Julien et Marguerite

Julien et Marguerite de Ravalet sont les amants maudits de Tourlaville, un frère et une sœur qui éprouvent l’un pour l’autre des sentiments beaucoup trop ardents au regard de la morale et des convenances. De l’amour à la mort, il n’y a parfois qu’un pas…



Il y a longtemps que je voulais lire ce livre, attirée comme je le suis par les récits incestueux, d’autant que j’appréciais déjà beaucoup le film de Valérie Donzelli également inspiré de la relation (très romancée et auréolée d’anachronismes assumés) des deux jeunes Ravalet.



Contrairement à l’œuvre cinématographique, le livre de Colette Piat se veut plus fidèle historiquement parlant, du moins si j’en crois les quelques recherches que j’ai effectuées en parallèle. Sauf que…



Je n’ai pas pu m’empêcher de trouver les personnages extrêmement stupides. Là où j’avais jusqu’ici une profonde compassion pour le sombre destin de Marguerite et Julien, j’en suis arrivée à songer qu’ils avaient tout fait pour finir la tête sur le billot.



Quand Julien s’exclame qu’il va chercher sa femme, j’étais accrochée aux pages, j’imaginais déjà une fugue audacieuse, périlleuse, désespérée pour tenter d’échapper au sort tragique qui les guettait… Mais non. En fait, il ne va pas la chercher. Juste s’envoyer en l’air avec elle sous le toit de son mari. Pas une fois, pas deux, mais toutes les nuits jusqu’à ce que, évidemment, ils soient surpris.



Autant dire que mon empathie est retombée comme un soufflé. Et c’est loin d’être la seule erreur grossière de la part des personnages. Berthe de Hambye avait l’air intelligente… jusqu’à ce qu’elle juge pertinent de renvoyer Marguerite chez ses parents. Sérieusement ?



Ils ne pouvaient pas prendre leurs cliques et leurs claques, loin, très loin de Tourlaville ? Oh, ils ont fini par les prendre, bien sûr, mais à Paris. PARIS ! Le lieu où Julien a étudié, et où il est assez connu ! Pourquoi est-ce qu’ils ne se sont pas directement promenés avec une pancarte « Décapitez-nous » accrochée au cou ?



Ce roman m’a totalement cassé le mythe au rang duquel j’avais élevé les Ravalet. Ce n’est pas la faute de l’auteur, qui n’a fait que retranscrire l’Histoire et à qui je ne peux reprocher, à titre personnel, qu’une introduction qui m’a paru assez longuette, mais il n’en demeure pas moins que je ressors de cette lecture passablement déçue.



Paradoxalement, j’ai apprécié la question de la moralité qui s’en dégage. Avec un père libidineux qui n’hésite pas à vendre sa fille de treize ans à un homme trois fois plus âgé qu’elle pour préserver ses propres secrets, une mère adultère prête à verser dans l’occulte, et plus ou moins beaucoup de gens dotés de mœurs douteuses, peut-on vraiment blâmer Julien et Marguerite ? En quoi sont-ils pires qu’un autre ?



Si les mentalités ont évolué depuis le XVIème siècle, l’inceste, lui, reste tabou. Pour autant, est-ce réellement le plus choquant, dans ce récit comme à notre époque, que de voir un frère et une sœur s’aimer comme deux amants ? Je ne crois pas…
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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Requiem pour un Ashkénaze

J'ai rencontré Colette Piat par hasard dans une petite librairie où elle dédicaçait ce livre.

C'est une femme passionnée et passionnante.

J'ai laissé ce livre des années et vient, dix ans après de le lire.

Si le sujet est bien choisi la narration et les personnages, trop caricaturaux, nuisent au propos.

Le livre dans le livre est difficile à supporter. Dommage
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Les Filles du roi, tome 2 : Dans les plaine..

La plume de Colette Piat est vive et énergique. Son roman, Les Filles du Roy, est un récit où il y a de l'action et de nombreux rebondissements. Tout cela, à bride abattue. À peine 250 pages là où Alexandre Dumas aurait fait trois gros volumes.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
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