AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Condie Raïs (41)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


C2H4O2

Dans ce recueil qui porte pour titre la formule chimique de l’alcool, on croise toute sortes de personnages politiquement incorrects. Une jeune femme se rend compte que tous ceux qui la touchent finissent par mourir, assez vite; avec cynisme et résignation, elle s’emploie à choisir ses amants en sachant qu’une mort inattendue et parfois grotesque les attends au coin de la rue. Un écrivain s’acharne à vouloir écrire un roman sentimental mais ne peut s’empêcher de faire tourner au vinaigre la passion de ses héros; il demande de l’aide à sa voisine de palier, une certaine Condie Raïs, moyennant quelques verres de vin blanc. Une employée subit les assauts livresques d’un collègue avec qui elle se lance dans un véritable harcèlement littéraire mutuel; de quoi aller confier ses états d’âme à Condie autour d’un verre de Chardonnay. Un vibrant éloge à John Wayne s’applique à nous démontrer qu’il n’est pas mort, non, John Wayne est partout! Quand à cette petit fille, elle n’aime pas Noël, parce qu’elle n’aime pas que papa et maman ne la regarde plus du tout et ne pensent qu’à cuver leur alcool en regardant tristement par la fenêtre. Un gigolo payé par un milliardaire pour amuser sa femme se voit étendre ses fonctions à celle de directeur de conscience pour leur fille adolescente. Et Prospérine, la paria qui a osé coucher avec un boche, bannie du village avec son enfant à naître, prépare sa vengeance. Quant à ces deux professeurs de philosophie si courtois, un rien peut faire dégénérer leur échange de mail en véritable pugilat.



Mais quel régal! Je crois que Condie Raïs a trouvé en moi son public idéal. D’abord parce que j’aime les nouvelles, celle qui profitent de leur forme courte pour aller à l’essentiel et agir comme une pointe. Et ici, on a tout ce que j’aime. Une pointe de fantastique, du vrai, celui qui ne s’explique pas, qui ne fait pas intervenir de grands éclairs magiques mais qui s’insinue dans notre quotidien avec son petit malaise, qui remue quelque chose d’à la fois attendrissant et terrifiant. Un art de la chute, qui manipule volontiers un lecteur sur un sujet profondément malsain. Une décadence affichée: sexe, alcool, amoralité. Une mise à distance intéressante, puisque l’auteur met son propre personnage en scène, en vieille dame aux chats accros aux livres et au pinard. Et surtout, l’humour, mais un humour noir, caustique, grinçant, sur des sujets dont tout le monde ne rit pas, qui fustige les effets de mode en librairie, le pseudo-savoir-vivre intellectuel universitaire, les pudeurs archaïques. J’ai tout simplement adoré la bagarre livresque: “Ah tu m’offres le dernier livre de Marc Mussaut? Tiens, prends-toi donc un bon John Fante, on verra si tu t’en relèves…” Jouissif! Sans parler de l’échange de mail entre les deux philosophes qui dégénère et où l’on passe de “Permettez-moi de vous féliciter chaleureusement pour votre excellentissime article” à “ Tu te prends pour un philosophe, mais tu n’es qu’un vulgaire étron pendu à ma godasse !” Et si le sarcasme et le cynisme des premières nouvelles m’ont fait glousser de plaisir, les suivantes m’ont parfois émues aux larmes tant elles soulèvent des sujets poignants et tabous. J’en aurai voulu encore.
Commenter  J’apprécie          70
Petit guide de survie à l'usage des profs début..

De la pré-rentrée qui ne sert à rien, à la caution demandée pour avoir les clés de l’établissement en passant par les collègues, Condie Raïs n’épargne rien ni personne. C’est drôle, féroce et irrévérencieux. Vous voilà prévenu, à ne lire que si vous avez envie de rire, de rire beaucoup.
Commenter  J’apprécie          61
L'ombre d'un écrivain

J'ai réellement passé un bon moment de lecture.



Un petit roman à trois voix, un homme qui a envie de devenir auteur, son négrier et une femme chargée de lui apprendre à le devenir.



Ah quand les personnages n'en font qu'à leur tête et ne veulent pas faire ce qu'on a dans la nôtre. Je crois que c'est les moments qui m'ont fait le plus rire.



Le harceleur devenu harcelé.



Je n'ai pas toujours été d'accord avec tout ce qui se passe dans le livre. Pourquoi un style littéraire serait meilleur d'un autre, il en faut pour tous les goûts également.

Mais tout se tient, tout reste logique.
Commenter  J’apprécie          51
L'ombre d'un écrivain

Condie Raïs est née dans la seconde moitié du XXe siècle. Elle partage son temps entre ses chats siamois, l'écriture et le vin blanc australien. Elle aime les Variations Goldberg par Glenn Gould - l'enregistrement de 1981 -, ne déteste pas les Rolling Stones et supporte courageusement ses voisins. Telle est la biographie sommaire dont nous disposons concernant cet écrivain œuvrant sous pseudonyme. Elle est l'auteur d'un recueil de nouvelles C2H4O2 et d'un premier roman L'Ombre d'un écrivain, tout juste paru.

Si vous avez lu son recueil de nouvelles - et pour peu que vous lisiez à voix haute - les premières pages du roman vont résonner familièrement à vos oreilles. Rassurez-vous c’est normal car L’Ombre d’un écrivain est bâti sur deux textes qui y étaient inclus, Pars vite mais ne reviens pas trop tôt et Harcèlement. Dans le premier, Marc tente d’écrire un roman sentimental mais n’y parvient pas, sa voisine Condie Raïs va lui servir de nègre, tandis que dans le second, Isabelle, une stagiaire, se voit offrir un roman par son chef de service, un roman tellement nul qu’à son tour elle propose un livre à son patron, confrontation idéologique farfelue qui s’envenimera. Si cette longue phrase vous semble familière elle aussi, c’est encore normal, c’est un copier/coller extrait de ma chronique consacrée en son temps à C2H4O2 !

Le point commun à ces deux nouvelles, la littérature, l’art d’écrire, le monde du livre, et sur ces deux pierres habilement jointes, l’écrivain Condie Raïs construit son premier roman. On retrouve donc le ton humoristique, voire sarcastique parfois, qui fait le charme des écrits de la dame. Tout comme Condie Raïs, écrivain mais personnage du roman est une sorte de Deus ex machina, recluse dans sa tanière entre ses chats et son vin blanc, qui tire les ficelles des destinées de Marc et Isabelle, Condie Raïs l’écrivain réel, se joue de ses personnages pour se moquer du monde littéraire. Ou du moins, des acteurs d’une certaine littérature. Ces écrivains qui débitent du livre comme on vend du pain, ces épais bouquins qui sont vides de sens comme de style mais riches de marketing.

Quand Marc prend conscience de sa situation « Ce n’est pas la seule que ça agace, j’imagine. Elle méprise ce que j’écris et je gagne beaucoup d’argent avec, alors qu’elle accorde une place très importante à la littérature, elle la place au-dessus de tout », s’adresse-t-il à Isabelle devenue son coach ou à Condie Raïs son nègre ? A moins plus certainement, que la vraie Condie Raïs ne révèle ses propres sentiments. Tout le roman est une mise en abime vertigineuse, la Condie du roman étant le double de la Raïs de la vie réelle, Docteur es-lettres Condie et Miss Raïs.

Dans ces conditions, on pourrait aussi voir dans ce roman, comme un ressentiment personnel de l’écrivain envers le monde de l’édition. Connaissant très sûrement ce milieu de l’intérieur, elle en a mesuré les limites et ne voulant pas s’abaisser à en suivre les coutumes dégradantes pour l’honnêteté intellectuelle, elle a préféré opter pour l’autoédition ? Psychologie de bazar, je m’égare…

La seule critique négative que je puisse faire sur ce roman, il ne faut pas non plus être aveugle, il est fait de dialogues exclusivement et parfois ils me semblent un peu faibles, de plus cette forme d’écriture ne permet pas d’asseoir un style facilement ou de créer cette fameuse mélodie qui fait dire avec justesse à l’un des personnages « Je suivrais un écrivain n’importe où à condition que sa petite musique me plaise ».

Revenons à l’essentiel, le roman est bon et drôle pour de multiples raisons, un certain ton où l’humour sert de vaseline aux piques lâchées de-ci de-là envers le monde littéraire, ses références amusantes (même si parfois faciles) à des écrivains connus qui deviennent sous sa plume, Christine Angrot, Angélique Nortombe etc., ses clins d’yeux discrets au cinéma, j’ai cru deviner une ou deux bribes de dialogues de films, à moins que ce soit mon imagination… De plus, en glissant les noms d’écrivains qu’elle admire tels John Fante, Charles Bukowski, Philip Roth ou d’autres, le lecteur se sent en terrain ami. C’est là l’un des points forts du roman de Condie Raïs, elle sait créer des liens de connivences avec ses lecteurs.

Commenter  J’apprécie          50
C2H4O2

C’est le bon côté des choses quand on tient un blog, parfois les lecteurs vous font des cadeaux, comme ici quand l’auteure m’a contacté pour me proposer son ouvrage. Je le répète à chaque fois dans cette situation, je ne connais pas l’écrivaine et ma critique sera impartiale comme j’en avais prévenue Condie Raïs avant de la lire.

J’ai bien entendu cherché à savoir qui était cette Condie Raïs, dont le nom ressemble fort à un pseudonyme, qu’elle m’en excuse si je me trompe. Sur Internet j’ai trouvé un site la définissant ainsi : « Condie Raïs est née dans la seconde moitié du XXe siècle. Elle partage son temps entre ses chats siamois, l’écriture et le vin blanc australien. Elle aime les Variations Goldberg par Glenn Gould – l’enregistrement de 1981, que ce soit bien clair -, ne déteste pas les Rolling Stones et supporte courageusement ses voisins. Elle est l’auteur d’un recueil de nouvelles, C2H4O2 , mais refuse obstinément de créer un blog, un forum ou un site web, parce qu’elle a passé l’âge de ces gamineries. »

Très étrangement, c’est exactement le portrait que j’en aurais fait après avoir lu son recueil de nouvelles, car ces éléments de biographie sont ceux qu’on retrouve dans certains de ses textes, où elle a l’audace amusante de s’introduire comme personnage, tout comme Michel Houellebecq l’avait fait dans La carte et le territoire. Personnellement, j’aurais ajouté une autre information, Condie Raïs est certainement cinéphile, non seulement parce que le titre de son recueil C2H402 est la formule de l’acétate de cellulose, utilisé dans les pellicules photographiques ou dans les négatifs de caméra mais surtout parce que ça se devine dans la nouvelle Eloge de John Wayne, un superbe hommage, plein d’humour et de connaissance de son sujet, au mythique héros des westerns de notre enfance.

Et de l’humour, ce recueil de huit nouvelles n’en manque pas. Humour noir ou pince-sans-rire, le sourire est toujours aux lèvres du lecteur. Pourtant certains textes pourraient être dramatiques, La petite fille qui n’aimait pas Noël par exemple, la chute répond à toutes nos interrogations soulevées par sa lecture et nous confronte à notre plus grande surprise à la mort. Prospérine la louve n’est guère plus amusant à première vue, après la Libération une femme amoureuse d’un Allemand et lynchée par les villageois revient au pays pour se venger des Hommes et de Dieu.

Certaines nouvelles sont plus franchement drôles, Harcèlement, une stagiaire se voit offrir un roman par son chef de service, un roman tellement nul qu’à son tour elle propose un livre à son patron, confrontation idéologique farfelue qui s’envenimera.

Je distinguerais particulièrement, Pars vite mais ne reviens pas trop tôt, Marc tente d’écrire un roman sentimental mais n’y parvient pas, sa voisine Condie Raïs (délicieuse mise en abime) va lui servir de nègre, si le texte est excellent pour plusieurs motifs comme la plongée dans la vie d’écrivain, j’ai trouvé la fin un peu faible néanmoins. Avec Maneater, un texte proche du fantastique, une jeune fille voit mourir dans les heures qui suivent, tous les gens qu’elle touche, un bijou d’humour noir. La nouvelle, Décadences, est un pastiche de Philippe Djian, un riche bourgeois paye grassement un type pour qu’il soit l’amant de sa femme qui s’ennuie, ce qui n’était pas prévu c’est qu’il se tape la fille aussi et qu’elle meure assassinée. Seul le dernier texte, Métaphysique des mails ne m’a pas convaincu, même si le résumé paraît drôle, deux intellectuels s’échangent des mails à propos d’une controverse philosophique entre Emmanuel Kant et Benjamin Constant, puis le ton dégénère et devient engueulade digne de poissonnières.

Si vous m’avez suivi jusqu’ici, vous avez compris que j’avais beaucoup aimé le bouquin. Je terminerai donc ma chronique par deux souhaits, que Condie Raïs continue à écrire et que les lecteurs se ruent sur son méritant effort.



Commenter  J’apprécie          50
C2H4O2

Envoyées il y a quelque temps, ces nouvelles traînaient sur mon ordinateur, me culpabilisant à distance … Et puis un soir, je me suis dit, « tiens, si j’en lisais une ou deux ». Finalement je les ai toutes lues. Je préviens simplement que j’ai choisi la couverture d’une des nouvelles, puisqu’il n’y avait pas de couverture commune.



J’ai donc passé un bon moment au cours de ces sept nouvelles originales, en particulier la deuxième (Pars vite et ne reviens pas trop tard) et la troisième (Harcèlement). La première (Maneater) est également décapante, et a accroché mon attention. J’ai également bien apprécié l’Eloge à John Wayne, qui m’a bien fait rire malgré la vision désabusée de la nouvelle génération … La petite fille qui n’aimait pas Noël m’a paru plus classique, et Décadences m’a carrément déplu (trop cru). Enfin, une note positive pour Métaphysique des mails, une manière originale de montrer que la philosophie peut amener à la violence …



J’ai globalement été surprise par le style, agréable et maîtrisé, et le ton très humoristique, voire grinçant. Les nouvelles sont remplies de clin d’œil, et c’était un plaisir de les retrouver.



En ce qui concerne les histoires en elle-même, elle dépeint d’une manière acerbe et passe au vitriol certains écrivains contemporains, ce qui m’a fait beaucoup rire (il faut que vous lisiez Pars vite et ne reviens pas trop tard !). En particulier, sur ce thème là, Harcèlement est un petit bijou (et oui, le harcèlement littéraire, ça existe ! :D ) Dans Décadences, elle dénonce les non-dits de la bonne société parisienne (un type payé pour animer les conversations lors de dîners et montrer que son patron est le plus intelligent …), et les excès qui peuvent en découler.



En bref, un bon moment passé en compagnie de ces petites nouvelles, et je remercie chaudement l’auteur pour cette découverte !
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
Commenter  J’apprécie          50
Le précepteur

Quand je l'ai commencé, je me suis demandée de suite .. "Dans quoi tu es tombé !!! "...

Marc hellsing professeur arrive dans une famille des plus sinistre et effrayante afin de donner des cours de français au fils de la famille. Le fils Norman est un psychopathe genre Hannibal Lecter qui aime faire souffrir... la petite soeur est la fille qui a joué dans l'Exorciste (elle tourne la tête, bave et jure comme un charretier )... la mère, c'est Morticia de la famille Adams en version nymphomane ... le mari, Victor est un sosie de Frankenstein ...et le valet ressemble à Lurch de la famille Adams ... bref, la famille idéale..



Maintenant que je vous ai planté les personnages... l'intrigue....

Mon dieu !!! Cela part dans tous les sens !!! J'ai eu l'impression que l'auteur s'est dit, je vais mettre tout ce que je peux dans le livre. Il y a des scènes de tortures, de sexe, de tortures, d'éducation, de tortures, d'action... je vous ais dit qu'il y avait des scènes de tortures? Bref, un vrai meli-melo qui m'a très vite lassé...

En conclusion, si vous avez envie de perdre du temps avec ce livre, n'hésiter pas
Commenter  J’apprécie          40
Écrire et publier une saga érotico-sentimental..

Après lecture de ce petit guide, beaucoup de lectrice du genre n'en liraient plus.

Sérieusement, vous voulez savoir pourquoi les auteurs font des séries à X épisodes.... pourquoi les commentaires sont élogieux sur les sites de ventes... pourquoi les couvertures se ressemblent toutes ou encore... pourquoi vous avez l'impression que les histoires sont les mêmes?

Avec ce guide, vous saurez TOUT !

Que dire si ce n'est MAGOUILLES ET COMPAGNIE !!!

Je ne lis pas de la romance erotico-romantique mais... après avoir lu ce guide, j'en lirai encore moins :D
Commenter  J’apprécie          40
L'ombre d'un écrivain

Marc est écrivain. Du moins il essaye de l’être. Il rêve d’écrire LE roman qui se retrouvera en tête de gondole de toutes les librairies, LA sublime histoire d’amour qui fera rêver des millions de lectrices. Il a d’ailleurs déjà toute l’intrigue en tête. Mais rien à faire: dès qu’il commence un chapitre, ça dérape. Et c’est pire encore lorsqu’il cherche à écrire LA scène d’amour du livre: tout finit toujours par partir en vrille, et lorsque ce n’est pas Elle qui pique une crise de nerfs à cause des cafards dans l’hôtel, c’est Lui qui se fait enlever par des terroristes. Il se lamente autour d’un verre de vin blanc chez sa voisine Condie Raïs, une vieille dame qui vit seule avec ses psychopathes de chats. Alors elle lui propose un étonnant marché. Ailleurs, Isabelle n’en peut plus: son supérieur, persuadé de lui faire plaisir, lui offre les romans de Marc Mussaut, l’auteur sentimentalo-commercial le plus à la mode du moment. Du roman de gare pour elle, qui ne jure que par Bukowski et Fante. Elle craint d’avoir des problèmes si elle refuse ces présents, mais elle ne peut se résoudre à s’en infliger la lecture. Commence alors un bras de fer littéraire orchestré en coulisse par une certaine… Condie Raïs.



Le début de ce roman est un régal. Chaque nouvelle tentative d’écriture de Marc m’a fait partir dans des fou-rires incontrôlables tant j’ai adoré voir se casser la figure les scènes d’amour stéréotypées au possible qu’il aligne les unes après les autres. Quant à l’histoire d’Isabelle, elle est elle aussi cocasse et piquante à souhait. Ah, tu m’offres un Marc Mussaut? Essaye donc un John Fante! La lutte est acharnée, et l’issue du combat est aussi prévisible qu’hilarante. Le ton est donné: ce roman est écrit avec une plume bien pointue qui n’hésite pas à aller jusqu’au bout tant dans la niaiserie de l’un que dans l’intellectualisme abstrait de l’autre. La confrontation entre les extrêmes littéraires fait des étincelles et c’est réellement jouissif.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là: autour de Condie Raïs, Marc et Isabelle vont bien entendu se rencontrer. Car Marc a grand besoin d’être coaché: il ne veut pas écrire, il veut vendre! Autrement dit, il n’a rien compris à la littérature. Et si Isabelle pouvait lui réexpliquer quelques bases? Le duo part dans des aventures intellectuelles et matérielles aussi inattendues que tordantes pour un final explosif. Et là où c’est fort, c’est que, conformément à ce qu’il promeut, ce livre ne vous fournira pas les fins heureuses telles que vous les espérez dans un roman, et vous emmènera là où vous ne vous y attendez pas. Susceptibles s’abstenir néanmoins: le livre ne fait aucune concession à la littérature dite commerciale et ses adeptes. A prendre donc avec une bonne dose de second degré, quel que soit votre camp!

Excellent et incisif.
Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
Commenter  J’apprécie          40
C2H4O2

beaucoup d'humour dans ces petites nouvelles, un plaisir de lecture par temps de grisaille. Mon seul regret: Ne pas savoir ce que deviennent notre jeune sociopathe et Condie Raïs. Et oui l'auteur se met en scène, elle et d'autres auteurs (leurs noms ont été changés pour des raisons d'anonymat).

Les trois premières nouvelles ont un fil conducteur des plus étranges mais qui m'a fait sourire.

Maneater: J'ai aimé le concept de cette héroïne serial killeuse malgré elle et qui fini par l'assumer. J'ai aimé son caractère, mordant et réaliste. J'ai regretté de ne pas la suivre plus longtemps. Quelle histoire! Quelles possibilités!

Pars vite mais ne reviens pas trop tard...: Au départ je me suis demandée où voulait en venir l'auteur. Et le récit prends un virage avec l'entrée de la voisine. Cette voisine bien mystérieuse, troublante. Où part elle? Pour qui travaille t elle? Ses chats sont ils des sociopathes? Ici on découvre les affres de l'écrivain face à la page blanche. Certes la solution adoptée par Marc, le héros (mais est ce vraiment lui le héros de cette nouvelle?), n'est peut être pas la plus courante!

Harcèlement: Gros éclats de rires!! Là aussi j'aurai aimé connaître le destin d'Isabelle. Parviens t'elle à ses fins avec l'autre! Arff, Arff! J'imagine bien les titres des journaux! Ici beaucoup d'allusions aux auteurs contemporains, pas forcément tendre mais férocement drôle! On retrouve la chère voisine de la deuxième nouvelle. Et ce personnage devient encore plus mystérieux! Je ne peux en dire plus sans gâcher la surprise de la nature du harcèlement!

Eloge de John Wayne: Pas forcément ma préférée mais pour ma défense je suis une bille en westerns, donc je suis passée à côté des références. Par contre j'ai aimé la chute et le mode de raisonnement. Ah la magie de l'esprit humain!

La petite fille qui n'aimait pas Noël: Ici on suit une petite fille qui voit ses parents sombrer dans la mélancolie et l'alcoolisme. Au bout d'un moment la fin devient prévisible! Moins d'humour que dans les autres nouvelles mais une vision assez juste des relations parents-enfants.

Décadences: Là par contre je me suis laissée avoir par la fin. On suit un gigolo, employé par un mari pour coucher avec sa femme et participer à des parties fines. Vous trouvez ça glauque! Le pire vient avec la fille de ce couple. Elle a quatorze ans et pose problèmes. Et bien nos amis aux moeurs dépravés demandent au gigolo de parler à la jeune fille. C'est une descente dans un univers sordide et illogique. Ces parents demandent à leurs enfants d'avoir des valeurs et des comportements que eux n'ont pas. Et ces braves gens s'étonnent que les gamins les renvoient dans les cordes.

Prospérine la louve: Prospérine vit dans un village pendant la seconde guerre mondiale, elle est amoureuse, elle a couchée, elle est enceinte. Gros problème le monsieur est un soldat allemand. Tout commence avec l'humiliation publique de Prospérine . L'histoire est contée de son point de vue. Et on découvre que ces parangons de vertu sont loin d'être de blanche colombe. Suite à un enchaînement d'évènements Prospérine revient au village... Ce récit m'a émue, parce que Prospérine est une femme blessée. Certes elle a une réaction un brin excessive, surtout vers la fin, mais elle a un mode de pensées logique...

Métaphysique des mails: ou l'art de faire dégénérer une situation. Qui n'a jamais vécu cela! Un message suivi d'une réponse avec une interprétation pas forcément juste et une escalade jusqu'à l'explosion finale, avec le dernier coup en douce...



J'ai eu une grosse préférence pour les nouvelles où l'humour règne. Condie Raïs à une plume incisive mais elle met en lumière les travers de notre société. Je radote mais je me suis bien marrée!
Lien : http://livravivre.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          40
C2H4O2

Voilà un recueil qui ne manque pas de mordant !

Entre rires, sourires, rires jaunes, tristesse ou encore "HEIN ?" dans certaines nouvelles, j'ai navigué en un après-midi dans le monde de Condie Rais, d'histoire en histoire, en ayant ce petit sourire jubilatoire quand le lien se faisait entre elles.

Entre la fille aux mains mortelles, celle à la vengeance dévorante, le mec qui écrit des niaiseries qui marchent, ou encore celle des philosophes qui s'écharpent, y a aussi des histoires beaucoup plus tristes et dramatiques, comme pour nous dire : eh oh, on n'est pas là pour rire hein... Et bien malgré ça, j'ai plusieurs fois éclaté de rire et j'ai hâte de recommencer.

Tout se relie, et le p'tit twist final làààà...

Un excellent recueil encore une fois !!!
Commenter  J’apprécie          20
Petit guide de survie à l'usage des profs début..

Lire un ptit Condie Raïs comme ça dans un moment de creux, y'a rien de tel. Le dernier ne m'avait pas complètement convaincu, mais il en fallait plus que ça pour m'arrêter, tant cette auteure a su me donner de nombreuses satisfactions par le passé.

Là, il s'agissait de mon job, alors je l'attendais au tournant. Mon job, que je soupçonne d'avoir été son job avant. Allez, je peux le dire : à ce stade, c'est plus que des soupçons.

La vie d'un prof du secondaire s'y trouve donc décortiquée, étape par étape, avec pour chaque chapitre une série de "conseils" numérotés, à prendre au second degré bien entendu, quand c'est pas au troisième.

J'avoue que là encore, je suis resté sur ma faim, surtout dans la première moitié. Il m'est même arrivé de lever les yeux au ciel, je pense, bien que je ne me sois pas filmé pour pouvoir le vérifier avec certitude. Un début poussif, quelquefois même un peu vaseux, avec beaucoup de citations prises un peu partout sur le web et pas toujours

très heureuses. Mais tout comme un bon sauvignon, le machin se décante (en disant ça, je ne sais absolument pas si le sauvignon se conserve, je n'y connais que pouic) et dans la deuxième partie, il devient plus intelligent, plus féroce, plus acéré, et sait toucher les points qui fâchent.

Or, la Condie est cet animal qui n'est jamais aussi efficace que quand elle touche les points qui fâchent.

L'hypocrisie du pédagogisme en prend pour son grade, de même que l'égalité des élèves à l'école (ou plutôt son absence), ainsi que les petites compromissions avec certains parents pour avoir une paix royale (j'avoue, j'en ai connu un certain nombre des comme ça).

En somme, un bilan en mi-teinte, qui me laisse à penser qu'avec un brin de réflexion supplémentaire, de réécriture des paragraphes les moins heureux, et d'excoriations, ce petit truc pourrait devenir un pamphlet formidable à mettre devant toutes les mirettes.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai failli devenir la maîtresse soumise du b..

Encore un OVNI bien déjanté de Gertrude Feucoph... euh, Condie Raïs.

Alors oui, c'est potache, mais c'est pour se foutre de la gueule d'un certain type de "livres" malheureusement très répandu, et surtout de ceux – ou plutôt, soyons honnêtes, de celles, mais bon, même les livres intelligents ne sont lus que par des femmes, donc y'a pas de sexisme là-dedans – qui les lisent.

Or, il se trouve justement que je partage l'aversion de l'auteure pour ce type "d’œuvre", et donc, ça m'a pas mal parlé, pour ne pas dire que je me suis marré comme un bossu de mon gros rire gras (bien qu'intérieur, car il était tard et il ne fallait pas réveiller les copains).

Évidemment, le machin n'est pas forcément un bijou de style, mais il faut dire que c'est une narration à la première personne d'une blondasse abrutie, il eut donc été fort mal venu de lâcher les figures de style et l'imparfait du subjonctif.

Chassez le naturel, il revient au galop, et l'auteure ne peut s'empêcher à certains moments d'utiliser un vocabulaire beaucoup trop évolué pour le niveau de la narratrice, faute de "goût" qu'on lui pardonne de bonne grâce au vu des circonstances inhabituelles pour elle.

On comprend à la fin qu'une suite est peut-être en gestation, ou pas.

Et là on se trouve face à un paradoxe : lui dire "oh oui oh oui oh oui, la suite, la suite !", ou la supplier de ne pas la faire...
Commenter  J’apprécie          20
Djihad

Un jardinier sosie de Michel Houellebecq, Guillaume Musso, Jean-Pierre Pernaut, un jeune imbécile converti à l'islam radical (mais pas trop) et un type devenu millionnaire du jour au lendemain en ayant conscience d'avoir écrit "une daube de 600 pages", telle est la galerie de portraits de cette nouvelle qui m'a fait passer une grosse demi-heure assez jouissive.

Un humour de bon aloi, une histoire relativement déjantée, et surtout un regard sans concession sur notre société moderne, tels sont les ingrédients de l'auteur, et peu importe que l'on n'y croie pas trop, je pense que tel n'était pas l'objectif.
Commenter  J’apprécie          20
C2H4O2

Avis et petite interview de l'auteur!



Sous ce titre original - qui a attiré l'attention de la scientifique que je suis - se cache un sympathique recueil de nouvelles. Difficile façe à un ensemble aussi hétérogène de trouver un qualificatif qui s'applique à toutes. Disons que l'humour qui se dégage de ces récits est le point commun qui en fait le charme.

_______________________



J'ai beaucoup apprécié les premiers textes, leur humour incisif, les clins d'oeil - ou les coups de griffes - en direction de quelques auteurs contemporains à succès. Musso et Lévy en prennent adroitement pour leur grade!



J'ai aimé aussi la mise en abyme de l'auteure à l'intérieur de ses récits, à travers le personnage de Condie Raïs, une voisine de palier, type même de la vieille-fille-aux-chats, portée sur la bouteille. Cette bravade ne peut que nous attirer un sourire de connivence.



C'est donc une solide personnalité d'auteur que l'on ressent à travers cette lecture et si je n'ai qu'une chose à regretter c'est que cette cohérence de l'écriture et du ton ne trouve pas un écho dans la construction même du recueil. Les premières nouvelles semblent liées, mais les suivantes détonnent. C'est tellement plus agréable quand on sent que le recueil n'est pas un regroupement aléatoire d'oeuvres mais une oeuvre à part entière!



Un roman entier fait de cette écriture et de ce ton là, ce serait tout ce que j'aime!



[ Impressions sur chaque nouvelle sur Tale Me More ]



Mini interview de Condie Raïs:



Sound - Si j'ai bien compris, Condie Raïs est un nom d'emprunt et vous avez publié d'autres ouvrages sous votre véritable nom. Avons-nous le droit d'en savoir plus? C'est une identité très secrète? Un peu secrète? Faussement secrète et je suis la seule gourde à ne pas savoir?



Condie Raïs - C’est en effet un pseudo et je coche la case « Très secrète » ! Et vous n’êtes pas une gourde, parce que je m’en serais rendue compte en vous lisant et que je ne vous aurais certainement pas envoyé mon travail en vous demandant de le critiquer – d’ailleurs, je ne sais toujours pas en répondant à vos questions quelle est la teneur de votre chronique… Si ça se trouve, c’est moi la gourde, qui me fais descendre en flèche et répond gentiment à ces questions !

Ce que l’on peut savoir ? Je travaille depuis vingt ans dans l’édition, pour une maison très sérieuse. J’écris des livres sur l’histoire et sur la géopolitique. C’est pour cette raison que je ne lève pas le voile sur Condie Raïs : on ne mélange pas les genres. N’allez pas croire que je me prends pour quelqu’un d’important, hein, et que je m’amuse à entretenir un suspense quelconque. Je ne me prends même pas pour un écrivain, vous voyez… J’en suis fort loin.



S. - Mais Condie Raïs apparaît aussi dans vos nouvelles : elle vit seule avec ses chats, du vin et de la musique. Pourquoi ce personnage? Et pourquoi a-t-elle à la fois tant et si peu de place?



(Suite sur Tale Me More)
Lien : http://talememore.hautetfort..
Commenter  J’apprécie          20
C2H4O2

C2H402 est un recueil de nouvelles dont le personnage central, mais non principal, est Condie Raïs. Avec beaucoup d’auto dérision, l'auteur s'affuble d'un défaut, celui il paraît que tous les bons écrivains ont, et qui restent dans l'ombre – les écrivains par leur défaut – et dont le talent se révèle uniquement post-mortem, vous l'aurez deviné, ne serait-ce qu'en regardant la couverture, c'est l'alcoolisme. Donc, Condie Rais est le personnage central de ces différentes nouvelles qui se suivent. Elle participe au succès d'un écrivain de roman à l'eau-de-rose en lui écrivant la trame de ses romans, puis lorsque le succès arrive et qu'il déménage, il est remplacé par une jeune femme. Elle perd son stage grâce à Condie Raïs qui ne supporte pas qu'elle se fasse marcher sur les pieds par un supérieur envahissant, bouffi de bonnes intentions, bête comme ses pieds. Ce recueil s'égrène au fil des nouvelles avec comme toile de fond une alcoolique amoureuse de siamois irascibles, et comme couverture les défauts d'une société superficielle. Certaines nouvelles sont décalées par rapport à la trame principale mais restent dans le ton voulu et particulièrement les trois dernières qui sont réellement criantes de vérité quant aux relations sociales.



Une écriture aisée qui met en valeur le récit, fluide et entraînante, nous permettant de nous imprégner de chaque nouvelle avec beaucoup d'intérêt. Des textes à l'humour acide, piquant, acéré, caché sous une couche de dérision, de constat des travers de tous. Des nouvelles différentes, contemporaines. Un vrai plaisir de découvrir cette auteure. Un autre atout avant de finir, c'est le professionnalisme concernant la mise en page, pas de faute, ni de coquille, une syntaxe impeccable. En un mot, ou plutôt deux, ou peut-être trois... A découvrir absolument.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
Commenter  J’apprécie          20
J'ai failli devenir la maîtresse soumise du b..

Je dois avouer quand je l'ai commencé, je croyais avoir ouvert un autre Ebook. Du coup j'étais un rien perplexe. Il commençait bien bizarrement mon roman d'horreur.

Puis je me suis pris au jeu de la parodie. Je me suis payée une bonne tranche de rigolade. Franchement, Gertrude n'en manque pas une, on n'arrive même pas à la plaindre tellement tout lui pend au nez.

Un livre à prendre au second degré même si j'attends la suite, je veux savoir ce qu'il va advenir de cette cruche, heu j'ai voulu dire cette Gertrude.
Commenter  J’apprécie          10
Les frasques de Juliette

J'ai lu pas mal de nouvelles de cette auteure, pratiquement rien que du bon et du très bon, mais je dois dire que celle-ci surpasse toutes les autres.

Certes, comme le dit le résumé, il y a quelques scènes de cul. Pas d'amour, hein, de cul, la nuance est importante. D'habitude, tout comme à la télé ou au cinéma, l'un ou l'autre m'ennuient avec la même intensité et je saute des pages (ou alors, j'éclate de rire si l'auteur use trop de métaphores ridicules tout en se prenant au sérieux, comme ce fut le cas récemment dans Fog de James Herbert), mais là, il faut en convenir : le cul a toute sa place et fait partie intégrante du récit de vie de cette désaxée.

Juliette est une sociopathe assumée et très certainement irrécupérable (on le voit dans la chute). Oh, elle a des circonstances atténuantes, hein : pas de père, mère démissionnaire, alcoolique et suicidaire. Sous des allures d'humour caustique, c'est toute la question de l'éducation (et en particulier de son absence) qui est évoquée ici, sujet cher à l'auteure puisqu'elle l'avait déjà abordé dans son premier recueil.

Mais ce qui est le plus troublant, sans doute, c'est que je n'ai pas pu m'empêcher de partager les constats que fait cette jeune sociopathe, fine observatrice s'il en est, de l'absurdité totale de l'existence de ses contemporains telle qu'elle est articulée dans notre monde gangréné par le capitalisme salarial : perdre sa vie à la gagner, oui, c'est bien de cela qu'il s'agit.

Cela fait écho avec les doutes existentiels de nombreux diplômés aujourd'hui, avec les phénomènes de burn-out, de bore-out et de bullshit job.

Oui, sans aller jusqu'aux excès de Juliette, il serait bien temps de réfléchir à un monde meilleur.
Commenter  J’apprécie          10
C2H4O2

Bon eh bien voilà ce que j'appelle un vrai RECUEIL de nouvelles, pas une simple juxtaposition. C'est d'ailleurs le même personnage improbable et totalement dépourvu d'empathie qui ouvre le bal, avant de le conclure de fort belle manière.

On retrouve également quelques autres personnages récurrents, tels que Marc Mussaud l'écrivain réussi (oui, c'est le pendant de l'écrivain raté... et ça ne veut pas dire qu'il soit meilleur, loin de là), ou Condie Raïs (oui oui) la vieille accro au Sauvignon.

C'est piquant, c'est caustique, c'est foutument bien écrit, c'est parfois passablement déjanté, souvent très drôle et une ou deux fois hilarant.

Et mine de rien, l'air de pas y toucher, ça aborde quelques thèmes essentiels : l'éducation (ou plutôt son absence, et les effets délétères qui en résultent), la dépravation, le pognon, l'humiliation, l'hypocrisie, la (mauvaise) littérature...

Seul tout petit bémol : faites-vous mieux relire, Madame Raïs, ces coquilles sont indignes de vous !
Commenter  J’apprécie          10
Le journal de Claudia

Cette courte nouvelle (gratuite quand je l'ai téléchargée, merci), est le journal fictif de Claudia Procula, la femme de Ponce Pilate. Connaissant un peu l'auteure, je m'attendais plus ou moins à ce qu'elle écorne passablement le mythe de Jésus-Christ, mais finalement ce ne sera pas (trop) le cas, à l'exception de sa Résurrection. On découvre donc une femme perverse, impitoyable, qui ne cesse de pousser son mari à davantage de dureté envers ces Judéens qu'elle hait. On retrouve bien l'auteure dans certaines envolées de cynisme qui ne font d'ailleurs pas très couleur antique, avant, que tout à coup, elle se prenne d'affection (et même un peu plus que cela) pour ledit Jésus. Le problème, c'est qu'on ne saura jamais vraiment pourquoi, en dehors du fait qu'il est beau et qu'elle a envie de se le faire... Et ça discorde quand même pas mal avec son tempérament.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Condie Raïs (39)Voir plus

Quiz Voir plus

Oh, Antigone !

Comment se prénomme la sœur d'Antigone ?

Sophie
Hermine
Ismène

10 questions
3151 lecteurs ont répondu
Thème : Antigone de Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur

{* *}